A Kinskala, de nombreux jeunes s’affairent tous les jours aux travaux de vannerie. Certains dans des ateliers et d’autres sous l’ombre d’un manguier à ciel ouvert.
Chaque matin, on aperçoit ces jeunes vanniers entrain de déballer leurs sacs à outils : petits couteaux, tenailles, scie à métaux, marteaux, teinture, des bouteilles d’eau…
Ils sont plusieurs vanniers à travailler à Kinkala, la ville préfecture du Pool (sud). Ils se sont regroupés à des endroits différents. Chacun exerce dans son coin et gère sa propre marchandise.
«Nous nous sommes regroupés ici parce que nous n’avons pas les moyens d’avoir chacun un espace de travail. Ici, nous cotisons pour payer l’espace mais chacun vend pour son propre compte», a confié Olivier Samba l’un des vanniers. «Ce métier me permet de nourrir ma famille et d’envoyer mes enfants à l’école et j’en suis fier» a-t-il ajouté.
«Nous préférons travailler indépendamment pour être libres. En association, il y a trop de contraintes. Nous voulons être autonomes», a déclaré Sylvain Malonga.
Ces jeunes utilisent le rotin et la liane, la matière première qu’ils achètent en paquet de 8000 FCFA pour la confection des chaises en rotin ou des fauteuils avec table en liane. Les bénéfices varient entre 50% à 80% par paquet.
D’après ces jeunes, un salon en liane qui prend une semaine de fabrication est vendu à plus de 100.000 FCFA, les paniers par contre n’exigent qu’une heure et le prix oscillent entre 1500 et 5000 FCFA.