Le syndicat des travailleurs de l’administration du territoire (Sytrat) donne un délai de quinze jours à la tutelle pour apporter des réponses aux doléances formulées par le personnel.
Les membres du syndicat des travailleurs de l’administration du territoire menace de déclencher une grève. Les syndicalistes se sont exprimés dans une déclaration rendue publique le 21 juillet à Brazzaville. Pour eux, dépasser ce délai, le Sytrat va appeler l’ensemble du personnel à entamer une grève illimitée.
Les doléances se résument par le statut particulier des agents de l’administration du territoire et la marginalisation dont ils sont victimes dans les nominations.
En ce qui concerne le statut particulier, le sytrat exprime toute sa désolation de constater que seule la police a pu voir son statut particulier être signé ; alors que, précise la déclaration, au cours des séances de travail avec la tutelle, il avait été obtenu l’assurance de l’aboutissement du projet. A cet effet, le Sytrat propose la mise en place d’une commission paritaire composée des représentants de l’administration et de ceux du syndicat, en vue de l’actualisation du projet.
Pour ce qui est des nominations, le Sytrat constate que l’administration du territoire devient un réservoir des retraités et des agents assimilés venus d’autres départements ministériels. Les statistiques, note la déclaration, montrent que sur trois cent soixante-quatre postes de commandement à pourvoir, trois cent quarante et un sont occupés par des agents assimilés.
Les derniers faits en date, précise la déclaration, sont des nominations intervenues au niveau de la territoriale : sur quatre-vingt-dix sous-préfets, il y a eu seulement six agents de la territoriale ; sur quarante- trois administrateurs-maires des communautés urbaines, un seul agent de la territoriale ; sur vingt-trois administrateurs-maires d’arrondissement, aucun agent de la territoriale.
Par ailleurs, le Sytrat a également épinglé des faits inhérents à l’amélioration des conditions de travail des agents, notamment l’absence du bus de transport du personnel, l’insuffisance de l’outil informatique et la modernisation de l’administration par l’informatisation des structures de travail.