COP 15 : 12,5 milliards Fcfa de la FAO pour « l’Initiative d’Abidjan »

L’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) apportera un appui de 12,43 milliards Fcfa à l’Initiative d’Abidjan dans le cadre de la COP 15, a annoncé lundi la directrice générale adjointe de l’institution, Maria Helena Semedo.« Ces 20 millions de dollars (12,43 milliards Fcfa) concernent des programmes directement liés à la Côte d’Ivoire » dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies (COP15) sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, a dit Mme Maria Semedo.

La directrice générale adjointe de la FAO, la capverdienne Maria Helena Semedo, s’exprimait face à des journalistes, en marge de l’ouverture officielle de la COP 15.

« On a aussi d’autres programmes qu’on peut appeler programmes régionaux, notamment le programme de la grande muraille verte, de la restauration des terres dégradées dans la sous-région », a ajouté Mme Maria Semedo.

Elle a également évoqué « des programmes régionaux qui vont aussi inclure la Côte d’Ivoire » qui bénéficiera « de financements directs et d’appuis dans ce programme Abidjan legacy (Initiative d’Abidjan) ».

L’Initiative d’Abidjan, ensemble des résolutions de la COP15, se veut un programme de développement durable et de transformation des systèmes agro-alimentaires visant à préserver et restaurer les écosystèmes terrestres et à lutter contre la désertification.

L’appui de la FAO à l’Etat ivoirien devrait permettre de soutenir les filières agricoles afin « d’être plus durables » et favorisent plus de création d’emplois pour aider les gens à sortir de la pauvreté et donner plus de valeurs à certaines filières : cacao, anacarde et d’autres…

Toutefois, Mme Semedo a souligné que l’organisation apporte son appui technique pour le développement et l’implémentation des programmes, en termes d’échanges d’expériences avec d’autres pays et au niveau des systèmes d’informations pour adopter les politiques appropriées.

Au-delà de cela, fera-elle remarquer l’institution a des programmes conçus avec le Fonds vert pour l’environnement, notamment dans la récupération des terres dégradées en vue de la transformation de la filière cacao.

La FAO signera, mercredi, avec le ministère d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural de la Côte d’Ivoire Un projet intitulé « Scolur » qui devrait permettre la gestion durable et la restauration des paysages à cacao.

L’organisation a un vaste programme de coopération avec la Côte d’Ivoire et intervient beaucoup dans le développement des connaissances, dans la formation, les supports au gouvernement et la définition de politiques de développement durables.

Elle appuie surtout les secteurs de l’agriculture, de la forêt, de la pêche et de toutes les chaînes de valeur au niveau du pays. Mme Semedo a salué « l’engagement de la Côte d’Ivoire dans cette problématique de la désertification et la restauration des terres dégradées ».

Le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement dans le cadre de la COP 15 sur la Lutte contre la désertification et la sécheresse s’est ouvert lundi autour du thème « Sécheresse et Restauration des Terres ».

La Cop 15, qui se déroule du 9 au 20 mai 2022, a pour thème général « Terres. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ». Quelque 5000 participants issus de 196 pays prendront part à cet événement mondial.

COP 15 : ouverture à Abidjan du Sommet des chefs d’Etat

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé lundi à Abidjan à l’ouverture du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.Ce Sommet se tient dans le cadre de la Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15). Du 09 au 20 mai 2022, quelque 5 000 participants venant de 197 pays tableront sur la lutte contre la désertification et la sécheresse.

« La dégradation des sols affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent directement de l’agriculture » à travers la planète, a indiqué M. Alassane Ouattara.

La désertification et la sécheresse, ajoute-t-il, causent la perte de 12 millions d’hectares chaque année, soit près de 23 ha par minute. Quant à la dégradation des terres, elle affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde.

« Nos peuples fondent beaucoup d’espoirs sur nous, nous n’avons pas le droit de les décevoir, agissons vite et agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres », a déclaré le président ivoirien.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le désert progresse de cinq kilomètres chaque année dans les zones semi-arides de l’Afrique de l’Ouest du fait des changements climatiques.

M. Ouattara a salué le leadership du président du Nigéria, M. Muhammadu Buhari, à la tête du projet de la muraille verte, dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique sur une bande de 8 000 Km au Sud du Sahara.

La COP 15 se tient dans un contexte d’urgence climatique qui impacte durement les politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse ; ainsi que les économies de la planète, impactées par la crise sanitaire de Covid-19 et la guerre Russie-Ukraine.

L’impact des phénomènes climatiques, en Côte d’Ivoire, se pose avec acuité. La désertification et la sécheresse, selon M. Ouattara, touchent 60% du territoire national et 90% de sa partie septentrionale, bouleversant les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie.

Ces fléaux, dans le monde, menacent la sécurité alimentaire, énergétique, sanitaire et à long terme la paix. Car, la désertification et la sécheresse sont source de migration et de conflits internes communautaires, en raison de la diminution des ressources naturelles.

Pour le chef de l’Etat ivoirien, il est essentiel, dans ces conditions, d’adopter des politiques qui soutiennent la résilience des populations, notamment les plus vulnérables ; et d’accélérer la mise en œuvre des décisions majeures de l’Accord de Paris sur le climat.

« Je voudrais réitérer mon appel aux pays développés à réduire davantage leur émission de gaz à effet de serre et à tenir l’engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays en développement à réussir leur adaptation au changement climatique et leur transition énergétique », a-t-il lancé.

Dans ce contexte, il a félicité le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité en vue d’aider les pays vulnérables à faire face aux défis structurels qui présentent des risques macroéconomiques.

Sur cette base, M. Alassane Ouattara a invité les pays donateurs, dans un élan de solidarité internationale, à contribuer financièrement à ce fonds fiduciaire du FMI ainsi qu’au fonds vert climat du FMI et le Fonds pour l’environnement mondial.

Les résolutions de la COP-15 aboutiront à « l’Initiative d’Abidjan ». Ensuite, l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abrite la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable.

La 15e conférence de Parties est une opportunité pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations unies de lutter contre la désertification et la sécheresse, et de sensibiliser aux solutions et à la nécessité de réhabiliter les terres dégradées.

Des mesures urgentes devraient être mises en place, à l’issue des travaux, afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

Somalie: présidentielle sur fond de révolte des Shebab

Les députés et sénateurs somaliens, vont choisir le prochain président du pays dimanche prochain, dans un contexte marqué par les attaques des islamistes shebab.La présidentielle somalienne se tiendra le 15 mai 2022 selon le comité parlementaire chargé d’organiser le scrutin dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique.

Le chef de l’Etat sortant Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo tentera de briguer un second mandat. Il a officialisé sa candidature à la télévision publique pour dit-il répondre à « l’appel du peuple », afin de poursuivre la « voie de progrès et de développement ».

Farmajo, arrivé au pouvoir en 2017, doit faire face à une dizaine de concurrents dont deux anciens présidents Hassan Sheikh Mohamoud (2012-2017) et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed (2009-2012). La présidentielle somalienne qui devait se tenir en 2021, a été reportée à plusieurs reprises, à cause de fortes divergences au sommet de l’exécutif, entre le président sortant et son Premier ministre Mohamed Hussein Roble.

En Somalie, le président de la République est élu par les députés et sénateurs. Pour être élu, un candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des deux chambres, soit 184 voix.

Mais ce scrutin assez indécis, va se tenir dans un contexte de recrudescence des attaques des islamistes radicaux shebab, liés à al-Qaïda. Ces derniers mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central soutenu par la communauté internationale.

Ces derniers jours, les Shebab ont attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis) tuant une dizaine militaires burundais.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à repousser les shebab dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio.

Depuis, l’Amisom rebaptisée la Mission de transition en Somalie (Atmis), tente de maintenir la paix dans ce pays pauvre en proie à la menace jihadiste et la faim.

COP 15 : les jeunes réfléchissent sur les métiers de la terre

Plusieurs jeunes venus du monde entier ont entamé, dimanche dans la capitale ivoirienne, autour des futurs métiers de la terre.Ces activités se tiennent dans le cadre de la 15e Conférence des parties à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (COP15), ouverte ce lundi 9 mai sur les bords de la lagune Ebrié. Cet événement se tient dans un contexte de dégradation des sols due à la déforestation et au réchauffement climatique.

Hier dimanche, plusieurs délégations étrangères ont pris part au Forum des jeunes autour du thème « Les métiers de la terre de demain ». La session était ouverte par le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré.

Dans son intervention, il a insisté sur l’enjeu de la restauration des terres en rapport avec le développement de métiers d’avenir. Cependant, il note que plus de 70% de la surface terrestre est déjà dégradée et plus de 90% pourrait l’être d’ici à 2050. Face à ces menaces, plus de 700 millions de personnes pourraient être déplacées en raison des problèmes liés à la rareté des ressources de la terre. Les jeunes, qui constituent plus de la moitié de la population mondiale, sont les principales victimes.

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a fait savoir de son côté que la terre subit d’énormes pressions dues à la déforestation et à l’activité humaine. Cette situation créé une baisse de la productivité des sols, d’après lui.

Vu que le secteur agricole est un domaine pourvoyeur d’emplois, il appelle les jeunes à avoir « davantage d’intérêts pour le secteur agricole » pour garantir la sécurité alimentaire et créer de la plus-value.

Par ailleurs, M. Adjoumani a estimé qu’il faut adresser cette problématique afin d’inverser la tendance et amener les jeunes à s’intéresser davantage à l’agriculture et à ne plus risquer leur vie dans la traversée de la Méditerranée.

Ce forum est organisé en prélude de la 15ème Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15), entre le 9 et le 20 mai 2022. Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a visité dimanche le site devant accueillir les différentes délégations qui participeront à ce rendez-vous mondial. Il s’est dit satisfait des dispositifs pour accueillir les rencontres de cette conférence de l’ONU sur la désertification et la sécheresse.

Les résolutions de la COP15 aboutiront à l’« Initiative d’Abidjan ». Ensuite, la Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.   

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abritera la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable. 

La quinzième conférence des Parties sera l’occasion pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations sur la lutte contre la désertification et la sécheresse de sensibiliser sur les solutions et la nécessité de réhabiliter les terres dégradées. 

Des mesures urgentes devraient être mises en place afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

Gambie : un nouveau gouvernement sans grand changement

Le premier gouvernement du second mandat d’Adama Barrow, formé mercredi dernier, est un mélange d’anciens et de nouveaux visages du champ politique gambien.Six mois, c’est le temps qu’il aura fallu attendre.  Le nouvel attelage gouvernemental est composé de 23 membres dont 3 femmes. Le maintien d’Ebrima Sillah, même s’il a changé de département, a suscité des réactions mitigées.

Au contraire, la nomination de Baboucarr Ousman Joof a été bien accueillie par la population. Ce dernier est très respecté en Gambie, surtout dans le secteur éducatif, en raison de son action pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants.

Il y a également beaucoup d’attente autour de Serign Modou Njie, le nouveau ministre de la Défense en remplacement de Sheikh Omar Faye dans un contexte où la Gambie sert de base arrière à des factions du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Une rébellion séparatiste dans le Sud du Sénégal qui subsiste depuis les années 80 grâce notamment à la coupe illégale du bois et le trafic de chanvre indien.

S’il y a une surprise dans ce gouvernement, elle se nommerait Alieu Badara Joof. Cet universitaire est désormais le vice-président de la Gambie. Peu d’observateurs politiques ont vu venir le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche des cinq dernières années.

Voici la composition du nouveau gouvernement :

Vice-président : Alieu Badara Joof

Chef de cabinet : Modou K. Ceesay

Ministre de la Justice : Dawda Jallow

Ministre des Affaires étrangères : Mamadou Tangara

Ministre des Finances et des Affaires économiques : Seedy Keita

Ministre de la Défense : Serign Modou Njie

Ministre de l’Intérieur : Seyaka Sonko

Ministre du Tourisme et de la Culture : Hamat NK Bah

Ministre des Terres, de la Décentralisation et des Affaires religieuses : Abba Sanyang

Ministre de l’Agriculture : Demba Sabally

Ministre des Transports, des Travaux publics et des Infrastructures : Ebrima Sillah

Ministre de la Santé : Dr Ahmad Lamin Samateh

Ministre de l’Éducation de base et secondaire : Claudiana Cole

Ministre du Genre, de l’Enfance et de la Protection sociale : Fatou Kinteh

Ministre de Pétrole et de l’Energie : Abdoulie Jobe

Ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques : Musa S. Drammeh

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Pr Piere Gomez

Ministre de l’Environnement et du Changement climatique : Rohey John Manjang

Ministre de la Jeunesse et des Sports : Bakary Badgie

Ministre du Commerce : Seedy Keita

Ministre du Service public, des Réformes administratives, de la Coordination et de l’Exécution des politiques : Baboucarr Ousman Joof

Ministre de l’Information : Lamin Queen Jammeh

Ministre de la Communication et de l’Economie numérique : Salimatta E. Touray

Guinée : la lutte contre l’impunité reste un défi (chercheur)

La justice guinéenne a annoncé mercredi la poursuite de vingt-sept anciens hauts responsables dont l’ex-chef de l’Etat Alpha Condé, suite à la répression brutale des protestations, à partir d’octobre 2019, contre son troisième mandat. Dans un entretien avec APA, Fabien Offner, chercheur français spécialiste de la Guinée au bureau ouest-africain d’Amnesty International, salue cette décision même s’il reste vigilant avec le régime putschiste du colonel Mamady Doumbouya qui boucle son huitième mois à la tête du pays.Amnesty a dénoncé la répression sanglante des manifestants contre le troisième mandat d’Alpha Condé. Aujourd’hui, la justice a décidé de le poursuivre ainsi que d’autres anciens dignitaires de son régime pour « assassinats ». Comment appréciez-vous cette mesure ?

Effectivement, nous avons pris connaissance du déclenchement de poursuites judiciaires contre un certain nombre de dignitaires de l’ancien régime dont l’ancien président Alpha Condé, mais aussi l’ancien Premier ministre, l’ancien président de l’Assemblée nationale, des hauts gradés de la police et de la gendarmerie, des députés, entre autres. On rappelle tout simplement qu’Amnesty International a, à maintes reprises, appelé de ses vœux pour que de telles poursuites judiciaires soient déclenchées sur tous les cas de violation des droits humains commis depuis octobre 2019. C’est-à-dire depuis les premières manifestations contre le changement constitutionnel. Il faut rappeler qu’il y avait des dizaines de morts, précisément des personnes tuées à la suite d’un usage illégal de la force par les forces de défense et de sécurité. Il y a également des dizaines de personnes qui ont été détenues arbitrairement. Certains sont morts en prison. Des manifestations ont été interdites à de nombreuses reprises contrairement au droit international dans un certain nombre de cas. Donc effectivement, nous attendons que ces poursuites judiciaires se déclenchent et se fassent dans les plus brefs délais. Nous réitérons également l’appel pour que les suspects soient jugés dans le cadre de procès équitables devant des tribunaux impartiaux.

Au plan politique, le chef de la junte a proposé 39 mois de transition rejetés par l’opposition. Craignez-vous de nouvelles manifestations pouvant déboucher sur des violations des droits humains ?

Il est difficile de dire si les décisions politiques peuvent entraîner des violations de droits humains. Ce que l’on sait, sous le régime d’Alpha Condé et même bien avant, il y a une question essentielle en Guinée qui reste pour le moment inchangé. C’est la question de la lutte contre l’impunité, et notamment la question de l’usage excessif de la force. A maintes reprises, des personnes ont été tuées ou blessées par les forces de défense et de sécurité en faisant usage d’armes à feu et de balles réelles pour réprimer certaines manifestations. On ne peut espérer qu’un vrai changement de pratique dans le maintien de l’ordre en Guinée. Et plus largement, nous espérons que la lutte contre l’impunité va revenir au centre des préoccupations et des priorités du pouvoir guinéen. C’est ce qu’ont expliqué les nouvelles autorités, en affirmant que la justice doit être la boussole des Guinéens et du nouveau pouvoir. Pour le moment, nous attendons toujours de voir. Il y a eu des annonces sur les procès du massacre du 28 septembre 2009. Pour le moment, malheureusement, rien n’a encore bougé de façon concrète. Donc les enjeux et les attentes restent pour le moment les mêmes en Guinée quel que soit le pouvoir en place.

Le pouvoir en place est le fruit d’un coup d’Etat. Mais est-ce qu’il se démarque des autres régimes par rapport au respect des droits humains ?

Le coup d’Etat a eu lieu le 5 septembre 2021. Il y a eu ensuite une période évidemment beaucoup plus calme que celle plus mouvementée des dernières années du régime Alpha Condé. Elles se sont caractérisées par des détentions arbitraires, un grand nombre de personnes décédées dans les rues de Conakry suite à un usage excessif de la force présumé et un certain nombre de blessés graves qui sont toujours à Conakry. On en a rencontrés certains qui sont paraplégiques, en fauteuil roulant. C’est une situation qui est loin d’être réglée pour les victimes des tirs.

Jusqu’à présent, ce qu’on constate c’est la création de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Elle a donné lieu à un certain nombre d’arrestations. Il faut seulement espérer que cela soit fait dans un cadre légal, totalement conforme aux normes internationales et que la justice ne soit pas instrumentalisée.

Nous avons également espoir que le procès du massacre du 28 septembre 2009 démarre enfin. Et de ce point de vue, c’est pour le moment la déception. On note également que, jusqu’à preuve du contraire, les manifestations sont toujours interdites en Guinée. Ce qui demeure un problème. Il faudra analyser en quoi la pandémie de Covid-19 demeure aujourd’hui un frein à l’autorisation des nouvelles manifestations. Et si cette situation devrait durer, il faudrait justifier cette mesure d’interdiction qui risque d’être un objet de crispation entre le pouvoir en place et certains acteurs politiques. Donc, la situation demeure assez fragile. C’est difficile de voir dans quel sens le vent va tourner, surtout après l’annonce du chronogramme de la transition. Mais évidemment, Amnesty International comme toutes les organisations guinéennes de défense des droits humains, va maintenir la même vigilance avec le pouvoir actuel comme cela a été le cas lors des années précédentes.

Rwanda : le secrétaire d’Etat à la Culture limogé pour corruption

Le président rwandais Paul Kagamé a limogé jeudi le secrétaire d’Etat chargé de la Culture, Edouard Bamporiki, qui fait l’objet d’allégations de corruption concernant un contrat de construction dans la ville de Kigali.Le ministre a été arrêté par le Bureau des enquêtes du Rwanda (RIB) jeudi matin de bonne heure suite à son implication directe dans une entreprise de corruption.

Le Président Paul Kagamé a suspendu Edouard Bamporiki de ses fonctions de Ministre d’Etat au Ministère de la Jeunesse et de la Culture, « en raison de questions de responsabilité faisant l’objet d’une enquête », selon le communiqué publié par le bureau du Premier Ministre.

« Bamporiki Edouard, qui était secrétaire d’Etat au ministère de la Jeunesse et de la Culture, est assigné à résidence et fait l’objet d’une enquête pour de graves affaires de corruption », a déclaré le Bureau des enquêtes du Rwanda dans un message publié sur son compte Twitter.

L’ampleur de l’enquête n’est pas encore connue. Bamporiki a été nommé secrétaire d’Etat au ministère de la Jeunesse et de la Culture depuis 2019.

Zambie : les Etats-Unis accusés de vouloir installer une base militaire

Le gouvernement zambien est pris dans une tempête politique après l’annonce de cette nouvelle.Selon plusieurs informations, l’administration de Hakainde Hichilema a conclu un pacte en vertu duquel les Etats-Unis établiront une base militaire dans ce pays d’Afrique australe.

Selon ces sources, la Zambie avait accepté d’offrir aux Etats-Unis un espace pour établir une base militaire pour le Commandement des forces américaines pour l’Afrique (AFRICOM).

L’ambassade des Etats-Unis a toutefois déclaré cette semaine qu’il n’y avait « aucune base militaire américaine (ou des plans pour une telle base) en Zambie », insistant sur le fait que Washington avait seulement établi un bureau de coopération en matière de sécurité situé dans sa Mission à Lusaka.

« Un bureau de coopération en matière de sécurité n’est pas une base militaire – le nouveau bureau de coopération en matière de sécurité sera situé à l’ambassade des Etats-Unis à Lusaka et va travailler main dans la main avec les forces de défense zambiennes pour améliorer les relations entre militaires et étendre les domaines de coopération en matière de gestion des forces, de modernisation et de formation militaire professionnelle pour les forces de sécurité zambiennes », a expliqué l’ambassade.

Le président Hichilema s’est rendu sur le site de micro-blogage Twitter cette semaine pour démentir ce qu’il considère comme des mensonges concernant la base militaire proposée par l’AFRICOM. « Il n’y a que des bases militaires zambiennes en Zambie. Ne débattons pas de faussetés ».

Pour sa part, le ministre zambien de la Défense, Ambrose Lufuma, a déclaré que le bureau de coopération en matière de sécurité était l’aboutissement « d’une relation de longue date avec l’US-AFRICOM dans les domaines du maintien de la paix qui est antérieure » à l’administration Hichilema et « a bénéficié à nos militaires ».

« La Zambie n’a aucunement l’intention d’établir ou d’accueillir une quelconque base militaire sur le sol zambien », a déclaré M. Lufuma. Malgré les démentis du gouvernement et de l’ambassade américaine à Lusaka, l’opposition zambienne n’est pas convaincue et accuse Hichilema de trahir les autres Etats africains en offrant prétendument un espace pour la base militaire de l’AFRICOM.

Le leader du Parti socialiste zambien, Fred M’membe, a déclaré que les Etats-Unis fournissent déjà un soutien militaire direct et indirect à la Zambie en utilisant les installations existantes de l’ambassade et son attaché de défense.

« Il n’y a pas eu de besoin ressenti pour un nouveau bureau au sein de l’ambassade », a déclaré M’membe. Il a estimé que le nouvel accord de sécurité entre les Etats-Unis et la Zambie ne ferait qu’accroître le rôle de l’AFRICOM en Zambie et créer des tensions au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

« Un tel développement a des implications pour les initiatives de défense de la SADC et suscite des inquiétudes dans la région », a ajouté M’membe.

L’AFRICOM a été un sujet de discorde en Afrique australe, la plupart des pays craignant que l’installation de bases militaires américaines dans la région ne compromette la sécurité de la SADC.

Nigeria : Antonio Gutteres en visite officielle de deux jours

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, est arrivé au Nigeria mardi pour une visite officielle de deux jours.Selon le Centre d’information des Nations Unies au Nigeria, M. Guterres se rendra dans l’Etat de Borno, dans le nord du pays, qui est en proie à une insurrection qui dure depuis dix ans.

Il doit ensuite rencontrer le gouverneur de l’Etat de Borno, Babagana Zulum, à Maiduguri, la capitale de l’Etat, avant d’entamer une mission sur le terrain où il rencontrera des familles touchées par le conflit de Boko Haram qui ravage la région depuis plus de 12 ans.

Le patron de l’Onu devrait évaluer l’impact du changement climatique sur les communautés vulnérables et évaluer les progrès accomplis ainsi que les défis à relever pour le redressement de la Covid-19.

Il doit également rencontrer le président Muhammadu Buhari, le vice-président Yemi Osibanjo et d’autres hauts responsables du gouvernement à Abuja.

M. Guterres doit également présider une cérémonie de dépôt de gerbe pour les victimes de l’attentat de 2011 à la Maison des Nations Unies à Abuja et rencontrer les délégués des jeunes, les femmes, les chefs religieux, les communautés diplomatiques et les journalistes.

Sommet Africités 9 : soixante grandes villes africaines s’illustrent

Le Sommet Africités du 17 au 21 mai se concentrera sur les défis auxquels sont confrontées plus de 1000 villes intermédiaires.Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) et CitiIQ, créateur d’une norme mondiale innovante de mesure des villes, ont annoncé mercredi 4 mai que 60 grandes villes africaines ont été notées comme contribution au Sommet Africités qui se tiendra à Kisumu, au Kenya, du 17 au 21 mai. Les recherches montrent que le continent africain connaîtra une croissance démographique sans précédent au cours des 30 prochaines années, avec une poussée urbaine spectaculaire qui devrait exercer une pression sur ses villes, grandes et petites.

CitiIQ utilise une méthodologie factuelle pour noter 35 Considérations essentielles, au sein des cinq Dimensions des Besoins Fondamentaux, de la Compétitivité, de l’Opportunité, de l’Habitabilité et de la Trajectoire à venir. À l’aide d’un tableau de bord en ligne intuitif, les mesures d’une ville sont facilement accessibles aux clients via un abonnement annuel basé sur le cloud.

La notation des 60 grandes villes modélise l’importance de la mesure pour les villes intermédiaires d’Afrique. La collecte de données précises et cohérentes est essentielle pour la croissance et le développement des villes africaines.

 La confiance des investisseurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux grandit considérablement lorsque les progrès dans le temps peuvent être déterminés de manière fiable. Les villes intermédiaires doivent mettre en place des mesures de données précises pour répondre à leurs besoins, ce qui est fondamental pour renforcer leurs capacités de croissance. Un système de notation cohérent accélérera la croissance de cultures de données efficaces pour les villes intermédiaires.

CGLU Afrique compte parmi ses membres 51 associations nationales de gouvernements locaux de toutes les régions d’Afrique, ainsi que de 2000 villes et territoires de plus de 100 000 habitants. A ce titre, l’organisation représente près de 350 millions de citoyens africains.

« Nous avons spécifiquement choisi le thème du 9e Sommet Africités, pour mettre l’accent sur le rôle des villes intermédiaires africaines dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », a déclaré Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU Afrique.

 CGLU Afrique mobilise des stratégies, des méthodes et des outils pour appuyer ses membres dans le cadre de trois piliers visant à accompagner le développement des gouvernements locaux pour mieux servir leurs communautés.

La ville de Kisumu, au Kenya, est la toute première ville intermédiaire à accueillir le Sommet Africités.

CitiIQ utilise une large gamme d’outils technologiques et d’expertise pour collecter des données pour les villes qui sont traitées via son algorithme global de mesure des villes. Des scores comparables sur 100 sont produits pour les 35 Considérations les plus importantes de n’importe quelle ville. Les données alimentent un tableau de bord qui illustre facilement les scores et permet aux clients d’explorer dans le détail les données des 114 indicateurs de ville utilisés.

« De plus en plus, la santé et le bien-être des habitants du monde dépendent de l’efficacité de leur ville », a dit de son côté Don Simmonds, Président de CitiIQ, ajoutant : « Les dirigeants municipaux sont confrontés à d’immenses défis et bénéficient grandement lorsque des données complètes et comparables peuvent guider leurs décisions ».

 La plupart des villes ont du mal à traduire des données disparates en actions susceptibles d’améliorer la vie de leurs citoyens. La méthode CitiIQ standardise les données afin que les éléments de la ville puissent être facilement comparés au sein d’une ville donnée ou avec d’autres villes du monde. Le service est fourni sous la forme d’une application qui peut fonctionner sur n’importe quel site Web choisi par une ville cliente. Ceci peut être vu sur les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones.

CitiIQ a reconnu le rôle essentiel que jouent les villes intermédiaires qui accueillent plus de la moitié de la population urbaine mondiale. Souvent mal desservies, ces villes jouent un rôle clé dans la localisation des ODD, l’autonomisation de la gouvernance locale et la cohérence des politiques qui relient les priorités d’ordre supérieur aux priorités locales des citoyens.

Des données précises, fréquentes et accessibles pour les gouvernements locaux et leurs citoyens favorisent une prise de décision plus efficace. Le tableau de bord CitiIQ est un point de référence commun qui reflète les interactions complexes de la société. Les données jouent également un rôle de plus en plus vital en tant que devise de référence pour l’équité et le soutien devant être apportés aux populations vulnérables. CitiIQ fournit un point de référence pour les valeurs de solidarité, de responsabilité, de transparence et de service qui caractérisent les villes intermédiaires.

En Afrique, 56 villes ont une population de 500.000 à un million d’habitants, 85 villes une population de 300.000 à 500.000 habitants, 380 villes comptent 100.000 à 300.000 habitants alors que 564 villes ont une population de 50.000 à 100.000 habitants. Ces 1086 villes ont besoin d’une infrastructure de données solide pour rendre leur développement efficace au cours des prochaines décennies.

Le Nigeria et les obstacles de son projet de gazoduc vers le Maroc

Le mégaprojet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian en Afrique du Nord et en Europe bute toujours sur un problème de financements.Le Nigeria, en plus d’être la première puissance économique, détient les premières réserves de gaz du continent. Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ce pays ouest-africain dispose d’énormes réserves qui le placent à la septième place au niveau mondial. C’est donc une opportunité stratégique pour Abuja dans le contexte tendu du monde marqué depuis fin février par la guerre russo-ukrainienne. 

Les pays de l’Union européenne (UE), particulièrement, cherchent par tous les moyens à punir Moscou alors que la plupart d’entre eux sont encore dépendants du gaz russe. Pour contrer les sanctions des pays occidentaux, la Russie exige un paiement en roubles de son produit, en lieu et place du dollar et de l’euro. Face à cette difficulté, l’UE s’est lancée dans la recherche d’alternatives et le gaz nigérian attire son intérêt.

Toutefois, Abuja et Rabat sont toujours à la recherche de fonds pour financer le projet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian à l’Afrique du Nord et à l’Europe, a déclaré le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, lundi 2 mai. Depuis quatre ans, en effet, le roi Mohammed VI et le président Muhammadu Buhari sont tombés d’accord sur un mégaprojet de transport de gaz le long de la côte atlantique, sur plus de 3000 km. 

Un accord entre les deux pays a été signé pour la première fois en 2016. Le pipeline serait une extension d’un gazoduc acheminant le gaz du sud du Nigeria au Bénin, au Ghana et au Togo depuis 2010, explique M. Sylva. « Nous voulons continuer ce même pipeline jusqu’au Maroc le long de la côte. Aujourd’hui, le projet est toujours à l’étude. Nous en sommes à la sécurisation du financement et beaucoup de personnes manifestent leur intérêt », souligne le ministre nigérian du Pétrole, précisant que plusieurs partenaires, dont la Russie, sont intéressés par le projet.

« Les Russes étaient dans mon bureau la semaine dernière, ils sont très désireux d’investir dans ce projet. Il y a beaucoup d’intérêt à l’international mais nous n’avons pas encore identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler », a indiqué Timipre Sylva.

Par ailleurs, l’acheminement du gaz nigérian à l’Afrique du Nord alimente depuis longtemps de nombreux intérêts. L’Algérie a notamment mené des discussions en 2002 pour un projet similaire de pipeline traversant la région du Sahel.

Dénonciation des accords de défense : Paris fustige l’attitude de Bamako

La France considère cette décision « injustifiée » et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force Barkhane.La guerre des communiqués continue entre Bamako et Paris. Dans une note rendue publique ce mardi, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a fustigé « la décision unilatérale » des autorités de transition maliennes de dénoncer le traité de coopération en matière de défense liant la France et le Mali ainsi que l’accord régissant le statut des forces françaises et celles de ses partenaires européens impliqués dans la task force Takuba.

« La France poursuivra le retrait en bon ordre de sa présence militaire au Mali, conformément aux engagements pris à l’égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes », écrit la diplomatie française.

Par ailleurs, Paris réaffirme sa vigilance à l’égard de « toute tentative de manipulation de l’information » et rappelle sa détermination à assurer la sécurité de ses soldats et des soldats européens engagés à ses côtés au cours de cette phase de désengagement.

Antonio Gutteres veut une réponse africaine face au terrorisme

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) a déclaré dimanche 1er mai à Dakar qu’il allait plaider pour « des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes ».Dans une région du Sahel minée par les violences jihadistes, les différentes missions déployées n’ont toujours pas réussi avec les pays concernés à vaincre le fléau. Face à cette situation, le patron de l’ONU préconise de trouver d’autres voies pour venir à bout du terrorisme. 

« La situation en matière de paix et de sécurité dans le Sahel demeure préoccupante. Je continuerai de plaider, comme je l’ai fait depuis le début de mes fonctions, pour des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes, mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’ONU, mandatées par le conseil de sécurité dans le cadre du chapitre 7 de la charte et jouissant d’un financement prévisible garanti par les contributions obligatoires », a affirmé le diplomate portugais, arrivé samedi dans la capitale sénégalaise pour une mini-tournée africaine qui doit le mener aussi au Niger puis au Nigeria.

La communauté internationale « doit apporter tout son soutien » aux pays touchés « afin de s’attaquer aux causes profondes » du terrorisme et « offrir des opportunités nouvelles » à la région sahélienne, a poursuivi Antonio Gutteres, dissertant, face à la presse, sur le dimanche chargé qu’il a eu avec le président sénégalais Macky Sall. 

M. Gutteres a d’abord eu une réunion interne au bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (Unowas). Il s’est rendu ensuite sur le chantier du futur siège ouest-africain des Nations unies à Diamniadio, nouveau pôle urbain situé à une trentaine de kilomètres de la capitale sénégalaise. Il dit avoir trouvé l’œuvre « extrêmement belle »avant de saluer la coopération de son institution avec le Sénégal, un pays qui contribue « en (grands) nombres » aux opérations de maintien de la paix onusiennes.

Covid, putschs, Ukraine…

Sur le même lieu, le patron de l’ONU a aussi visité l’usine de fabrication de vaccins anti Covid-19 de l’Institut Pasteur. Il en a profité pour déplorer la faible vaccination des Africains. « Il est inacceptable qu’aujourd’hui près de 80% de la population africaine ne soit toujours pas vaccinée. Les pays riches et les sociétés pharmaceutiques doivent accélérer les dons de doses et investir dans la production locale de vaccins ».

Ensemble, les deux hommes ont évoqué aussi d’autres sujets régionaux, liés particulièrement à la crise politique au Burkina Faso, au Mali et en Guinée. Ces trois pays sont dirigés depuis plusieurs mois par des juntes militaires et la communauté internationale souhaite que des élections soient organisées le plus rapidement possible. « Nous avons convenu de l’importance de poursuivre le dialogue avec les autorités, de facto, des trois pays afin d’instaurer le retour à l’ordre constitutionnel dans les délais les plus brefs », a dit le Portugais, se disant « profondément honoré »de l’accueil du peuple sénégalais.

Par ailleurs, le chef de l’Etat sénégalais a insisté sur l’« impact dramatique » de la guerre russo-ukrainienne sur les économies du monde, africaines en particulier. L’inflation et la rareté de certains produits de base fournis principalement par les deux pays belligérants (blé, hydrocarbures…) se font sentir sur le continent. 

« Il faut une désescalade. Nous travaillerons dans cette perspective en privilégiant le dialogue pour que Russes et Ukrainiens puissent trouver une voie de sortie », a indiqué le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA).

Le secrétaire général de l’ONU boucle sa « visite de solidarité pour le Ramadan » à Dakar ce lundi 2 mai, jour de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du Ramadan pour la communauté musulmane. Antonio Gutteres est attendu dans la journée au Niger avant de se rendre au Nigeria voisin. Son retour à New York est prévu le lendemain mardi 3 mai.

Antonio Guterres arrive au Sénégal avec un calendrier chargé

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) est arrivé samedi 30 avril à Dakar pour une tournée africaine qui doit le mener au Niger puis au Nigeria.C’est la première visite qu’effectue le diplomate portugais en tant que numéro un des Nations Unies dans la capitale sénégalaise. Selon le bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (Unowas), il entame cette « visite de solidarité pour le Ramadan » dans le but souligner également « l’impact de la guerre en Ukraine sur le continent africain ».

Ses activités commenceront dimanche matin par la présidence d’une réunion interne à l’Unowas dont le siège se trouve à Dakar. Il partira ensuite sur le chantier du futur siège ouest-africain des Nations unies à Diamniadio, nouveau pôle urbain situé à une trentaine de kilomètres de la capitale sénégalaise. Là-bas, il visitera aussi l’usine de fabrication de vaccins de l’Institut Pasteur.

Il continuera par une audience avec le président Macky Sall, qui est aussi le président en exercice de l’Union africaine. Les deux hommes clôtureront la journée par une déclaration conjointe.

« Le Secrétaire général a commencé à effectuer des visites annuelles de solidarité à l’occasion du Ramadan lorsqu’il était Haut-Commissaire pour les réfugiés, mais la tradition a été interrompue par la pandémie. Cette année, il profitera également de cette visite pour exprimer sa solidarité avec les victimes du terrorisme dans la région », souligne un communiqué de l’Unowas reçu à APA.

Par ailleurs, cette visite se déroule dans un contexte de crise internationale, avec une tension autour de l’approvisionnement en hydrocarbures et une augmentation des prix du blé qui sévissent déjà dans plusieurs pays du continent, faisant craindre une crise alimentaire sans précédent. En mars dernier, Macky Sall avait déjà appelé la Banque mondiale à aider l’Afrique face aux conséquences économiques de la crise ukrainienne. Quelques semaines plus tôt, le Sénégal s’était abstenu lors du vote de la résolution de l’ONU pour condamner l’agression russe en Ukraine. 

Le patron de l’ONU abordera toutes ces questions de même que la violence et l’instabilité au Sahel, notamment des personnes déplacées internes et des réfugiés. Il n’omettra pas aussi dans ses interventions l’impact du changement climatique sur les communautés vulnérables ainsi que les progrès et défis du redressement de la Covid-19.

Antonio Guterres bouclera sa visite à Dakar lundi 2 mai, jour de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du Ramadan pour la communauté musulmane. Il s’envolera ensuite vers le Niger puis au Nigeria avant de retourner à New York mardi 3 mai.

Guinée : aucun consensus sur le calendrier de transition

En Guinée, les principaux partis politiques ont boycotté les consultations qui doivent déterminer un chronogramme sur la durée de la transition.Alors que la Cedeao s’apprête à envoyer une mission à Conakry, les acteurs politiques guinéens ne parlent pas le même langage. Les militaires au pouvoir avaient demandé à l’organisation sous-régionale « davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 pour permettre la poursuite des consultations ». Cependant, les principales formations de l’opposition et la société civile ont donné une fin de non recevoir aux invitations du gouvernement pour échanger sur le chronogramme de transition.

Que cela soit l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, le RPG d’Alpha Condé, l’UFR de Sidya Touré ou le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ils ont tous rejeté le format de cette rencontre convoquée par le ministre de l’Administration du territoire. Le FNDC, qui prône une transition de deux ans, dénonce la démarche des autorités qui ne cadre pas avec l’esprit de la Charte de la Transition.

« Les discussions sur le chronogramme doivent se faire dans un cadre plus restreint, avec des partis politiques représentatifs », souligne un militant de l’UFDG, qui s’étonne que les consultations s’étendent aux syndicats et à la société civile en général. « On ignore qui est consulté, nous rejetons le contenu de cette synthèse », affirme un autre leader de l’opposition.

Toutefois, le ministre de l’Administration du territoire a présenté vendredi 29 avril les propositions de calendrier recueillies ces dernières semaines auprès des coalitions de partis politiques, de la société civile et des centrales syndicales. Il affirme avoir reçu 54 propositions de calendrier basées sur une fourchette assez large. Chaque proposition liste des réformes institutionnelles à réaliser avant d’organiser une élection présidentielle. 

Selon toutes ces propositions, la transition pourrait durer entre 18 mois et 5 ans, en tenant compte des tâches à effectuer. Les propositions les plus longues prévoient un recensement général de la population. Cette synthèse a été transmise au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte militaire de transition proclamée en dans le pays après le coup d’État du 5 septembre 2021 dirigé par le colonel Mamady Doumbouya.

«Kwame Nkrumah est toujours parmi nous» (Didier Awadi)

L’Afrique célèbre depuis mercredi 27 avril le cinquantenaire de la mort de l’ancien président ghanéen. Dans un entretien avec APA, Didier Awadi, célèbre rappeur sénégalais, affirme que les idées du chantre du panafricanisme sont plus que jamais actuelles, surtout dans les domaines de la sécurité et l’économie du continent.Kwame Nkrumah, ancien président du Ghana et père du panafricanisme, est disparu il y a 50 ans. Que retenir aujourd’hui de sa pensée ?

Kwame Nkrumah avait vu tellement juste et tellement tôt. Nous vivons aujourd’hui des problèmes de sécurité sur le continent. Selon lui, ils ne peuvent être réglées que par une position commune, une sécurité commune et une armée commune. Il disait la même chose des problèmes monétaires dans l’espace CFA qui ne peuvent trouver leurs solutions que dans une monnaie et une banque centrale communes. Par ailleurs, la faiblesse de la voix de l’Afrique aux Nations Unies découle de la désunion des pays du continent. Kwame Nkrumah a abordé tous ces sujets au moment où nous prenions nos indépendances. Malheureusement, il a compris trop tôt ce que les autres ne voient toujours pas. C’est un visionnaire qui est arrivé très tôt et qui a eu du mal à faire passer son message à des populations qui n’étaient pas assez alphabétisées. Voilà pourquoi son message a plus eu un écho dans la diaspora plutôt que sur le continent. Mais aujourd’hui, tout le monde est en train de le réhabiliter comme celui qui avait eu raison, celui qui avait choisi les moyens les plus décalés pour aller vers l’unité africaine.

Dans votre album «Présidents d’Afrique », sorti en 2010, vous avez consacré un titre à Kwame Nkrumah. Quel message porte cette chanson ?

C’est toujours le message d’unité. « We must unite » est un hommage rendu à Kwame Nkrumah dans le cadre des 50 ans des indépendances africaines. Maintenant pour ses 50 ans, nous lui avons dédié un nouveau titre :« Il n’est jamais trop tard ». C’est une reprise de Bembeya Jazz (célèbre groupe de musique guinéen) qui va sortir dans mon prochain album.

Le combat de l’ancien dirigeant ghanéen était pour une Afrique forte et unie. Est-ce que les actuels chefs d’Etat du continent sont habités par la volonté de réaliser un tel projet ?

Je pense que tous ses successeurs aimeraient bien. Mais personne n’est prêt à laisser un peu de sa souveraineté à l’autre. Il s’agit de comprendre qu’on est Ubuntu (philosophie africaine fondée sur le concept de « l’humanité envers les autres »), en dépendant de l’autre. Mais ils ne sont pas prêts. Parce que très souvent, nous avons beaucoup de présidents qui sont mal élus et qui s’accrochent au pouvoir. Ils ont l’impression que leur sécurité est menacée s’ils cèdent sur certains postes. Donc, ce sont ces mal élus-là qui nous fatiguent. Et il y en a beaucoup.

Est-ce que la jeunesse africaine prend aujourd’hui pour modèle Kwame Nkrumah ?

Non ! Parce qu’ils ne le connaissent pas tout simplement et ne l’étudient pas à l’école. Quand j’ai fait le projet « Présidents d’Afrique », c’était pour qu’on étudie tous nos héros dans le système éducatif. J’ai fait toute ma scolarité ici mais on ne m’a pas parlé de Kwame Nkrumah. Il a fallu que je sois curieux pour aller vers Kwame Nkrumah qui a une histoire tellement belle. Lorsqu’il est victime de coup d’Etat (en février 1966), il part en Guinée où il devient pratiquement co-président avec Sékou Touré. C’est beau même si ce n’était que symbolique. Le panafricanisme était sincère pour cette génération. Pour vous dire qu’on ne connait pas toutes ces histoires fantastiques. On connait toutes les autres révolutions, mais nos dirigeants refusent de nous enseigner les nôtres de peur qu’elles n’inspirent d’autres.

Comment voyez-vous l’évolution de la pensée de Nkrumah dans les cinquante prochaines années?

Dans les 50 prochaines années, on sera obligé de l’écouter. On sera obligé de revenir sur ce qu’il avait proposé : armée unique, monnaie unique, marché commun etc. Ça commence déjà à se mettre en place. On va vers le passeport unique et on va y arriver. C’est notre seule voie de survie, on n’a pas le choix. Ceux qui ne prendront pas ce train s’isolent et risquent d’être abattus. 

Sommet Africités : Lupita Nyong’o, ambassadrice de bonne volonté

L’actrice kenyane oscarisée associe son nom à la 9e édition de cet évènement triennal prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, au Kenya.Pour la première fois de son histoire, le Sommet Africités a une ambassadrice de bonne volonté. Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), la structure organisatrice, a porté son choix sur Lupita Nyong’o.

Héroïne du film à succès Black Panther, cette actrice de premier plan d’Hollywood est une Kenyane née le 1er mars 1983 à Mexico (Mexique). Son profil colle avec l’un des objectifs de cette édition : « mobiliser la diaspora africaine et afro-descendante pour entamer le voyage vers la renaissance africaine avec leurs concitoyens restés sur le continent, ainsi qu’avec toutes les personnes de bonne volonté intéressées au développement, à l’intégration et à l’unité de l’Afrique », détaille un communiqué reçu à APA.

La 9e édition du Sommet Africités, avec comme thème « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », est placée sous le haut patronage d’Uhuru Kenyatta, président du Kenya.

Emmanuel Macron réélu président de la république française

Le président sortant devance la candidate du Rassemblement national.Emmanuel Macron a été réélu, dimanche 24 avril, comme président de la république française.
Selon les estimations publiées dimanche soir peu après 20h, le président sortant devance sa rivale, Marine Le Pen, candidate du parti d’extrême-droite le Rassemblement nations (RN) avec un score de près de 58% contre 41% environ. 

Côte-d’Ivoire: Importante hausse des impôts récoltés au premier trimestre de 2022

Les objectifs de recettes pour le deuxième trimestre sont fixés à 979,8 milliards Fcfa, soit une hausse de 181,8 milliards Fcfa par rapport à la même période en 2021.Les services des impôts de Côte d’Ivoire ont recouvré 722,8 milliards Fcfa de recettes brutes au 1er trimestre 2022 pour un objectif de 701,1 milliards Fcfa, soit un écart positif de 21,7 milliards Fcfa.

Ces données ont été dévoilées, vendredi, à Abidjan par Dr Mbahia Bamba Maferima, à l’ouverture d’un séminaire bilan du 1er trimestre 2022 et des perspectives du 2e trimestre de l’année en cours.

En comparaison avec les recettes de la même période, en 2021, elle a indiqué que les montants mobilisés s’élevaient à 640,2 milliards Fcfa, des réalisations en hausse de 82,6 milliards Fcfa, soit une progression de 12,9%.

Mme Mbahia Bamba a annoncé que les objectifs de recettes de la Direction générale des impôts  (DGI) pour le deuxième trimestre sont fixés à 979,8 milliards Fcfa, en hausse de 181,8 milliards Fcfa par rapport aux recouvrements de la même période en 2021.

Le directeur de Cabinet, représentant le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, M. Adama Sall, a au nom du ministre, décerné des encouragements à la DGI pour ces résultats enregistrés et les efforts accomplis par les différents services durant le 1er trimestre 2022.

Toutefois, « de nombreux défis restent encore à relever afin de permettre à l’Etat de mener à bien les ambitieux programmes de développement contenus dans le Plan national de développement 2021-2025 », a-t-il ajouté.

Il a fait observer qu’en 2022, les ressources fiscales et douanières cumulées devraient représenter environ 45% du budget national, relevant que les marges de progrès restent encore importantes pour inverser la structure du financement du budget au profit des ressources internes.

Les défis à relever sont remarquables, dans un contexte marqué par des chocs exogènes liés à la pandémie de la Covid-19, avec l’augmentation du coût du fret, la hausse du cours du baril de pétrole à l’international et la crise russo-urkrainienne.

Cependant, lancera-t-il, le cap de l’atteinte des objectifs de recettes devra être maintenu pour faire face aux besoins de financement de plus en plus croissants que le contexte actuel exige. C’est pourquoi il est impérieux de monter en puissance les mesures de politiques fiscales en cours.

M. Adama Sall a souligné qu’ il est attendu l’opérationnalisation de l’ajustement à la taxe sur la valeur ajoutée des plateformes de ventes en ligne et de services numériques, l’institution de la taxe sur la communication audiovisuelle, les nouvelles dispositions relatives aux transactions intragroupes et l’application de la taxe spéciale sur les produits en matière plastique.

Des facteurs de risques existent et pourraient affecter les performances de l’administration fiscale au cours des prochains mois. Il s’agit, entre autres, de la persistance de la crise russo-ukrainienne et la résurgence de la crise sanitaire de Covid-19.

Idriss Diallo élu président de la Fédération ivoirienne de football

Didier Drogba, ancienne vedette du football ivoirien, a été le pôle d’attraction de cette élection où il a été éliminé dès le premier tour.L’homme d’affaires Yacine Idriss Diallo a été élu samedi président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), à l’issue d’un scrutin au cours duquel l’ex-footballeur international, Didier Drogba, a été éliminé au 1er tour.

Selon le résultat final, M. Idriss Diallo a obtenu un score de 63 voix, devançant son challenger Sory Diabaté, un dirigeant de l’équipe sortante crédité de 61 voix. Les deux sont allés au second tour. 

La vedette du football ivoirien, Didier Drogba, lui, a été créditée d’un score de 21 points (16,54%). Au premier tour, il a obtenu au niveau de la Ligue 1 un score de 3 points contre 8 points au niveau de la Ligue 2, Division 3 neuf points et groupement d’intérêt (GI) 1 point. 

Au 1er tour, Idriss Diallo a eu 27 points au niveau de la Ligue 1, D2 48 points, D3 38 points et GI 5, Sory Diabaté 9 points en L1, L2 22 points, D3 18 points et GI 1 points. Au niveau du vote de la Ligne 2, Idriss Diallo a eu 18 points tandis que Sory Diabaté a décroché un score de 22 points.

Sur six candidats, trois ont été retenus par le Comité de normalisation de la FIF, notamment l’ex-footballeur international Didier Drogba, l’homme d’affaires Yacine Idriss Diallo, et Sory Diabaté, l’un des dirigeants de l’équipe sortante.

L’homme d’affaires, Yacine Idriss Dialllo, lui, veut rassembler pour développer le football ivoirien tout en faisant des présidents de club, des partenaires décisionnels plutôt. Pour une gouvernance optimum, il veut mettre en place un comité de surveillance.

Il envisage de recruter deux coachs pour l’équipe nationale, mobiliser un pool d’investisseurs et de sponsors, arrêter un smig, un salaire minimum pour les joueurs, et de projeter le football ivoirien à l’horizon 2030.

Yacine Idriss Diallo promet une « transformation du football ivoirien ». Il compte « rassembler pour développer autour du football ivoirien, une équipe de compétences pluridisciplinaires, issue de toutes les tendances qui s’affrontaient dans un passé récent. 

Sa vision s’articule autour de six axes, la bonne gouvernance; les assises et le symposium du football ivoirien; la revalorisation du football local; la mise en place d’un pool d’investisseurs; le renforcement des relations avec les autorités, la préparation de la CAN 2023, des JO Paris 2024 et du mondial 2026. 

M. Didier Drogba, vedette du football ivoirien, a été le pôle d’attraction de cette élection à la présidence de la FIF. Sa candidature à cette élection, portée par la ferveur populaire, a déclenché beaucoup de passions. 

L’élection, prévue en septembre 2020, a été suspendue avec la désignation d’un Comité de normalisation de la FIF, une grande première dans le pays. Reportée de décembre 2021 à mars 2022, le scrutin a été finalement fixé au 23 avril 2022.

Journée de la Terre : le Commonwealth appelle à une action climatique urgente

Un sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) se tiendra à Kigali en juin, où sera adoptée une Charte des terres vivantes du Commonwealth.La Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland a appelé les pays à intensifier leur action pour relever de toute urgence les principaux défis liés au changement climatique, aux océans, à la dégradation des terres et à la perte de biodiversité. 

« Le lien entre la planète et l’homme n’a jamais été aussi évident qu’aujourd’hui, alors que nous voyons de plus en plus clairement comment nos propres actions et habitudes humaines peuvent avoir un impact profond sur les systèmes de soutien de la vie sur Terre, que ce soit sur la terre, dans les océans ou dans l’atmosphère » a-t-elle déclaré. 

« Tous les pays de la famille des nations du Commonwealth ont été touchés par la crise climatique, mais les petites nations et les autres nations vulnérables sont les plus menacées, et beaucoup d’entre elles ressentent déjà le poids des impacts au moment où nous parlons. Mais, comme je l’ai souligné lors de la COP26, nous devons agir ensemble avec audace pour protéger la seule planète que nous ayons. Des vies et des moyens de subsistance dans tout le Commonwealth en dépendent littéralement », poursuit-elle. 

« Le changement climatique et l’action en faveur des océans constituent une priorité centrale pour moi en tant que secrétaire générale. Et à l’approche de la prochaine réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, qui se tiendra au Rwanda en juin, l’action en faveur du climat et des océans figurera parmi les priorités de l’ordre du jour des dirigeants ». 

Elle a révélé que la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) se tiendra à Kigali du 20 au 25 juin 2022. Parmi les principaux points de décision figurera l’adoption de la Charte des terres vivantes du Commonwealth, qui vise à coordonner la mise en œuvre des objectifs convenus dans le cadre des trois conventions de Rio sur le changement climatique, la biodiversité et la désertification par le biais d’une gestion durable des terres et de solutions fondées sur la nature. Il sera également question d’un fonds d’action destiné à soutenir les efforts des pays axés sur les océans dans le cadre de la Charte bleue du Commonwealth. 

Selon elle, ces initiatives font suite à d’autres programmes phares en faveur de l’environnement, notamment le Commonwealth Climate Finance Access Hub, qui aide les petits pays et les autres pays vulnérables à accéder à des ressources vitales pour l’adaptation au climat et l’atténuation de ses effets ; la Charte bleue du Commonwealth, un accord conclu par les 54 pays membres pour relever ensemble les défis océaniques urgents ; et le Commonwealth Sustainable Energy Transition Agenda, qui vise à accélérer une transition inclusive, juste et équitable vers des systèmes énergétiques à faible émission de carbone dans l’ensemble du bloc. 

« Depuis que les dirigeants du Commonwealth ont publié la déclaration de Langkawi sur l’environnement en 1989, jusqu’à la COP26 à Glasgow, nous sommes restés engagés à favoriser une planète durable et résiliente au changement climatique pour toute l’humanité. Cet important héritage se poursuit à travers nos programmes et actions de sensibilisation, conçus pour servir les 2,5 milliards de personnes qui vivent dans le Commonwealth, dont 60% ont moins de 30 ans », a ajouté la secrétaire générale.

 

Niger: Bazoum retouche son gouvernement

Quatre nouveaux ministres ont été nommés samedi.Mohamed Bazoum réajuste légèrement son gouvernement en nommant quatre nouveaux ministres samedi 23 avril dont deux opposants fraîchement ralliés à la majorité présidentielle:  Yacoubou Ibrahim qui devient ministre d’État avec le portefeuille de l’Énergie et des Énergies renouvelables et Mahamadou Laouali Dan Dano qui est désigné ministre de Communication, chargé des relations avec les institutions à la place de Mahamadou Zada, emprisonné en début de semaine pour «détournement de fonds publics» présumé. 

Ibrahim Yacoubou, âgé de 50 ans, est un ancien directeur-adjoint de cabinet à la présidence du temps où le Niger était dirigé par le président Mahamadou Issoufou auquel Mohamed Bazoum a succédé l’année dernière. 

Soupçonné de vouloir prendre le contrôle du parti présidentiel, PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme), il en avait été exclu en 2015 et démis de ses fonctions à la présidence. 

A la tête de son propre parti le Mouvement patriotique nigérien (MPN), il s’était lancé à la conquête du pouvoir lors de la présidentielle de 2016. Mais il avait été recalé avec un score de 4,43% des voix seulement. Après avoir appelé ses partisans à voter au second tour en faveur du président Issoufou, ce dernier l’avait ensuite récompensé  en le nommant au poste prestigieux de ministre des Affaires étrangères. Limogé deux ans après, Il tente une nouvelle fois de briguer les suffrages de ses compatriotes en 2021, cette fois contre Mohamed Bazoum, compagnon et dauphin politique du président Issoufou. Avec 5.38% au premier tour, Yacoubou Ibrahim avait alors préféré soutenir  l’opposant et ex-président Mahamane Ousmane (1993-1996) au détriment de Mohamed Bazoum, finalement élu. 

L’entrée de Yacoubou Ibrahim samedi au gouvernement du président Bazoum, ainsi que celle de Laouali Dan Dano, également membre du MPN (6 députés à l’Assemblée nationale), intervient une semaine après la décision de son parti de quitter l’opposition pour rallier la majorité présidentielle. 

Selon un communiqué du secrétariat général du gouvernement lu à la radio nationale, deux autres ministres ont également été nommés: Ibrahim Natatou à l’Education nationale et  Tchousso Ramatou Oumarou Tchian au ministère déléguée auprès du ministre des Finances.

Mali : le chronogramme de la transition sera respecté (officiel)

Le Premier ministre Choguel Maïga a assuré, ce jeudi, que 24 mois suffiront pour asseoir une nouvelle République.Les Maliens savent maintenant à quoi s’en tenir. Devant les membres du Conseil National de la Transition (CNT), organe législatif, le chef du gouvernement a détaillé les différentes étapes pour un retour à l’ordre constitutionnel conformément à l’engagement pris auprès de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Pas de temps à perdre, « nous allons, dès la semaine prochaine, dérouler le programme. Nous avons décidé de ne plus attendre », a déclaré Choguel Maïga. Toutefois, le Premier ministre a tenu à préciser que la période transitoire de 24 mois est « incompressible pour implémenter les bases du processus du changement ».

Dans les huit prochains mois, « si la loi sur l’organe unique est votée, on pourra la rendre opérationnelle », a-t-il indiqué. Une durée équivalente sera nécessaire, a soutenu M. Maïga, pour « la mise en place du matériel électoral, la formation des agents électoraux et l’audit du fichier actualisé ». Enfin, trois mois seront dédiés aux « préparatifs des opérations électorales, à la campagne et à la tenue du référendum », a-t-il ajouté.

À en croire le Premier ministre malien, le contexte actuel est favorable à une entente avec les organisations sous-régionales en vue d’une levée des sanctions : « La Cédéao et l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) sont des partenaires avec lesquels nous n’avons pas rompu. Les discussions continuent ».

Après Poutine, Ramaphosa échange avec Zelensky

Le président sud-africain a eu une conversation téléphonique avec son homologue ukrainien pour discuter de la guerre dans son pays.Cyril Ramaphosa et Volodymyr Zelensky ont évoqué « le conflit en Ukraine, son coût tragique pour la population ainsi que ses conséquences mondiales », a déclaré le président Ramaphosa qui a aussi revenu sur les conséquences alimentaires de cette crise au plan mondial.

« Nous nous sommes mis d’accord sur le fait que des pourparlers étaient nécessaires pour mettre fin au conflit, qui a affecté la position de l’Ukraine dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, y compris sa position de grand exportateur de produits alimentaires vers l’Afrique. »

Sur Twitter, Volodymyr Zelensky a indiqué qu’il avait parlé à M. Ramaphosa de la résistance de son pays à l’agression russe, lancée le 24 février. La Russie a fait entrer ses chars dans le nord de l’Ukraine pour entamer une guerre totale contre leur voisin du sud.

Le 10 mars dernier dernier, sur initiative de Pretoria, le président Ramaphosa s’était déjà entretenu au téléphone avec le président Vladimir Poutine.

En tant que membre des Brics, (Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud). L’Afrique du Sud s’est proposée pour jouer le rôle de médiateur », avait fait savoir le président Ramaphosa.

Gestion des inondations: Ramaphosa prévient contre la corruption

Des inondations dévastatrices ont récemment frappé la province du KwaZulu-Natal.Le président Cyril Ramaphosa a déclaré que la pandémie de Covid-19 a donné suffisamment de leçons au nouveau groupe de travail que le gouvernement a mis en place pour s’assurer que les fonds décaissés pour reconstruire la province du KwaZulu-Natal (est) après les inondations de la semaine dernière ne soient pas utilisés de manière abusive.

S’exprimant lors de l’annonce de l’état de catastrophe nationale lundi soir, M. Ramaphosa a mis en garde les « hyènes de la corruption » contre le fait de saliver à la perspective que des fonds publics soient déboursés pour reconstruire le KwaZulu-Natal, affirmant qu’elles « n’en sentiraient pas un centime ».

« Tirant les leçons de l’expérience de la pandémie de Covid-19, nous rassemblons les différents acteurs pour qu’ils fassent partie d’une structure de surveillance afin de garantir que tous les fonds déboursés pour cette catastrophe soient correctement comptabilisés et que l’État en ait pour son argent », a déclaré le président de la nation arc-en-ciel.

Il a précisé que cette Taskforce comprend le bureau de l’auditeur général, les représentants des entreprises, les religieux, les syndicats, les organisations communautaires et les organismes professionnels tels que les ingénieurs et les comptables.

Avec des fonds d’urgence initiaux de 70 millions de dollars annoncés la semaine dernière, Cyril Ramaphosa a déclaré que le Fonds de solidarité, initialement créé pendant la pandémie de Covid-19, sera mis en contribution pour aider la province du KwaZulu-Natal à se reconstruire.

Il a averti les hommes d’affaires corrompus du pays qu’« il ne peut y avoir de place pour la corruption, la mauvaise gestion ou la fraude d’aucune sorte » pendant le processus de reconstruction.

Des milliards de dollars devraient être consacrés à la reconstruction de la province du KwaZulu-Natal et de son principal centre financier, le port de Durban, dans l’océan Indien, qui est la principale porte économique pour le commerce extérieur de l’Afrique australe.

Côte d’Ivoire : Tiémoko Meyliet Koné, nouveau dauphin de Ouattara

En nommant l’actuel gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) Tiémoko Meyliet Koné, au poste de vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a choisi son dauphin constitutionnel.La révision constitutionnelle de 2016 a permis au président de la République ivoirien d’introduire le poste de vice-président pour éviter un vide constitutionnel.

Le vice-président de la République est le numéro deux du pays et remplace le chef de l’Etat en cas vacance de la présidence selon la nouvelle réforme constitutionnelle. La Constitution adoptée il y a six ans, relègue le président de l’Assemblée nationale au quatrième rang dans l’ordre protocolaire, alors que la précédente loi fondamentale faisait de lui, le dauphin constitutionnel.

Alassane Ouattara (80 ans) réélu pour un troisième mandat avec 94,27 % des voix en 2020, était revenu sur sa décision de ne pas briguer un troisième mandat, après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, qu’il avait choisi comme dauphin.

Avec la nomination de Tiémoko Meyliet Koné, ce technocrate, qu’il décrit devant les députés et les sénateurs réunis mardi 19 avril en congrès dans la capitale politique Yamoussoukro, comme un homme « travailleur et compétent » à la vice-présidence de la République, Ouattara préparait-t-il sa succession à la tête de l’Etat ?

Tiémoko Meyliet Koné remplace à la vice-présidence l’ancien Premier ministre Daniel Kablan Duncan. Ce dernier avait démissionné du poste en juillet 2021 quelques jours seulement après le décès de l’ancien Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Le président ivoirien a été élogieux à l’égard de celui qui était jusqu-ici Gouverneur de la banque centrale devant le Parlement (Sénat et Assemblée nationale) réuni en congrès ivoirien. « Il s’agit d’une personnalité qui a fait la preuve de ses qualités personnelles et professionnelles dans toutes les hautes fonctions qu’elle a occupées dans l’administration publique, le gouvernement ivoirien et à l’extérieur de la Côte d’Ivoire », dit-il à l’égard de Tiémoko Meyliet Koné.

ONU Femmes : la Côte d’Ivoire obtient deux sièges

L’ONU Femmes est l’entité des Nations Unies qui promeut l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmesCette élection survient à l’issue de la 66è session de la Commission des Conditions de la Femme à New York. C’est la première fois que la Côte d’Ivoire accède à ce niveau de prise de décision au niveau du Système des Nations Unies.

Désormais, le pays siégera au Conseil d’Administration d’ONU-Femmes pour un mandat de quatre ans. La Côte d’Ivoire a été élu également à la Commission des Conditions de la Femme pour une période de trois ans. Un poste qui confère à la Côte d’Ivoire une place prépondérante dans le cercle restreint des pays membres de l’Onu qui dirigent et coordonnent les travaux de cette Commission.

La création d’ONU Femmes s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’ONU qui vise à regrouper les ressources et les mandats pour en accentuer l’impact. L’une de ces missions principales est d’appuyer des organes intergouvernementaux, tels que la Commission de la condition de la femme, dans l’élaboration de politiques, de règles et de normes mondiales

Ces élections sont certainement le fruit de la grande offensive de lobbying menée par la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré auprès des institutions internationales, lors de son séjour aux Etats-Unis.

En effet, dans le cadre de la 66è session de la Commission de la condition des femmes, tenue du 14 au 25 mars dernier, la ministre et son équipe ont multiplié les actions auprès des instances des Nations Unies.

C’est également la confirmation du rayonnement de la Côte d’Ivoire à l’international sous le leadership du président de la République Alassane Ouattara, qui a su donner à la Côte d’Ivoire, une place de choix sur l’échiquier politique mondial.  

Dans la foulée de l’annoncée de cette nouvelle, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a exprimé sa reconnaissance au président de la République, Alassane Ouattara pour « son engagement constant », qui a permis à ses équipes et à elle, « de faire du lobbying fructueux auprès des institutions internationales, et de montrer son combat en faveur de l’amélioration de la condition des femmes et de la défense de leurs droits fondamentaux ».

Côte d’Ivoire : Spacia, le nouvel outil pour lutter contre la corruption

L’annonce de la création de cette plateforme de dénonciation des actes de corruption et infractions assimilées a été faite ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres.À travers Spacia, le gouvernement ivoirien veut « améliorer le dispositif de prévention et de lutte contre la corruption de façon à insuffler un peu plus de transparence dans la gestion des affaires publiques ».

Le décret portant création de la plateforme a été adopté par le Conseil des ministres. Face à la presse, Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement, a informé que Spacia est le fruit de la collaboration entre le ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption et la Société Nationale de Développement Informatique (SNDI).

Le nouvel outil anti-corruption est doté d’un numéro vert et d’un système informatique avec pour objectif de recueillir les signalements de cas de corruption et de procéder à leur traitement. En cas d’infractions avérées, Spacia peut saisir les autorités compétentes, mais également assurer le suivi des mesures prises.

Selon une étude de l’Institut National des Statistiques (INS) de Côte d’Ivoire, les secteurs les plus exposés à la corruption sont la santé, la justice, la construction et la douane. Ce phénomène, d’après un rapport réalisé en 2019, a fait perdre environ 1400 milliards F CFA au pays de Félix Houphouët-Boigny. Ce montant représente 64 % du service de la dette de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : Namahoua Touré Bamba à la tête de l’ARTCI

La nomination de cette femme du sérail met fin à l’intérim au poste de Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI).Réuni ce mercredi, le Conseil des ministres « a donné son accord en vue de la nomination de Namahoua Touré Bamba en qualité de directeur général de l’Autorité de régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) », informe Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement.

Depuis le 30 juin 2021, Bassoumarifou Sanogo, Directeur des ressources et du contrôle technique de l’ARTCI, était l’intérimaire après la suspension de Bilé Diéméleou découlant « des investigations préliminaires sur la gouvernance de certaines structures de l’Etat ».

Avant l’ARTCI, Namahoua Touré Bamba occupait la fonction de Directeur Général de l’Économie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation.

Dissolution de l’Agence Côte d’Ivoire PME (officiel)

Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a annoncé ce mercredi la création d’une nouvelle entité dénommée Côte d’Ivoire PME.Le Conseil des ministres a adopté un décret portant création de la société d’Etat Côte d’Ivoire PME (CI-PME) et un décret portant dissolution de l’Agence Côte d’Ivoire, a rapporté Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie.

Dans sa communication, il a précisé que la mission de Côte d’Ivoire PME consiste à réaliser directement ou indirectement, pour le compte de l’Etat, la promotion des Petites et Moyennes Entreprises et de contribuer à la mise en oeuvre opérationnelle de leur stratégie de développement.

Côte d’Ivoire PME est, en outre, chargée de favoriser la création de ce type de sociétés et d’améliorer leur accès aux financements et aux marchés, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien. Pour promouvoir le développement des PME en Côte d’Ivoire, le Conseil des ministres a aussi entériné la mise sur pied de la Société de Garantie et de crédits des PME (SGPME).

Seules les entreprises dont le capital est détenu en concurrence de plus de 50 % par des nationaux ivoiriens sont éligibles à la garantie, a soutenu M. Coulibaly.