Afrique : forte hausse des nouveaux cas de Covid-19 (OMS)

La pandémie de Covid-19 progresse dans beaucoup de pays africains, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Elle révèle qu’au cours de la seule semaine précédente, huit pays africains ont observé une augmentation subite de plus de 30 % du nombre de nouveaux cas.

Globalement, le continent a enregistré, au cours des deux dernières semaines, une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente.

Alors que le risque d’une forte hausse des cas de Covid-19 augmente, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées, dans un contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins au continent.

Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays.

L’Afrique du Sud enregistre une hausse soutenue et l’Ouganda a vu le nombre de cas de Covid-19 bondir de 131 % d’une semaine sur l’autre avec des foyers d’infections dans les écoles, une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui se remplissent. L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas.

Cette augmentation, explique l’agence onusienne, survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier.

Le Burkina Faso a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le mécanisme Covax. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer. Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Le mécanisme Covax mène des discussions avec plusieurs fabricants, ainsi qu’avec des pays qui ont déjà vacciné leurs groupes à haut risque afin qu’ils partagent des doses.

« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

A son avis, alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes vulnérables.

« J’appelle les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs », a lancé Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24 % de la population mondiale a été vaccinée.

Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde. L’Afrique compte 2,9 % des cas dans le monde, mais pour 3,7 % des décès.

Une enquête de l’OMS menée en mai dernier montre que dans beaucoup de pays africains, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants pour répondre aux besoins.

Sur les 23 pays qui ont participé à l’enquête, la plupart ont moins d’un lit en unité de soins intensifs pour 100.000 habitants et devront en augmenter le nombre de 2500 % à 3000 % pour répondre aux besoins pendant une forte hausse des cas.

Dans les pays qui ont fourni des informations sur les ventilateurs, seul un tiers des lits en unités de soins intensifs est équipé de ventilateurs mécaniques.

Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis d’Amérique, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants.

Vaccins anti-Covid : l’OMS chiffre les besoins immédiats de l’Afrique

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le continent noir doit disposer d’au moins 20 millions de doses du vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines.L’efficacité de la campagne vaccinale est en jeu. Car pour AstraZeneca, il faut obligatoirement injecter dans les délais une seconde dose aux vaccinés.

Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, une seule dose de ce liquide confère une protection d’environ 70 % pendant au moins trois mois.

De son côté, l’agence spécialisée des Nations Unies indique que ce pourcentage passe à 81 % pendant une période prolongée si la dernière piqûre est effectuée sur un intervalle de 12 semaines.

A ce jour, 28 millions d’individus ont reçu différents vaccins en Afrique. Cela représente moins de deux doses prises pour 100 personnes. Alors que dans le monde, 1,5 milliard de doses ont été administrées.

D’ici septembre prochain, l’Afrique aura besoin de 200 millions de doses supplémentaires. Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré que « toute pause dans ces campagnes de vaccination se traduira par des vies et des espoirs perdus ».

Pour parer à cette éventualité, elle a souligné que « le partage est une solution urgente » afin de garantir l’accès aux vaccins à des millions d’Africains exposés aux formes graves du nouveau coronavirus.

Dans le même ordre d’idées, la Botswanaise a exhorté les pays africains, dans l’incapacité d’utiliser tous leurs vaccins au moment opportun, de les redistribuer le plus rapidement possible pour « éviter le gaspillage » de cet antidote.

En tout cas, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme travailler en étroite collaboration avec les Etats africains dans le but d’améliorer le déploiement des vaccins et d’optimiser leur utilisation.

Dr Matshidiso Moeti en appelle également à la solidarité des pays occidentaux ayant déjà « vacciné leurs groupes à haut risque » dans l’espoir de « protéger les personnes les plus vulnérables » sur le continent noir.

L’Union européenne (UE), quant à elle, s’engage à fournir plus de 100 millions de doses aux pays en développement d’ici la fin de 2021 là où les États-Unis promettent d’offrir 80 millions de doses aux pays du Sud qui ont exprimé leur intérêt.

En définitive, l’OMS souligne l’urgence d’accélérer l’exécution de tous ces engagements, non sans préciser que le mécanisme Covax garantit une livraison rapide des vaccins.

Foot : la Caf déboute la RD Congo

La Fédération congolaise de football (Fécofa) avait saisi la Confédération africaine de football (Caf) pour qu’elle statue sur une éventuelle fraude de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021.Eliminée sur le terrain, la République Démocratique du Congo a engagé une bataille juridique en remettant en cause l’identité de Guelor Kanga. En effet, la Fécofa a soutenu que le véritable nom de ce joueur est Kiaku Kiaku Kiangani Guelor avant d’en déduire l’orchestration d’« une fraude ».

Poursuivant, la RDC a prétendu que le joueur en question n’est pas « un citoyen originaire du Gabon » mais plutôt un Congolais né « le 8 octobre 1985 à Kinshasa ».

Sur la base de ces accusations, signale l’instance faîtière du foot africain, il a été demandé aux deux parties, pour la manifestation de la vérité, de fournir les preuves en leur possession.

Après avoir mené une enquête en compulsant notamment les documents reçus, le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football s’est prononcé ce mercredi : « Les prétentions de la Fécofa ainsi que les éléments présentés par cette dernière n’ont pas été jugés probants et suffisants pour établir la matérialité d’une falsification de l’identité du joueur de la part de la Fégafoot ».

En outre, précise le jury disciplinaire, il n’y a « aucune irrégularité concernant l’éligibilité du joueur, ni de son enregistrement au sein de la Caf ». De ce fait, il « rejette purement et simplement la plainte de la Fécofa ».

La République démocratique du Congo, avec neuf points au compteur (2 victoires, 3 nuls et 1 défaite en 6 journées), a terminé à la troisième place du groupe D qu’elle partageait avec la Gambie (1ère, 10 points) et le Gabon (2e, 10 points). 

Les Scorpions et les Panthères ont ainsi obtenu leur ticket pour la grand-messe du football continental contrairement aux Léopards. La RDC peut interjeter appel dans un délai de trois jours à compter de la communication de cette décision.

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Covid-19/Vaccin: 25 millions de doses administrées en Afrique (OMS)

Le taux de vaccination contre le nouveau coronavirus progresse lentement en Afrique.Sur le continent, seules 25 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 sont administrés à ce jour, selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Face à ce rythme, le patron de l’OMS, qui s’exprimait à l’ouverture d’un panel en ligne « L’Afrique vers le monde » tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations », a plaidé pour une distribution équitable des vaccins.

« La pandémie de Covid-19 a montré que l’accès aux vaccins n’est pas un luxe mais une nécessité humanitaire », a dit Dr Tedros, affirmant que l’Afrique ne peut se pas se baser uniquement sur l’importation de vaccins, mais elle doit en produire.

L’idée est partagée par le président du Rwanda, Paul Kagamé qui a soutenu : « Nous comptons sur notre continent et ses enfants pour sortir de cette crise sanitaire. C’est pourquoi, il faut travailler ensemble en tant que continent pour la fabrication des vaccins ».

Estimant que le Covid-19 Covid ne sera pas la dernière crise sanitaire mondiale, le président Kagamé a plaidé pour des investissements massifs dans les systèmes de santé africains.

« Quand on parle d’émergence d’une Afrique nouvelle, c’est une Afrique qui a conscience de ses potentialités », a conclu Paul Kagamé.

De son côté, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a invité les pays à corriger « les inégalités dans la distribution des vaccins » en créant des structures spécifiquement chargées de l’acquisition.

« Nous devons rendre les chaines d’approvisionnement ouverts pour que les vaccins soient disponibles. Il y a aussi nécessité de produire des vaccins en Afrique. Nous devons montrer que l’Afrique peut y parvenir », a dit Ngozi Okonjo-Iweala.

Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Vaccins Covid : l’éventuelle suspension des brevets, un espoir pour l’Afrique

Les Etats Unis se disent désormais favorables à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le nouveau coronavirus. Un revirement qui emporte l’adhésion de l’Europe au grand bonheur de l’Afrique.Mal engagée dans la course au vaccin, l’Afrique l’est à coup sûr. À ce jour, d’après l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), 1,14 % de la population du continent a reçu la première dose d’un des vaccins sur le marché et 0,37 % a pris la seconde.

Pour un peu plus d’un milliard d’habitants, c’est dérisoire. L’appel des Etats-Unis en faveur de la démocratisation des vaccins sonne donc comme une délivrance.

« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie de Covid-19 appellent des mesures (exceptionnelles) », a récemment déclaré Katherine Tai, la représentante pour le commerce des USA.

La première puissance mondiale est convaincue que sa stratégie contribuera à « accélérer la production » des vaccins au moment où les différents laboratoires producteurs croulent sous les commandes.

A travers la voix d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le Vieux continent s’est engagé « à discuter de toute proposition qui réponde à la crise de manière efficace et pragmatique ».

L’Ethiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que « c’est un moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 ».

Il reste à savoir, cependant, si les laboratoires, ayant dépensé des fortunes pour élaborer de façon express les vaccins, renonceront à leurs droits de propriété intellectuelle au service de la fin de cette pandémie. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) devrait être mise à contribution pour faciliter un consensus sur les modalités pratiques d’un tel accord.

La Covid-19 a déjà causé dans le monde la mort de 3,2 millions de personnes sur 156 millions de cas répertoriés. Le pays de l’oncle Sam est le plus touché avec 33 millions d’infections pour plus de 594.000 décès. Dans le continent noir, c’est l’Afrique du Sud qui paie le plus lourd tribut avec 1,5 million de contaminations qui ont entraîné la mort de 54.620 individus.

Foot : report du démarrage des éliminatoires du Mondial 2022

Le Comité d’urgence de la Confédération africaine de football (Caf) a décalé, de juin à septembre, le coup d’envoi des qualifications pour la prochaine Coupe du monde prévue au Qatar.Sur son site Internet, la Confédération africaine de football invoque « la prise en compte des défis que représente la gestion de la Covid-19 et le souci de garantir des conditions de jeu optimales pour toutes les équipes participantes ».

De concert avec la Fédération internationale de football association (Fifa), l’instance faîtière du foot africain a décidé d’organiser les matchs « durant les fenêtres internationales de septembre, octobre et novembre 2021, ainsi que de mars 2022 ».

Les deux premières journées devaient initialement se jouer en juin 2021. « Tous les détails relatifs au calendrier actualisé seront communiqués ultérieurement » selon la Caf. 

Cette nouvelle va certainement soulager les fédérations n’ayant aucun stade homologué pour ces joutes. Le Sénégal, tout comme 21 autres pays blacklistés, a davantage de temps pour disposer d’une infrastructure répondant aux normes internationales.

La Caf est aussi en train de réévaluer « ses process et protocoles afin d’améliorer la mise en œuvre des contrôles liés à la Covid-19, notamment les tests d’avant-match qui ont fait controverse au cours des précédentes fenêtres ».

En effet, la « finale » entre le Bénin et la Sierra Leone, comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021,  n’a pu avoir lieu. Les Écureuils avaient accusé, le 30 mars dernier, le pays hôte de manipulation des tests Covid effectués sur des cadres de leur sélection.

L’Afrique s’arme pour lutter contre la pollution marine

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a récemment abrité un séminaire regroupant 25 auditeurs de 14 pays du continent.Le risque zéro n’existe pas. Surtout dans le secteur des hydrocarbures où la probabilité d’accidents est grande avec notamment l’exploitation offshore du gaz et du pétrole.

Dans un souci de prévention, l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi) a organisé, du 13 au 15 avril 2021, une session de formation sur la « lutte contre les pollutions accidentelles par hydrocarbures en mer et sur le littoral ». Objectif : réfléchir à « une riposte efficace en cas de situation critique ».

Car, a affirmé Guillaume Turquet de Beauregard, Coordonnateur régional du projet Action de l’Etat en mer (Golfe de Guinée), « la question n’est plus de savoir si l’accident va arriver mais plutôt quand il va se produire ».

Or en Afrique de l’Ouest, selon M. Turquet de Beauregard, « environ un tiers des habitants vit sur le littoral et plus de la moitié du PIB de la région provient des zones côtières ». C’est à l’aune de cette constatation que l’on mesure, a-t-il déclaré, la nécessité pour les Etats de « prendre conscience de l’importance stratégique des réponses à apporter (puisque) l’impréparation les conduit à improviser dans l’urgence ».

La pollution marine a des effets néfastes sur l’environnement, la pêche, le tourisme etc. Partant, les pays du Golfe de Guinée, qui pèsent 5 % dans la production mondiale de pétrole, prennent la menace au sérieux.

En effet, a souligné le Commandant Abé Aké Lazare, Directeur de l’Ismi, cette zone « est fortement exposée aux risques de pollution marine » à cause de « l’existence de routes maritimes stratégiques pour le commerce mondial et de diverses activités d’exploitation de ressources dangereuses ».

La formation proposée par l’Institut de sécurité maritime interrégional est mixte avec « une partie théorique réalisée à distance le mois dernier et une partie pratique ayant eu lieu la semaine dernière ».

Les participants aux cours dispensés par des formateurs du Centre français de documentation, de recherche et d’expérimentation (CEDRE) étaient originaires du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigeria, du Cameroun, du Gabon, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Liberia, du Congo, de la Guinée, de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire et de la France.

A en croire les organisateurs, l’enseignement est « certifié conforme aux standards de formation anti-pollution OMI de niveau 2 ». Le dernier chapitre du séminaire a été, d’après la source, un exercice pratique sur le plan d’eau du Port autonome d’Abidjan (PAA) avec mise en oeuvre d’un chantier de dépollution, de moyens de confinement et démonstration d’absorbants.

Afrique: Bolloré engagé dans la préservation des tortues marines

Bolloré Ports met en œuvre des programmes de préservation de la biodiversité en Afrique.Le travail vise à assurer la durabilité des espaces de ses 21 concessions portuaires dans le monde dont 16 sur le continent africain.

En partenariat avec l’ONG Ecocentre Renatura, Congo Terminal sensibilise des centaines de familles de Pointe Noire aux enjeux des tortues marines, aux méfaits du braconnage et aux implications de l’eau pour la planète, rapporte un communiqué reçu ce lundi à APA.

Le texte souligne qu’au Ghana, Meridian Port Services (MPS) met en œuvre depuis 2018, un programme pour la conservation des tortues marines.

Ce programme consiste à transférer en toute sécurité les œufs de tortue se trouvant menacés dans leur milieu naturel vers une écloserie fermée reproduisant leur environnement, dans une atmosphère propice à leur éclosion.

L’initiative est menée conformément à la norme de performance de la Société financière internationale (SFI) pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles vivantes.

Au Timor-Leste où Bolloré Ports va démarrer dès 2022 les activités du port en eaux profondes de Tibar Bay, des études environnementales lancées avec le concours de la Banque Mondiale, ont permis de définir les mesures compensatoires à mettre en œuvre pour reconstituer une zone de mangrove tout en augmentant sa surface et préserver la faune marine par la mise en place d’un éclosoir pour protéger les tortues.

Moroni Terminal aux Comores va aussi s’engager cette année dans le programme gouvernemental de protections de tortues marines.

« Bolloré Ports attache de l’importance à la durabilité environnementale et sociale de ses activités. C’est à ce titre que l’ensemble de nos terminaux portuaires mettent en œuvre une politique environnementale qui vise à préserver les écosystèmes de nos installations. Avec le concours des ONG et experts environnementaux, nos équipes identifient et gèrent les risques environnementaux et sociaux associés à nos activités. Nous déployons à cet effet des méthodes innovantes afin d’assurer la préservation de la flore et de la faune », a précisé Olivier De Noray, Directeur général des concessions de Bolloré Ports.

Par ailleurs, les terminaux opérés par Bolloré Ports sont engagés dans les processus de certification environnementale ISO 14001/2015.

Afrique : 86% des migrants restent dans le continent (chercheur)

Une infime partie des migrants africains sortent du continent, révèle Dr Ibrahima Kane.Le chercheur à la Fondation « Open society initiative for west africa » (Osiwa) remet en cause l’idée selon laquelle les Africains se déplacent majoritairement hors du continent.

« Sur 100 Africains qui se déplacent, 86% le font à l’intérieur de l’Afrique. Seuls 14% des migrants africains se déplacent hors du continent. Ces derniers se déplacent majoritairement au Moyen-Orient et dans le reste de l’Asie et non en Europe comme on veut nous le faire croire », a soutenu Dr Kane.

Il a souligné que 2% des migrants africains sont irréguliers et que l’Afrique représente 3% de la migration mondiale.

« La gestion de la migration passe par la gestion de la diversité culturelle, d’où la nécessité d’apprendre des bonnes pratiques », a-t-il recommandé, vendredi à Dakar, lors d’une rencontre sur « Les routes de la migration africaine » organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Laboratoire mixte international Movida.

Malheureusement, a déploré Dr Ibrahima Kane, « beaucoup d’Etats ouest africains n’ont pas de politiques migratoires » et que les textes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) relatifs à la migration ne sont pas appliqués.

Se prononçant sur la diversité des chiffres sur les migrants, Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar a plaidé pour leur harmonisation. « Pour ce faire, la recherche doit aider à avoir une bonne base de données sur les migrants. Ce qui permettra de changer le paradigme des politiques migratoires », a-t-il indiqué.

Ce qui fait dire à Dr Amadou Diaw, Conseiller technique du Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur que sur les questions relatives à la mobilité et aux migrations, « nous avons besoin que toutes les parties prenantes travaillent collectivement pour faire évoluer la cause et les préoccupations des migrants ».

« Car assez souvent, a dit Dr Diaw, le débat sur la mobilité et les migrants est empreint de fantasmes, sources de polémiques. (…) les migrants sont souvent victimes de stigmatisation, d’exclusion sociale, bref, accusés de tous les maux et qualifiés de tous les sobriquets ».

De l’avis de Dr Diaw, les idées reçues sur les migrants découlent d’une analyse simplificatrice de la réalité, mais que dans toute idée reçue, il y une petite part de vérité et beaucoup d’exagération.

« Elle (l’idée reçue) est répandue dans les milieux où les raccourcis historiques sont courants. Façonnées à partir de représentations sociales déterminées, les idées reçues sur la migration ont tendance à se focaliser sur la figure de l’étranger envahisseur et qui viendrait prendre ou voler le travail de nationaux », a-t-il affirmé.

Covid-19 : 13 millions de doses de vaccin administrées en Afrique

Au total, 45 pays du continent noir ont démarré leurs campagnes de vaccination contre le nouveau coronavirus.La pandémie de la Covid-19 a montré, une fois encore, les inégalités sur la planète. En effet, l’Afrique est incapable de concurrencer les pays développés qui s’arrachent les vaccins dont la quantité insuffisante ne permet pas de satisfaire la demande mondiale.

« Dans les pays à revenu élevé, en moyenne une personne sur quatre a déjà reçu une dose du vaccin contre la Covid-19, contre une personne sur 500 dans les pays à revenu plus faible, notamment dans plusieurs pays africains », a fustigé Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique.

La Botswanaise s’exprimait, ce jeudi 15 avril, lors d’une conférence de presse virtuelle au cours de laquelle le Bureau régional qu’elle dirige a souligné que « plus de deux tiers des doses administrées en Afrique l’ont été dans dix pays (où) les stocks s’amenuisent ou sont déjà épuisés ».

Pour inverser la tendance, les experts ont plaidé pour le renforcement des « capacités de production de vaccins » en Afrique dans « un contexte marqué par des approvisionnements limités et des retards dans l’acheminement des doses ».

En tout, 12 millions de doses d’AstraZeneca ont été injectées sur le continent. Grâce principalement au mécanisme Covax, 36 pays ont reçu des lots du précieux liquide. Si la formation de caillots sanguins après la prise des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson a conduit des pays occidentaux à les suspendre temporairement, la situation est toute autre en Afrique.

« La plupart des rapports faisant état de manifestations postvaccinales indésirables ne concernent que des effets secondaires bénins ou modérés. Jusqu’ici, aucun cas de trouble de la coagulation sanguine n’a été notifié après la vaccination », a indiqué OMS Afrique.

Tout compte fait, l’agence spécialisée des Nations unies pour la santé publique a promis de continuer l’évaluation des vaccins mais « considère sur la base des connaissances actuelles que les avantages l’emportent largement sur les risques ».

En tout cas, Dr Moeti est persuadée que « chaque dose administrée est un pas de plus vers la fin de cette pandémie ». Poursuivant, elle a invité les Etats africains à tout mettre en œuvre afin de « réduire le nombre de cas de formes sévères de la maladie, ainsi que le taux d’hospitalisation et de décès ».

À ce jour, le continent noir compte plus de 4,3 millions de cas du nouveau coronavirus. Au cours des 28 derniers jours, a révélé le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, le nombre d’infections a augmenté d’au moins 50 % dans 13 pays. Il s’agit entre autres de l’Angola, de l’Éthiopie, du Kenya et de la Centrafrique.

Le Sars-CoV-2, identifié le 9 janvier 2020 à Wuhan (Chine), a déjà causé la mort de près de 3 millions de personnes dans le monde dont 116.506 en Afrique.

« Global Africa », la nouvelle revue scientifique africaine

Lancement au Sénégal d’une ambitieuse revue de recherche scientifique sur l’Afrique.L’Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal (UGB) a annoncé, ce jeudi 1er avril 2021, le lancement de « Global Africa », une revue scientifique internationale et pluridisciplinaire, associée à des actions de renforcement de la recherche africaine, soutenue par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 1,5 million d’euros. Ce programme mobilisera plus d’une dizaine d’institutions partenaires africaines ou françaises.

La revue, rattachée au Laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs / Afrique-Diasporas (LASPAD) de l’UGB, vise à rendre compte des enjeux politiques, sociaux, économiques, écologiques, technologiques de l’Afrique et du monde.

Editée en quatre langues (français, anglais, arabe et swahili), cette publication dont les premiers appels à contribution vont être diffusés prochainement, est dotée des standards internationaux d’évaluation des articles. Au-delà des sciences sociales, elle est ouverte à la science de la durabilité et aux approches pluridisciplinaires.

« Global Africa » a été imaginée par un consortium, qui comprend, aux côtés du LASPAD de l’UGB, l’IRD (Institut de recherche pour le développement, France), le Center for Global Studies de l’UIR (Université internationale de Rabat, Maroc) et le LASDEL (Laboratoire d’études et de recherche sur les dynamiques sociales et le développement local, Niger). L’AFD apporte pendant quatre ans un soutien au lancement du programme à travers un financement d’1,5 million d’euros pour un budget global de 2,65 millions d’euros.

Un programme de formations et d’événements est prévu pour compléter l’offre éditoriale de la nouvelle revue scientifique africaine.

Foot : la Can au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022

La Confédération africaine de football (Caf) vient de trancher. Dans un communiqué en date du 31 mars 2021 et publié ce jeudi, elle annonce la programmation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football (Can 2021), prévue au Cameroun, du 9 janvier au 6 février 2022.La date du 15 janvier au 28 février 2022 avait été initialement retenue pour l’organisation de cette compétition phare de la Caf.

« Le Comité exécutif a unanimement approuvé les dates proposées pour l’organisation du tirage au sort (25 juin 2021) et du tournoi final de la CAN Total Cameroun 2021 (du 9 janvier au 6 février 2022) », souligne le document.

Par ailleurs, le tirage au sort pour déterminer la composition des six groupes se déroulera pour sa part le 25 juin prochain. Autre remarque, la Caf a décidé que la compétition continuera de s’appeler Can 2021, malgré son report à 2022, à cause de la pandémie de Covid-19.

Ainsi, les dernières journées des éliminatoires de la Can 2021 ont été disputées en fin mars 2021. A l’exception de Sierra-Léone – Bénin, reporté pour la prochaine trêve internationale de juin, tous les matchs des éliminatoires ont été livrés.

Ces deux équipes se disputeront le dernier ticket qualificatif à la Can 2021 après que la rencontre prévue mardi passé à Freetown n’a pu se tenir. Les autorités sierra-léonaises ont conclu que des joueurs cadres de l’effectif béninois ont contracté la Covid-19, ce que ces derniers ont réfuté. La Caf a promis d’ouvrir une enquête tout en reprogrammant ce rendez-vous.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Nigeria, Sierra Leone ou Bénin.

Can 2021 : tableau quasi complet

Seize mois après le début des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, il ne reste plus qu’un seul ticket à décrocher.Un imbroglio lié au nouveau coronavirus a fait capoter la « finale » du groupe L entre la Sierra Léone et le Bénin prévue le mardi 30 mars.

En effet, peu avant le coup d’envoi de cette rencontre comptant pour la 6e journée des qualifications, six joueurs titulaires du Bénin (dont Steve Mounié ou Jodel Dossou) ont reçu des résultats positifs pour des tests Covid effectués à Freetown.

Les Écureuils crient alors au complot. Car, arguent-ils, l’ensemble de la délégation avait été testé négatif samedi soir à Cotonou. Après plusieurs heures d’incompréhension, le match décisif a été reporté. Il se jouera « en juin 2021
à la prochaine fenêtre internationale de la Fifa », a annoncé le Comité d’organisation de la Can 2021.

Excepté cet accroc, les éliminatoires ont livré leur verdict. Dans la poule A, la Guinée (2e, 11 points) a tué tout suspense en battant le Mali (1er, 13 points) lors de la 5e journée. Le revers du Syli national sans ses cadres en Namibie (2-1) n’a eu aucune incidence au classement.

Le Malawi (10 points) a créé l’exploit dans le groupe B en se classant deuxième au nez et à la barbe de l’Ouganda (3e, 8 points) pourtant séduisant durant la précédente phase finale de la Can. Alors qu’ils n’avaient besoin que d’un petit point pour participer à la grand-messe du football africain, les Cranes ont été défaits sur le score d’un but à zéro par les Flames.

Après 1984 et 2010, le Malawi refait surface sur la scène continentale. Avec douze points au compteur, le Burkina Faso a terminé à la première place de la poule. Les Etalons signent ainsi leur retour puisqu’ils n’étaient pas au rendez-vous égyptien en 2019.

Dans le groupe C, le Ghana (1er, 13 points) et le Soudan (2e, 12 points) sont qualifiés. Dans l’obligation de gagner, les Crocodiles du Nil ont sorti le grand jeu lors de l’ultime journée pour coiffer au poteau l’Afrique du Sud (2-0). Bourreaux de l’Egypte sur ses terres il y a deux ans, les Bafana Bafana retombent dans leurs travers.

La Gambie, logée dans la poule D, a fait sensation dans ces éliminatoires. Indépendante depuis 1965, elle était jusque-là l’unique pays de l’Afrique de l’Ouest à n’avoir jamais goûté à la Can. Avec trois victoires, un nul et deux défaites, les Scorpions ont plié l’affaire le 25 mars dernier à Banjul contre l’Angola (1-0). Le pion d’Assan Ceesay (62e mn) a transporté tout un peuple au septième ciel.  

L’autre place qualificative de ce groupe est occupée par le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang. Absents à la Can 2019, les Panthères ont surclassé les Léopards de la République démocratique du Congo (3-0) lors de l’avant-dernier acte pour composter leur ticket pour le Cameroun voisin.

Dans la poule E, le Maroc (1er, 14 points) a effectué un parcours sans faute ponctué par quatre succès et deux nuls. Les Lions de l’Atlas sont suivis des Mourabitounes ayant glané neuf points. Dans son duel à distance avec le Burundi, la Mauritanie a fait le job en allant s’imposer (0-1) en Centrafrique. C’est la deuxième qualification d’affilée de la sélection entraînée par le Français Corentin Martins.

Pays hôte du tournoi, le Cameroun est le leader du groupe F avec 11 points dans son escarcelle. Le quintuple champion d’Afrique devra néanmoins rehausser son niveau de jeu pour espérer reconquérir le titre. Victorieux en Mozambique (0-1) le 30 mars, le Cabo-Verde (2e, 10 points) a réduit à néant les espoirs de qualification du Rwanda (3e, 6 points). Les Requins bleus, qui en seront à leur troisième Can après 2013 et 2017, ont repris des couleurs suite aux échecs de 2017 et 2019.

Situés au Sud-Est de l’Afrique, les Comores (2e, 9 points) ont frappé fort dans le groupe G au détriment du Kenya (3e, 7 points) et du Togo (4e, 2 points). Le 25 mars, un match nul vierge lors de la réception des Eperviers a suffi au bonheur des Cœlacanthes. Cet archipel de l’océan Indien a obtenu sa toute première qualification à la Can après avoir loupé de justesse celle de 2019. De son côté, l’Egypte a tenu son rang en s’installant à la première place avec trois victoires et autant de nuls.

L’Algérie sur sa lancée

Les champions d’Afrique en titre ont fait un carton plein à domicile et arraché deux nuls et une victoire à l’extérieur dans la poule H. L’Algérie de Djamel Belmadi, invaincue depuis 24 matchs, a conclu sa campagne par un succès convaincant à Blida face au Botswana (5-0).

Battu 0-2 par la Zambie avant-hier, le Zimbabwe de l’attaquant lyonnais Tino Kadewere accompagne les Fennecs. Les Warriors ont assuré leur présence au Cameroun grâce à leur courte victoire au Botswana (0-1) pour le compte de la 5e journée.

Dans le groupe I, le Sénégal (1er, 14 points) s’est qualifié dès la 4e journée tandis que la Guinée Bissau (2e, 9 points) a dû batailler jusqu’au bout. L’équation était simple pour les Djurtus : battre à domicile le Congo (3e, 8 points). Au final, les protégés du sélectionneur Baciro Candé l’ont fait avec la manière. Score final : trois buts à zéro.

Parmi toutes les équipes engagées dans ces éliminatoires, celle de la Tunisie a enregistré le plus de points. Les Aigles de Carthage ont remporté cinq matchs et concédé un nul dans la poule J. Deuxième avec 9 points, la Guinée équatoriale a acquis sa première qualification sur le terrain. En 2012 (avec le Gabon) puis en 2015, le Nzalang nacional avait bénéficié de son statut de pays organisateur de la compétition.

La Côte d’Ivoire et l’Ethiopie ont fait la différence dans la poule K. Les Eléphants se sont qualifiés le 26 mars au Niger (0-3). La veille, à Addis-Abeba, les Walya n’ont pas eu froid aux yeux devant les Baréa  (4-0).  Même si une victoire contre le Mena (0-0) lui aurait permis de renverser la vapeur, Madagascar ne s’est jamais remis de cette lourde défaite.  La dernière participation de l’Ethiopie à la Can remonte à 2013.

Enfin dans le groupe L, le Nigeria a assuré sa première place à la faveur de ses triomphes face au Bénin (0-1) et au Lesotho (3-0). La Sierra Léone et le Bénin se disputent le second ticket.

Initialement prévu en 2021, le tournoi phare de foot du continent noir a été reporté en raison de la pandémie de Covid-19. Finalement, la Coupe d’Afrique des nations se tiendra du 15 janvier au 28 février 2022 au Cameroun.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie et Nigeria.

Covid-19 : l’Afrique exhortée à une relance économique résiliente

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) exhorte les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.« Les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance », affirme Hopestone Kayiska Chavula, qui assure l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA.

Il présentait son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique présenté lors la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA dans le cadre de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, ouvert depuis mercredi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

Selon M. Chavula, il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance. Ce qui peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).

« Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de Covid-19 », Hopestone Kayiska Chavula, soulignant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3e et 4e trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula.

Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.

Faible taux du commerce intra-africain (rapport)

Les pays africains continuent de commercer plus avec l’extérieur qu’entre eux, selon un rapport d’évaluation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).Le rapport qui porte sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA, qui a débuté hier mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Union européenne, indique le rapport, occupe la plus grosse part du marché, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».

Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, tout en présentant les conclusions du rapport, affirme que la Covid-19 a gravement perturbé la mise en œuvre des initiatives d’intégration régionale, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en particulier le commerce à cause de la fermeture des frontières nationales.

« Les problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité continuent entraver la mise en œuvre de l’intégration régionale. La numérisation est essentielle pour maintenir la compétitivité commerciale et permettre une participation effective au commerce électronique transfrontalier », déclare M. Karingi.

Le rapport montre qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017.

Le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017.

Alors que des progrès continuent d’être réalisés dans la poursuite du programme d’intégration régionale du continent dans les huit Communautés économiques régionales (CER), des défis pour parvenir à une intégration plus approfondie demeurent. En particulier, la plupart des CER et des États membres ont du mal à réaliser des progrès dans le domaine de l’intégration productive.

M. Karingi note qu’avant la pandémie de Covid-19, le commerce intra-africain a augmenté, mais par rapport à d’autres régions, ce commerce est resté faible.

« Le commerce, la circulation économique des personnes et des services, les infrastructures, la gouvernance, la paix et la sécurité sont les principaux piliers de l’intégration régionale », fait-il remarquer, ajoutant que de nombreux pays font beaucoup pour mettre en œuvre la Zleca.

Selon lui, la paix et la sécurité créent des environnements propices à la poursuite de l’intégration régionale et à la réalisation d’objectifs de développement continental plus larges.

Le rapport présente une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité.

Dans toutes les CER, déclare M. Karingi, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale.

« La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises », dit-il, ajoutant que l’intégration productive est essentielle pour renforcer l’industrialisation et le commerce.

Selon le rapport, l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la CEDEAO est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220.

Malgré la faible performance de la majorité des CER en matière d’intégration productive, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la situation, dont certaines sont soutenues par la CEA.

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement.

Gabon: un mouvement de contestation anti-Covid19 vire au drame

Deux personnes sont mortes à Libreville dans un mouvement de contestation contre les mesures restrictives contre le coronavirus.Ce mouvement dénommé la « révolution des casseroles » a viré au drame à Libreville dans la nuit du 18 février. Deux « révolutionnaires » ont perdu la vie lors du deuxième acte de la manifestation. 

Chaque soir à 20h 00, les Gabonais sont invités à se mettre devant les portes ou fenêtres et à taper sur une casserole durant cinq minutes. 

Ce mouvement non violent a été lancé pour protester contre les mesures gouvernementales visant à endiguer la propoagation du coronavirus. 

« Dans des circonstances non encore élucidées, deux personnes à Libreville ont subi des blessures par balles et en ont succombé », a dit le général de brigade Serge Hervé Ngoma, lors d’une déclaration relayée sur les réseaux sociaux.

Dans vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux des victimes entourées de badauds et parents en pleurs circulent, entraînant une vague d’indignation de l’opposition.

Le Procureur de la République a annoncé l’ouverture d’une enquête pour élucider ces bavures. « Les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’un véhicule de type Toyota Prado a été vu sur les lieux avec des personnes portant des cagoules et qui ont ouvert le feu » relate certaines sources. 

Des autopsies vont être pratiquées sur les corps des victimes et un point sur l’avancée de l’enquête sera fait en temps utile indique le Procureur de la république. 

Covid-19/Vaccins: la FIFA et l’OMS s’unissent pour l’accès équitable

La Fédération internationale de football association (FIFA) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se liguent contre le coronavirus.Des stars du football feront la promotion de l’accès mondial équitable aux vaccins, aux traitements et aux produits de diagnostic

« La FIFA s’associe à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour promouvoir la nécessité d’un accès équitable aux vaccins, aux traitements et aux produits de diagnostic dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, et pour encourager chacun à continuer à appliquer au quotidien les mesures de santé publique salvatrices afin de prévenir la propagation du coronavirus et de protéger la santé », rapporte un communiqué publié sur le site internet de l’OMS visité mardi à APA.

Ainsi, parallèlement à la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2020, qui se tiendra au Qatar du 4 au 11 février 2021, la FIFA et l’OMS lancent une campagne de sensibilisation du public à laquelle participeront des stars du football. Cette campagne s’effectuera par la diffusion de messages à la télévision et dans les stades, afin de continuer à promouvoir le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la Covid-19.

« Nous devons tous jouer le rôle qui est le nôtre dans la lutte contre le coronavirus. Nous appelons également la communauté internationale à unir ses forces (sous le hastag #ACTogether), et à garantir l’équité en matière d’accès aux vaccins, aux traitements et aux tests de diagnostiques dans le monde entier », a déclaré le président de la FIFA, Gianni Infantino.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a affirmé que « le principe d’équité constitue le fondement du football et de tous les autres sports, et il doit en être de même en ce qui concerne la santé ». 

« En matière de lutte contre la Covid-19, a dit le patron de l’OMS, les règles sont simples : toutes les personnes exposées à un risque, dans tous les pays, doivent avoir un accès équitable aux vaccins, aux traitements et aux produits de diagnostic vitaux. En seulement neuf mois, le monde a mis en place ces trois lignes de défense efficaces contre la COVID-19. Mais notre objectif consiste désormais à assurer un accès équitable et à continuer à améliorer ces outils ».

Il a ajouté : « L’OMS est reconnaissante à la FIFA de s’être associée à des partenaires du secteur de la santé du monde entier en vue de promouvoir la nécessité d’une distribution équitable des outils nécessaires pour vaincre le coronavirus ».

Covid-19: l’Afrique doit disposer tôt de vaccins sûrs (OMS)

Le continent africain doit très tôt disposer de vaccins sûrs et efficaces contre la Covid-19.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui porte ce plaidoyer, souligne que même si le développement et l’approbation de vaccins sûrs et efficaces moins d’un an après l’apparition de la Covid-19 représente une spectaculaire réussite, l’Afrique court le risque d’être laissée de côté alors que les pays des autres régions concluent des accords bilatéraux, faisant ainsi grimper les prix.

Depuis le début de cette semaine, 40 millions de doses de vaccins ont été administrées dans 50 pays, la plupart à revenu élevé, selon l’OMS, déplorant qu’« en Afrique, la Guinée est l’unique nation à faible revenu à fournir des vaccins et, à ce jour, ceux-ci ont été administrés à seulement 25 personnes. Les Seychelles, pays à revenu élevé, est le seul sur le continent à avoir lancé une campagne nationale de vaccination ».

« Nous d’abord, pas moi d’abord : c’est la seule façon de mettre fin à la pandémie. La thésaurisation des vaccins ne fera que prolonger l’épreuve et retarder le relèvement de l’Afrique. Il est profondément injuste que les Africains les plus vulnérables soient forcés d’attendre des vaccins alors que des populations présentant moins de risques dans les pays riches sont mis en sécurité », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Citée par un communiqué de presse, Dr Moeti estime que « les personnels de la santé et les personnes vulnérables en Afrique ont urgemment besoin d’un accès à des vaccins contre la COVID-19 sûrs et efficaces ».

Le Mécanisme Covax (codirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, Gavi et l’OMS) a garanti la fourniture de 2 milliards de doses de vaccin auprès de cinq producteurs, avec des options d’achat de plus d’un milliard de doses supplémentaires, poursuit le communiqué.

Ce qui fait dire à Thabani Maphosa, directeur exécutif des programmes de Gavi, que « le Covax est en bonne voie pour commencer à livrer les doses de vaccins et à garantir un accès mondial aux vaccins ».

A son avis, cet immense engagement international a été rendu possible par les dons, le travail autour d’accords de partage des doses et des accords avec les producteurs qui ont permis d’obtenir la garantie de 2 milliards de doses.

En Afrique, la coalition s’est engagée à vacciner au moins 20 % de la population d’ici à la fin de 2021, en fournissant un maximum de 600 millions de doses, sur une base de deux doses par individu, distribuées par phases.

Initialement, 30 millions de doses devraient commencer à être livrées dans les pays d’ici le mois de mars, avec l’objectif de couvrir 3 % de la population en donnant la priorité aux professionnels de la santé et à d’autres groupes prioritaires. La couverture vaccinale sera ensuite étendue à d’autres groupes vulnérables comme les personnes âgées et celles présentant des maladies préexistantes.

Il est prévu que la majorité des doses soit livrée au cours de la seconde moitié de l’année. Ces délais et ces quantités pourraient changer si les vaccins candidats ne sont pas conformes aux conditions d’agrément réglementaires ou si la production, la livraison et le financement se heurtent à des difficultés.

D’après l’outil d’évaluation de l’OMS de la préparation à l’introduction du vaccin, les nations africaines sont prêtes en moyenne à 42 % pour des campagnes de vaccination de masse, ce qui constitue une amélioration par rapport aux 33 % notés il y a deux mois. Néanmoins, il reste un long chemin à parcourir avant d’atteindre le seuil souhaité de 80 %.

Conflits au Sahel: deux millions de personnes déplacées

Dans le Sahel, l’insécurité a poussé deux millions de personnes à se déplacer, rapporte le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).« Le HCR appelle à la fin des violences incessantes dans la région du Sahel (qui comprend le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger), où le nombre de personnes déplacées à l’intérieur des frontières de leurs pays dépasse désormais, et pour la première fois, les deux millions », a déclaré, vendredi à Genève (Suisse), son porte-parole, Boris Cheshirkov.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Cheshirkov a souligné que le déplacement dans la région a quadruplé en deux ans seulement car le nombre de déplacés internes s’élevait à 490 000 au début de l’année 2019.

Plus de la moitié des déplacés internes dans la région sont des Burkinabés. La région du Sahel accueille également plus de 850 000 réfugiés, principalement originaires du Mali.

Depuis début 2021, les violences au Niger et au Burkina Faso ont déjà forcé plus de 21.000 personnes à fuir leur foyer et à chercher refuge ailleurs dans leurs propres pays.

Au Burkina Faso, depuis le 31 décembre 2020, une série d’attaques armées contre la ville de Koumbri et des villages voisins dans le nord du pays a déjà déplacé plus de 11.000 personnes. La plupart d’entre elles sont des femmes et des enfants qui ont fui de nuit, après que les assaillants ont commencé à tirer sur leurs maisons.

Ce qui fait que, de l’avis du porte-parole du HCR, les communautés qui accueillent des déplacés ont atteint un point de rupture.

« Les besoins augmentent dans une région où convergent de multiples crises, notamment les conflits armés, l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, les changements climatiques et la pandémie de Covid-19. L’extrême vulnérabilité du Sahel est exacerbée par l’impact du déplacement forcé, qui est causé par les violences généralisées et brutales perpétrées par des groupes armés et criminels », soutient Boris Cheshirkov.

Il souligne que la réponse humanitaire est « dangereusement débordée », et le HCR exhorte la communauté internationale à redoubler son soutien envers la région.

« Malgré la générosité de leurs hôtes, poursuit Boris Cheshirkov, de nombreux déplacés internes ne disposent même pas d’un abri de base et dorment en plein air. Ils ont d’urgence besoin d’abris décents, d’eau et d’articles de secours, ainsi que de soins de santé et d’installations sanitaires appropriées pour prévenir la propagation de Covid-19 ».

Covid-19 : l’Afrique face à une seconde vague

Ces dernières semaines, le virus se dissémine à une vitesse exponentielle sur le continent noir où la courbe des décès ne cesse de grimper.Pour la première fois depuis le début de la pandémie, l’Afrique est devenue selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le 8 janvier dernier, la deuxième région du monde où la progression du coronavirus est la plus rapide (+ 19 %).  Seule l’Amérique du Nord la devance.

De septembre 2020 au 21 janvier 2021, le continent est passé de 1,4 à 3,3 millions de cas recensés. Sur la même période, près de 50.000 décès supplémentaires ont été dénombrés.

La situation en Afrique du Sud est l’un des signes que le coronavirus prend des proportions importantes sur le continent noir. Si la nation arc-en-ciel a annoncé moins de 5000 cas un jour de novembre, la barre des 20.000 infections a été franchie en une journée, le 8 janvier dernier.

Il y a moins de deux mois, le Rwanda avait rouvert ses écoles mais il a dû à nouveau les refermer. Plusieurs autres pays ont également décrété l’état d’urgence ou proroger celui déjà en vigueur.

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Cette nouvelle donne confirme les prédictions du directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), Dr John Nkengasong. En effet, ce dernier affirmait, le 17 décembre dernier, qu’après les fêtes de fin d’année, le taux de contamination allait dépasser celui atteint lors du pic de l’épidémie en juillet-août 2020.

Mais qu’est ce qui explique cette seconde vague de la Covid aussi soudaine que dévastatrice ? La réponse du directeur du CDC est sans équivoque : « Quand vous levez les mesures de santé publique rapidement et sans contrôle, le virus revient à la charge ».

Dans certains pays, la tendance baissière avait poussé les gouvernants à desserrer l’étau autour des restrictions de liberté pour juguler la circulation du virus. Des décisions ayant provoqué un relâchement des populations. Au Sénégal, par exemple,  le port du masque n’était plus respecté même s’il était obligatoire dans les lieux de rassemblement et les transports en commun.

« En Guinée, les populations vivent dans une indifférence totale. Pour eux, c’est comme si le coronavirus n’existait plus », confiaient certaines personnes interrogées dans ce pays ouest-africain.

Pourtant, « les mesures préventives doivent être renforcées afin de limiter les risques d’infections durant la période des fêtes, mais aussi contenir à long terme la propagation de la Covid. Le relâchement n’a pas sa place dans le combat contre cette pandémie », prévenait le coordinateur du programme d’immunisation et du développement des vaccins au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Richard Mihigo.

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Sur toute l’étendue du continent, le respect des directives sanitaires n’est pas une priorité pour des millions d’individus plongés dans la pauvreté. Un boulevard pour le virus qui a muté notamment en Afrique du Sud, pays le plus touché.

La Covid-19 est apparue en Afrique il y a maintenant dix mois. A en croire le directeur de l’Africa CDC, John Nkengasong, elle est « mieux préparée qu’avant pour combattre la seconde vague ». Et en attendant l’arrivée des vaccins, son organisation invite les Etats à davantage dépister en utilisant les tests antigéniques. Ces derniers devraient permettre une accélération des tests qui restent encore faibles sur le continent.

Covid-19: l’Afrique à l’heure des stratégies vaccinales

En Afrique, le choix des stratégies de vaccination contre le nouveau coronavirus diffère d’un pays à un autre.La théorie de l’immunité collective avait fini d’habiter une grande partie de l’opinion sur le continent quand, depuis quelques semaines, surgit une deuxième vague de contamination plus meurtrière.

Jusqu’à la mi-janvier, plus de 81.000 patients sur 3,2 millions ont été emportés par la pandémie. La contamination a connu une progression particulièrement significative dans l’ouest et le sud. Si la campagne de vaccination a déjà débuté dans les pays développés, les pays africains commencent à poser des jalons pour recevoir leurs premières doses.

Directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) de l’Union Africaine (UA), le virologue camerounais John Nkengasong note que le continent compte actuellement sur trois mécanismes de vaccination.

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« D’abord, le Covax, coordonné par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en collaboration avec l’Alliance du vaccin (Gavi) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi), qui a pour but de vacciner 20 % des personnes les plus vulnérables dans 92 pays à faible revenu, dont la plupart sur le continent », a-t-il déclaré dans Jeune Afrique.

Ainsi, la Team Europe (Commission européenne, Etats membres de l’Union Européenne et Banque Européenne d’Investissement) a annoncé lundi avoir octroyé un appui de 850 millions d’euros, soit plus de 556 milliards F CFA en faveur de cette initiative mondiale qui vise un accès équitable aux vaccins.

Ce programme a passé des accords pour se procurer deux milliards de doses que l’agence onusienne veut commencer à livrer dès la fin de ce mois de janvier.

Acquisition

L’objectif de l’UA est de vacciner « au moins 60 % de la population africaine » pour atteindre l’immunité collective et ralentir la propagation du coronavirus. En outre, l’organisation panafricaine assure que les gouvernements seraient, dans les jours à venir, en mesure de commencer à passer commande via sa plateforme.

« Pour combler cet écart de 40%, l’Union Africaine a lancé sa propre initiative. L’équipe spéciale pour l’acquisition de vaccin en Afrique (African Vaccine Acquisition Task Team, AVATT) vient d’acquérir 270 millions de doses, dont 50 millions seront disponibles en avril et juin. Enfin, certains pays comme le Maroc et l’Égypte ont opté pour des essais cliniques sur leur sol, après avoir négocié avec des laboratoires pharmaceutiques étrangers », a poursuivi M. Nkengasong.

A l’instar de ces deux pays du Maghreb, le Kenya et l’Afrique du Sud ont opté pour la même stratégie. Ils veulent retrouver la vie normale, surtout pour les pays nord-africains dont les activités touristiques sont fortement impactées par la pandémie.

La nation arc-en-ciel est, pour sa part, le pays africain le plus touché avec plus d’un tiers des malades recensés. Le ministre de la Santé, Docteur Zweli Mkhize, a confié qu’il visait « février » pour doter son pays de ses premiers vaccins. Il a expliqué, lors d’une conférence de presse, être en négociations avec plusieurs fabricants dont Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, ainsi qu’avec des laboratoires russes et chinois.

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Le Sénégal, qui a franchi la barre des 500 morts et enregistrant depuis quelques semaines des centaines de nouvelles contaminations par jour, parie également sur cette double stratégie qui comprend l’initiative Covax et la négociation directe avec des laboratoires pharmaceutiques.

Stratégies et avantages

Dans un tweet publié mardi dernier, mais retiré quelques heures plus tard, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a évoqué un « don » de 200.000 doses du chinois Sinopharm, avant de rétropédaler. Les autorités sénégalaises ont expliqué par la suite que les deux parties continuaient de discuter.

Elles ont ciblé, pour la vaccination, trois groupes prioritaires qui représentant environ 20% de la population, soit 3,5 millions de personnes. Il s’agit des personnels de santé, des personnes souffrant de comorbidité et des sujets âgés. Le ministère de la Santé avait déclaré précédemment que le pays allait disposer de ses premières doses de vaccins en mars 2021, après homologation par l’OMS.

Il projette ainsi de commencer la campagne vaccinale avant fin mars là où le Maroc espère le faire d’ici début février. Pour le moment, en Afrique, seul l’archipel des Seychelles vaccine sa population. Le gouvernement local veut protéger ses 95.000 citoyens avec le vaccin chinois Sinopharm.

Par ailleurs, la double stratégie est « un marché qui profite à tout le monde », selon Mamady Traoré, médecin et référent vaccination et réponses aux épidémies chez Médecins Sans Frontières. « Pour les entreprises, il s’agit de tester leur vaccin dans un contexte différent, sur des populations différentes. De plus, cela permet de faire grandir l’échantillon afin qu’il soit toujours plus représentatif. En échange, les pays accueillant les tests reçoivent un accès prioritaire au vaccin », explique-t-il sur France 24.

Dans ce contexte sanitaire, le choix d’un vaccin n’est pas anodin. Surtout avec la problématique de la logistique. En effet, plusieurs pays africains ne disposent pas d’équipements adaptés pour stocker des vaccins à – 20 ou – 70 degrés.

Conservation

Par exemple, il n’y a « pas de chambres froides au Sénégal pour conserver des vaccins à – 80 degrés », a confié à la presse locale le Docteur Annette Seck, directrice de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA). En revanche, a-t-elle précisé, « celui de Moderna peut l’être au Sénégal car sa conservation répond aux normes actuelles dans le pays ». Ce dernier peut être conditionné en effet à – 20 degrés.

Par ailleurs, « le vaccin de Pfizer/BioNTech n’est pas adapté au contexte africain », a noté Mamady Traoré, qui attend davantage d’autres vaccins, à commencer par celui du laboratoire AstraZeneca.

L’efficacité de ce produit est inférieure (62 %) à celles des vaccins de Moderna (94 %) et de Pfizer (95 %). Mais selon certains spécialistes, il présente deux avantages majeurs pour les pays africains : sa température de stockage se situe entre deux et huit degrés et les doses sont beaucoup moins chères, entre deux et trois dollars par injection contre vingt-cinq au minimum pour les deux autres.

En revanche, l’UA a jeté son dévolu sur les vaccins de Pfizer-BioNTech, AstraZeneca et Johnson & Johnson, en plus de ceux qui seront fournis via Covax. Dans ce cadre, le directeur d’Africa CDC a appelé les Etats africains à agir rapidement pour organiser les sites de stockage dans les grandes villes, former les personnels de santé, sécuriser l’approvisionnement de matériel comme les aiguilles, et créer des systèmes efficaces de suivi des vaccinations effectuées.

Covid-19 : une peur bleue du vaccin en Afrique

Le continent noir bruisse de rumeurs sur la prétendue dangerosité des vaccins mis sur le marché mondial créant une paranoïa. Eclairage.Un vent de frayeur souffle à Dakar et dans de nombreuses mégalopoles africaines. Pour cause, l’imminence de l’administration des vaccins contre le nouveau coronavirus suscite de plus en plus de la méfiance.

« Me faire vacciner ? Jamais de la vie. Ni moi, ni mes enfants. C’est trop risqué », rabâche Emile (nom d’emprunt), vigile dans la capitale sénégalaise et ressortissant d’un pays ouest-africain. Cet exemple est loin d’être un cas isolé.

En effet, un tour sur Internet permet de mesurer l’ampleur de la réticence envers les vaccins censés protéger de la Covid-19. La théorie du complot est savamment entretenue sur la toile à coup de vidéos, photos et textes.

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Au Sénégal, des citoyens attendent des plus hautes autorités qu’elles montrent le chemin. « Pour moi, il y a des non-dits. C’est pourquoi je veux que le président de la République et toute sa famille se vaccinent. Je me donnerai ensuite un délai afin que la plupart des gens le fassent pour voir les conséquences sur leur santé », prévoit l’étudiant Pierre Mademba Badji.

Le jeune homme avoue être influencé, entre autres, par le patron de Pfizer qui aurait refusé de recevoir son propre vaccin. A y regarder de plus près, la déclaration d’Albert Bourla a été sortie de son contexte.

Le PDG du laboratoire américain a simplement dit qu’il « préfère attendre » car ne faisant pas partie des cibles prioritaires que sont les personnes âgées, celles souffrant de certaines pathologies, le personnel soignant…

Traumatisés par le passé récent du continent où des expérimentations médicales sur l’Homme n’ont pas été effectuées dans les règles de l’art, des Africains se braquent dès qu’on fait allusion aux injections.

« Des fake-news circulent sur les dangers du vaccin dans une perspective complotiste.
Actuellement, il s’agit de recadrer les perceptions souvent négatives autour des décisions en lien avec la maladie et surtout par rapport à l’acceptation du vaccin », explique Sahite Gaye, enseignant-chercheur en Sciences de l’information et de la communication.

Alors que l’Occident est déjà en plein dans la campagne de vaccination, la majeure partie des Etats africains n’en sont qu’aux préparatifs. L’Union Africaine (UA) ambitionne de vacciner au moins 60 % de la population du continent pour atteindre l’immunité collective. La réussite de cette mission passera donc par la déconstruction d’idées préconçues.

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Pour rétablir la confiance, M. Gaye propose notamment de « passer par les autorités religieuses et coutumières. Car leurs sorties médiatiques faciliteront le travail communicationnel. Mais il faut beaucoup de pédagogies ».

A ce jour, une dizaine de vaccins ont été homologués. Leur développement express par les laboratoires pharmaceutiques s’explique par l’urgence de vaincre un virus mortifère dans le monde entier.

La croissance économique de l’Afrique s’établit à 3,4% en 2019

L’économie africaine a connu une croissance de 3,4% l’année dernière, révèle un rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).« L’Afrique est la région du monde qui affiche la deuxième plus forte croissance, estimée à 3,4 % en 20193 », informe l’édition 2020 du rapport économique sur l’Afrique rendu public ce mardi à Addis-Abeba (Ethiopie).

Toutefois, note le document, « la pandémie de Covid-19 aura pour effet de ralentir la croissance, la ramenant entre 1,8 % et -4,1 % en 2020 ».

« La croissance en Afrique devrait rebondir à 5 % en 2021, à la faveur d’une mise en œuvre efficace des mesures de riposte à la Covid-19 et de la reprise économique mondiale », prévoit la CEA.

Elle souligne qu’après de légères hausses en 2019, les prix de plus de 2/3 des matières premières africaines exportées ont chuté en 2020. Le prix du pétrole, qui représente 40 % des exportations africaines et 7,4 % du PIB du continent, s’est effondré de plus de 50 %, atteignant son plus bas niveau depuis 2003. Les prix des métaux ont chuté de 20 % et ceux du coton de 26 %.

Selon les projections de la CEA, la pandémie fera basculer 5 à 29 millions de personnes en dessous du seuil d’extrême pauvreté fixé à 1,90 dollar par jour, par rapport à un scénario de référence de la croissance africaine en 2020.

La crise sanitaire actuelle a de nombreux effets sociaux négatifs et l’Afrique est particulièrement vulnérable, du fait de la faiblesse des systèmes de santé, des conditions de vie difficiles et d’un accès limité aux services d’assainissement.

Les systèmes de santé africains sont plus fragiles que ceux du reste du monde, avec des nombres plus faibles de lits d’hôpitaux, d’unités de soins intensifs et de professionnels de la santé rapportés à la population. L’Afrique compte en moyenne 1,8 lit pour 1 000 habitants, contre 6 en France et 8,2 en Fédération de Russie.

Gabon : léger remaniement du gouvernement

Suite à la démission du ministre de l’Économie Jean-Marie Ogandaga, après des accusations de malversations, le gouvernement gabonais a été légèrement remanié.Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou a été nommée mercredi ministre de l’Economie et de la Relance. Elle remplace Jean-Marie Ogandaga qui a démissionné après l’ébruitement de scandales financiers le mettant en cause. Selon l’Agence gabonaise de presse, il est accusé d’avoir accordé des abattements aux sociétés pétrolières françaises Pérenco et Total Gabon, alors que ces dernières devaient 9 milliards FCFA à l’Etat gabonais.

Nicole Mbou arrive dans ce contexte marqué également par la relance de l’économie gabonaise, fortement ébranlée par la crise de Covid-19 comme partout ailleurs dans le monde.

Pour réussir sa mission, l’économiste de formation pourra compter sur son background. Elle a démarré sa carrière à la Banque Gabonaise de Développement avant d’intégrer le ministère de l’Économie. Elle a travaillé aussi au service de la dette avant d’être promue ministre délégué il y a cinq mois.

Mme Mbou devient en outre, à 54 ans, la deuxième femme à occuper les fonctions de ministre de l’Économie sous Ali Bongo après Rose Christiane Ossouka Raponda, l’actuelle Premier ministre.

Par ailleurs, le chef du gouvernement a annoncé que le ministère des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat est désormais scindé en trois départements.

La Cemac lève 3,8 milliards d’euros pour des projets en énergie et transport

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) annonce, dans un communiqué parvenu ce jeudi à APA, avoir levé 3,8 milliards d’euros de fonds pour financer onze projets d’intégration régionale sur la période 2021 et 2025 dans les six pays membres.« Le montant total des financements annoncés ou mobilisés (à l’issue de la table ronde avec les bailleurs) s’élève à environ 3,8 milliards d’euros, bien au-delà des montants recherchés », a déclaré le Secrétaire permanent du Programme de réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), Michel-Cyr Djiena Wembou, cité par la note.

A en croire M. Wembou, le financement de huit projets sur les onze « est entièrement bouclé ».

Le coût total des projets s’élève à 4,072 milliards d’euros, dont 596,74 millions d’euros (14,65%) étaient déjà mobilisés avant la table ronde. Le financement recherché était donc de 3,48 milliards d’euros (85,35%), renseigne le document.

Plus d’une dizaine de partenaires multilatéraux et d’investisseurs privés ont manifesté leur intérêt à contribuer au financement de ces projets de façon multiforme.

« Certains bailleurs et partenaires ont indiqué les projets pour lesquels ils étaient intéressés, notamment sur les axes 2 et 3 (…) et ont sollicité des informations complémentaires pour affiner leurs intentions. D’autres bailleurs et partenaires ont manifesté leurs intérêts de financement sous réserve de la réception des études de faisabilité et autres documents, ce qui leur permettrait de préciser les montants et les formes d’intervention », a précisé Michel-Cyr Djiena Wembou.

Le chef de la Division infrastructures/Afrique centrale à la Banque africaine de développement, Joseph Kouassi N’Guessan, a quant à lui assuré que la BAD allait contacter les partenaires pour leur fournir toutes les informations nécessaires « car nous avons contribué au financement de la majorité des études de faisabilité des projets concernés par cette table ronde ».

Par ailleurs, il a indiqué que la BAD, en sa qualité de chef de file pour la mobilisation des ressources, va accompagner la Cemac dans la coordination des engagements pris par les partenaires présents à la table ronde, en vue d’aider à la concrétisation de ces annonces.

La Banque a mobilisé, pour des projets de transport en Afrique centrale, 1,13 milliards d’euros sur la période 2015-2019. Environ 30% de ces financements ont été consacrés au développement et à la rénovation de corridors routiers entre les États de la région, informe le communiqué.

Covid-19: des échanges avant la réouverture des lieux de culte

Le gouvernement gabonais va, en amont de la réouverture des lieux de culte, le 30 octobre, discuter avec les différentes confessions pour intégrer le contexte de la Covid-19.Le Gabon prend très au sérieux la pandémie malgré sa tendance baissière ces dernières semaines. Le pays recense encore 335 cas actifs, mais déplore 54 décès depuis l’apparition du premier malade. Par ailleurs, 8548 sur 8937 personnes infectées sont guéries. Malgré tout, le couvre-feu est maintenu et les mosquées et églises ne seront rouvertes que dans trois jours.

« Dans la perspective de la réouverture ce vendredi 30 octobre des lieux de culte au Gabon, j’ai donné instruction au Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda et au Gouvernement de rencontrer les responsables des confessions religieuses présentes sur le territoire afin d’en affiner, de manière concertée et dans un esprit constructif, le protocole sanitaire », a posté hier lundi sur sa page Facebook Ali Bongo Ondimba.

Le chef de l’Etat présidait une séance de travail à laquelle ont pris part les ministres de l’Intérieur et de la Santé, en plus du chef du gouvernement. Les modalités étaient ainsi arrêtées au cours de la réunion en dépit d’une attente jugée longue par certains prêtres. Ils étaient décidés à rouvrir leurs paroisses malgré les mises en garde de l’Etat.

Les autorités voulaient avoir toutes les garanties techniques et sanitaires avant de prendre une décision. Désormais, un rassemblement de 30 personnes au maximum est autorisé dans les lieux de culte et restaurants.

« Je suis le garant de la liberté de culte au Gabon mais également de la protection de la santé des Gabonais. C’est cet équilibre que j’entends préserver », a dit Ali Bongo Ondimba.

Le Gabon lance le Padeg pour diversifier son économie

Le Gabon a lancé jeudi 22 octobre le Projet d’appui à la diversification de son économie (Padeg), financé à hauteur de 41 milliards FCFA avec la Banque africaine de développement (Bad).Le Gabon dont l’économie est longtemps arrimée sur l’exploitation pétrolière a décidé de changer son fusil d’épaule. Hier jeudi à Libreville, le ministre de l’Economie et de la Relance, Jean Marie Ogandaga, a conclu avec le représentant de la Bad, Robert Masumbuko, les derniers détails pour la mise en œuvre du Padeg.

Financé à 85% par l’institution bancaire et 15% par l’Etat gabonais, ce projet sera exécuté sur quatre ans. Il devra contribuer à la consolidation de la Zone économique spéciale de Nkok, située dans le département du Komo-Mondah, près de la ville de Ntoum, à 27 km de Libreville. Ainsi, la croissance durable des secteurs du bois et des mines et la mobilisation accrue des recettes non pétrolières seront portées en rang de priorité.

« Le projet touche le secteur bois qui devrait devenir le secteur majeur de notre économie. Et ce d’autant que, ledit secteur a permis au Gabon d’être résilient », a déclaré M. Ogandaga. 

Saluant « la vision du chef de l’Etat qui a décidé de diversifier l’économie depuis 2009 », il souligne que le « projet a pour mission d’aller vers d’autres secteurs qui ne sont pas mis en lumière par notre économie ». Ainsi, a-t-il assuré, les opérateurs économiques, les artisans gabonais et les investisseurs étrangers seront pris en compte dans ce programme.

Pour sa part, le représentant de la Bad a expliqué que le Padeg va permettre au gouvernement gabonais de « poser les bases d’une reprise économique saine, à travers l’amélioration du climat des investissements et le renforcement de la compétitivité des secteurs prioritaires ».

Gabon: les syndicats des régies financières en grève de trois jours

La fédération des collecteurs des impôts, des douanes, des hydrocarbures et du trésor public au Gabon ont décrété à partir de ce mercredi 21 octobre une grève préventive de trois jours.La Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) a décidé de paralyser ces secteurs stratégiques au sortir de son Assemblée générale du mardi 20 octobre. Selon le secrétaire général et porte-parole,  Sylvain Ombindha Talheywa III, le point du non retour est atteint.

« Trois mois après le dépôt du cahier des charges, aucune réponse favorable  n’a donné suite à nos revendications. Cette fois nous disons trop c’est trop et annonçons la fermeture totale pendant trois jours. Si rien n’est fait alors la grève continue », a alerté le secrétaire général de la Fecorefi.

La Fecorefi avait présenté ses revendications dans une plateforme déposée le 13 juillet dernier. Elle s’articule entre autres sur la régularisation des situations administratives des agents, la publication des résultats des audits des effectifs et des primes réalisées en 2018 ainsi que l’organisation des assises tripartites entre la présidence de la République, le gouvernement et les partenaires sociaux. Ainsi, l’organisation syndicale a décidé de durcir le combat jusqu’à leur satisfaction.

« Dès demain 21 octobre, nous allons fermer  totalement les lieux de travail avec les chaînes afin de stopper toute activité. Nous irons jusqu’au port d’Owendo tout doit être fermé. Nous ne pouvons pas être ceux qui collectent et mourir de faim, raison pour laquelle nous demandons la publication des audits financiers », a affirmé Sylvain Ombindha Talheywa III à l’Agence gabonaise de presse.