Le PM Makosso a représenté le Congo à la 21è Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEEAC

Le chef du gouvernement Anatole Collinet Makosso, a représenté le Chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso, à la 21è session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) qui s’est ouvert lundi 25 juillet 2022 à Kinshasa en République Démocratique du Congo (RDC).

 

La cérémonie d’ouverture a été conduite par le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président en exercice de la Communauté Économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

Ont également pris part aux travaux, les présidents Faustin-Archange Touadéra (RCA), Mahamat Idriss Déby (Tchad) et Carlos Manuel VILA NOVA (Sao Tomé et Principe) ainsi que le Président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Verissimo. Le Chef de l’Etat congolais empêché a été représenté par le premier ministre Anatole Collinet Makosso en compagnie de quelques membres du gouvernement.

« L’objectif général de la XXIe session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement était de s’assurer du fonctionnement régulier des Institutions de la Communauté, de contrôler et de suivre la mise en œuvre des politiques ainsi que les décisions approuvées par les Instances communautaires », indique le communiqué final.

Après avoir examiné et adopté les recommandations du Conseil des Ministres, la Conférence a instruit la Commission de la CEEAC de tenir désormais compte, dans le cadre de la mobilisation des ressources, des Institutions financières régionales existantes et celles nouvellement créées, notamment le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Au sujet de la situation politique et sécuritaire de la région, notamment à l’Est de la RDC, l’ensemble des participants a appelé à la solidarité communautaire et suivant le principe de la complémentarité, elle a instruit la Commission d’adhérer à la feuille de route de Luanda relative à la cessation des hostilités par le groupe rebelle M23 et son retrait immédiat des positions actuellement occupées.

La dernière session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) s’est tenue le 19 janvier dernier en République du Congo sous la présidence de Denis Sassou Nguesso.

 

 

Brazzaville : « j’espère que le Rwanda a retenu la leçon » (Félix Tshisekedi)

Le président Félix Tshisekedi a achevé une visite de deux jours à Oyo (Congo) où il a longuement échangé avec son homologue Denis Sassou-Nguesso au sujet de la crise entre la RDC et le Rwanda.

 

Le chef de l’État Félix Tshisekedi a rappelé au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président Sassou-Nguesso en terre congolaise sa vision et sa politique dans la sous-région.

« Dès mon accession au pouvoir, j’ai envoyé un message très clair à tous les pays frères et voisins. C’était un message de paix, un message de solidarité pour que nous puissions nous liguer pour faire face aux difficultés du moment dans le monde et dans nos pays, tourner nos pays vers le développement plutôt que de vivre les tensions du passé. J’ai toujours soutenu qu’il fallait construire des ponts au lieu de construire des murs. Cela a toujours été mon leitmotiv. Malheureusement, nous sommes là où nous sommes. Je suis le premier affecté et j’espère que la situation n’en reste pas là », a-t-il dit le président congolais Félix Tshisekedi.

A en croire Félix Tshisekedi, il s’agit d’une posture délibérée adoptée et non un synonyme de faiblesse: « Le fait de vouloir la paix, la fraternité et la solidarité n’est pas un signe de faiblesse. Ça on doit le savoir ».

Et pour les rares prises de parole publiques du président congolais sur la question, Félix Tshisekedi a directement pointé la responsabilité du Rwanda: « La RDC que je dirige et celle que je vais voir est celle où règne la paix, la sécurité, l’hospitalité. Notre pays l’a toujours été. Cela ne doit pas constituer une occasion pour les voisins de venir nous provoquer. J’espère que le Rwanda a retenu la leçon. Aujourd’hui, il n’y a pas de doute. Le Rwanda a soutenu le M23 pour venir agresser la RDC ».