Brazzaville abrite du 27 au 29 avril, le tout premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du Bassin du Congo et du Fonds bleu. L’opérationnalisation du Fonds pourrait être selon toute vraisemblance, la principale préoccupation.
Des programmes très chargés ces derniers temps pour Denis Sassou-Nguesso. Le chef de l’État congolais ne fait qu’accueillir ses homologues africains. Parmi eux, le Libérien George Weah qui a eu droit hier à un accueil des plus honorables à l’aéroport international Maya Maya de Brazzaville. En attendant l’arrivée demain de “l’invité spécial”, le Roi Mohammed VI du Maroc, ils seront au total 19 présidents d’Afrique centrale et de l’Est y compris ceux du Niger et du Sénégal à fouler le sol brazzavillois et y séjourner pendant près de trois jours.
Une mobilisation à la mesure de l‘événement qui pointe à l’horizon du majestueux fleuve Congo. Ce matin s’ouvre en effet le tout premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du Bassin du Congo et du Fonds bleu. Un fonds créé à la faveur d’un accord conclu le 9 mars 2017 à Oyo au nord du Congo, par douze pays d’Afrique centrale.
Selon ses créateurs le Fonds bleu pour le Bassin du Congo est un fonds international de développement visant « à permettre aux États de la sous-région du bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, et notamment de celle des fleuves ». Ce, conformément à l’esprit de la déclaration de la COP 22 de Marrakech en 2016.
Tenir un même discours face aux “pollueurs”
C’est ainsi que le sommet qui s’ouvre ce matin sera axé autour de ces objectifs dévoilés lors d’une conférence de presse animée le 12 avril dernier à Brazzaville par Arlette Soudan-Nonault, ministre congolaise de l’environnement et du tourisme : « s’approprier la Commission Climat Bassin du Congo et le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo pour une croissance inclusive en Afrique Centrale et de l’Est ; susciter un ensemble d’engagements pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’Unité de démarrage du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ; adopter la Déclaration des Chefs d’Etat sur l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ».
Mais, ces objectifs ont beau être nobles, le principal défi à relever est celui de rendre opérationnel le Fonds bleu. Une opérationnalisation qui requiert à l‘évidence un financement conséquent. Lequel devrait venir en grande partie des « pollueurs » sur lesquels l’Afrique devrait, selon Denis Sassou-Nguesso, mettre davantage de pression pour répondre à leurs obligations et devoirs.
L’Afrique gagnerait ainsi à continuer de parler le même langage lors de ce sommet. L’avenir des 220 millions d’hectares de forêt du Bassin du Congo dépend en grande partie de l’opérationnalisation du Fonds bleu.