Congo : Joseph Miandzoukouta alias Yowanet incarcéré

Le membre de la Commission nationale des arbitres a été déféré à la maison d’arrêt de Brazzaville mardi 18 juin 2024.

 

Joseph Miandzoukouta est impliqué dans une affaire de de corruption et de falsification de résultat sportif. L’on se souvient de cet audio dans lequel Joseph Miandzoukouta dit Yowanet, demandait à Chynel Géo Bango, arbitre international, devant officier le match Léopard contre Cara à Dolisie, que la somme d’un million de Francs CFA lui avait été réservée, pour favoriser les manœuvres du Club Otoho afin de faire perdre Léopard de Dolisie par forfait contre Cara.

Une plainte avait été déposée par le Ministère des Sports qui s’est porté partie civile. La gendarmerie avait ouvert une enquête, et c’est à la suite de cette enquête que Yowanet a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré.

Vendredi 7 juin 2024 à Brazzaville, le président de la FECOFOOT, Jean Guy Blaise Mayolas avait dissout la Commission nationale des arbitres.

 

Congo: le directeur de publication de «Sel-Piment» interpellé

Le journaliste Raymond Malonga a été incarcéré, mardi 2 février, à la maison d’arrêt de Brazzaville sur ordre du procureur de la République.

L’hebdomadaire satirique « Sel-Piment » et son directeur de publication séjourne à la maison d’arrêt de Brazzaville. Raymond Malonga a été arrêté mardi 2 février 2021, sur ordre du procureur de la république. Il lui est reproché de n’avoir pas répondu à deux convocations après qu’il ait tenu des propos diffamatoires à l’endroit de l’épouse d’une autorité administrative.

Joe Ebina Washington, membre de la société civile et défenseur des droits de l’Homme, dénonce l’arrêt de Sel-Piment. Il a été joint au téléphone par nos confrères de RFI. Celui-ci estime que cette arrestation est excessive et envoie un mauvais signal à deux mois de l’élection présidentielle du 21 mars prochain.

« Nous demandons la libération évidemment de Raymond Malonga parce que les conditions de son arrestation sont inadmissibles. Il est souffrant, il est dans une clinique de Brazzaville. Et d’après le rapport que nous avons reçu, la police l’a arrêté et directement il a été conduit au tribunal et après écroué à la maison d’arrêt.

Cette méthode que nous considérons outrageuse est incompréhensible ! Je crois qu’il y a d’autres méthodes, je crois que les journalistes ont une représentation au ministère de la Communication. Il y a une autre méthode pour au moins qu’il soit écouté ou bien qu’il y ait une autre procédure.

Mais qu’il soit arrêté manu militari, nous pensons que cette arrestation est excessive. Surtout que nous sommes dans une période assez sensible dans la mesure où les élections sont à peu près dans deux mois. Donc, arrêter un journal et arrêter sa publication, cela pose problème sur la liberté des journalistes au Congo Brazzaville ! »

Jean Didier Elongo incarcéré à la maison d’arrêt de Brazzaville

Outre le directeur général du Contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo, trois cadres du ministère de la Santé ont également été écroués.

Présenté devant le juge qui lui a signifié les charges qui pèsent sur lui, Jean Didier Elongo a été placé sous mandat de dépôt et écroué à la maison d’arrêt de Brazzaville mardi.

Il sont quatre prévenus à avoir été placés en détention dans ce dossier portant sur des marchés liés au fonctionnement du CHU à l’époque où le ministre Gilbert Ondongo était ministre des finances.

Outre le directeur général du Contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo, trois cadres du ministère de la Santé ont également été écroués.

Les enquêteurs de la DGST qui ont bouclé leur enquête, ont mis à jour un système de détournement de fonds publics savamment organisé par un réseau bien outillé de « gros bonnets ».

D’autres mis en cause, bénéficiant de certaines immunités conjoncturelles pourraient être inquiétés à leur tour.

Face aux enquêteurs, Jean Didier Elongo aurait à l’évidence coopéré et défini le rôle bien spécifié de chacune des personnes citées dans cette affaire.

Le général Dabira transféré à la Maison d’arrêt de Brazzaville

Placé en détention préventive depuis le 11 janvier, le général congolais Norbert Dabira a été transféré mardi à la Maison d’Arrêt de Brazzaville. Il est soupçonné d’avoir initié un projet de « coup d’Etat ». Alors que son complice présumé le général Nyanga-Mbouala n’est toujours pas interpellé.

L‘étau se resserre davantage autour du général Nobert Dabira. Après avoir passé 26 jours en détention préventive, l’ancien commissaire chargé de la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants séjourne depuis le 6 février à la Maison d’Arrêt de Brazzaville. Ce, après son audition par le procureur de la République André Oko-Ngakala. « Cela voudrait dire que l’enquête a pris un tournant décisif. Après l’investigation matérielle menée à la DGST et si cette détention à la maison d’arrêt se confirme, on entrerait désormais dans la phase d’instruction proprement dite », s’est félicitée source gouvernementale citée par Jeune Afrique.

Une instruction qui aiderait certainement à comprendre cette histoire de tentative de coup d’Etat contre Sassou-Nguesso. Selon des médias jugés proches du régime de Sassou-Nguesso, il s’agirait d’une conversation téléphonique interceptée par les services de renseignements. Dabira aurait proposé au général Ngatsé Nyanga-Mbouala, directeur de la sécurité présidentielle d’abattre l’avion du président congolais. Le général Ngatsé Nyanga-Mbouala serait donc complice du général Dabira.

Malheureusement, déplorent les proches du général Dabira, Nyanga-Mbouala bien que limogé de son poste, n’est pas interpellé. Seul le procès pourrait aider à comprendre le rôle que chacun de ces deux généraux aurait joué dans ce projet avorté.

Sans oublier les disparus du Beach
Or, même s’il peut être innocenté lors d’un éventuel procès, un autre ennui judiciaire attend le patron de la chaîne de télévision privée DRTV. Cette fois-ci en France pour « crimes contre l’humanité », dans le cadre de l’affaire dite des disparus du Beach déclenchée en avril 1999.

Des Congolais s‘étaient réfugiés en RDC du fait des combats entre forces loyalistes (force publique régulière, miliciens cobras, militaires angolais, etc.) et Ninjas de Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi. Suite à un accord tripartite entre les gouvernements des deux Congo et le HCR, ces réfugiés devraient rentrer au Congo par voie fluviale. Mais, arrivés au débarcadère de Brazzaville, certains disparaissent. Des ONG et des proches avaient estimé à plus de 300 le nombre de disparus alors que le régime de Brazzaville a évoqué un chiffre avoisinant le nombre 80.

Au procès d’août 2005 à Brazzaville, Norbert Dabira, inspecteur général des armées au moment des faits et les 13 autres accusés sont acquittés « faute de preuves », selon l’expression de Charles Émile Apesse, président de la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Brazzaville. Laquelle chambre condamna toutefois l’Etat à indemniser les ayants droits des victimes.

Mais, si le régime de Sassou estime que cette affaire est déjà close, en ce « qu’on ne peut pas juger deux fois une affaire », l’affaire des disparus du beach reste pendante en France. De hautes personnalités congolaises proches de Sassou restent ainsi dans la ligne de mire de la justice française. Parmi ces dignitaires, Norbert Dabira qui est poursuivi pour crimes contre l’humanité.