La Cemac lève 3,8 milliards d’euros pour des projets en énergie et transport

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) annonce, dans un communiqué parvenu ce jeudi à APA, avoir levé 3,8 milliards d’euros de fonds pour financer onze projets d’intégration régionale sur la période 2021 et 2025 dans les six pays membres.« Le montant total des financements annoncés ou mobilisés (à l’issue de la table ronde avec les bailleurs) s’élève à environ 3,8 milliards d’euros, bien au-delà des montants recherchés », a déclaré le Secrétaire permanent du Programme de réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), Michel-Cyr Djiena Wembou, cité par la note.

A en croire M. Wembou, le financement de huit projets sur les onze « est entièrement bouclé ».

Le coût total des projets s’élève à 4,072 milliards d’euros, dont 596,74 millions d’euros (14,65%) étaient déjà mobilisés avant la table ronde. Le financement recherché était donc de 3,48 milliards d’euros (85,35%), renseigne le document.

Plus d’une dizaine de partenaires multilatéraux et d’investisseurs privés ont manifesté leur intérêt à contribuer au financement de ces projets de façon multiforme.

« Certains bailleurs et partenaires ont indiqué les projets pour lesquels ils étaient intéressés, notamment sur les axes 2 et 3 (…) et ont sollicité des informations complémentaires pour affiner leurs intentions. D’autres bailleurs et partenaires ont manifesté leurs intérêts de financement sous réserve de la réception des études de faisabilité et autres documents, ce qui leur permettrait de préciser les montants et les formes d’intervention », a précisé Michel-Cyr Djiena Wembou.

Le chef de la Division infrastructures/Afrique centrale à la Banque africaine de développement, Joseph Kouassi N’Guessan, a quant à lui assuré que la BAD allait contacter les partenaires pour leur fournir toutes les informations nécessaires « car nous avons contribué au financement de la majorité des études de faisabilité des projets concernés par cette table ronde ».

Par ailleurs, il a indiqué que la BAD, en sa qualité de chef de file pour la mobilisation des ressources, va accompagner la Cemac dans la coordination des engagements pris par les partenaires présents à la table ronde, en vue d’aider à la concrétisation de ces annonces.

La Banque a mobilisé, pour des projets de transport en Afrique centrale, 1,13 milliards d’euros sur la période 2015-2019. Environ 30% de ces financements ont été consacrés au développement et à la rénovation de corridors routiers entre les États de la région, informe le communiqué.

Covid-19: la BAD prévoit un rebond de la croissance en Afrique de 3% en 2021

L’Afrique devrait connaître un rebond de sa croissance économique de 3% en 2021 contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020 si la crise de la Covid-19 n’est pas jugulée, prévoit la Banque africaine de développement (BAD) dans le supplément d’un rapport sur les «Perspectives économiques en Afrique 2020 ».Dans une évaluation socio-économique complète de l’impact de la pandémie, la Banque africaine de développement relève que la croissance devrait rebondir à 3% en 2021, contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020, mentionne une note dont APA a reçu copie.

Selon le supplément du rapport, près de 49 millions d’Africains pourraient être plongés dans l’extrême pauvreté à cause de la pandémie, en particulier en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où la pandémie continue de progresser.

Les prévisions du supplément aux Perspectives économiques en Afrique de la Banque, publié le 30 janvier, soulignent que la croissance de l’Afrique était, auparavant, prévue à 3,9 % en 2020 et à 4,1 % en 2021.

En outre, le supplément avertit que les perspectives de croissance pour 2021 et au-delà dépendraient largement de l’efficacité des gouvernements africains à aplatir la courbe de l’épidémie et des politiques de réouverture des économies.

Dans ce contexte, les gouvernements et les partenaires au développement doivent intervenir de manière mieux coordonnée, plus ciblée et plus rapide pour limiter efficacement les répercussions de la crise de la Covid-19, fait observer la BAD.

« Pour rouvrir les économies, les décideurs politiques devraient adopter une approche progressive et graduelle qui évalue soigneusement les compromis entre le redémarrage trop rapide de l’activité économique et la préservation de la santé des populations », a déclaré Charles Leyeka Lufumpa, économiste en chef par intérim et vice-président pour la Gouvernance économique et la gestion des connaissances à la Banque.  

Les activités économiques peuvent être relancées progressivement sur la base des risques de transmission des différents secteurs, indique le rapport qui relève que sur le plan clinique, seuls 21 des 54 pays d’Afrique ont les moyens de faire face aux épidémies.

Le supplément ressort que la courbe de la pandémie en Afrique est en train de s’aplatir progressivement. Cependant, compte tenu des insuffisances des systèmes de santé et de la protection sociale, le virus reste une menace pour les vies humaines.

Selon le rapport de la Banque, l’Afrique pourrait perdre entre 145,5 milliards et 189,7 milliards de dollars américains de croissance en 2020.

Hanan Morsy, la directrice du Département des politiques macroéconomiques, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement affirme que le supplément des Perspectives économiques en Afrique 2020 montre que pour la première fois depuis un demi-siècle, l’Afrique serait confrontée à une récession économique en raison des retombées de la pandémie de la Covid-19.

Cela affecterait les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté car on estime que 49 millions d’Africains pourraient être poussés dans la pauvreté, avec environ 30 millions d’emplois sur le point de disparaître.

 L’institution suggère également de nouvelles politiques de régulation du marché du travail destinées à protéger les salariés et les emplois, ainsi que des politiques structurelles devant permettre aux économies africaines de se reconstruire et d’améliorer leur résilience face aux chocs futurs.

Le tourisme, les transports et les loisirs seront certainement les secteurs qui tarderont le plus à repartir. Entre 2017 et 2018, le secteur du tourisme et des voyages en Afrique avait progressé de 5,6 % (moyenne internationale de 3,9 %), poursuit la note.

Selon Morsy, le supplément prévoyait que dans le pire des cas, 49 millions d’Africains supplémentaires pourraient être poussés vers l’extrême pauvreté par les conséquences de la pandémie. Le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté en Afrique (en usant du seuil de pauvreté international de 1,90 $) pourrait atteindre 453,4 millions en 2020 en raison de la pandémie, contre 425,2 millions dans un scénario sans pandémie.

Selon les auteurs du supplément, les populations d’Afrique de l’Ouest et du centre courent un risque plus élevé de tomber dans l’extrême pauvreté en raison de la pandémie, mais le Covid-19 pourrait également aggraver la pauvreté en Afrique orientale et australe.

Les cas confirmés de Covid-19 dans 54 pays africains s’élevaient à 304 642 pour 8 087 décès signalés au 22 juin 2020. Mais selon le supplément, en réalité les chiffres rapportés étaient probablement plus élevés en raison des capacités de test limitées dans la plupart des pays, conclut la note.

CHAN 2020 : le Congo se qualifie

Les Diables rouges locaux de football du Congo ont battu les Nzalangs de la Guinée Equatoriale 1-0, le 20 octobre au stade Massamba Débat de Brazzaville.

La rencontre de dimanche, entre le Congo et la Guinée Equatoriale comptait le match retour du dernier tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2020. Le Congo se qualifie pour la phase finale de cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans leurs championnats locaux respectifs.

Rappelons qu’au match aller à Malabo, les deux équipes s’étaient séparées par un nul (2-2). Les Diables Rouges ont tout fait pour se mettre à l’abri voulaient se mettre à l’abri dès l’entame de la rencontre de dimanche.

Pour Brathélémy Ngatsono, l’entraineur de cette équipe, le plus dur commence avec cette qualification. Il pense qu’il faut désormais capitaliser avant la phase finale prévue entre mi-janvier et février 2020 au Cameroun.

«Les joueurs et mon staff avions fait le nécessaire pour sauver le football congolais qui enchainait des éliminations dans toutes les compétitions. Il faut désormais qu’on se remette au travail et que mon programme de préparation puisse être respecté par les décideurs, si l’on souhaite que nous allions faire mieux que le quarts de finale réussi en 2018 au Maroc», a-t-il dit.

Les 16 équipes qualifiées au CHAN 2020 sont : Cameroun (pays hôte), Congo, RD Congo, Maroc, Tunisie, Burkina Faso, Guinée, Niger, Mali, Zimbabwe, Tanzanie, Ouganda, Rwanda, Zambie, Namibie, Togo.

Diplomatie: le chef de l’Etat reçoit les lettres de créance de deux nouveaux ambassadeurs

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a reçu les représentants diplomatiques de la Chine, Ma Fulin, et de la Guinée équatoriale, Samuel Ateba Owono Iyanga, le 9 avril à Brazzaville au cours d’une cérémonie solennelle au Palais du peuple.

Marié et père d’une fille, le nouvel ambassadeur de Chine est détenteur d’une maîtrise en économie. Il est âgé de 55 ans et a assumé plusieurs fonctions au sein du ministère chinois des Affaires étrangères. En 2014, Ma Fulin a été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Chine en République Centrafricaine.

Peu avant, de 2009 à 2012, il a servi comme directeur général adjoint de China national offshore oil corporation (CNOOC)-CNOOC international limited, département des affaires internationales.

« C’est un grand honneur et une immense fierté pour moi d’être en poste en qualité de représentant de la République populaire de Chine dans ce pays qui est un grand ami de la Chine. Il s’agira pour moi, avec le concours de tous mes collaborateurs de l’ambassade et de toute la collaboration de la partie congolaise, de consolider et d’approfondir encore davantage le partenariat de coopération stratégique globale entre nos deux pays. Vive l’amitié sino-congolaise ! », a-t-il écrit dans le livre d’or du Palais du peuple.

Le Congo et la Chine ont établi leurs relations diplomatiques en 1964. Depuis 2016, les deux pays amis sont liés par un partenariat stratégique global touchant presque tous les secteurs d’activités.

De son côté, le diplomate équato-guinéen a fait savoir que c’était un grand honneur pour lui de représenter son pays au Congo. Pendant son mandat, il entend œuvrer pour renforcer les relations de coopération entre les deux pays.

Détenteur d’un diplôme d’ingénierie en génie civil, Samuel Ateba Owono Iyanga, 59 ans, est un homme riche d’expériences administrative et politique. Il a reçu plusieurs distinctions honorifiques de son pays dont celle de la médaille de Grand-Croix de l’indépendance.

À l’instar d’autres Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, le Congo et la Guinée équatoriale ont supprimé les visas pour les séjours de courte durée de leurs ressortissants respectifs.