Brazza : le DG de l’Agence des systèmes d’information prend fonctions

Oboulhas Tsahat Conrad Onésime, a été installé dans ses fonctions le 20 février 2025 à Brazzaville.

Le ministre, secrétaire général de la Présidence de la République, Stevie Pea Ondongo a procédé ce 20 février 2025 à l’installation d’Oboulhas Tsahat Conrad Onésime, directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI). C’était en présence du ministre, secrétaire général du Conseil national de sécurité (CNS), Jean Dominique Okemba.

Jean Dominique Okemba a souligné que « la création de l’ANSSI placée sous l’autorité du CNS s’inscrit dans la vision et la volonté ferme du chef de l’Etat de doter notre pays d’une structure dédiée à la protection et à la résilience du cyber espace congolais ». Pour lui, la cyber sécurité n’est plus une option mais une nécessité absolue et requiert la mobilisation de tous. « Le CNS assumera pleinement son rôle de supervision et de coordination afin de garantir le bon fonctionnement et la montée en puissance de l’ANSSI »

« Je mesure avec humilité le poids de la charge et de la responsabilité. Je mettrai toute mon énergie, mon engagement et mon expertise au sein de cette noble cause qui est la protection et la sécurisation de notre cyber espace », a déclaré pour sa part Oboulhas Tsahat Conrad Onésime après son installation.

« Je m’engage à œuvrer avec vous dans un esprit d’ouverture, d’écoute et de responsabilité, car la cyber sécurité est l’affaire de tous et nécessite une approche collective et concertée », a-t-il ajouté.

Rappelons que, l’ANSSI a pour, entre autres, missions de superviser et de coordonner la cyber sécurité nationale, gérer les incidents et menaces de sécurité, répondre aux cyber attaques, promouvoir la collaboration entre les acteurs publics et privés, protéger les infrastructures numériques nationales, renforcer les capacités nationales de riposte aux cyber attaques, émettre des alertes en la matière.

Congo : Marcel Makomé a peur pour sa vie

Cet opposant politique congolais vit en France où il a demandé l’exil. Il accuse l’amiral Okemba de vouloir l’assassiner.

Marcel Makomé vit en France, où il a lancé un gouvernement en exil. Il a porté plainte auprès du procureur de la République de Paris qui n’a pas encore donné suite. L’ancien diplomate affirme que l’amiral Jean-Dominique Okemba, secrétaire général du Conseil national de sécurité, a envoyé des hommes pour l’éliminer

Marcel Makomé dit se sentir en danger et surveillé lorsqu’il quitte son domicile parisien. Il pense aussi avoir repéré ce qu’il nomme « des barbouzes » sur le territoire français. « Jean-Dominique Okemba, qui est en même temps le neveu de Sassou, a émis une fatwa, une liste des gens qu’il faut éliminer voire empoisonner. »

Sur quelle base affirme-t-il cela ? Le Congo est petit, répond l’ancien ambassadeur. « Le véritable personnel politique, on ne peut pas atteindre plus de cent personnes. Nous nous connaissons tous, il y a plusieurs passerelles, familiales, amicales, etc, ce qui fait que ce qui se fait à l’intérieur du palais de Sassou, nous sommes au courant le lendemain, pour ne pas dire les dix à quinze minutes qui suivent. »

Marcel Makomé fait le lien avec les tentatives d’assassinat d’un autre opposant congolais en France, le général Ferdinand Mbaou. La justice française enquête dessus. Marcel Makomé a porté plainte auprès du procureur de la République de Paris, plainte reçue le 5 août par la justice qui n’a pas encore donné suite.

Mais du point de vue de Brazzaville, cette plainte évoque plutôt une « recherche de sensationnel » de la part de l’ancien diplomate. Une plainte « totalement fantaisiste ». « Il ne représente que lui-même », cingle une source gouvernementale.

L’amiral Okemba n’a pas souhaité réagir à ces accusations.

Jean Dominique Okemba envoie un message fort à ses détracteurs

Dans un communiqué déposé au sein de la rédaction de plusieurs médias et relayé sur les réseaux sociaux, le secrétaire général du Conseil de sécurité nationale a mis en garde ses détracteurs contre la diffamation portée sur sa personne. Il nie formellement avoir un jour eu l’intention de faire un coup d’Etat.

Il est enfin sorti de son silence, Jean Dominique Okemba s’est exprimé pour donner sa version des faits face à l’intention de coup d’Etat qu’on lui prête. « Je tiens à signaler que les services dont j’ai la responsabilité n’ont pas été impliqués dans cette affaire tant au niveau de son déclenchement ni par les enregistrements téléphoniques, encore moins au moyen de technique ou équipement que ce soit

Le conseiller spécial auprès du Président Denis Sassou Nguesso a poursuivi son communiqué dans un ton plus dur.  « Comment dans une affaire aussi grave, menée et instruite par les services compétents, mon nom insidieusement cité par le général Nianga Mboula, aprés un simulacre de secret dont le côté mystérieux n’a pas tardé à être dénoué par la cour, suite à l’audition du ministre de l’intérieur cité par Nianga Mboula dont les propos insidieux et accusateur en mon endroit ont été démenti catégoriquement par le ministre et l’accusé Norbert Dabira ridiculisant par conséquent tous ceux qui rêvaient de me voir désigné implicitement comme celui à qui profiterait directement ou indirectement ce crime

Dominique Okemba qui est par ailleurs le neveu du président Sassou a brandi fièrement son caractère d’homme d’honneur, de loyauté et de devoir, incapable de trahir son proche parent Sassou qui l’a élevé depuis son enfance avant de lui confier plus tard d’importantes responsabilités auprés de lui. Il a conclu en réitérant son soutient inconditionnel au président.