Congo : 3 milliards F pour construire un laboratoire national de santé publique

La cérémonie de pose de la première pierre de cette structure a eu lieu samedi 25 novembre 2023, à Pointe-Noire.

 

Le Laboratoire national de santé publique sera construit à Pointe-Noire, et logé derrière l’Hôpital régional des armées, dans le premier arrondissement, Emery-Patrice- Lumumba. Les travaux qui vont durer un an, pour un coût global estimé à environ trois milliards FCFA.

La pose de la première pierre a été posée samedi 25 novembre par le ministre de Santé et de la Population, Gilbert Mokoki. Il est prévu la construction d’un bâtiment de laboratoire, d’un bâtiment administratif et des ouvrages d’appui incluant la guérite, la station d’épuration avec salle des machines, l’incinérateur, le local du groupe électrogène, le bâtiment potabilisation de l’eau, le bâtiment des fluides, le forage, le hangar d’entreposage des bacs à déchets, la passerelle, le mur de clôture.

Notons que les travaux seront exécutés par la société MBTP et font partie de la première composante du Projet régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique centrale, quatrième phase (Redisse IV), intitulée « Surveillance et renforcement des capacités de laboratoire pour détecter rapidement les épidémies ».

Congo : 8 000 personnes touchées par l’épidémie de Chikungunya

Après plusieurs analyses sur l‘évolution du Chikungunya au Laboratoire nationale de santé publique, les nouvelles en provenance du sud ne sont pas rassurantes.

Le Chikungunya est provoquée par un moustique et qui présente les mêmes symptômes que le paludisme. Cette maladie ne cesse de se propager au Congo surtout dans le sud du pays. Déjà Huit mille (8.000) personnes sont atteintes de cette épidémie qui continue de progresser. Il faut relever que les premiers cas ont été détectés en janvier dernier dans la partie sud du Congo.

« Nous avons pu découvrir qu’en dehors du Département du Kouilou et de la ville océane de Pointe-Noire (où l’épidémie s’est déclarée en janvier, Ndrl), les Départements plus à l’intérieur du Niari, de la Bouenza, du Pool et de Brazzaville reçoivent des cas que nous avons confirmés positifs. Nous avons des signaux d’alerte provenant d’autres parties du pays », explique le Dr Jean-Vivien Mombouli, directeur général du Laboratoire national de santé publique.

Les responsables du Laboratoire national de santé publique, révélé que la maladie a déjà gagné la moitié du pays. Ils conseillent donc, aux populations de prendre des mesures, notamment l’utilisation de la moustiquaire, en vue de faire face à cette maladie encore appelée palu robot dans le pays.

“J’ai appris que le Chikungunya fait rage du côté de Pointe-Noire. Ici, il n’est pas encore beaucoup connu. Nous invitons toutes les personnes qui ne se sentent pas bien à se rendre à l’hôpital pour se faire examiner. Peut-être qu’il s’agit de cette maladie. Je ne me sens pas bien voilà pourquoi je suis venue me faire examiner ici”, conseille Alexandrine Mafouta, une malade venue pour un dépistage.

Le Chikungunya existe depuis 1952 et a été identifié dans plus de 60 pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe et des Amériques. C’est du moins les informations qui ont été données par l’Organisation mondiale de la santé. La cause principale est la proximité des sites de reproduction des moustiques avec l’habitat humain.