Cette cagnotte est accordée entre autre dans le cadre du Projet de renforcement des capacités en statistique (PSTAT).
La signature des deux accords de financement additionnel en faveur de la République du Congo constitue l’un des temps forts de la visite à Brazzaville du vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre. Elle illustre, à tout point de vue, le degré de coopération entre le gouvernement congolais et l’institution financière internationale.
Les deux accords de financement de treize millions de dollars (7,6 milliards FCFA) ont été signés, le 30 mars à Brazzaville, par la ministre de l’Économie, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Ousmane Diagana. Le premier accord de dix millions de dollars est destiné au renforcement du système statistique national et le second, de trois millions de dollars, est affecté à la lutte contre la pandémie de covid-19.
L’enveloppe de dix millions de dollars, représentant environ 5,8 milliards FCFA, est accordée dans le cadre du Projet de renforcement des capacités en statistique (PSTAT), un projet cofinancé par l’État congolais et la Banque mondiale. D’après le vice-président de la banque, Ousmane Diagana, ce prêt va contribuer à satisfaire la demande de données statistiques de qualité, à renforcer le système statistique national, dont l’Institut national de la statistique (INS) est l’organe central.
« À travers le PSTAT, la Banque mondiale va également contribuer au financement des activités du cinquième Recensement général de la population et de l’habitation en cours, au financement de l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages, ainsi qu’à l’appui du programme de bourse pour les étudiants congolais dans les écoles de formation en statistique », a-t- il indiqué.
La première phase du financement du PSTAT, d’un montant de trente-trois millions dollars, a permis de renforcer les capacités des cadres et agents du secteur de la statistique. Elle a aussi permis, à en croire les deux parties, l’amélioration de la production et de la diffusion des données statistiques en l’occurrence, la réalisation de la cartographie de recensement de la population en 2020, la mise en œuvre du premier recensement général des entreprises du Congo, dont les résultats sont déjà connus, et la construction d’un complexe immobilier pour abriter le siège de l’INS et du Centre d’application de la statistique et de la planification.
« Un partenaire à l’écoute de nos priorités »
Pour la ministre de l’Économie, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ces deux accords traduisent l’excellence des relations avec l’institution de Bretton Woods, car le portefeuille de la Banque mondiale va aller densifiant grâce au Plan national de développement (PND) 2022-2026. Le gouvernement s’est engagé à remplir toutes les conditions pour que le Congo soit éligible à tous les guichets de la banque. La délégation congolaise est attendue à Washington, au siège de la Banque mondiale, pour les négociations sur le financement en faveur du PND 2022-2026.
« Le vice-président est conforté dans l’idée selon laquelle le Congo est bien en marche vers son développement. La Banque mondiale va nous accompagner et nous pouvons reconnaître que nous avons un partenaire qui est à l’écoute de nos priorités. Cela s’est traduit lors des séances de travail que le vice-président a eues avec l’ensemble des ministres concernés par le portefeuille de la banque », a assuré Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.
Un même discours rassurant du côté du ministre de la Santé, Gilbert Mokoki, qui a salué l’engagement de la Banque mondiale à soutenir le programme national de lutte contre le coronavirus, à travers le Projet de riposte d’urgence contre la covid-19. Celui-ci repose sur la campagne de dépistage et la communication à travers la sensibilisation via différents canaux.