Leur voix a été portée par le coordonnateur de leur collectif, Lionel Ray Bindinkou, mardi 28 juillet 2020 à Brazzaville.
C’est un cri de désarroi que lance le collectif pour l’essor des diplômés de Russie (CEDR). Après plusieurs années de formation à l’étranger, souvent grâce aux bourses de l’Etat congolais, ces derniers peinent à trouver du travail, ils ont décidé de briser le silence. Ces jeunes congolais demandent une intégration professionnellement.
Le coordonnateur dudit Collectif pour l’essor des diplômés de Russie (CEDR), Lionel Ray Bindinkou, a révélé le 28 juillet, au cours d’un entretien le désarroi de ces jeunes congolais de retour au pays.
« Trouver une solution pour nous en nous intégrant à la fonction publique », tel est le cri d’alarme lancé par les diplômés de la Russie. Selon Lionel Ray Bindinkou, le gouvernement se doit de se pencher sur la question relative à l’intégration de ces Congolais. « Nous avons constaté que les diplômés de la Russie sont souvent très délaissés. C’est un véritable calvaire que nous vivons au quotidien. Nous souffrons car la majorité d’entre nous étant dans la trentaine sans emploi vivent encore au crochet de leurs parents. », a expliqué Lionel Ray Bindinkou, coordonnateur du CEDR.
Cette situation, a-t-il poursuivi, devient insupportable.
Certains d’entre eux totalisent sept ans depuis leur retour sans emploi ni promesse de recrutement, lorsque d’autres depuis pratiquement un, deux ou trois ans, font des stages, sans avenir. Une situation qui devient insupportable pour ces congolais.
« Nous sommes tous dans une situation de précarité », indique Lionel Ray Bindinkou.
Ces diplômés de Russie sollicitent du gouvernement la mise en place d’une politique d’intégration à l’immédiat des étudiants évoluant à l’étranger.
« Nous souhaiterons que l’Etat nous intègre dès notre retour. C’est lui qui nous a envoyés à l’extérieur et malgré tout, nous avons décidé de rentrer dans notre pays après nos études contrairement à beaucoup de nos amis. Nous nous sentons vraiment délaissés. Mais nous avons décidé de lutter contre ce fléau qui est la fuite des cerveaux dont notre pays est victime. », précise le coordonnateur.
Le CEDR a à ce jour engagé plusieurs démarches qui n’ont toujours pas trouvé un écho favorable.