Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso qui était à la tête d’une délégation des corps constitués nationaux a rendu un dernier hommage au médiateur de la République, Hilaire Mounthault.
Acteur politique depuis l’indépendance du Congo en 1960, Hilaire Mounthault sera inhumé ce mercredi 13 septembre à Loango, dans le département du Kouilou. Décédé le 26 août dernier à l’âge de 92 ans, la nation lui a rendu un dernier hommage digne de son rang.
Promu au gouvernement comme ministre des Transports et de l’Aviation civile après le mouvement du 5 février 1979, il a laissé, entre autres réalisations, la construction de la clôture de l’aéroport Maya- Maya en mur de plaques de béton pour protéger le terrain de l’aéroport contre l’occupation anarchique et l’achèvement en 1984 des travaux de réhabilitation du Chemin de fer Congo-Océan.
Membre du bureau politique du Parti congolais du travail (PCT) issu du troisième congrès ordinaire tenu du 27 au 31 juillet 1984, il est nommé le 22 décembre 2001 médiateur de la République par le chef de l’Etat, en remplacement de Victor Tamba-Tamba dont le mandat avait été interrompu par les événements du 5 juin.
Peu avant les corps constitués nationaux, les partis politiques de la majorité présidentielle lui ont aussi rendu hommage à son siège. Selon l’ancien ministre Gabriel Oba-Apounou, Hilaire Mounthault fut un homme doué d’une capacité avérée de gestion transcendant son langage. Selon lui, l’illustre disparu a été un intrépide homme brillant apporté dans sa carrière professionnelle. « C’était un ingénieur rompu des travaux publics, caractérisé par le dévouement, le sens de responsabilité, la droiture et la ténacité. L’exemple du réalignement du chemin de fer constitue une irréfutable preuve de tout ce que nous venons d’évoquer », a-t-il rappelé dans l’oraison funèbre du parti.
Après avoir œuvré au sein du PCT, il avait rejoint le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS) au lendemain de la conférence nationale souveraine, avant de devenir sénateur de ce parti. A l’issue des évènements malheureux du 5 juin 1997, il a créé une association dont la vocation était de sortir des forêts des cadres ayant participé à la guerre.