Cet opposant politique congolais vit en France où il a demandé l’exil. Il accuse l’amiral Okemba de vouloir l’assassiner.
Marcel Makomé vit en France, où il a lancé un gouvernement en exil. Il a porté plainte auprès du procureur de la République de Paris qui n’a pas encore donné suite. L’ancien diplomate affirme que l’amiral Jean-Dominique Okemba, secrétaire général du Conseil national de sécurité, a envoyé des hommes pour l’éliminer
Marcel Makomé dit se sentir en danger et surveillé lorsqu’il quitte son domicile parisien. Il pense aussi avoir repéré ce qu’il nomme « des barbouzes » sur le territoire français. « Jean-Dominique Okemba, qui est en même temps le neveu de Sassou, a émis une fatwa, une liste des gens qu’il faut éliminer voire empoisonner. »
Sur quelle base affirme-t-il cela ? Le Congo est petit, répond l’ancien ambassadeur. « Le véritable personnel politique, on ne peut pas atteindre plus de cent personnes. Nous nous connaissons tous, il y a plusieurs passerelles, familiales, amicales, etc, ce qui fait que ce qui se fait à l’intérieur du palais de Sassou, nous sommes au courant le lendemain, pour ne pas dire les dix à quinze minutes qui suivent. »
Marcel Makomé fait le lien avec les tentatives d’assassinat d’un autre opposant congolais en France, le général Ferdinand Mbaou. La justice française enquête dessus. Marcel Makomé a porté plainte auprès du procureur de la République de Paris, plainte reçue le 5 août par la justice qui n’a pas encore donné suite.
Mais du point de vue de Brazzaville, cette plainte évoque plutôt une « recherche de sensationnel » de la part de l’ancien diplomate. Une plainte « totalement fantaisiste ». « Il ne représente que lui-même », cingle une source gouvernementale.
L’amiral Okemba n’a pas souhaité réagir à ces accusations.