Congo-CHU-B : la grève « demeure »

C’est l’information donnée dans un communiqué de l’intersyndicale du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville à l’ensemble des travailleurs.

 

La grève générale illimitée avec service minimum « « demeure en vigueur jusqu’à la satisfaction totale des revendications relatives au paiement des salaires ». C’est ce qui est indiqué dans un communiqué de l’intersyndicale du CHU de Brazzaville rendu public mercredi 20 novembre 2024.

Ce communiqué fait suite à une séance de travail entre l’intersyndicale et les autorités. « Suite à la grève générale avec service minimum observée au CHU-B depuis le 29 octobre 2024, une séance de travail s’est tenue, sous l’autorité du ministre de la Santé et de la Population, entre le cabinet du ministre assisté de la direction générale du CHU de Brazzaville, d’une part, et l’intersyndicale, assisté des secrétaires fédéraux de la Fenasas et de la Fesytrasas, d’autre part. Au terme d’un échange franc et direct sur la situation des cinq mois d’arriérés de salaires dus aux travailleurs du CHU, cette séance de travail s’est malheureusement révélée infructueuse », peut-on lire dans le communiqué.

Rappelons que l’Intersyndicale du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville, avait déclenché une grève générale illimitée depuis le 29 octobre 2024.

Congo-Mairie de Pointe-Noire : le gouvernement et l’intersyndicale trouvent un accord

Les agents municipaux de la ville océane réclament quatre mois de salaires impayés.

 

L’administration municipale de Pointe-Noire a été paralysée pendant quelques jours. Les agents municipaux qui étaient en grève réclament quatre mois d’arriéré de salaires. Le gouvernement a initié lundi 29 octobre, des négociations avec l’intersyndicale de cette municipalité.

Cette rencontre entre le gouvernement et l’intersyndicale de la municipalité a débouché sur la promesse du paiement de deux des quatre mois de salaires dus aux agents municipaux et de la suspension immédiate de la grève. La décision est contenue dans le relevé des conclusions signé à l’issue des négociations entre le ministre délégué chargé de la Décentralisation et du Développement local, Juste désiré Mondelé, le bureau exécutif du Conseil départemental et municipal de Pointe-Noire et l’intersyndicale.

Le gouvernement s’engage également à payer régulièrement les salaires des agents municipaux simultanément avec ceux des fonctionnaires.

Congo-Université Marien Ngouabi : l’intersyndicale met fin à la grève

Après une dizaine de jours d’arrêt d’activités, la grève est suspendue après un terrain d’entente entre le gouvernement et l’intersyndicale.

 

Reprise de travail à l’université Marien Ngouabi. L’intersyndicale a mis fin à la grève après une dizaine de jours. Cette suspension arrive après des négociations entre le Premier ministre et les grévistes qui ont abouti à un terrain d’entente.

« Le collège intersyndical note avec satisfaction les avancées significatives sur la totalité des problèmes posés au gouvernement de la République ; et décide de la levée de la grève et de la reprise du travail à l’université Marien Ngouabi dès le lundi 15 janvier 2024 à 7h », a déclaré Célestin Désiré Niama, porte-parole de l’intersyndicale.

Rappelons que les enseignants revendiquaient de meilleures conditions de travail, notamment le remboursement des retenues sur les salaires de novembre dernier. Ces retenues sont estimées à près de 220 millions de FCFA, soit plus de 333 000 euros. À cela, il faut ajouter le paiement des heures dues de vacation.

Ils exigeaient aussi la révocation du directeur des affaires financières de l’université Marien Ngouabi, qu’ils accusent de mauvaise gestion. Il faut dire que c’est la énième grève que l’université Marien Ngouabi enregistre en peu de temps.

Congo : suspension de la grève au CHU-B

La décision a été prise vendredi 07 juin, au cours de l’assemblée générale des travailleurs du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B).

 

L’intersyndicale du CHU-B a suspendu sa grève. C’est une décision prise au cours de l’assemblée générale des travailleurs de cette structure hospitalière qui s’est tenue le 07 juin dernier à Brazzaville. Pendant cette rencontre, plusieurs conclusions ont été prises notamment l’ouverture des négociations avec le gouvernement.

« L’intersyndicale appelle les travailleurs à l’apaisement du climat social et à la préservation de l’outil de travail », souligne le rapport de l’assemblée générale.

Même si la grève a été suspendue, l’intersyndicale exige la prise en compte de l’ensemble des revendications des travailleurs. Il s’agit entre autres de la concomitance du paiement de salaires avec les fonctionnaires ; l’apurement des trois mois d’arriérés de salaires (novembre, décembre 2019 et décembre 2020) dont un mois doit être payé dans les délais.

L’intersyndicale précise tout de même que si leurs revendications ne se sont pas prisent en compte par le gouvernement, il relancera la grève dans tous les services du CHU.

Congo : deuxième semaine de grève à l’Université Marien Ngouabi

L’intersyndical de cet établissement universitaire a lancé le 4 janvier 2023, un mouvement de grève générale illimitée.

 

Entamée depuis jeudi 04 janvier dernier, la grève générale et illimitée lancée par déclenchée par l’intersyndicale de l’Université Marien Ngouabi, entre dans sa deuxième semaine. Tous arrêtent de dispenser les cours et posent sur la table des négociations sur notamment le payement d’arriérés de salaire ; a révocation de M. Yoka André, directeur administratif et financier (Daf) accusé de mauvaise gestion ; le paiement des heures diverses dues et de vacation et autres.

« Cette grève est bien suivie. Elle a paralysé toute l’université Marien Ngouabi. Au moment où je vous parle tout l’enseignement supérieur est en plein repos. Après négociations [avec le gouvernement], nous allons voir si nous allons reprendre ou pas », a déclaré Célestin Désiré Niama, porte-parole de l’intersyndicale de l’Université publique.

L’intersyndicale affirme avoir eu des négociations, entre autres, avec le Premier ministre, chef du gouvernement. En attendant l’aboutissement, les étudiants, eux, regrettent l’arrêt des cours.

Congo-université Marien-Ngouabi : service minimum depuis lundi

Comme annoncé par l’intersyndicale, il y a quelques jours, l’université Marien-Ngouabi a entamé une grève illimitée depuis le 20 septembre 2021.

 

C’est le service minimum depuis lundi 20 septembre 2021, à l’université Marien-Ngouabi. L’on assiste à l’arrêt des processus d’inscription, des visites médicales, des examens et des différents concours… Les étudiants qui devraient amorcer les rattrapages et les nouveaux bacheliers doivent attendre le dénouement de la situation.

L’intersyndicale réclame, entre autres, le paiement des heures diverses dues de 2014 à 2020 ; le respect de la concomitance dans le paiement des salaires des agents de l’université et ceux de la Fonction publique ; le versement d’une enveloppe spéciale pour la rentrée académique 2021-2022.

Une circulaire, signée du président de l’alma mater, le Pr Gontran Ondzotto, fait état d’un service minimum. « Les responsables académiques et administratifs : chefs d’établissement, directeurs centraux, chefs de département, responsables de parcours, chefs de service, chefs de bureau de stage travaillent normalement », souligne la note qui date du 20 septembre.

« Le service ne reprendra à l’université Marien-Ngouabi que lorsque le gouvernement respectera ses engagements écrits, pris dans le protocole d’accord signé le 1er août 2019, en versant les six quotités restantes sur les dix-huit convenues », précisait le communiqué final de la réunion de l’intersyndicale de l’université Marien-Ngouabi, tenue le 15 septembre à Brazzaville.

Congo : pas de grève des transporteurs en commun ce lundi

La décision a été prise vendredi 28 août à la primature au terme de deux jours de négociations entre le gouvernement et l’intersyndicale.

 

Les transporteurs en commun ne feront pas de grève ce lundi 30 août 2021 comme ils l’avaient annoncé. Cette annulation de grève a été prise vendredi 28 août 2021 à la primature après deux jours de négociations entre le ministre d’Etat, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Alphonse Claude N’Silou et l’Intersyndicale représentée par son président, Patrick Milandou.

Sur les six revendications contenues dans leur cahier des charges, trois ont été prises en compte par les autorités. Il s’agit, entre autres, de la suspension immédiate des contrôles routiers en cours et la restitution des permis de conduire « rose » aux chauffeurs des transporteurs en commun.

Les discussions engagées lors de cette rencontre ont également abouti à un accord de principe sur la suspension des postes de pesage et de péage sur le tronçon dégradé de la route nationale N°2. Et aussi à un accorder entre les deux partes sur le respect des textes en vigueur relatifs aux prix des autorisations des transports en commun sur toute l’étendue du territoire national.

Les autres revendications de l’intersyndicale telles que la limitation des nombres de places dans les bus-coaster, les bus Hiace et les taxis, feront l’objet d’un examen particulier et par le gouvernement.

Congo : l’Intersyndicale des transporteurs en commun menace de faire une grève

L’Intersyndicale des transporteurs en commun du Congo menace une nouvelle fois d’entrer en grève le 30 août 2021.

 

Le motif de cette menace est le refus de prendre en compte les revendications des transporteurs par les autorités congolaises, notamment la révision de la mesure limitant le nombre de passagers dans les bus, minibus et taxis, l’annulation d’une taxe hebdomadaire instaurée par la Mairie centrale de Brazzaville aux arrêts de bus, le rabais des frais de transformation des permis de conduire, la suspension du poste de péage et pesage sur la RN2 et la recherche d’une solution pérenne à la pénurie de carburant qui perturbe les activités des transporteurs.

«Pour qu’une solution soit trouvée, nous demandons à tous les transporteurs, gros porteurs, les chauffeurs, autocars, Bus Coaster, Bus Hiace, taxi et Kavaki) d’observer un arrêt de travail de 2 jours à compter de ce lundi 30 août 2021 à 5H00 », souligne le communiqué du regroupement syndical.

Cette grève ne concerne pour l’instant que Brazzaville. L’éventualité d’étendre le mouvement à l’intérieur du pays n’est pas écartée, selon le Syndicat des employeurs des transports terrestres du Congo.

Congo : les agents du CHU-B suspendent leur grève

L’intersyndicale de ce centre hospitalier a suspendu de la grève à l’issue de l’assemblée générale tenue le 27 du même mois à Brazzaville.

 

La grève des agents du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHUB) a été suspendue momentanément. Celle qui avait été entamée le 10 mai dernier a été suspendue par l’intersyndicale, à l’issue de l’assemblée générale tenue le 27 du même mois à Brazzaville. Cette suspension va durer quinze jours en attendant l’ouverture des négociations avec le ministère de la Santé et de la Population.

La résiliation inconditionnelle et sans délai du contrat avec l’Unité de santé internationale de Montréal au Canada, la signature du protocole d’accord fixant l’échéancier et les modalités d’apurement de la dette, la concomitance de paiement des salaires avec les fonctionnaires à compter du mois de mai 2021, l’amélioration des conditions de travail, la réintégration de Victor Bienvenu Kouama, président de l’intersyndicale licencié en octobre 2020 font partie des grandes lignes du cahier des charges qui sera présenté au ministre de la Santé et de la Population.

« Les efforts du gouvernement ont permis de payer deux mois d’arriérés de salaire. Un échéancier d’apurement des trois restants est également en cours de conclusion », précise le communiqué de presse signé par le directeur général du CHUB, le Dr Denis Bernard Raiche.

Congo : les conducteurs des transports en commun menacent d’entrer en grève

L’intersyndicale des transporteurs en commun entend lancer un mot de grève si le gouvernement ne revoit pas à la hausse le nombre de personnes autorisées dans les bus, minibus et taxis.

Les conducteurs des transports en commun entendent grever. Ils demandent au gouvernement de ré-autoriser l’augmentation du nombre de personnes à transporter dans les bus et les minibus. Cette décision d’entrer en grève, ressort de la réunion de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo, tenue la semaine dernière à Brazzaville, au cours de laquelle plusieurs autres doléances ont été formulées.

Comme autre doléances, le rabais des frais de transformation des permis de conduire de couleur rose en permis de conduire informatisé et sécurisé, de l’uniformité des prix d’autorisation des transports publics sur l’ensemble du territoire national, de la suspension des postes de péage et de pesage sur la route nationale N°2 jusqu’à son aménagement.

A cela, on ajoute la demande de l’annulation d’une taxe hebdomadaire instituée par la mairie de Brazzaville dans des arrêts de bus. « Au regard de ce qui précède, si nos revendications ne sont pas prises en compte, un avis de grève s’en suivra à compter du lundi 19 octobre », a lancé l’intersyndicale des transporteurs en commun.

Depuis la mise en place des mesures par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, se déplacer devient un véritable casse-tête pour la population. La segmentation des itinéraires oblige à payer doublement ou triplement le prix du transport.

Pour les transporteurs, il s’agit là des conséquences notamment des couvre-feux et de la réduction du nombre de personnes dans les moyens de transport en commun.

CHU-Brazzaville : les travailleurs entament une grève illimitée dès le 12 octobre

L’intersyndicale du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHUB) appelle à une grève illimitée pour contester le licenciement « abusif » de président de cette organisation.

Le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville pourrait être en arrêt d’activité à partir du lundi 12 octobre 2020. L’intersyndicale du CHUB appelle à observer d’une grève générale, sans service minimum illimitée à compter de lundi.

L’intersyndicale dénonce le licenciement qu’il juge d’ « abusif » de Victor Bienvenu Kouama, ex-président cette association. Il a été limogé le 05 octobre dernier, par le nouveau Directeur général du CHUB, Denis Bernard Raiche.

Ladite association demande le rétablissement des droits de Victor Bienvenu Kouama.

 

 

 

Congo-CHU : le président de l’intersyndicale a été licencié

 Le nouveau directeur général du Centre hospitalier de Brazzaville, Denis Bernard Raiche a signifié son licenciement à Victor Bienvenu Kouama secrétaire général de la CSC et président de l’intersyndicale dudit établissement, le lundi 5 octobre.

Victor Bienvenue Kouama, le président de l’intersyndicale du CHU-Brazzaville a été limogé. Il a été signifié de son licence le 05 octobre 2020. Il lui est reproché de nombreux griefs qui lui ont valu son départ à la tête de l’intersyndicale. À Victor Bienvenu Kouama, le DG reprocherait d’avoir « tenu des propos injurieux, des menaces physiques envers d’autres travailleurs »; « produit des faux et utilisé des faux en vue d’obtenir déloyalement des marchés; et « proféré des allégations mensongères à l’endroit des autorités politiques ».

Il a été demandé à Victor Bienvenu Kouama de libérer son bureau. Des agents de sécurité de la SOMAC ont été chargés de faire exécuter cette décision quasiment manu militari. Il faut tout de même dire que l’intersyndicale du CHU de Brazzaville avait donné du fil à retordre à l’ancien DG de cet établissement hospitalier.

Les membres du syndicat considèrent de licenciement abusif le départ du président parce qu’il n’a pas reçu un préavis ou une procédure disciplinaire préalable.

CHU : l’intersyndicale dénonce l’inobservation du contrat signé entre le gouvernement et l’USI

Ce contrat visait selon cette association à améliorer l’offre des soins, les conditions de travail du personnel et le plateau technique du centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU).

L’intersyndicale du CHU de Brazzaville a publié une déclaration dans laquelle elle dénonce l’inobservation du contrat passé entre le gouvernement et l’Unité de santé internationale (USI) du Canada.

Selon elle, ce contrat visait à améliorer l’offre des soins, les conditions de travail du personnel et le plateau technique du CHU.

« Depuis l’entrée en fonction du directeur général Sylvain Villiard en avril 2019, aucune évolution notable n’est observée sur la gestion du CHU tenant compte des recommandations… », a souligné l’intersyndicale du CHU.

Elle dénonce également l’inobservation du cadre juridique par la direction de l’hôpital et la non-tenue des engagements pris par le gouvernement lors de la signature des relevés des conclusions ayant abouti à la suspension de la grève.

« Il est à noter que même la simple révision du cadre juridique, élément majeur et pilier de l’exécution d’un tel contrat n’a connu un début de réalisation. Par ailleurs, le plateau technique reste en l’état ; les laboratoires sans réactifs ; l’imagerie médicale inopérante ; la pharmacie perpétuellement vide ; pas d’eau ; le bloc opératoire sans matériel malgré les quatre trimestres de subvention décaissée par le Trésor public », ont déploré les agents du CHU dans leur déclaration.

Autres plaintes, les salaires impayés, la non organisation de la commission administrative paritaire du CHU, le non-versement de la prime mensuelle de motivation, la contamination du personnel au coronavirus à cause du manque d’équipements de protection individuelle.

L’intersyndicale a, en outre, recommandé le versement de deux mois de salaire de 2020, la réouverture du service de restauration des malades, ainsi que la résiliation du contrat entre l’USI et le gouvernement.

De son côté, le directeur général adjoint du CHU, Ulrich Judicaël Biez, a qualifié d’illégale l’assemblée générale organisée par l’intersyndicale. Il s’agit d’une violation flagrante, a-t-il lancé, des pratiques syndicales, d’autant plus que la direction n’a jamais été avisée.

Il a précisé que les efforts sont en train d’être faits concernant le renouvellement du plateau technique. Depuis plus de quatre mois les équipements médicaux ont été achetés par le gouvernement et mis à la disposition de plusieurs formations sanitaires, y compris le CHU.

D’après lui, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale a accordé une enveloppe de douze milliards de francs CFA. Il s’agit du projet d’appui à la gestion du CHU. « Le gouvernement se bat pour que les premiers décaissements se fassent déjà. Dès que nous aurons ça, nous allons renouveler complètement le parc d’équipements médicaux techniques, lourd et moyen », a-t-il expliqué.

CHU : les syndicats dénoncent un détournement de près de 1,6 milliard de franc FCA

Une dénonciation formulée ce samedi 23 novembre 2019, lors d’une conférence de presse organisé par l’intersyndicale de centre hospitalier universitaire de Brazzaville.

L’intersyndicale du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B), a dénoncé samedi 23 novembre devant la presse d’importants détournements financier dans l’hôpital. Les syndicalistes pointent du doigt la direction de l’établissement et le ministère de la Santé.

Le détournement est estimé à près de 1,6 milliard de francs CFA (environ 2,4 millions d’euros). Les fonds détournés ont été décaissés du Trésor public au profit du CHU depuis avril 2018. Mais, tout cet argent aurait pris la direction du Canada, pays d’origine de l’actuel directeur général du CHU qui a pris ses fonctions il y a huit mois.

« Le CHU ne sera pas redressé »

« Le directeur de cabinet de Mme la ministre de la Santé [Jacqueline Lydia Mikolo, ndlr] est venu nous affirmer en plein comité de direction que cet argent avait été utilisé pour autre chose. Alors que de cette subvention [de près de 1,6 milliard de FCFA ndlr] devait découler l’achat des médicaments pour la pharmacie, des réactifs pour les laboratoires et des consommables pour la radiologie et l’imagerie médicale », déplore Victor Bienvenu Kouama, président de l’intersyndicale du CHU qui dénonce un détournement odieux.

L’intersyndicale du CHU demande aux autorités compétentes de résilier le contrat conclu entre le ministère de la Santé et l’Unité de soins internationaux du Canada ayant permis la nomination de l’actuelle équipe dirigeante de cet établissement de 700 lits. « Au bout de ces contrats le CHU ne sera pas redressé […]. Il y a bien des cadres au Congo qui ont des connaissances et des compétences et peuvent redresser l’hôpital à moindre coût », relève M. Kouama. En 2017, une polémique avait déjà eu lieu lorsqu’un audit avait détecté de nombreux dysfonctionnements dans le CHU de Brazzaville.

Des fausses accusations pour les responsables du CHU

La direction du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville a qualifié de « fallacieuses » les accusations de détournement de plus de 1,5 milliard de francs CFA (2,4 millions d’euros) formulées par l’intersyndicale. Il s’agit simplement de fausses accusations portées par des syndicalistes qui ont perdu des commissions et qui n’ont pas encore obtenu l’augmentation de l’âge de la retraite à 62 ans, contre 60 actuellement, rétorque Ulrich Judicaël Biez, directeur général adjoint du CHU.

Nous avons été grandement surpris de la réaction de l’intersyndicale avec qui l’administration se réunit régulièrement dans le cadre de la paix sociale. Au cours de nos rencontres nous leur faisons étalage de ce que comment chaque centime est géré. On peut comprendre que la suppression des commissions au sein du CHU est peut-être la cause de cette réaction. Ces gens de l’Intersyndicale exigent que l’âge de la retraite soit prolongé à 62 ans (contre 60 ans actuellement, NDLR)… Comme cela ne leur est pas encore accordé et parmi eux il y a des gens qui sont à la porte, on peut comprendre que ce type de réactions puissent provenir de là.

Congo: le personnel de l’université Marien Ngouabi poursuit la grève

La grève a été déclenchée par l’intersyndicale de l’université Marien Ngouabi pour notamment des arriérés de salaire.

Depuis lundi 11 septembre 2018, la grève du personnel de l’université Marien Ngouabi de Brazzaville est effective. Huit mois après avoir levé leur dernière grève, les enseignants de cet établissement  ont lancé un nouveau mouvement. Ceux-ci réclament notamment le paiement de six mois d’arriérés de salaires.

L’initiative de ce mouvement est de l’intersyndicale de l’université Marien Ngouabi. « Nous demandons le paiement des arriérés de salaires : au 31 août 2018, les travailleurs de l’université Marien Ngouabi totalisent six mois de salaires impayés. Nous demandons également le paiement des heures supplémentaires et complémentaires des années 2015-2016, 2016-2017 et 2017-2018. A cela, il faut ajouter les heures d’encadrement des thèses et mémoires. Nous voulons aussi que le gouvernement s’engage à nous payer régulièrement les salaires. Si les fonctionnaires sont payés, nous également nous voulons être payés », a énuméré le professeur Gabriel Bissanga, président de ce syndicat.