JIF : le savoir faire des femmes exposé à l’IFC

A l’occasion de la commémoration de la journée internationale des droits de la femme le 08 mars 2023, des femmes ont exposés des articles fabriquées par elles à l’Institut français.

 

De nombreux articles de mode, cosmétiques, des sacs, ceintures, habits, éventail, sandale, bracelets, sièges pliables pour enfants, réalisés avec du tissu, du raphia et du pagne africain et autres exposés à l’IFC. Cette exposition s’inscrivait dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des droits de la femme, célébrée tous les 08 mars de chaque année.

Notons que, l’exposition collective « Elles parlent d’elles », ouverte le 7 mars, se poursuit jusqu’au 31 mars à l’IFC.

Congo : Simplice Somi Nzuayaya expose « L’horloge » à Brazzaville

L’artiste peintre Simplice Somi Nzuayaya, originaire de la République démocratique du Congo (RDC), expose ses œuvres du 2 au 25 février à l’Institut français du Congo (IFC).

 

L’exposition a pour thème « L’horloge » qui est une somme d’images poétiques, avec un lyrisme expressif qui puise sa force dans l’exubérance de la couleur. Elle accueille le public par un tableau où on y voit deux femmes regardant dans la même direction, avec un aspect corporel ressemblant à celui d’un bracelet et cadrant de montre. La palette de couleurs vives sur un fond nuancé sombre teinté de jaune et de blanc qui donnent l’impression d’astres lumineux dans l’univers, sublime le travail de l’auteur. Derrière toute cette originalité et cette créativité, Simplice Somi Nzuayaya souhaite en réalité faire comprendre aux spectateurs que pour aller loin ou pour réussir, il est nécessaire de regarder dans la même direction, tout en tenant compte du temps imparti de la vie de l’Homme sur terre.

Les différents tableaux de l’artiste interrogent non sans humour le lien entre la tradition et la modernité, ainsi que le rapport des individus à la technologie. La notion du temps et de l’espace y est fortement représentée à travers des tableaux comme « Le temps universel », « La pollution », « Je suis belle (conserve la nature) », « Selfie », « Jouissance » ou encore « Pas de temps ». En effet, à travers ces différentes œuvres, le peintre congolais cherche à établir le rapport dans la succession des événements et des phénomènes, les changements, les mouvements et leur représentation dans le temps et l’espace.

En analysant son travail, Blaise Vital Nghon-A-Nghon, animateur culturel et conseiller artistique, estime que « lorsqu’il s’approprie un sujet, il l’exploite jusqu’à l’essence pour en dévoiler toutes les dimensions. Son travail s’inscrit dans la tradition du réalisme congolais et de l’art pictural figuratif en s’attachant aux contraintes classiques telles que la perspective, la lumière et le mouvement ».

Le directeur délégué de l’IFC, Régis Ségala, a également salué le travail de l’artiste qui est, pour lui, un magnifique voyage dans un univers particulier et excentrique.

Attiré d’abord par le dessin, puis séduit par la peinture, Somi Simplice Nzuayaya est passionné de l’art depuis son enfance. C’est ainsi qu’il se décida d’en faire sa carrière et de poursuivre ses études artistiques à l’Institut des beaux-arts de Kinshasa en arts plastiques, option : peinture. Il compte à son actif une production importante d’œuvres d’art et une participation à de nombreuses expositions collectives organisées dans plusieurs pays, dont la RDC son pays, le Brésil, la Belgique, le Canada, la France, le Gabon, le Mali et l’Afrique du Sud.

Congo terminal, mécène des points lecture de l’IFC à Pointe-Noire

Le 30 juillet 2022, Congo Terminal en collaboration avec l’Institut Français du Congo (IFC) a élargi le réseau de points lecture. Il compte désormais 10 espaces aménagés repartis dans différents quartiers de la ville de Pointe-Noire.

 

Ce projet qui a débuté en 2016 vise le décloisonnement de l’accès au livre et l’accompagnement des structures scolaires dans l’apprentissage des mots et de la parole. Offre de lecture de proximité et lieux privilégiés de rencontre et d’animations autour du livre, de l’écriture et de l’éloquence, les points lecture sont un espace d’occupation ludique de jeune en période scolaire et estivale. De véritables lieux de partage de connaissance, de transmission dont certains sont installés au sein d’établissements scolaires et vivent au travers de nombreuses animations : contes, projections, débats, prise de parole en public, etc.

« Nous sommes pleinement engagées dans l’autonomisation de la jeunesse sur 3 axes principaux : soutenir les acteurs locaux qui œuvrent pour la mise à l’abri des enfants les plus vulnérables, renforcer les capacités des systèmes éducatifs locaux et favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Les points lectures sont un véritable levier de consolidation des capacités intellectuelles des jeunes enfants pour une meilleure évolution de leur cursus » précise Anthony SAMZUN, Directeur Général de Congo Terminal

« Les points lectures sont essentiels car ils viennent renforcer les enseignements délivrés et faciliter l’accès au livre. Grâce à notre partenaire Congo Terminal ce projet a pris vit et aujourd’hui il prend de l’ampleur. Nous sommes fiers de participer à la transmission de la connaissance à nos enfants » assure Sylvie MAVOUNGOU BAYONNE, Directrice IFC Pointe-Noire.

Congo Terminal mène plusieurs actions dont l’objectif est d’accompagner l’apprentissage des jeunes. Participation régulière aux forums d’orientation scolaire et mise en place d’activités à caractère éducatif, l’entreprise facilite également les stages professionnels dans son atelier technique pour une meilleure insertion sociale des jeunes.

À propos de Congo Terminal

Congo Terminal, concession de Bolloré Ports, est l’opérateur du terminal à conteneurs de Pointe Noire. L’entreprise est engagée dans un partenariat public-privé qui lui permet de répondre aux exigences de ses clients armateurs, importateurs ou exportateurs. Grâce à ses nombreux investissements, Congo Terminal participe à l’amélioration du pouvoir d’achat et contribue activement à la lutte contre la vie chère. Certifiée ISO 9001/2015, ISPS (sûreté) et Pedestrian Free Yard (HSE), l’entreprise dispose d’équipements et de technologies de pointe dont le système d’exploitation Navis 4 et bénéficie de la forte expérience portuaire du réseau Bolloré Ports. Congo Terminal emploie près de 900 collaborateurs congolais et mène des actions solidaires en faveur de la jeunesse, de la protection de l’environnement et de l’éducation.

www.congo-terminal.net

Congo : la 22e édition du Fethesco se tiendra en février prochain

L’Institut français du Congo (IFC), va abriter du 1er au 03 février 2022, la 22e édition Festival de théâtre scolaire (Fethesco).

 

« Laissons l’enfant vivre son enfance », c’est le thème de ce rendez-vous culturel. Comme lors des éditions précédentes, le Fethesco réunira une fois de plus cette année les élèves du préscolaire au lycée des différents établissements publics et privés de Brazzaville, autour du théâtre. Pour cette 22e édition, les écoles retenues rivaliseront de créativité et de jeu d’acteur sur scène sur le thème « Laissons l’enfant vivre son enfance », lequel fut également celui de la 21e édition de ce rendez-vous. Les écoles seront réparties en troupes théâtrales scolaires et présenteront, tour à tour, des pièces inédites qui divertiront et instruiront, en même temps, le public essentiellement jeune qui assistera durant trois jours à l’événement.

Né en 1999 à l’école de peinture de Poto-Poto, l’événement a pour objectif de faire du théâtre une activité de plein droit dans les établissements scolaires. Depuis ses débuts jusqu’à ce jour, comme le soulignent les organisateurs, de nombreuses écoles y ont déjà pris part : écoles d’enseignement technique et général, écoles publiques, privées et militaires, écoles nationales et étrangères (l’école française Saint-Exupéry, deux écoles de Kinshasa, une école de Matadi), mais aussi la Haute école Léonard-de-Vinci et biens d’autres.

Notons que l’an dernier, en raison de la pandémie de covid-19, le Fethesco n’avait malheureusement pas eu lieu. Cependant, cette année l’événement se tiendra dans le strict respect des mesures barrières, à savoir la distanciation physique dans l’occupation de la salle et le port obligatoire du masque. La proclamation des résultats et la remise des prix aux plus méritants se dérouleront le 3 février, à l’IFC.

Congo : « Biyawula » de l’orchestre Tshi – Fumb’ dans les bacs

Le nouvel album du groupe de musique tradi-moderne Tshi – Fumb’, Biyawula (les foulards), a été présenté le 10 octobre 2020, à l’IFC de Pointe-Noire.

L’institut Français du Congo de la ville océane a abrité la présentation du nouvelle album de l’orchestre Tsi-Fumb’ intitulé Biyawula. C’est un travers un point de presse et un concert que le public a découvert la quintessence de ce produit aux titres très moralisateurs et éducateurs.

Prix du meilleur orchestre Pool Malebo music awards reçu en 2019 à Kinshasa et prix Tchikunda 2015, le groupe Tshi-Fumb’ qui ne cesse de faire parler de lui s’impose de plus en plus comme l’un des meilleurs groupes tradi-modernes de la ville océane et du Congo. Le point de presse sur son nouvel album Biyawula a eu comme intervenants Sylvie Bayonne, directrice de l’Institut français du Congo (IFC) à Pointe-Noire, Jonas Leli Makosso et Joseph Tchicounda, respectivement manager et directeur technique du groupe. L’activité s’est déroulée en présence des membres de l’orchestre qui ont fait une prestation pour donner un aperçu sur leur nouvel album. Elle a été une occasion pour la presse locale de découvrir et de saisir la quintessence et la richesse de cette œuvre produite par la maison Male Jones production.

Cet album est constitué de douze titres aux sonorités du département du Kouilou chantés en langue vili. Il s’agit notamment de Biyawula, Tchi tù noongu (le conteur), Mba yinua mukundi (je prendrai des comprimés), Lyaaku lya mana (c’en est fini pour toi), Neela (la blague), Ntcheetu (la femme), Tchikumbi bachik’ (tchikumbi sort), Mbilulu,  Sukula bikuumbu (dis-moi des nouvelles), Waka linganguna (tu t’es tiré des ennuis), Muyungu, Sak’ dingumba (dansons ensemble).

Biyawula par exemple s’adresse à la femme africaine en général et congolaise en particulier qui opte plus pour la culture moderne au détriment de sa propre culture. Ce titre relate l’histoire d’une femme au foyer qui ne sait faire aucune tâche ménagère, passe son temps devant le poste téléviseur et dans les commérages, une femme qui consacre son temps à se parer de mèches artificielles et autres artifices qui la dénaturent. Biyawula nous renvoie l’image de cette femme africaine paresseuse et déracinée ayant perdu ses repères.

Donnant plus de détails sur le message de ce titre,  Sylvain Matouti, responsable moderne du groupe, a précisé que Biyawula n’est qu’un symbole pour dire qu’il faut porter les enseignements et les conseils reçus sur sa tête comme une couronne qui est représentée dans la chanson par le foulard.  Ce titre est aussi un appel à la femme congolaise à renouer avec le port de foulard de tête et la mode traditionnelle, à perpétuer les valeurs traditionnelles africaines. L’album «Biyawula» est disponible en CD est vendu au siège du groupe à Loandjili Faubourg, chez les disquaires de la place. Le public peut aussi se le procurer sur les réseaux sociaux ainsi que les plates-formes de téléchargements. Tshi-Fumb’ propose aussi cet album en format clé USB. Il est l’un des premiers groupes congolais à proposer un album sous ce format.

Semaine du documentaire : l’IFC lance l’appel à participation au workshop créatif

Ouvertes le 1er août, les inscriptions pour participer à ce workshop créatif de réalisation de court métrage, qui sera animé par le réalisateur sénégalais Gaï Ramaka, seront clôturées le 31 août.

L’activité entre dans le cadre de la semaine du documentaire que l’Institut français du Congo (IFC) à Pointe-Noire organisera du 9 au 14 novembre prochain en collaboration avec l’association sénégalaise Gorée Cinéma Lab. L’évènement se déroulera sur le thème «Filmer la ville et les gens». Le workshop créatif a pour objectif d’inciter dix jeunes créateurs à poser une réflexion filmique sur le milieu urbain et les différents enjeux sociétaux qui y surgissent. Elle consistera en la production de courts métrages documentaires de 5 à 10 minutes centrés sur des sujets pris dans l’environnement particulier de Pointe-Noire.

L’atelier créatif qui sera assuré par le producteur et réalisateur sénégalais, Joseph Gaï Ramaka, débutera en octobre avec l’étape de la préparation pour s’achever en novembre par l’étape de l’écriture et la réalisation des projets. Les films qui seront produits au cours du Workshop seront projetés lors d’une soirée spéciale à l’IFC dans le cadre de la semaine du documentaire.

Les personnes intéressées peuvent déjà remplir le formulaire de candidature disponible en pièce jointe, en ligne sur la page Facebook de l’IFC à Pointe-Noire et sur le site www.goreecinema.com . Ce formulaire est à compléter et à envoyer par mail à secretariat@ifc-pointenoire.com et info@goreecinema.com accompagné d’un curriculum vitae. «Les dossiers de candidature incomplets ne seront pas traités», précise le communiqué de presse de l’IFC sur l’activité. Les futurs candidats trouveront aussi sur la page Facebook de l’IFC à Pointe-Noire et sur le site www.goreecinema.com le livret de présentation du workshop en pièce jointe.

Congo : six chorales en concert à Brazzaville

Six chorales se produiront, le 20 décembre, à l’Institut français du Congo (IFC), en prélude à la fête de la nativité.

Un répertoire de chants de Noël illuminé par la beauté des polyphonies congolaises sera présenté à l’occasion, sous la direction artistique de Ghislain Pambou. Une initiative qui fera découvrir au public les voix ravissantes et harmonieuses.

Ces chorales vont se succéder les unes après les autres sur le même podium pour célébrer Noël. Il s’agit de Néo apostolique Moungali, chorale abbé François-Wambat, le groupe théâtral kimbanguiste, Néo apostolique de Bacongo, la chorale Sainte-Jeanne-d’Arc (cathédrale) et Karisma gospel.

C’est le premier concours national de chorales qu’organise l’IFC afin de promouvoir cet art dans lequel les Congolais excellent.

Pour remporter le concours, les chorales répondront aux critères suivants: technique vocale, qualité de communication, justesse, interprétation, maîtrise de direction, choix du répertoire,le vestimentaire. Cet événement qui met en avant les chorales de Brazzaville se tient chaque décembre à l’IFC.   L’entrée est payante.

La première édition « Les chorales de Brazzaville chantent Noël » a été lancée en 2017.

Festival Boya kobina : l’édition de 2019 promet de nouvelles créations

Le public brazzavillois découvrira, du 10 au 13 décembre, de nouvelles représentations des chorégraphes du Congo et d’ailleurs.

La cinquième rencontre internationale de danse et de musique de Brazzaville « Boya kobina » (Venez danser, en français) se tiendra à l’espace Baning ‘Art, à Kombé, et à l’Institut français du Congo (IFC).

Elle bénéficie de l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie, l’IFC de Brazzaville, l’espace Baning ‘Art, la Cité musicale (Metz); le Globe Trot’Art et de la compagnie Baninga, Mobembo.

Celle-ci a pour objectif de consolider et d’asseoir les partenariats existants afin de proposer une programmation exigeante, sur trois ou quatre jours, en amont du festival Mantsina sur scène.

C’est l’occasion de découvrir, pendant quatre jours, de nouvelles têtes, de nouvelles écritures de la scène chorégraphique congolaise et internationale. Des créations et des représentations seront faites par les différents participants qui viendront de France, de Tunisie, du Cameroun et des deux Congo.

Des ateliers performance dance ainsi que des danses contemporaines seront animés par les chorégraphes Snake et Hafiz Dhaou, au tour de la question du courage, de l’esthétique et de la liberté de création hors les murs, dans un contexte où la thématique de la création contemporaine dans l’espace public reste énigmatique pour le citoyen.

Les spectacles « A qui le tour », joués en soirée par la chorégraphe Agathe Djokam, avec le soutien de l’Ecole des sables du Sénégal, de l’Institut français de Paris, l’Institut français du Cameroun à Douala, de l’espace Donko Seko du Mali, du Centre chorégraphie Pole en scène de France.

C’est une pièce qui questionne le corps et l’esprit de chaque individu face à la perte d’un être cher. En explorant les différentes étapes de deuil, Agathe Djokam Tamo passe du choc à la colère, du souvenir à la dépression avant d’aboutir à l’acceptation et à la renaissance.

Dans cette performance dédiée à son père et à sa soeur disparus, la chorégraphe et danseuse tente de partager sa douleur mais aussi de nous confronter à nos propres angoisses.

Et « Para dignita » sera livré par le chorégraphe de la République démocratique du Congo, Fabrice Don Dieu Bwabulamuntima, accompagné de Lynda Matensi, Bavon Diana et Salva Mose Kitenge.

Son spectacle rend hommage à toutes ces femmes, hommes et enfants qui vivent dans des camps de réfugiés contre leur volonté.

La danse « Esclaves de Loango » sera présentée par Arnold Mahoukou, chorégraphe du Congo. Il sera assisté par les chorégraphes Delavallet Bidiefono, Emma Malonga et Nsonga Malonga.

C’est l’histoire d’un groupe d’esclaves pris en captivité dans le royaume Kongo en 1543, à l’époque de la traite négrière. Quant à Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou, ils présenteront « Sacré printemps », en compagnie des danseurs de la compagnie Chatha (France / Tunisie).

Le concert du reggae man du Congo Brazzaville, I Jah Man, sera donné le mercredi à 19h à l’IFC.

Des films « Les Indes galantes » de Clément Cogitore ; « Danses noires » de Julie Charrier avec James Carlès ; « Kongo » de Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav et « Le grand bal » de Laetitia Carton seront projetés en soirée à l’IFC.

Signalons qu’une restitution aura lieu le vendredi 13 à 17heures. Ce festival a pris, depuis 2018, un véritable tournant. Devenu une référence en Afrique centrale, il est reconnu pour la qualité des propositions artistiques chorégraphiques et musicales qui y sont programmées.

Théâtre : un hommage à Pierre Savorgnan de Brazza

A travers la pièce « Au cœur des hommes », présentée sur les planches la semaine dernière, à IFC de Brazzaville, il s’est agi de retracer l’histoire de l’explorateur franco-italien.

Inspirée en partie du livre « Le Rapport Brazza » de l’historienne française, Catherine Coquery-Vidrovitch, la représentation de la pièce « Au cœur des hommes » par la troupe Les Masquards a été un moment de commémoration. Avec des scènes comiques, tragiques, les enseignants du lycée français Saint Exupéry ont retracé le combat de l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza pour la liberté des Africains soumis à l’esclavage.

Les dramaturges congolais à l’instar de Clovis, et français, tous vêtus en blanc, ont vanté les bienfaits de l’explorateur franco-congolais. Selon John Ottavi, auteur et metteur en scène de cette pièce de théâtre, Pierre-Savorgnan-de-Brazza était un homme attaché à l’Afrique.

Face à une impressionnante représentation de la troupe Les Masquards, le public n’a pas manqué de scander le nom de Pierre Savorgnan de Brazza. C’était en présence de la directrice déléguée de l’IFC, Marie Audigier, et de la directrice générale du Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Bélinda Ayessa.

 « Tout cela fait partie de notre histoire et c’est notre patrimoine. Il faut parler de cela, il faut que les gens prennent de la hauteur et aillent à l’essentiel ; l’essentiel c’était la rencontre des hommes, la rencontre des cultures que Savorgnan de Brazza a toujours prêchée. Je suis aujourd’hui heureuse que l’on puisse continuer à parler de lui », a déclaré Belinda Ayessa.

Fête de la musique : la musique et la sape célébrées au Congo

A l’occasion de la fête de la musique et de la sape, plus de cent artistes et groupes musicaux presteront à l’Institut français du Congo, ce 21 juin 2019.

La musique et la sape célébrées au Congo. Ils sont nombreux ces artistes et sapeurs qui prendront d’assaut l’Ifc à travers des prestations scéniques. La fête de la musique et de la sape, premier jumelage du genre à Brazzaville, est placée cette année sous le signe du « vivre ensemble ».

L’édition de cette année a sa particularité, celle d’honorer les valeurs d’ouverture aux différentes cultures ainsi que celles de partage et de rassemblement. C’est, d’ailleurs, ce qui traduit le jumelage entre la musique et la sape.

Les mélomanes auront droit à un ensemble de concerts constitués de slam, Rnb, soul, rap, afro-jazz… A cet effet, sur la line-up du parvis, il y aura Nix Ozay, mais aussi des artistes de renom et en herbe tels Biz Ice, Embeudah musik, Vany Vanessa, Cœur Lovene… La scène du jardin, quant à elle, sera rythmée par les textes et mélodies de Mariusca Moukengue, Guer2vie, Bloosta, Sounga, Fb Stars et bien d’autres.

Dans la salle Savorgnan, il est aussi prévu des spectacles. Ceux-ci seront livrés par de nombreux groupes musicaux et artistes tels que Gianni&Kingoli authentique V, Ballet Louzolo, Musée d’art, Djoson Philosophe, Nzete sexy choco, etc. Ne restant pas en marge, la cafét’ vibrera aussi au rythme de la Fête de la musique et de la sape grâce à Lewis Massengo, Kiwisa, Folk Sanza, Parfait Young, Billima, etc.

Il y aura aussi un podium Kiabi qui fera office d’un défilé de mode et aussi de la musique.   L’entrée est ouverte à tous à l’IFC.

 

Festival Riapl : des conteurs se donnent rendez-vous à Brazzaville le 27 juin

La quatorzième édition du Festival international rencontres itinérantes des arts de la parole et du langage (Riapl) se tiendra, le 27 juin, à l’Institut français du Congo.

C’est sur le thème « Conte, facteur de développement socioculturel », que l’événement se déroulera le 27 juin à Brazzaville. Cette édition a pour objectif de permettre aux artistes d’être plus proches de la population et à cette dernière de se donner rendez-vous avec sa culture et celle des autres. Un ouvert à toutes les formes de la parole et du langage, à savoir contes, slam, marionnettes, danse, musique, percussions, etc.

Ils sont nombreux ces artistes qui viendront de plusieurs pays différents pour y participer. Il y aura notamment Armel, Pepo et Najoua Darwiche de France ; Doudou Nzio de la République démocratique du Congo ; Nestor Mabiala, Richilvi Babela, les Fantastiques et la compagnie Sama de la République du Congo ; Rebecca Kompaoré de Cote d’Ivoire ; Moussa Dombouya alias « Petit Tonton », un conteur de la Guinée Conakry ; Aminatou Yaou Alla,  une talentueuse conteuse du Niger ; Benoît Davidson, conteur médiateur canadien, formateur, musicien et fondateur du festival des Contes Maltés.

Bon à savoir, le festival Riapl est un biennal qui se tient au mois de juin, et s’oriente vers un public divers, composé d’enfants, de jeunes, d’adultes et de personnes âgées. Il se veut être une plate-forme de rencontres, d’échanges et de partage mais aussi favorise les moments privilégiés où des artistes font entendre leurs voix et croiser leurs œuvres auprès de leur public.

Pour rappel, le Festival Riapl a connu sa première édition en 2005, sous la direction d’Abdon Fortuné Koumbha alias « Kaf ». C’est un artiste pluriel (conteur, comédien, metteur en scène, auteur, formateur). En 2018, il passa le témoin à Jules Ferry Moussoki.

Brazzaville : l’opéra Mami Wata revient sur scène à l’IFC

Le Ballet Nolida sera en spectacle, le samedi 27 avril 2019, pour présenter la pièce de théâtre l’opéra Mami Wata, à l’institut français du Congo.

Ce n’est pas la première fois que le public brazzavillois vivra cette pièce de théâtre. Pour les amoureux de théâtre, c’est une occasion de plus de revivre ce « show », que donnera le Ballet Nolida. L’opéra Mami Wata est une pièce écrite, mise en scène et chorégraphiée par Prisca Ouya. Ce spectacle est une synthèse de la tradition orale africaine et de la tragédie classique grecque. Ecrit en lingala, une des langues du Congo. « Mami Wata » est un récit dramatique où se mêlent trahison, malédiction, tromperie, abomination et violences.

L’opéra Mami Wata est l’histoire de la déesse aquatique « Mami Wata » qui se glisse, à la tombée de la nuit, dans le lit du roi, l’envoûte par le son de la mélodie hypnotisant. La reine la surprend en train de se déguiser en sirène.  Furieuse d’avoir été découverte dans cet état, elle maudit la reine, son fils, le prince héritier, devrait mourir…

Cet œuvre qui a été créée pour être interprétée par des musiciens et danseurs congolais, sera interprété par Anna Malonga, Grady Batantou ; Barlan Mbaloula ; Lune Tsikokolo ; Draitch Bantsimba ; Ritchi Ouya ; Emmanuelle, Sarah Niania ; Madison et Prisca Ouya.

Bon à savoir, l’accès à la salle de spectacle est soumis à une invitation, à retirer à l’IFC.

Congo : « Non aux violences faites à la femme »

C’est le message passé par cinq jeunes femmes avec un vécu douloureux, le 28 mars à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville.

A travers le slam et sous la direction de la slameuse Mariusca Moukengué, ces femmes ont livré pour la première fois en public, des messages forts pour évoquer toutes formes d’agressions commises à l’égard de la femme.

Le spectacle avait  pour thème évocateur « Slamunité des power-women : des mots sur les maux ».  C’est en visages masqués, habillées en jeans et tee-shirt blanc, que ces cinq jeunes femmes de moins de 30 ans, sont montées sur les planches de l’IFC. Elles ont surmonté leur passé douloureux grâce à une thérapie par les mots ayant duré quatre mois, racontant les agressions dont elles ont été victimes en slam. Pour l’une d’entre elles, c’était dans une ruelle obscure en plein soir avec un proche, pour l’autre droguée dans la maison de son copain, etc. Moment émouvant pour le public.

Et comme pour montrer l’animosité des responsables d’agressions sexuelles, le slameur Hardy style a notamment présenté à l’assistance un texte écœurant dans lequel il précise que « ces monstres » peuvent être un cousin, un voisin, un père, un ami, le propre conjoint, qui rôdent autour des maisons, d’établissements administratifs, scolaires ou religieux.

Accompagnant ces jeunes femmes sur scène, Mariusca Moukengue a notamment dénoncé le lamentable cliché d’infériorité qu’on inflige à la femme dans nos sociétés. « Elle s’enfonce dans la conscience sociale. J’ai vu l’éducation abrutir l’enfant très tôt. Quand tôt, le jeune garçon est considéré comme l’être fort, être dominant. Et la fille, l’être faible, l’être dominé. Cette victimisation de la gent féminine qui serait l’être doux, l’être soumis, l’être oui-ouiste, contrainte de s’agenouiller car femme égale lit, ménage, cuisine », a déploré la slameuse. D’après elle, l’espoir, c’est tout ce qui reste à la société pour stopper les violences faites aux femmes.

S’il faudrait qualifier ces power-women, on dira d’elles qu’elles sont audacieuses et invincibles. Car, c’est avec beaucoup de force, d’assurance et de maîtrise qu’elles ont rythmé les quarante-cinq minutes de scène au cours de cette soirée.

« Malgré les souffrances que tu as dans ta vie, pardonne à ceux qui t’ont blessé. Malgré les souffrances que tu viens de subir, prends courage et va de l’avant », chantaient-elles à chaque séquence de transition du spectacle.

En effet, elles ne se sont pas résolues à subir la victimisation et aujourd’hui veulent montrer à toutes les victimes de violences que, loin de s’apitoyer sur son sort, il est bien possible de se relever et de se reconstruire. « Tu es quelqu’un de formidable, vis ta vis et vise la réussite. Que ton désir de réussir, soit plus fort que ta peur de l’échec », a soutenu l’une des power-women.

Notons que c’est dans une atmosphère de gaieté et sur des pas de danse entre les power-women et Mariusca que s’était clôturé ce spectacle.

Qui est Mariusca Moukengué ?

Mariusca Moukengué est slameuse, critique d’art, comédienne et dramaturge congolaise. Depuis 2010, elle mène sa carrière artistique sur plusieurs fronts et a pu participer à de nombreux événements et festivals au Congo, notamment Mantsina sur scène, Etonnants voyageurs, Ici c’est l’Afrique, Rencontre internationale de l’art contemporain, etc.

C’est en 2018 qu’elle s’était lancée dans son projet de poésie urbaine « Slamunité », un concept de formation en slam ayant pour but de cultiver auprès des jeunes le réflexe à la non-violence. Ce projet s’est déjà exporté au Cameroun, au Tchad et en République démocratique du Congo, où Mariusca a coaché des jeunes filles et garçons de 11 à 18 ans.

Fin 2018, à l’occasion d’une résidence de création en Belgique, Mariusca Moukengue enregistre « slamouraï », son premier maxi single, actuellement disponible sur toutes les plates-formes de téléchargement légales.

A soixante-six ans, Zao revient avec un nouveau bébé

L’Institut français du Congo servira de cadre à la célébration du 66ème anniversaire de l’artiste-musicien, Zoba Casimir (Zao), le 24 mars 2019.

Cette célébration d’anniversaire sera couplée au lancement du nouvel album intitulé « Liberté ». Le nouvel album de Zao compte quatorze titres.

« Lorsqu’on n’est pas libre dans sa tête, beaucoup de choses peuvent se passer. Parce que la liberté a plusieurs couleurs. Il y a le monde des esclaves qui sont partis de Loango enchaînés jusqu’en Amérique, en passant par l’île de Gorée.  Libérés, ils se sont dit que la liberté c’est quelque chose qu’on adore », a-t-il indiqué.

Selon l’artiste, « Liberté » est un message qui a pour but d’amener chaque être humain à se sentir libre en tout temps et en tout lieu. L’album est produit par un Français et la sortie officielle aura lieu à la FNAC, en France.

Zao a collaboré dans cet album avec Pierre Richet, un Français, au Congo, avec Finka Kevin, Alino Kizaza et bien d’autres artises qui se distinguen par leur voix, pour donner une tout autre coloration à « Liberté ». C’est un ensemble de RNB, afrobeat, bluzz, la musique africaine et mondiale.

« La musique est une science qui évolue. Nous ne voulons pas rester en arrière. Les enfants ont choisi les autres genres de musique. Dans cet album, je suis ouvert », a-t-il expliqué.

L’album « Liberté », en phase de finalisation, va sortir dix ans après le tout dernier, « Aiguille » et sera vendu par des plates-formes. Le 24 mars, des CD seront mis en vente dans la salle Savorgnan de l’Institut français du Congo.

Notons que Zoba Casimir Zao était récemment à de Dakar, au Sénégal, où il a pris part à l’inauguration du musée de civilisation noire, et du Rwanda, et au Festival panafricain de danse.

Le 24 mars prochain sera une occasion pour les fans de Zao de réécouter ses chansons qui ont les ont fait  danser. Notamment « Soulard », « Corbillard », « Moustique », « Ancien combattant », et bien d’autres.

Le Fitaas se prépare à Brazzaville et Pointe-Noire

La 2e édition du Festival international du théâtre et des autres arts de la scène (Fitaas) se tiendra du 26 au 30 mars au Congo.

C’est sur le thème « Diversité culturelle, une richesse planétaire » que va se tenir la deuxième édition du Fitaas dont les activités commenceront à Brazzaville pour prendre fin à Pointe-Noire.

C’est sur le thème « Diversité culturelle, une richesse planétaire » que va se tenir la deuxième édition du Fitaas dont les activités commenceront à Brazzaville pour prendre fin à Pointe-Noire.

Les troupes de théâtre Les pétroliers du CPGOS, Autopsie et Negro Policongo monteront sur les tréteaux  du Cercle culturel Sony-Labou-Tansi et au mémorial Pierre-Savorgnan-de Brazza, les 26 et 27 mars. À Pointe-Noire, l’Institut français du Congo (IFC), le Centre culturel Jean-Baptiste-Tati- Loutard et l’Espace du trentenaire abriteront les représentations théâtrales les 28 et 29 mars.

En marge du festival, un atelier de formation de comédiens sera organisé à Pointe-Noire. Une conférence en lien avec le thème est également prévue à l’IFC. Le dernier jour du festival est consacré à l’excursion à Loango et Diosso avec en point de mire le deuxième module de formation des comédiens.

Signalons que le club de musique de Loango, le club de slam et Zhou la conteuse agrémenteront l’événement.

Danse contemporaine : le spectacle « La Tchikoumbi » continue d’alimenter les causeries

Le spectacle donné par le chorégraphe congolais, Delavallet Bidiefono, sur le thème « Neuf couches de rouge, la tchikoumbi furiosa », la semaine dernière à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville, a épaté les spectateurs.

Hugues Serge Limbvani, directeur du Centre de formation et de recherche en art dramatique, a loué la thématique. « Au moment où l’on parle des traditions rétrogrades, je pense que c’est une très belle idée et c’est bien joué. C’est pour nous rappeler que de nos jours, nous devons garder dans nos traditions ce qui est bien et enlever ce qui est mauvais », a-t-il indiqué.

C’est en collaboration avec les slameurs du Collectif Styl’oblique et Art plume (qui ont écrit des textes extraordinaires relatant cette place de la femme aussi bâillonnée et marginalisée), de la danseuse du groupe CAP Congo, Vesna Mbelani, et du groupe Peutch que Delavallet a donné le spectacle sur le Tchikoumbi, un rite d’initiation et de préparation de la jeune fille à son statut de bonne épouse au foyer.

Ce rituel qui perdure sous d’autres formes moins visibles et moins ritualisées fait écho à d’autres emprises sociales sur le corps de la femme. Le chorégraphe a constaté que la communauté des femmes se rebelle et résiste de plus en plus à ces pressions coutumières. Pour ce faire, il a organisé ce spectacle au cours duquel vingt artistes ont fait parler le corps d’une femme au nom de toutes. Une sorte de tragédie antique, dans un jeu de réponse entre le personnage féminin et la communauté.

Un rite victime du métissage culturel

Cependant, l’on constate petit à petit que ce rituel tend à disparaître, notamment du fait de l’urbanisation et des métissages culturels qui s’opèrent dans les grandes agglomérations. Mais, il n’en marque pas moins les mémoires et une certaine conception de la place de la femme dans la société vili. En effet, en tradition vili, quand s’ouvre ce rituel, c’est qu’un mariage se prépare en secret. Un futur époux a pu être repéré ou alors la jeune fille a fait l’objet d’une démarche de mariage. Elle est souvent prise par surprise pour être emmenée dans un lieu durant environ deux à trois mois pour lui apporter les bonnes valeurs indispensables à faire d’elle une grande femme, miroir de sa société. Avant le début de la cérémonie, les initiatrices ou matrones doivent se rassurer de la virginité de la jeune fille. Si elle ne l’est plus, l’on est forcé d’arrêter le rituel. Au nombre des vertus qui lui sont enseignées figurent l’éducation sentimentale et sexuelle, les règles de bonne conduite d’une épouse, les conseils alimentaires et esthétiques, la soumission, la solidarité et le respect, etc.

« J’avais vraiment envie de relater cela avec des danseurs et des slameurs de Brazzaville. Je suis super content de ce travail. Je suis ravi de voir cet engouement, cette énergie et surtout cette danseuse qui fait le solo, en dansant pendant une heure sans arrêter. Dire que c’est une danseuse congolaise de Brazzaville, c’est formidable. On n’a comme l’impression qu’on ne peut voir ça qu’à l’extérieur, je suis épaté », a déclaré Delavallet.

Vesna Mbelani, qui pour la circonstance a joué le rôle de la « Tchikoumbi », a émerveillé le public. « J’étais celle qui a subi le rituel de Tchikoumbi. A travers ce spectacle, je devais faire six mois dans une maison sans avoir le contact des personnes, juste de ma maman et quelques sœurs qui viennent me rendre visite. Je me sentais seule, de fois triste au point de s’affoler dans ma tristesse. C’est une prison, puisque je n’avais pas de contact avec le monde extérieur. Je me suis sentie à l’aise dans la peau de la Tchikoumbi », a déclaré Vesna Mélanie.

La partie musique qui a fait danser le Tchikoumbi était jouée par le trompettiste Mays. Lui qui ne fait pas partie du groupe de Delavallet, a pour le premier contact émerveillé le chorégraphe congolais. « Je dirai que nos étoiles sont en harmonie et je suis sûr que pour son prochain projet, je ferai partie, c’est ce que je souhaite. » Trompettiste professionnel depuis 1996, Mays a accompagné les grands noms de la musique congolaise, africaine et même mondiale, notamment Zao, les Bantous de la capitale, Roga-Roga, Meiwey, Kassav, Princesse Lover, Samba ngo du groupe Mbamina, etc, …

Qui est Delavallet ?

Né à Pointe-Noire où il passa les vingt premières années de sa vie, Delavallet Bidiefono est issu de la communauté vili, implantée dans le sud côtier du Congo. Après avoir appris la danse en autodidacte à l’étranger, il rentre au début des années 2000 pour s’installer à Brazzaville en vue de faire émerger son talent et sa passion pour la danse au niveau national. Artiste engagé, Delavallet a déjà connu plusieurs scènes internationales et collabore énormément avec d’autres artistes congolais.

Festival Bilili BD : ouverture de la 6ème édition

Le 4 décembre, l’Institut français du Congo (IFC), s’est vue abriter une conférence de presse, annonçant l’ouverture et la programmation détaillée de la rencontre ainsi que la présentation des invités.

Ce sont six pays et vingt auteurs qui prendront part à cet l’événement. Les organisateurs du festival international de la bande dessinée (BD) du Congo ont animé, une conférence de presse et c’était aussi l’occasion de présenter les Guest star.

Coorganisé par Bilili DB et l’IFC, cette troisième édition se tiendra du 4 au 8 décembre à Brazzaville sur le thème « Métissages graphiques ». Les six pays qui prendront part aux activités de cet évenement sont la France, la République démocratique du Congo (RDC), le Cameroun, le Nigeria. Ayodele Elegba, Michel Jacquet, Leah Touitou, Tristan Thil, Catherine Coquery Vidrovitch et Vincent Bailly sont les auteurs qui ont travaillé sur la BD Congo 1905, le Rapport Brazza.

La co-organisatrice du festival Bilili, Elyon’s, a fait savoir que « le festival Bilili BD essaie de mettre en lumière les auteurs locaux et internationaux, de créer des liens entre eux, de créer du réseautage.  Tout le monde n’a pas de formation pour être auteur de bande dessinée mais tout le monde a forcément un talent à développer. L’intérêt du bilili BD c’est de ramener les ressources qui peuvent être ou semblent inaccessibles pour booster la qualité des productions des auteurs sur le territoire ».

Plusieurs activités meubleront ce festival. Le menu prévoit des jeux vidéo; des rencontres littéraires; des conférences-débats; des rencontres auteurs et dédicaces d’ouvrages ainsi qu’un concert karaoké dessiné ; des projections cinématographiques ; coaching projets BD ; présentation de la Cité internationale de la BD d’Angoulême suivie des finales concours et remises de prix aux trois catégories enfants, ado-adultes (en BD, en cosplay et jeux vidéo).

Autres activités pour les amoureux des BD, des expositions sont proposées au public à l’IFC et au Mémorial Pierre-Savorgnan-de Brazza, pour la présentation de l’adaptation en BD de Congo 1905, le Rapport Brazza.

Le spectacle « Jazz et vin de palme » met la clé sous le paillasson

La cérémonie de la Compagnie Cap Congo a eu lieu à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville.

Le spectacle « Jazz et vin de palme », qui s’est tenu à l’institut français du Congo (IFC), a permis à Vesna, Karel, Luc, Juvet et Mael de livrer un spectacle pour le plaisir des amoureux du jazz. Ces artistes ont revisité le répertoire du jazzman et écrivain d’Emmanuel Dongala qui parle beaucoup de modernité et de tradition.

Le choix du nom « Jazz et vin de palme » n’est pas anodin, il fallait faire de la danse avec un texte qui accompagne ce qui devrait se passer sur scène. Ce choix a obéi au contenu du texte et à la notoriété de l’écrivain Emmanuel Dongola, qui a influencé plusieurs autres jeunes artistes.

Le spectacle « Jazz et vin de palme », est le projet phare de la compagnie Cap Congo constituée de cinq articles.  Le projet sera présenté également à Pointe-Noire, le 22 octobre.

Pour rappel, la Compagnie Cap Congo est créée en octobre 2017 à la suite d’une formation de danse contemporaine.

Culture : la caravane du livre se balade à Pointe-Noire

Le Bibliobus qui dessert tous les quartiers de la ville  n’ayant pas de bibliothèques s’est arrêté, le 19 juillet, au siège du groupe K-Musica, à Pointe Noire.

C’est l’Institut français du Congo (IFC) qui a initié le concept, le bibliobus, une sorte de bibliothèque mobile se ballade dans les quartiers de Pointe Noire. Il faut dire que les bibliothèques sont rares dans les établissements publics et souvent même inexistantes dans les quartiers. L’équipe de la médiathèque de l’IFC a décidé de s’arrêter ce 19 juillet à Nkouikou pour permettre aux jeunes d’avoir le livre à portée de main.

Au cours de cette activité, ces jeunes ont bénéficié d’un petit cadeau de coloriage (feutres, crayons de couleur) pour illustrer leurs créations. « Ce bibliobus sillonne les rues de différents quartiers de la ville afin de permettre aux jeunes d’avoir accès aux livres et de se cultiver. Le but pour nous est d’aller plus loin de l’IFC, notamment pendant la période de vacances scolaires où la plupart des enfants sont sans activités, de découvrir le plus de quartiers et d’apporter un petit moment d’amusement, de joie et de rêve aux enfants. Je remercie le groupe K-Musica, notamment son président Yves Saint Lazard, qui nous a prêté son espace», a expliqué Léa De Haese chargée de mission livre à l’IFC.

Notons que l’ événement a été aussi marqué par un atelier d’éveil artistique en percussion qui a permis à ces jeunes de concilier lecture et tam-tam. A en croire Yves Saint Lazard, président du groupe K-Musica, cette activité permet aux jeunes de se cultiver davantage pour devenir les cadres de demain. La caravane conduite par le l’IFC se baladera pendant 24 jours à Pointe Noire.

Monie Kongo donne un concert le 11 juillet à l’IFC

La jeune femme milite dans ses chansons pour la promotion de la culture traditionnelle du Congo.

La « chantre de l’unité nationale » livrera un concert, le 11 juillet, à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville. Ses chansons sont le fruit de la transformation des chants kilombo, particulièrement du style Ngunza en rythme world et pop musique. Maîtrisant un bon nombre de langues, Monie préfère chanter en Kongo. Ce choix n’est pas le fruit du hasard ; elle le justifie par le fait que le Congo est riche sur le plan culturel mais les citoyens ne savourent pas cette richesse.

« Dans cinq ans, je souhaite être le porte-étendard de la musique congolaise car les gens classent ma musique dans un monde lointain. Le mercredi 11 juillet à la cafèt de l’IFC, je dois prouver que le Kilombo est la source de la musique congolaise. La musique n’a pas de frontières, je souhaite renforcer l’unité nationale à travers mes chansons », a-t-elle indiqué.

Monie fait de la musique depuis longtemps. Selon elle, dans le royaume Kongo, les ancêtres chantaient en kilombo. C’est aussi le cas dans certaines églises. « Je souhaite immortaliser cette richesse culturelle dans la mesure où elle est la racine de notre musique », a ajouté l’artiste.

De son vrai nom Bakaboula, l’artiste est une chanteuse, interprète et compositrice congolaise basée à Casablanca, au Maroc.

Kimuntu est le nom de son groupe composé de cinq artistes. Au départ, Monie a fait du RnB, du reggae et de la rumba avant de s’installer en Afrique du Sud où elle a pratiqué le style zulu. Actuellement, l’initiatrice de la musique Ngunza vit au Maroc et a participé récemment au festival panafricain Africano de Mohammedia, à Casablanca, et à la fête de la musique à l’IFC de Brazzaville.

La fête de la musique a joué les prolongations à Brazzaville

L’orchestre des Bantous de la capitale ont donné un concert le 24 juin à l’institut français du Congo, dans le cadre de la célébration de la fête internationale de la musique.

Dimanche 24 juin 2018, « Les Bantous de la capitale » ont offert un concert pour le plaisir des amoureux de la musique. L’évènement qui a eu lieu à Brazzaville, s’inscrivait dans le cadre de la fête de la musique qui s’est célébrée le 21 juin dernier.

Cet un orchestre mythique est composé de six auteurs-compositeurs, tous originaires du Congo Brazzaville, revenus du Congo Léopoldville (Kinshasa), où ils évoluaient dans les orchestres OK-Jazz et Rock-A-Mambo.

Ce sont des acteurs majeurs de la création de la rumba congolaise, et du renouveau de la musique cubaine. Dans les années 60, ces artistes ont célébré les indépendances partout en Afrique, avant de participer à de très nombreux concerts en Europe et en Amérique Latine.

C’est précisément le 15 août 1959 que se créent les Bantous de la Capitale, qui ne tarderont pas à devenir l’emblème de cette époque cruciale de l’histoire du pays et les pionniers de la rumba congolaise. Après maintes séparations et re-formations, le groupe compte encore aujourd’hui dans ses rangs quatre des membres originaux.

Le quartet de doyens que constituent Nino Malapet, Essous Jean Serge, Nkouka Célestin, Edo Nganga, est désormais renforcé par la présence de jeunes et moins jeunes artistes. Plus qu’un groupe, les Bantous de la Capitale représentent également une véritable institution et une authentique tranche du patrimoine historique de la musique africaine en général et congolaise en particulier.

Ce groupe musical a mis sur le marché du disque des albums tels que : Makambo mibale ; Rosalie diop ; Greatest Hits 1974-1976 ; Grands Succès, Vol.1 ; Grands Succès, Vol.2 ; Grands Succès, Vol.3 ; Grands Succès, Vol.4 ; Les Bantous De La Capitale 1963 / 1969.

En 2019, ils célèbreront leurs soixante ans d’existence ; célébration pour la préparation de laquelle ils sont en résidence à la Cafet’ de l’Institut Français deux dimanches par mois.

La fête internationale de la musique est une célébration mondiale annuelle fêtée dans plusieurs pays le 21 juin visant d’honorer l’art musical et de présenter et créer l’échange international de la culture musicale entre les différents pays. Elle a lieu précisément, le soir et la nuit au lendemain matin.

Spectacle : one man show à l’IFC

Plusieurs artistes comédiens et musiciens de la Côte d’Ivoire et de la République du Congo, prendront part à cet évènement qui se tiendra le 03 juin à Brazzaville.

L’Institut Français du Congo servira de cadre à un one man show, qui se tiendra le dimanche 03 juin 2018. Des artistes comédiens et musiciens de la côte d’Ivoire et de la République du Congo sont attendu à cet évènement. L’initiative est de la DRTV production avec l’appui de l’entreprise DCH (disti congo holding). Cette première édition est dédiée à la paix en Afrique.

« Il se prépare très bien grâce à l’expérience de notre coordonnateur, Mam Campbell Touré. Tout est mis en œuvre, surtout avec le dispositif technique que l’IFC et d’autres partenaires mettront à notre disposition », a précisé Clever Alain Mpindou.

Sur l’affiche de ce rendez-vous, l’artiste comédien Le Magnifique, de nationalité ivoirienne, il y aura également le collectif Brazza comedy show, l’artiste chanteur de la rumba congolaise Walo Bostino et bien d’autres…

« La musique, sans le rire, n’est rien car, tout ce que les musiciens abordent a toujours trait à la comédie et les comédiens peuvent aussi utiliser les mêmes thèmes que les musiciens, du fait qu’ils ont tous le même objectif, celui d’éduquer la masse en apportant la joie, la distraction, l’évasion, le plaisir », a ajouté Clever Alain Mpindou.

Ce sera l’occasion pour ces acteurs de la culture de véhiculer le message d’une paix durable d’abord, puis d’un espoir. Cette activité pourrait également constitue un véritable brassage culturel entre des artistes ouest-africains et ceux de l’Afrique centrale.

Lancement du 1er salon culinaire du Congo

Evènement qui a été lancé à l’institut français du Congo le 05 mai dernier, est une initiative est de l’association femme modèle en partenariat avec l’Institut national de recherche agronomique.

La première édition du salon culinaire a été lancée le samedi 05 mai 2018, à l’institut français du Congo. C’est une initiative de l’association « Femme modèle » en partenariat avec en partenariat avec l’Institut national de recherche agronomique.

Placé sur le thème « Valorisons nos mets et produits alimentaires locaux », cet événement a pour objectif de permettre aux acteurs du domaine de réfléchir à la meilleure façon de vulgariser et de sauvegarder l’art culinaire congolais, de promouvoir la création culinaire ainsi que l’éducation nutritionnelle.

La présidente de cette association, Mildred Benedith Moukenga, pense que L’art culinaire congolais est absent du paysage culinaire mondial.  Pour elle, les produits du terroir sont une grande diversité. Malheureusement, leur qualité gustative est peu connue au-delà des frontières nationales. Elle appelle les acteurs du secteur à mettre leurs talents ancestraux en exergue afin de vulgariser leur savoir-faire pour que le public hétérogène soit séduit.

« Les effets collatéraux du métissage culinaire, au lendemain des indépendances, ont totalement brouillé l’originalité de nos mets et favorisé un manque d’intérêt de la population pour certains produits, au point de penser qu’il est difficile, voire impossible, de souffler une dynamique à la production culinaire du pays. C’est ici que le génie du chef congolais est sollicité afin de construire une intelligibilité commune, c’est-à-dire faire en sorte que les produits alimentaires locaux prennent place dans le palais gustatif du consommateur étranger, soit le captiver, l’attirer et le fidéliser comme ont pu le faire le hamburger allemand, le tiep bou diem sénégalais, le chichi japonais ou le chawarma Turc », a souhaité la présidente de l’Association femme modèle.

Pour Bertrand Cochery, ambassadeur de France au Congo, la qualité de l’alimentation est le premier pas de la santé. Savoir entretenir un art du manger ensemble, c’est aussi quelque chose de grande portée sociale.  Les terroirs congolais sont riches, ils ont une très grande diversité de produits, a-t-il témoigné. Cependant, a-t-il ajouté, il faut qu’il y ait des marchés, des agriculteurs qui soient encouragés pour améliorer la qualité de leurs produits, que ce soient les produits de la terre ou ceux de la mer.

Le diplomate français a, proposé au ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique d’organiser, à la prochaine édition, un concours de cuisine.

Festival Maloba : des auteurs africains et caribéens à l’honneur

Le groupe Grace Art Théâtre a présenté, le 25 avril à l’Institut français du Congo(IFC) de Brazzaville, la pièce « Encre noire », dans le cadre de la poursuite de la première édition du festival international de théâtre, de danse et du cirque qui a débuté le 22 avril.

La pièce théâtrale, riche en son et en image, est un hommage aux grands noms de la litterature comme Nelson Mandela, Aimé Césaire, Guy Tirolien , Léopold Sédar Senghor et autres. L’histoire de cette pièce est un cri des hommes de part et d’autre de l’océan, qui ont décidé de briser les chaînes pour dire non à la soumission et la peur. « Encre noire » réunit les pensées des écrivains africains et caraïbéens qui se sont positionnés dans la littérature francophone et ont souvent été persécutés, décriés, emprisonnés voire assassinés.

La scène dramatique se déroule à l’approche de la fête de Noël, dans une cellule de prison où se développe le quotidien des prisonniers, marqué par des tracasseries et de fantasmes. Là, surgit aussi la crainte de perdre toute inspiration par la pression carcérale.

Cette pièce, mise en scène par Éric Checco, a plongé le public dans un univers artistique où les auteurs sont privés de liberté pour l’engagement de leurs textes contre le pouvoir colonial et l’oppression.« La pièce relate l’histoire de deux frères qui n’ont pas grandi dans la même maison mais qui sont emprisonnés un soir de Noël à cause de leurs écrits engagés », a indiqué le comédien guadeloupéen d’origine camerounaise, Nicolas Mouen.

Interprétée par quatre comédiens de la Guadeloupe, notamment Isabelle Menal, la gardienne de prison, Nicolas Mouen, Filip Calodat et Didier Andenas qui ont joué le rôle d’écrivains détenus, cette pièce a émerveillé le public. Présente dans la salle, Patricia Kancel, directrice du centre culturel Marie-José- Emmanuel-Albon-du-Raizet de la ville d’Abymes, en Guadeloupe, a déclaré : « Ma mission ici consiste à établir un lien entre le Congo et la ville d’Abymes à travers ce festival. Son déroulement m’inspire des projets que j’irai présenter à mon maire et à mes responsables culturels. Nous avons de belles choses à consolider entre Brazzaville et notre ville en matière culturelle ».

« Nous voulons donc susciter l’envie des jeunes à faire du théâtre car, passer deux heures dans une salle de théâtre, c’est deux heures sans boire de l’alcool », a précisé l’un des organisateurs du festival. Dans les jours qui viennent, les acteurs venus de plusieurs pays du monde iront jouer dans les quartiers, afin de sensibiliser les Brazzavillois à l’importance de l’art dans la vie.

Hommage à Tchicaya U Tam’Si : une exposition sur l’œuvre du poète à l’IFC

Une exposition intitulée «Tchicaya, le Congo moins les murs» se tient du 5 au 28 avril à Pointe-Noire à l’occasion des trente ans de la disparition du poète.

Auteur de sept recueils de poèmes, Tchicaya U Tam’Si, de son vrai nom Gérald-Félix Tchicaya, est né à Mpili le 25 août 1931 et décédé à Bazancourt en France) le 22 avril 1988. Il a écrit trois pièces de théâtre, quatre romans, de nombreuses nouvelles et contes. Ces œuvres, éditées en trois tomes chez Gallimard grâce à Boniface Mongo-Mboussa, sont considérées comme un véritable héritage légué au Congo, à l’Afrique et à la francophonie. Aussi, l’activité que l’Institut Français du Congo (IFC) a voulu accessible à tous, est un mixage d’éléments de connaissance objective sur la vie de Tchicaya U Tam’Si, sur son œuvre abondante, novatrice et d’une grande valeur artistique.

Selon les organisateurs dont Fabienne Bidou, directrice de l’IFC, cette exposition a été conçue dans le but de «déclencher une envie de voyage et d’aventure dans la matrice poétique de l’auteur, un désir d’aller à la source même de ses écrits poétiques, dramatiques ou romanesques», ce qui explique que l’on y retrouve des citations et extraits des poèmes de l’auteur, des comptes rendus, des interviews aux contenus à la fois scientifiques et sensibles accompagnés de photos.

La particularité de cet évènement littéraire réside en la présence des manuscrits du poète, un aspect particulier que l’IFC a voulu apporter à cette exposition. Des documents obtenus auprès des ayants droit, en l’occurrence Aimée Mambou Gnali sa cousine, Sett-Inn Louembet sa fille, et le critique littéraire Boniface Mongo-Mboussi qui ont aussi contribué à la réalisation de cet hommage rendu à l’écrivain. Une participation qui a touché Fabienne Bidou par ces déclarations : « Cela est très émouvant d’avoir le geste de l’écrivain. On a l’impression qu’il est là lorsqu’on voit ses manuscrits. Je remercie beaucoup les ayants droit de m’avoir fait ce cadeau pour le partager avec le plus de monde possible, pour pouvoir donner à la connaissance des documents qui sont parfois intimes».

À travers l’activité, l’on peut en outre découvrir la double filiation de l’auteur à son père biologique, Jean Félix Tchicaya, premier parlementaire congolais et a son père spirituel, Patrice Lumumba. A propos du premier, il écrira d’ailleurs : «Le Congo, c’était la quête politique de mon père, c’est aussi la mienne». En revanche, le côté solidaire de l’écrivain est dévoilé car il se considérait comme un «mal aimé», recherchant l’amour de sa mère restée au Congo : «Je cherche simplement à sortir de la solitude et mes livres sont des mains tendues vers ceux, quels qu’ils soient, qui sont susceptibles de devenir mes amis», écrivait-il. D’autres citations y sont aussi retrouvées comme : «Le français m’a colonisé, eh bien je colonise le français. Sans scrupules, oui, sans scrupules et avec jubilation» ou encore «Je n’écris pas, je rends compte ».

Ces éléments sur Tchicaya U Tam’Si ayant été mis sur des supports faciles à transporter, à partir du mois de mai, l’exposition sortira des murs de l’IFC pour circuler dans les écoles et les lieux culturels. «Le but de l’exposition est d’ouvrir une porte d’accès à l’œuvre de cette personne extrêmement passionnée et touchante qui a laissé une œuvre majeure au nom du Congo et au-delà du Congo, au nom de la littérature francophone», a indiqué alors Fabienne Bidou.

 

Saint -Valentin : un café littéraire pour parler d’amour

Un café littéraire pour parler d’amour. C’est le rendez-vous de ce 14 février 2018, jour de la Saint-Valentin. L’activité sera organisée par l’Institut Français du Congo (IFC) de Pointe-Noire, pour permettre au public de mettre en partage les mots des auteurs qui le touchent.

Dans la ville de Pointe-Noire, l’amour sera célébré en littérature et en poésie, car l’IFC organise un bal à lire qui met en lumière la littérature amoureuse. Pendant cette activité, le public est invité à parcourir le fonds de la médiathèque de l’IFC, à y choisir un texte (poème, extrait de roman, correspondances) et  le présenter publiquement, le 14 février, à partir de 18h30.

Les correspondances de Maria Casarès et Albert Camus, récemment publiées chez Gallimard  et acquises dernièrement par l’IFC, illustrent à merveille la puissance et la beauté d’un amour extraordinaire au sens littéral du mot.

En effet, lorsque Camus  publie L’Etranger en 1942, Maria Casarès, fille d’un républicain espagnol en exil, débute sa carrière de comédienne à Paris. Ils se rencontrent deux ans plus tard, alors que Camus est seul à Paris, son épouse étant restée à Oran où elle enseigne.

Ils deviennent  amants et entretiendront, jusqu’à la mort accidentelle de l’écrivain en 1960, une correspondance nourrie, qui révèle l’intensité d’un amour hors du commun. Catherine Camus, la fille de l’écrivain, publie, cinquante-cinq ans après la mort de son père, ces correspondances amoureuses, aussi émouvantes qu’incandescentes, à l’intelligence vive, sur fond d’après guerre.

Cet événement littéraire permet ainsi à l’IFC de proposer aux amateurs de beaux textes, une plongée dans les replis des âmes amoureuses, à travers les sélections mises en avant par les lecteurs eux-mêmes.

Notons que l’équipe de l’IFC accueille dès à présent toutes celles et tous ceux qui souhaitent plonger dans ses collections pour y dénicher la pépite qui parlera à leur cœur. Le rendez-vous est donc pris pour le 14 février, afin de célébrer l’amour à travers les mots des poètes, d’un jour ou de toujours.

 

Francophonie : l’émulation dans la synergie, outil de valorisation du français

Pour le lycée français Saint-Exupéry de Brazzaville, le concours de dictée qui est à sa septième édition cette année, est un outil de plus pour la valorisation de la langue française. Pourvu que tout le monde s’y implique de manière active.

Ils sont près de 150 élèves de 3è et de seconde à avoir participé au concours de dictée organisé récemment à Brazzaville par l’Institut français du Congo (IFC), à en croire le quotidien « Les Dépêches de Brazzaville ».

Issus de quinze établissements publics et privés de la capitale congolaise, les participants ont produit des textes qui seront soumis à l’examen d’un jury qui sélectionnera le meilleur texte à utiliser lors de la grande finale le 20 mars prochain à l’occasion de la journée internationale de la Francophonie.

Parmi les critères de sélection, la brièveté, car le texte ne doit pas excéder dix lignes. Il devrait contenir aussi les dix mots à l’honneur pendant la semaine de la Francophonie. Les meilleurs élèves prendront ainsi part à la finale qui aura lieu le 20 mai à l’IFC.

Si le bilan des six premières éditions n’est pour l’instant pas disponible, Saint-Exupéry estime resté fidèle à l’objectif qu’il s’est fixé en initiant le concours de dictée. Celui de promouvoir la langue française afin qu’elle soit davantage compétitive face à d’autres langues en perpétuelle évolution.

Mais, une promotion qui doit se faire en symbiose au sein de la grande famille francophone dans sa diversité. « L’objectif, c’est de faire travailler ensemble les établissements congolais et l’établissement français, dans un cadre d’une émulation, d’un dynamisme de travail en commun pour produire la meilleure dictée et emmener les élèves, à travers leurs imaginations, leur volonté de progresser, à pouvoir fournir un travail commun », explique Laurent Cadic, proviseur du lycée français Saint-Exupéry.

Un travail en commun dont se félicitent des établissements scolaires tant publics que privés du Congo. Tant l’initiative apporte une sorte de valeur ajoutée à l‘épanouissement des élèves. « Notre motivation n’est autre que de développer l’imagination et la collaboration avec l’établissement français. Nous voulons aussi avoir les prix », se félicite Maurice Jean Charles Samba, coordonnateur du groupe évangélique de Makélékélé, un établissement privé de Brazzaville.