Congo-sénatoriales 2023 : plus de 100 candidats en lice

Le coup d’envoi de la compagne des élections sénatoriales a démarré vendredi 4 août 2023, sur l’ensemble du territoire national.

 

Ils sont plus de cent candidats de toutes obédiences politiques confondues ainsi que les indépendants à se présenter aux sénatoriales.  C’est un scrutin aux suffrages universels indirects dont l’enjeu est de renouveler le mandat des sénateurs. Le coup d’envoi de la campagne électorale a été donné vendredi dernière. Pendant deux semaines, les postulants seront sur le terrain pour tenter de convaincre les élus locaux.

Parmi la vingtaine de formations politiques qui participe à ce scrutin, le Parti congolais du travail (PCT) vient en tête avec cinquante-cinq candidats sur soixante-douze sièges à pourvoir. Disposant de 650 conseillers locaux sur les 1154, soit 56,32%.

L’Union des démocrates humanistes (UDH- Yuki), formation politique de l’opposition, qui dispose de sept élus à l’Assemblée nationale a positionné six candidats aux présentes sénatoriales dont deux à Brazzaville et quatre dans le département du Pool.

Le Parti républicain et libéral (PRL) a, pour sa part, investi quatre candidats. Le Mouvement action et renouveau (MAR), le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS), le Parti pour l’unité et la République (Club-2002 PUR) sont aussi dans la course avec deux candidats chacun.

D’autres partis politiques ont positionné également des candidats. Il s’agit du Parti pour l’unité la liberté et le progrès (PULP) ; le Rassemblement citoyen (RC) ; la Dynamique républicaine pour le développement (DRD) ; l’Union pour la République (UR) ; l’Union pour la démocratie et la République (UDR-Mwinda) et le Parti pour la concorde et l’action politique (PCAP).

S’agissant des candidats indépendants, ils sont une trentaine dans la course.

Congo-présidentielle 2021 : le sujet fait débat

Les avis se contredisent, l’opposition veut la prorogation du mandat de Denis Sassou N’Guesso, pourvu qu’il ne soit plus candidat. La majorité insiste sur le respect de la Constitution.

L’élection présidentielle aura-t-elle lieu à la fin du premier trimestre de l’année 2021 ? La question fait débat et s’amplifie dans les Etats-majors politiques à Brazzaville. A l’opposition, les voix divergent.

Pour Paulin Makaya, président d’Unis pour le Congo, il faut un dialogue inclusif.

« Nous ne sommes pas d’accord. Nous demandons au président Sassou de donner aux Congolais le véritable dialogue. Nous avons des préalables: on ne peut pas aller à un dialogue si Mokoko et Okombi ne sont pas participants », réclame-t-il d’un ton ferme.

Pour lui, les cadres de la majorité au pouvoir ne sont que « des spécialistes de saupoudrage politique ».

Le chef de file de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala, sollicite quant à lui une prorogation du mandat du président Sassou N’Guesso qui s’achève en mars 2021. Il estime qu’en l’état actuel des choses, le prochain scrutin présidentiel ne sera pas crédible.

« On ne peut pas aller à une élection crédible qui ne soit pas contestée », explique le leader de l’opposition.

C’est pourquoi, il fait sa proposition de repousser ce scrutin. « Nous sommes à sept mois de cette élection. L’alternance est bloquée tant que le président Sassou est candidat. Tout est conçu pour que le président Sassou soit élu », tempête Tsaty Mabiala.

Pour la majorité présidentielle, la Constitution doit être respectée. La tenue du scrutin présidentiel aura lieu à date échue. Selon le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir), Pierre Moussa, la proposition faite par le chef de file de l’opposition n’est pas acceptable.

« Il faut suivre la Constitution. Est-ce qu’il appartient à un individu de dire qu’il ne veut pas de ce candidat, il va le pousser vers la porte? », Pierre Moussa.

Gardant ses distances dans ce débat, la société civile plaide tout de même pour une élection crédible et incontestable.

Le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), Trésor Nzila Kendet, demande une réforme du système électoral.

« La Constitution du 20 janvier 2002 a été changée pour un seul but, celui de permettre au président Sassou de conserver son fauteuil le plus longtemps possible, il ne faut pas se faire d’illusion. Le plus important, c’est de réunir les conditions pour une élection crédible et apaisée. Il faut qu’il y ait des grandes réformes », indique Nzila Kendet.

Le Congo doit relever plusieurs défis avant d’arriver à cette élection. Il s’agit de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19. Le nombre de cas de contamination, évalué à plus de 2600, reste croissant. La crise financière est également une épine sous le pied du gouvernement, tandis que la tenue d’un dialogue politique est une attente de la classe politique.

Congo-Présidentielle 2021 : cinq candidats de l’opposition se sont prononcés

A neuf (09) mois de la présidentielle au Congo, cinq (05) candidats, tous de l’opposition, se sont déjà déclarés.

Parmi les candidats déjà en lice, il y a le président national de l’Union des démocrates humanistes-Yuki (UDH-Yuki), Guy Brice Parfait Kolélas, Paulin Makaya, président de Unis pour le Congo (UPC), Anguios Nganguia Engambé, Anatole Limbongo Ngoka, le président du Parti africain pour un développement intégral et solidaire (Paradis) et ancien directeur de campagne du général Jean-Marie Michel Mokoko. Dans les rangs de la diaspora, Andréa Ngombet veut aussi solliciter les suffrages de ses compatriotes le 21 mars 2021.

La majorité présidentielle reste jusque-là soudée autour du Président de la République, même s’il ne s’est pas encore prononcé. A l’occasion de son dernier congrès, le PCT a pris la résolution de demander à Denis Sassou N’Guesso de faire acte de candidature à cette élection majeure.

A propos d’une éventuelle candidature unique de l’opposition à l’élection présidentielle de 2021, la présidente de la Fédération de l’opposition congolaise (FOC), Claudine Munari, a indiqué, au cours d’une conférence de presse au mois de janvier dernier à Brazzaville, qu’il serait difficile d’autant plus qu’une partie de l’opposition chante « les mérites du pouvoir ».

En attendant, tous les ingrédients sont réunis pour « le chacun pour soi ». La guerre des égos n’étant pas encore finie. Bien au contraire, elle se renforce.

A la présidentielle de mars 2016, huit (08) candidats de l’opposition étaient face à Denis Sassou N’Guesso. Il s’agissait du général Jean-Marie Michel Mokoko, Pascal Tsaty Mabiala, Claudine Munari, André Okombi Salissa, Guy Brice Prfait Kolélas, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, Michel Mboussi Ngouari et Anguios Nganguia Engambé.