Quinze journalistes de différents organes publics et privés ont bénéficié d’une session de formation, du 22 au 25 mai à Brazzaville.
Du 22 au 25 mai à Brazzaville, une quinzaine de journalistes congolais ont reçu des cours de formation sur le web. C’est une initiative de l’ambassade de France, en partenariat avec l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ Lille) et s’inscrit dans le cadre de la politique de renforcement des capacités des médias menée par l’ambassade de France au Congo. Une formation qui avait pour thème « Le web, un outil pour les journalistes », s’est sanctionnée par la remise solennelle des parchemins de fin de formation.
Le séminaire de renforcement des capacités des journalistes, était constitué des séances de cours théoriques et d’exercices pratiques portant notamment sur le recueil de l’information ; l’identification des sources crédibles et des « Fake news » ; la maîtrise des principes de base des réseaux sociaux et de l’écriture journalistique appliquée au Web.
Elle a été animée par Cédric Kalonji, professionnel des médias, diplômés de l’ESJ Lille et formateur dans cette école. « Le niveau des journalistes participants est jugé très bon. J’ai rencontré des journalistes expérimentés, hormis quelques difficultés constatées dans la prise en main de l’internet. Mais nous avons noté une vraie volonté de la part des participants. L’internet et les réseaux sociaux ont des avantages et des risques. Il faut en avoir conscience et savoir les contourner», a indiqué l’animateur du séminaire, Cédric Kalonji.
Le diplomate français, Bertrand Cochery, revient sur l’objectif de la formation: « Comme nous vivons dans une époque de diffusion et de rediffusion de l’information avec une vitesse extraordinaire par les réseaux sociaux et l’internet, une fausse information peut être diffusée aussi rapidement que la bonne avec les dégâts que cela peut occasionner. Fort de cette prise de conscience, nous avons décidé d’organiser cette formation pour faire profiter un groupe de jeunes journalistes congolais ».
Le ministre de la Communication et des médias a exprimé sa satisfaction. « Le métier du journalisme est d’autant plus fragilisé aujourd’hui que n’importe qui peut s’improviser comme diffuseur de nouvelles. Votre métier est codifié, parce que vous avez été formés et qu’il existe un certain nombre de règles déontologiques à respecter. Malheureusement, on rencontre des gens de mauvaise foi, qui se font passer pour des journalistes. Dans tout cela, il faut savoir faire la différence entre le bon grain et l’ivraie », a conseillé Thierry Lézin Moungalla.
Il a profité de l’occasion pour s’adressant aux journalistes. « Je connais les revendications qui sont exprimées par les uns et les autres. Cela reste une préoccupation du gouvernement qui s’y attelle ». Selon le ministre, les états généraux de la presse qui pointent à l’horizon permettront « de régler trois questions fondamentales : l’environnement juridique ; la condition des journalistes (statut) et l’adéquation entre ce que le métier de journalisme est devenu et la maîtrise de l’appropriation de la technologie », ajoutant : « Aujourd’hui, on n’exerce plus ce métier comme on le faisait il y a vingt-six ans, au moment des assises de la presse de 1992 ».