La route dite d’intégration, inaugurée par le chef de l’État congolais, relie la localité de Ketta, au Congo, et le poste frontière de Ntam. Elle fait partie du corridor Brazzaville-Yaoundé.
Sous un soleil de plomb juste après avoir coupé le ruban marquant la mise en service de ce tronçon routier, le président Denis Sassou Nguesso a parcouru sans encombre les 63 kilomètres qui séparent la ville de Souanké et le poste frontalier de Ntam où il est arrivé sous une menace de pluie.
« Le village que vous voyez de l’autre côté, c’est Ntam Cameroun. Et, nous étions tout à l’heure à Ntam Congo. Le Congo relié au Cameroun, nous y sommes », se réjouit le président congolais.
Restaurateur de nationalité camerounaise installé au Congo depuis presque quinze ans, Méféré Mohamed, salue la réalisation du projet.
« Grâce à Dieu, aujourd’hui c’est comme un rêve qui se réalise. Nous pouvons aujourd’hui quitter Souanké (au Congo) à 6h du matin et qu’on se retrouve à Yaoundé à 15h. Cette route de la CEMAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) nous rend la vie plus légère et plus facile », se félicite Mohamed.
Député à l’Assemblée nationale, Henri Zoniaba invite les jeunes des villes et villages desservis par la route au travail de la terre, afin de donner sens à son statut de route d’intégration et d’intérêt économique.
« J’invite les populations de la Sangha [région congolaise traversée par la route, ndlr] à tout faire pour viabiliser cette route, sinon à quoi elle nous servirait », dit Zoniaba.
Après le Gabon en 2014, le Cameroun est le deuxième pays de la sous-région relié au Congo par une voie bitumée.
Cette voie de communication destinée au désenclavement de l’hinterland des deux pays a coûté 103 milliards de FCFA. La Banque africaine de développement (BAD) l’a préfinancée à 90%.