La République du Congo avait commandé du matériel médical et de protection contre le coronavirus mais ces commandes peine à être livrées. Les autorités congolaises évoquées des difficultés liées au transport aérien.
L’ambassadeur de Chine au Congo, Ma Fulin a confirmé le 10 juillet à Brazzaville que le Congo avait bel et bien passé une « importante commande » de matériels médicaux et de protection contre la Covid-19 en Chine. Mais, selon les sources bien renseignées, cette commande peine à être livrée à Brazzaville, faute d’avion.
Dans un échange avec les journalistes, Ma Fulin a souligné que c’était « une grosse commande, une commande vraiment importante ». Le gouvernement a en effet acheté en Chine du matériel médical et d’autres articles de protection à deux entreprises chinoises de renom.
Il s’agit d’une entreprise de Jack Ma, le milliardaire chinois qui a fait preuve d’une grande générosité envers les pays africains en y envoyant des tonnes de matériels de protection contre la Covid-19. Le Congo en a reçu par deux fois. Certainement, en guise de gratitude, une bonne commande lui avait été confiée par les autorités congolaises. La deuxième commande a été passée à une entreprise chinoise publique. D’après l’ambassadeur, il s’agit également d’une société qui jouit d’une grande crédibilité en Chine.
Les commandes sont prêtes à livrer et le colisage déjà bouclés, attend-on appris. Mais le Congo doit lever sa marchandise dans un aéroport de province chinoise pour l’acheminer vers Brazzaville. La crise sanitaire qui sévit dans le monde a poussé les États à fermer leurs frontières et a paralysé les compagnies aériennes. Plusieurs avions, connus pour ce genre de trafic, sont cloués au sol depuis des mois.
L’ambassadeur de Chine estime que son pays, « dans le cadre de la communauté de destin », pourrait aider le Congo à transporter ses commandes jusqu’à Brazzaville. La Chine pourrait trouver un avion.
En début de semaine, les autorités congolaises ont également évoqué cette difficulté liée au transport aérien. Il semble que le chef de l’État a demandé que le cargo congolais Illiouchine-76 soit dépêché en Chine pour faire cette course.
Par ailleurs, dans les hôpitaux, quelques matériels comme les respirateurs ont commencé à être réceptionnés. Le gouvernement assure qu’ils vont être vite montés et mis en service. Entre temps, des malades Covid-19 continuent de mourir suite à la détresse respiratoire, faute justement de ces appareils de grande nécessité.
Malgré le retard accumulé dans la livraison de ces commandes, la population reste éveillée pour voir, non pas seulement la réception de ce matériel à l’aéroport international Maya Maya, mais surtout leur mise en service immédiate dans les centres de prise en charge des cas Covid-19.
Cependant, la Chine reste sceptique à l’ouverture des vols commerciaux vers les pays africains. Ce pays qui applique une quarantaine de 40 jours au lieu de 14 comme au Congo, redoute l’excès de liberté dont font montre plusieurs peuples d’Afrique face à la pandémie. « Pour le moment, nous ne pouvons organiser que des vols spéciaux », a conclu le diplomate chinois.