Le pays, dirigé par le président Denis Sassou-Nguesso, connaît des violences récurrentes depuis les années 1990.
Le gouvernement du Congo-Brazzaville a décidé de mettre sur pied une commission nationale chargée de lutter contre la prolifération et la circulation illicite d’armes légères et de petit calibre, selon un compte-rendu du conseil des ministres lu dimanche 20 octobre à la radio publique.
« Après examen et discussion, le conseil des ministres a adopté le projet de décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre », indique ce compte-rendu lu par Thierry Moungalla, ministre de la communication.
« Notre pays a connu au cours de la décennie 1990-2000 un cycle de violences, et ce à l’instar d’autres pays des sous-régions d’Afrique centrale et des Grands Lacs, note le gouvernement. Ces troubles ont eu pour principale conséquence, dans tous ces Etats, la prolifération et la circulation illicite d’armes légères et de petit calibre, ainsi que l’augmentation concomitante des crimes et atteintes diverses. »
Guerres civiles et crises politico-militaires
Juste après la conférence nationale de 1991 et les premières élections pluralistes de 1992, le Congo a connu une série de guerres civiles. La plus meurtrière fut celle de 1997, qui a permis au président Denis Sassou-Nguesso, 76 ans, de reconquérir le pouvoir. Il cumule trente-cinq ans à la tête du Congo.
En 2016 et 2017, la province du Pool (sud), voisine de Brazzaville, a enregistré sa deuxième crise politico-militaire après celle de 1998-2003. Au moins 8 000 armes de tout calibre y ont été collectées auprès des ex-combattants Ninjas, dirigés par Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, qui ont combattu l’armée régulière.