Congo : le CRC condamne le retour du général Mokoko en prison

Le Congrès pour la Renaissance du Congo (CRC) s’est exprimé dans un communiqué de presse qu’il a rendu public.

 

Le général Mokoko a été transféré à la prison de Brazzaville le 1er octobre 2021 sous escorte de la gendarmerie.  Il était interné à l’hôpital Central des Armées Pierre Mobengo où il était en observation depuis son retour de Turquie.

«Ce mouroir pénitencier qui a déjà vu mourir de nombreux compatriotes, avait mis en péril l’état physique de ce brave citoyen âgé de 74 ans et dont l’état de santé avait nécessité une évacuation sanitaire à l’étranger », a déclaré le Coordinateur du CRC, le colonel Simon Pierre Moussounda.

Selon le responsable du CRC, « le général Mokoko est injustement condamné à 20 ans de prison pour avoir défié et battu à plate couture le Président Denis Sassou N’Guesso à la présidentielle de mars 2016 ».

Le général Jean-Marie Michel Mokoko avait été évacué en Turquie pour des raisons sanitaires, en juillet 2020. De retour au Congo, les autorités avaient jugé opportun de le placer en observation à l’hôpital des Armées Pierre Mobengo où il aura passé plus d’un an.

Le 22 septembre dernier, ses avocats avaient manifesté leur opposition au retour en prison de leur client, alors que celui-ci était pourtant déclaré guéri depuis plusieurs mois déjà, mais restait interné à l’hôpital militaire.

Congo : le général Mokoko renvoyé en prison ce vendredi

Interné dans un hôpital militaire, le général Jean Marie Mokoko, vient d’être transféré de « force » à la prison de Brazzaville.

 

Le général Mokoko a été renvoyé en prison ce vendredi 01 octobre 2021. Lui qui était interné dans un hôpital militaire à cause de sa santé fragile. Ces avocats ont adressé une correspondance au ministre de la Justice et une autre au directeur général de l’administration pénitentiaire. Ceux-ci dénoncent les « conditions d’insalubrité de la cellule du général, incompatible avec son état de santé ».

Des correspondances qui n’ont visiblement pas trouvé gain puisque Jean Marie Mokoko a été transféré à la prison de Brazzaville ce jour.

Interné dans un hôpital militaire, le général Jean Marie Mokoko, ex candidat à la Présidentielle de 2016, malade et âgé de 74 ans vient d’être transféré de force à la prison de Brazzaville ce vendredi 1er octobre, font savoir ses partisans qui dénoncent les conditions d’insalubrité de sa cellule, incompatible avec son état de santé.

L’ex candidat à la Présidentielle de 2016, malade et âgé de 74 ans figure important de la vie publique congolaise depuis un quart de siècle. Il avait été condamné à 20 ans de travaux forcés pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Une situation survenue au lendemain de la présidentielle de 2016, après qu’il ait contesté les résultats.

Congo : le général Mokoko de retour à Brazzaville

Le jet qui a ramené Jean-Marie Michel Mokoko a atterri dans la capitale congolaise à 15h50, heure locale. Pas de dispositif militaire ou policier particulier pour l’accueillir à l’aéroport.

Le général Mokoko est de nouveau à Brazzaville, depuis samedi 30 août 2020. Il avait été évacué en Turquie, le 30 juillet, par un avion médicalisé pour recevoir des soins. C’est au terme de longues tractations que, l’autorisation de l’évacuation de Jean-Marie Michel Mokoko, 73 ans, a été signé par le Président Dénis Sassou N’Guesso. Le général est rentré dimanche 30 août à Brazzaville après un mois de soins en Turquie.

Aussitôt après sa descente d’avion, le général a été embarqué discrètement dans une grosse cylindrée aux vitres fumées, selon des témoins. Il a été conduit directement à l’hôpital militaire où ses conseils ont pu le voir.

Il va mieux. C’est du moins ce qu’ont estimé ses conseils. Une nouvelle que la société civile salue. Celle et exige cependant plus d’attention à égard du général. Il faut tout de même noter que les autorités jugent que l’attitude du général et sa famille a été responsable.

« J’ai trouvé qu’il est en forme. Il doit rester encore pendant quelques jours à l’hôpital militaire pour des exercices parce qu’il connaît quelques petits problèmes musculaires », a confié un de ses avocats.

« Le retour importe peu, s’il a recouvré sa santé c’est le plus important et la lutte continue pour que la justice triomphe un jour », a déclaré pour sa part Trésor Nzila défenseur des droits de l’homme (OCDH).

D’après une source pénitentiaire l’ancien chef d’état-major devra retrouver sa cellule à la maison d’arrêt de Brazzaville. « Nous comptons formuler une demande de mise en liberté en sa faveur dans quelques jours », a annoncé un autre avocat. « Nous n’avons pas trop de commentaires à ce stade, mais pensons que le général et sa famille ont été plus responsables que ceux qui ont fait des commentaires non fondés sur les réseaux sociaux notamment », a indiqué une source gouvernementale.

Congo : des ONG exigent l’évacuation sanitaire du général Mokoko

Ces organisations estiment que les conditions de prise en charge médicale optimales n’étaient pas réunies dans les hôpitaux de Brazzaville.

Une dizaine d’organisations de la société civile congolaise à Brazzaville demande la libération et l’évacuation sanitaire du général Jean Marie Michel Mokoko, un opposant condamné à 20 ans de prison.

Ces organisations ont estimé que les conditions de prise en charge médicale optimales n’étaient pas réunies dans les hôpitaux de Brazzaville. Ces leaders de la société civile se sont principalement adressés au président congolais Denis Sassou N’Guesso.

« Le président congolais est aujourd’hui seul responsable devant sa conscience: ou il accorde l’évacuation ou évidemment il assumera les conséquences de sa décision, puisqu’il est seul à décider de cette situation », a indiqué Joe Washington Ebina, activiste de la société civile.

Pour Joe Washington Ebina, plusieurs dignitaires bénéficient de ces faveurs de l’Etat pour aller se faire soigner à l’étranger, même en ces temps de coronavirus où les frontières sont fermées. « Et le général Mokoko, ancien chef d’Etat-major général, de surcroît, mérite autant de considération ».

Ces derniers jours, en effet, la santé du général Mokoko s’est brutalement dégradée. Une conséquence, selon ses proches, des conditions de détention de cet homme de 73 ans.

L’officier général et ses proches s’opposeraient depuis la connaissance des résultats de cet examen à son transfert vers la clinique Albert Leyono, un centre de prise en charge des cas covid-19 mis sur pied par le gouvernement. Ils redoutent de mauvaises conditions dans ce centre.

Congo : la santé du général Mokoko reste inquiétante

Il n’est pas atteint du coronavirus comme dit précédemment mais son état de santé reste néanmoins préoccupant.

L’inquiétude continue de plane autour de l’état de santé du général Mokoko. L’ex-candidat à la présidentielle, âgé de 73 ans, est hospitalisé à Brazzaville depuis jeudi dernier. S’il n’est pas atteint du coronavirus comme dit précédemment, son état reste préoccupant. En ce moment, ses réseaux se mobilisent pour obtenir son évacuation pour raisons sanitaires.

Selon un dernier communiqué de l’un de ses avocats français, il n’aurait finalement pas contracté le coronavirus, mais la mobilisation, y compris diplomatique, se poursuit pour tenter d’obtenir au plus vite son évacuation sanitaire afin de lui permettre de recevoir des soins appropriés.

Selon ce dernier communiqué, c’est en fait d’une crise de paludisme aiguë, aggravée par l’hypertension dont souffre le général Mokoko depuis plusieurs années, qui expliquerait la dégradation soudaine de son état de santé. Il faut dire que l’accès à l’opposant dans l’hôpital militaire où il est hospitalisé est très fortement limité, ce qui expliquerait cette confusion.

L’ONU « préoccupée »

Quoi qu’il en soit, l’inquiétude ne retombe pas, et de plus en plus de voix s’élèvent pour demander son évacuation à l’étranger.

C’est ce que réclament ses proches, mais aussi ce matin, une coalition d’ONG et de représentants de la société civile congolaise qui en appellent à l’intervention de la communauté internationale. Selon nos informations, plusieurs diplomates étrangers, africains et au-delà sont également intervenus, ces derniers jours, en faveur du général.

Du côté des Nations unies aussi on se dit « très préoccupé » et on demande au président Denis Sassou-Nguesso de « faire le nécessaire pour sauver la vie » de l’opposant. D’autant qu’en 2018, le groupe d’experts de l’ONU sur les détentions arbitraires avait ordonné sa « libération immédiate et sans conditions ». Sans suite.

En attendant, sa famille s’oppose à son transfert vers la clinique Leyono de Brazzaville. Une clinique dédiée au traitement du Covid-19 et considérée comme un « mouroir » selon l’un de ses avocats, Me Tricaud. Un tel transfert reviendrait selon lui à condamner le général « à une mort certaine ».

Les autorités congolaises n’ont pas souhaité s’exprimer pour le moment.

Affaire Jean-Marie Michel Mokoko : les avocats dénoncent une « nouvelle violation »

Dans un communiqué publié lundi à Paris, les avocats du général Mokoko ont dénoncé « l’impossibilité de rencontrer leur client en détention ».

Les avocats de Jean-Marie Michel Mokoko dénoncent, une « nouvelle violation », des droits de leur client. Ce candidat malheureux à la présidentielle de 2016, avait été condamné à 20 ans de prison.

Sa défense dit ne pas avoir accès à sa cellule. « Je n’ai plus eu accès au général Mokoko depuis dix jours », Me Yvon Éric Ibouanga, l’un de ses avocats. « Le régisseur de la maison d’arrêt nous a fait savoir qu’il a reçu l’ordre de sa hiérarchie d’interdire toute visite au général Mokoko parce qu’il a été définitivement condamné ».

Dans un communiqué publié lundi à Paris, les avocats du général Mokoko ont dénoncé « l’impossibilité de rencontrer leur client en détention depuis une semaine, tandis qu’ils bénéficient de permis de communiquer en bonne et due forme, délivrés par la juge d’application des peines près le tribunal de grande instance de Brazzaville ».

« Il s’agit là d’une nouvelle violation flagrante des droits de la défense du général Mokoko injustifiable sur le plan juridique », ajoute le texte.

« Mokoko est enfermé 24 heures sur 24. Il a vraiment besoin de passer des examens de santé vu les conditions de son enfermement », a déploré Me Ibouanga.

Une source proche du procureur de la République contactée n’a pas souhaité faire de commentaires sur l’affaire.

Âgé de 72 ans, le général Mokoko, ex-chef d’état-major, était conseiller du président congolais Denis Sassou Nguesso qu’il a finalement défié à l‘élection présidentielle de 2016.

Il avait été arrêté en juin 2016 après avoir refusé avec d’autres candidats de reconnaître la réélection du président Sassou Nguesso, qui cumule près de 35 ans de pouvoir.

Mokoko avait été condamné en mai 2018 à 20 ans de « détention criminelle » pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », à l’issue d’un procès qu’il a qualifié de « règlement de comptes politiques ».

 

Congo : le général Mokoko refuse de répondre à la convocation d’un juge

L’ex-chef de l’armée congolaise évoque plusieurs raisons, principalement le mépris de son immunité juridictionnelle que lui confèrent les décrets qui l‘élèvent à la dignité de grand-officier dans l’ordre du mérite congolais.

Incarcéré pour ‘’ atteinte à la sécurité intérieure de l’État” au lendemain de la présidentielle de 2016 à laquelle il a pris part, le général Mokoko a refusé de répondre samedi à une convocation d’un juge.

Selon son entourage, un juge d’instruction souhaitait l’entendre sur les faits qui lui sont reprochés, notamment atteinte à la sécurité intérieure de l’État et détention illégale d’armes et de munitions de guerre.

“Répondant à une demande de m’interroger à nouveau, j’ai le regret de vous informer que je n’entends plus prendre part à la procédure en justice dirigée contre moi”, écrit le général Mokoko dans une lettre manuscrite circulant sur les réseaux sociaux.

Pour justifier son refus, cet ex-chef de l’armée congolaise évoque plusieurs raisons, principalement le mépris de son immunité juridictionnelle que lui confèrent les décrets qui l‘élèvent à la dignité de grand-officier dans l’ordre du mérite congolais d’une part, et d’autre part, lui consacrent l’immunité juridictionnelle”

Chef d’État-major de l’armée congolaise entre 1978 et 1993, le général Mokoko a perdu l’élection présidentielle de 2016 remportée par président Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans à la tête du Congo. Un autre candidat à ce scrutin, André Okombi Salissa avait été également arrêté pour des motifs similaires en janvier 2017.

Vendredi, le général Nianga Ngatsé Mbouala, ancien commandant de la garde républicaine, a refusé de répondre également à une convocation du procureur de la République qui souhaitait l’interroger dans une affaire de présumé coup d’État impliquant le général Norbert Dabira arrêté en janvier dernier.

Une session criminelle doit s’ouvrir le 29 mars à Brazzaville pour juger une centaine d’affaires.