Congo : les brazzavillois face aux pluies dévastatrices

Les pluies diluviennes qui s’abattent sur la ville de Brazzaville depuis le mois d’octobre ont des conséquences désastreuses dans le quotidien des habitants.

 

Les glissements de terrain, destruction de plusieurs maisons sont entre autres des conséquences des pluies diluviennes qui s’abattent dans la capitale congolaise depuis le mois d’octobre dernier. Plusieurs sans abris ont été enregistrés à la suite de ces fortes pluies. Les habitants des quartiers concernés sont désemparés face à cette situation.

Face à l’urgence de la situation, les habitants du quartier Don Bosco tentent de freiner la progression des érosions en fabriquant des digues avec les moyens du bord. Cependant, leurs efforts semblent vains face à la force destructrice des pluies.

Ils sont nombreux à vivent dans la peur constante dès que le ciel s’obscurcit. Ceux qui ont encore leurs maisons, ont perdu le sommeil à cause de la menace de l’érosions. Ces habitant demandent de l’aide des autorités sanitaires pour désinfecter le secteur et prévenir d’éventuelles épidémies.

Congo : la ville de Brazzaville connait des changements à cause des fortes pluies

Inondations, glissements de terrain…sont des catastrophes qu’on subit la capitale congolaise ces dernières semaines.

À Brazzaville, les pluies qui se sont abattues ces dernières semaines ont causé des inondations, des glissements de terrain et des ensablements qui ont défiguré certaines zones d’habitation de la capitale congolaise où les populations désemparées s’interrogent sur l’assistance des autorités alors que leur situation risque de s’empirer.

À mi-chemin entre les ronds-points Mouhoumi et Mazala dans le septième arrondissement de Brazzaville, l’unique station-service de la zone est hors service. Ses pompes ont été ensevelies par les coulées de boue.

Debout devant cette station, les mains sur ses hanches, Philippe Tsiba, un habitant du quartier, n’en revient pas. « Je pense qu’ici, l’État devrait prendre quand même quelques dispositions, déclare-t-il, visiblement fâché. Cette situation a débuté en 2012. Les gens n’ont pas été regardants et aujourd’hui, vous voyez ce qui se passe. Et puis, quand ça se passe comme ça, il n’y a aucun responsable politique, même le maire de la ville, ne peut passer, rien que pour regarder ».

À quelques pas de cette station trois jeunes, pelles à la main, torse nu, s’affairent à dégager des voitures englouties par le sable jusqu’au toit. « Nous avons été envoyés pour faire sortir les voitures parce que le moteur est touché. Le propriétaire nous a demandé d’enlever les cinq véhicules qui se trouvent ici », explique l’un d’entre eux.

Plus loin, sur la nationale 2, les automobilistes parcourent les quelque cinq kilomètres qui séparent le quartier Soprogi de l’académie militaire en 30 voire 45 minutes. Le tronçon, dont les travaux d’aménagement n’ont pas été bien achevés, est jalonné de nids de poule causés par les eaux de pluie.

« C’est le gouvernement qui gouverne le pays. S’il nous laisse dans cet état, nous devenons comme un enfant qui a perdu à la fois son père et sa mère », se lamente un automobiliste.