Congo : réduction du salaire des ministres

La mesure a été prise par le président Denis Sassou Nguesso à l’occasion de la célébration des 58 ans d’indépendance du Congo Brazzaville.

Comme le recommande le FMI, le président Congolais a profité de la fête nationale pour commencer l’application des mesures visant à réduire le coût de vie de l’Etat. Ainsi, les premières victimes de cette nouvelle approche managériale sont les ministres de la république qui verront désormais leur salaire réduit de 10 pour cent.

Il est surtout question pour le gouvernement de montrer au peuple que l’exemple vient d’en haut. Rappelons que le Congo subit les foudres d’une sévère crise économique qui paralyse les entreprises qui totalisent pour certaines plusieurs mois de salaires impayés. En avril dernier, la mission du FMI dépêchée à Brazzaville avait conclu un accord avec le gouvernement sur le contour d’un programme de réformes.

« Les autorités devront entreprendre des réformes audacieuses et immédiates dans le domaine de la gouvernance pour traduire en action la rupture avec les politiques et pratiques du passé proclamée par le gouvernement », précisait alors le FMI, en indiquant notamment qu’une « participation forte de la société civile sera cruciale pour le succès des réformes de gouvernance ».

Crise économique : le FMI joue un nouveau tour au Congo

Prévue normalement pour être examinée le 3 août, la situation économique du Congo vient à nouveau d’être reportée par le Fonds monétaire international. Un coup dur…

Le gouvernement congolais devrait une nouvelle fois attendre, le FMI a décidé de reporter son examen sur la crise économique que traverse le pays. Il faut dire que le soutient de l’institution est très attendu au Congo, dont la dette s’élève à 9,5 milliards de dollars et que le pays peine à mobiliser les recettes publiques prévues par son budget 2018. Cela fait maintenant 5 fois que le FMI renvoie cet examen.

Dans un premier temps, le FMI prévoyait de liquider cette question le le 6 juillet, puis le 11, elle avait ensuite complètement disparu de l’agenda du conseil d’administration. Réapparue le 30 juillet, puis déplacée au 3 août, la question aune été retirée des tablettes de l’institution.

Un report qui tombe dans un contexte où les parlementaires tout comme les populations s’impatientent face à la grave crise que traverse le pays. Le premier ministre justifiait d’ailleurs le temps que prend ce processus devant les députés lors des questions orales aux membres du gouvernement.  « Depuis deux mois, le président de la République s’est investi personnellement avec les grands financiers internationaux pour notre situation économique. Avec le Fonds monétaire international, le processus traîne parce qu’il s’agit d’un programme délicat, concernant de gros sous. Nous devons le faire avec responsabilité. Je tiens à vous informer que dans le cadre de ce programme, le gouvernement vient de signer la lettre d’intention » indiquait t-il.

Rappelons que la dernière mission du FMI au Congo en avril exigeait au gouvernement « des réformes audacieuses et immédiates dans le domaine de la gouvernance ». Des prescriptions qui seront notamment examinées par l’institution avant sa prise de décision.

 

Congo : échange entre Ona Ondo et Sassou Nguesso

Le chef de l’Etat Congolais a reçu le 13 juillet à Brazzaville le président de la commission de la Cemac. Au menu de leurs échanges, les sujets liés à l’intégration sous-régionale.

En fin de semaine dernière, le président de la commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo s’est rendu à Brazzaville. Le patron de la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale a rencontré le président Dénis Sassou Nguesso. Leur tête à tête qui a duré un peu plus d’une heure a permis aux deux hommes de passer en revue les relations entre l’organisation communautaire et le Congo.

Mais il était surtout question de discuter de la mise en œuvre des réformes économiques et financières de la Cemac. Il s’agissait aussi d’évaluer les avancées réalisées dans le cadre de l’intégration sous-régionale.Mais aussi discuter des avancées liées au programme conclu avec le FMI dans le cadre de la facilité élargie de crédit.

Le Pr Daniel Ona Ondo a apprécié les efforts d’ajustement du gouvernement congolais ayant contribué au renforcement des bases du tissu économique au sein de la Cemac. Il a également insisté sur une forte diversification des économies d’Afrique centrale.

De son côté, le président Dénis Sassou Nguesso s’est dit favorable à la prospérité de l’intégration en Afrique centrale. A cet effet, il préconise que les projets intégrateurs de la BDEAC occupent une place prépondérante au sein de la commission de la Cemac.

Rappelons que dans le cadre du programme économique régional, la BDEAC avait débloqué 60 milliards de Fcfa pour ces projets. C’était lors de la dernière Assemblée générale de cette institution à Brazzaville.

FMI : demande d’aide du Congo, la sentence tombera le 6 juillet

Dans un communiqué publié ce 27 juin, l’institution financière a annoncé qu’elle se penchera sur la demande d’aide du Congo Brazzaville ce 6 juillet.

Le conseil d’administration du Fonds Monétaire Internationale a rendu publique ce mercredi 27 juin son calendrier concernant le Congo Brazzaville. L’institution annonce  qu’elle examinera le 6 juillet prochain la demande de dette paralysée de la République du Congo pour un plan de sauvetage. Il faut dire que le Congo subit une crise économique qui a des conséquences tant sur les entreprises publiques que privées.

Le gouvernement congolais avait fait une  » Demande d’arrangement en vertu de la facilité de crédit prolongé » au FMI pour surmonter cette pente. Le conseil d’administration de l’institution que dirige Christine Lagarde aura pour éléments d’appréciation,  » l’évaluation externe du bureau de l’évaluation indépendante, avec le rapport du groupe de travail, convoqué par le conseil d’administration du FMI  ».

Il faut rappeler que le Fond monétaire avait pointer du doigt certains aspect à améliorer dans la gestion des ressources du pays. Le président Sassou Nguesso avait d’ailleurs pris l’engagement après les remontrances de l’institution de corriger les points de mauvaise gestion de sa gouvernance économique. Le gouvernement s’était aussi engagé à  »publier une étude sur la gouvernance pour guider les futures réformes dans la gouvernance, la transparence, et la gestion des finances publiques ». C’est désormais chose faite.

Le FMI attend surtout du Congo Brazzaville une transparence dans la gestion des affaires publiques et un mécanisme efficace de lutte contre la corruption. Des exigences qui sont progressivement entrain d’être mise en place par les lois votées au parlement et au sénat. Tous les regards sont désormais fixé sur Washington pour le 6 juillet.

Lutte contre la corruption : le FMI va évaluer la gravité du phénomène dans chaque pays

La mesure qui débutera dès le 1er juillet a été annoncée lors d’une conférence organisée le 22 avril à Washington, aux Etats-Unis. Une rencontre ayant conduit l’institution financière à durcir le ton sur la pratique déloyale et à encourager les Etats à s’attaquer aux acteurs privés.

 Après avoir reconnu qu’il manquait de « clarté » sur la corruption, le Fonds monétaire international (FMI) a adopté un nouveau cadre réglementaire pour permettre à ses équipes, via leurs missions annuelles sur le terrain, d’évaluer de manière régulière « la nature et la gravité de la corruption ».

L’institution financière s’est engagée à faire l’évaluation de ce mal, parce qu’il affecte maintenant tous les pays dans le monde, le secteur public comme privé. Elle encourage les pays membres à « se prêter volontairement à une évaluation de leurs dispositifs juridiques et institutionnels », dans le cadre des missions annuelles de surveillance. De même, elle va examiner en particulier « s’ils criminalisent et jugent les versements de pots-de-vin à des fonctionnaires étrangers et s’ils disposent de mécanismes adéquats pour éradiquer le blanchiment et la dissimulation d’argent sale ». À ce sujet, Christine Lagarde a indiqué que le FMI pouvait demander à examiner le détail des contrats des entreprises, observant que les secteurs miniers, de la construction et des télécommunications étaient les plus touchés par la corruption.

La corruption sévit dans tous les échelons de la société, comme le prouvent certains dirigeants de pays, autres cadres de l’Etat, qui sont poursuivis par la justice pour blanchiment d’argent ou détournement de finances publiques. Et commentant ce phénomène, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, qui participait à la conférence de Washington, a déploré ce mal qui gangrène chaque pays. « Nous savons que la corruption affecte les pauvres (…), sape la confiance dans les institutions », a-t-elle déclaré. « Nous ne devons pas interférer dans la politique des Etats mais lorsqu’il en va de problématiques macroéconomiques (…), lorsque nous négocions le début d’un programme d’aide financière, nous avons toute la légitimité pour agir », a-t-elle ajouté. Christine Lagarde a souligné que l’élaboration d’un programme d’aide pouvait être l’occasion de « mettre un maximum de pression » pour exiger des informations complètes.

2% de la richesse mondiale engloutie par la corruption

Dans un rapport publié il y a deux ans, le FMI avait estimé que la corruption engloutit surtout chaque année 2% de la richesse mondiale et nuit au partage équitable de la croissance économique. Evoquant les pots-de-vin versés chaque année dans le monde, l’institution soulignait qu’ils totalisent, à eux seuls, entre 1 500 et 2 000 milliards de dollars, soit pas loin du Produit intérieur brut (PIB) français. Les pays aussi bien riches que ceux en développement sont concernés alors que la population, la plus défavorisée, en est la victime parce qu’elle dépend davantage de services publics plus coûteux en raison de la corruption.

Si le FMI n’a pas de pouvoir policier en matière de corruption, il faut signaler qu’elle peut exercer une certaine pression via ses programmes d’aide financière. C’est ce qu’elle fait lorsque le déblocage des fonds supplémentaires pour certains pays est conditionné par la mise en œuvre des réformes et de réels progrès dans la lutte contre la corruption.

« La corruption prospère dans l’obscurité », a poursuivi Christine Lagarde, se félicitant de ce que les équipes de son institution avaient obtenu du comité de direction le feu vert « pour être plus intrusives ». Ce qui va leur permettre de s’attaquer aux acteurs privés, dont les multinationales, qui se livrent à des pratiques de corruption ou qui contribuent au blanchiment d’argent.

La ministre des Finances du Paraguay, Lea Gimenez, et le ministre béninois du Développement, Abdoulaye Bio-Tchané, ont, de leur côté, relevé que la corruption est un problème qui implique de nombreux acteurs et qui est multidimensionnel. Et plaidant pour la lutte contre l’impunité, le ministre du Bénin a dit que l’on doit « s’assurer que toutes les lois et réglementations sont en place pour sanctionner les auteurs ».

Quelles solutions au service du désendettement de notre Congo !

A nous la jeunesse congolaise, notre avenir en dépend forcement.

Disons :
La voie traditionnelle de sortie de l’endettement d’un Etat, c’est une croissance économique forte. Cette hypothèse n’est pas envisageable pour le cas de notre Congo d’aujourd’hui. De ce côté-là, les prévisions sont médiocres, en particulier pour les pays  qui forment notre machin à tous la « Cemac ». On semble anticiper au mieux une croissance de 1,5 % à 2 % pour les prochaines années, dans la même configuration la zone Uemoa, francs CFA zone Afrique de l’Ouest pressentie l’évolution de sa croissance à 6.5 voire 7% dès l’année 2019.

Autre solution : l’inflation, qui permettrait d’alléger mécaniquement le poids de la dette. Cette tactique a bien fonctionné à ailleurs. Mais la situation actuelle de notre Congo est différente. D’une part, il semble difficile de déclencher une inflation par les salaires, dans un contexte où le chômage est en progression partout, sachant que les mêmes salaires bien que réguliers mais deviennent difficile à octroyer à date due. D’autre part, la mondialisation limite la hausse des prix des produits de l’économie concurrentielle, soumise à une pression à la baisse du fait des importations en provenance des pays émergents, malheureusement pour nous, nous ne sommes pas encore au rendez-vous de l’émergence, attendant encore. Quant aux services et aux produits non concurrencés par les importations à bon marché, leurs prix resteront sages car la demande est négativement affectée par la stagnation du pouvoir d’achat des congolais. Les liquidités, importantes dans le système économique comme le nôtre, après les divers plans de relance des années 80-90, ont plutôt tendance à se diriger vers les actifs financiers (matières premières, or, obligations d’Etat), quitte à créer des bulles, sans pour autant se transmettre rapidement à l’économie réelle de notre Congo.

Dans ces conditions, l’endettement  de l’Etat congolais va momentanément augmenter. Les marchés financiers vont continuer à accepter les « meilleurs » emprunteurs (notés AAA ou AA), mais en exigeant des primes de risque accrue. Pour  nous  autres congolais, il faudra recourir au FMI (ce qui est en cours), mais à travers des prêts « conditionnels », c’est-à-dire octroyés avec des contraintes attachées : réformes économiques imposées, politique d’austérité obligatoire, lutte contre la corruption, l’assainissement des finances publiques par un chapelet des reformes etc.

Dernière idée à la mode : favoriser le retour du protectionnisme, le Président Marien Ngouabi l’a fait, on sait comment l’histoire s’est terminée, l’obligeant une conférence économique en 1972. C’est difficile car notre économie n’est pas souveraine, trop dépendante,  SANS apports significatifs sur l’international

( nous ne sommes ni dans le marché du café, ni dans le cacao, ni dans le coton, ni dans l’arachide, ni dans la banane, ni dans la tomate, ni dans le blé, ni dans la pomme de terre, ni dans l’acajou, ni dans l’orange, ni dans le maïs, ni dans le piment.., nous sommes présent sur l’international que dans le pétrole), la balance d’échanges étant déficitaire, y’a  donc une pénurie de devises étrangères pour soutenir la dynamique économique, mais on coure aussi les risques d’une délocalisation accélérée  de peu d’investisseurs que nous avons reçu chez nous.

Notre bilan, en termes d’endettement, est si très médiocre. Même nos entreprises y sont dedans présentant des comptes où l’effet de levier de la dette apparait clairement. Que pourrions-nous dire de  l’Etat, les chiffres sont désormais connus plus ou moins avec précision : 110% du PIB trop supérieurs à la limite légale fixée à 70% considérée comme ligne rouge à ne jamais dépasser, nous l’avons malheureusement galoper de très haut, au point que nos colocataires du CFA zone CEMAC nous qualifient de « passagers clandestins », pour qui se prennent-ils pour nous traiter de « passagers clandestins » de la CEMAC ?. Je meurs m’amertume, sur mon propre sol, qu’on me traitre de clandestin monétaire?  .

S’il parait vrai que les autres pays de la CEMAC sont dans une situation comparable, nous notons que la faiblesse de notre Congo réside dans le taux de progression  rapide  de son endettement, alimenté par un déficit budgétaire devenu inquiétant, car notre Congo n’a plus dégagé d’excédent depuis 3 ans. Par manque, d’indices statistiques, on ne sait pas  le déficit approche quel % en 2016 et 2017. Retenons juste que la dette va encore augmenter mécaniquement avec un impact négatif sur les taux (augmentation de la prime de risque) et donc un « effet boule-de-neige » (les charges financières de la dette devront être financées par l’emprunt, donc contribueront à la hausse de l’endettement, etc.).

Dans le même temps, l’Etat congolais doit entreprendre d’autres réformes difficiles : aménagement des retraites, réduction du coût de la décentralisation, ajustement des régimes sociaux, réexaminer l’effectif des fonctionnaires. De plus, penser à augmenter les revenus budgétaires par un accroissement des impôts risque d’étouffer le redémarrage de la croissance, ce qui limiterait la marge de manœuvre de l’Etat congolais.

Pour terminer, on rappellera que les phases de désendettement  d’un Etat durent en général de 6 à 7 ans, historiquement. Il est à craindre que pour notre Congo, compte tenu de l’analyse ci-dessus, il faille plutôt envisager 10 à 12 ans. Il faudra donc s’armer de patience et persévérer dans la voie de l’apurement du passé. J’ai plutôt confiance au génie créateur du Congolais, nous y arriverons à surmonter la crise qui plombe désormais nos espoirs, surtout nous jeunes congolais.

Merci à tous

Lutte contre la pauvreté, justice et gouvernance à la une de la presse congolaise

Le projet de lutte contre la pauvreté dénommé ‘’Lisungu’’ (aide), le procès de trois généraux de l’armée nationale et les menaces d’arrestation pesant sur des hauts fonctionnaires et cadres congolais soupçonnés de corruption sont les principaux sujets abordés ce jeudi par la presse congolaise.
« Projet Lisungui (aide) :paiement de 4161 ménages de Brazzaville, Pointe Noire et Cuvette »,titre le quotidien Les Dépêches de Brazzaville qui écrit que l’assurance en a été donnée par le coordonnateur de ce projet , Alfred Constant Kiakouama, selon qui « ce projet va reprendre le 20 avril avec des paiements des ménages éligibles à Brazzaville, Pointe-Noire et dans le département de la Cuvette, puisque le gouvernement a pris des engagements pour inscrire au budget, un engament financier important. »

Les journaux La Semaine Africaine et Les Dépêches de Brazzaville parlent de santé en s’intéressant à la session de formation qu’organise l’Oms/Afro au profit du personnel de la sous-région. « Cette formation, expliquent les deux publications, à pour objectif d’améliorer les capacités techniques et les conditions de déploiement du personnel (épidémiologistes) sur le terrain, tout en lui donnant des meilleures dispositions de gestion des épidémies. »

L’hebdomadaire Le nouveau Regard, lui, se focalise sur le procès des généraux Mokoko,Dabira et Nianga Mbouala. Sous le titre, « Après la tête du colonel Marcel Tsourou : qui en veut à celles des généraux Mokoko, Dabira et Nianga Mbouala ? », ce journal se demande « si ces généraux qui ont des problèmes avec la justice congolaise, pourront bénéficier d’un procès équitable ou le droit prendra-t-il le dessus, quand on sait que dans l’histoire des procès au Congo, tout se joue à l’avance ? »

L’hebdomadaire Sel Piment, sous le titre « Congo- Brazza : vers une vaste opération de mise aux arrêts de plusieurs cadres est hauts fonctionnaires soupçonnés de corruption », renseigne que : « de sources concordantes, une vaste opération de mise aux arrêts des hauts cadres et fonctionnaires
soupçonnés pour corruption est envisagée, ceci pour mettre en pratique les exigences édictées du Fonds Monétaire International(FMI) sur les réformes profondes ».

La dynamique économique de l’endettement public du Congo

Je m’explique: sur le principe de la Soutenabilité de la dette publique de notre Congo. A nous jeunes congolais!

D’abord, la dette publique de l’année est égale à la dette de l’année passée à laquelle on a soustrait le solde budgétaire. En effet, d’une année sur l’autre, la dette diminue si le solde budgétaire est en excédent : l’excédent permet de réduire la dette, est ce que le Congo a impliqué ce principe dans le cadre de la prise en charge de sa dette?.
Si le solde budgétaire est en déficit, la dette augmente, donc le déficit budgétaire de l’année en cours s’ajoute à la dette publique du passé. La dette est ainsi le résultat de l’accumulation des déficits budgétaires du passé, dans le cas du Congo de 2004 à 2014, le Congo a connu une embellie financière continuelle sur 10 ans, reste donc à savoir pourquoi sa dette spécule-t-elle?.

Pour en savoir plus, je vais jusque-là: le solde budgétaire se décompose en deux éléments :

Il y’a le solde primaire, c’est-à-dire la différence entre les recettes de l’année et les dépenses de l’année hors paiement des intérêts de la dette. Si ce solde est négatif, on parle de déficit primaire, s’il est en excédent, d’excédent primaire.
le paiement des intérêts dus sur la dette publique passée et que l’État doit rembourser l’année en cours.
Finalement on a donc ce petit calcul :

solde budgétaire = solde primaire – intérêts de la dette

et

Dette de l’année = dette passée – solde budgétaire
d’où l’on déduit : solde budgétaire < 0 ⇒ dette de l’année > dette passée.

En notant SPt le solde primaire de l’année t, r le taux d’intérêt et Dt1 et Dt les dettes respectivement de l’année t-1 et de l’année t : On a donc:

Solde budgétaire= SPt -r x Dt_1
et
Dt =Dt-1- solde budgétaire
Dt = (1 + r) x Dt_1 – SPt

Cette équation nous permet de voir que la dette dépend :
– de l’importance de la dette passée ;
– des taux d’intérêt ;
– du solde primaire.

En résumé je dis ceci:

Plus les taux d’intérêt seront élevés, et plus la dette passée sera grande, plus l’État devra dégager un important excédent de son solde primaire, s’il souhaite diminuer la dette publique. Cela signifie qu’il ne suffit pas à un État d’avoir un solde primaire en équilibre pour stabiliser sa dette. Il lui faut aussi payer les intérêts sur sa dette passée, intérêts qui seront d’autant plus élevés que la dette passée est importante et que les taux d’intérêt sont forts, voilà où en sommes-nous dans le cas de notre pays le Congo. Pour que la dette soit stable, il faut donc que le solde primaire couvre au moins le remboursement du service de la dette (capital + intérêts). Si la dette passée est très grande, ou si les taux d’intérêt sont très élevés, l’État, qui doit payer de très importants intérêts, peut ne pas y parvenir : la dette va alors croître d’année en année comme pousse un manguier dans une parcelle. La partie de la dette passée que l’État ne peut rembourser faute de ressources propres suffisantes le sera en souscrivant un nouvel emprunt, augmentant d’autant la dette passée, voire le taux d’intérêt moyen. Voici ainsi le cycle de vie de notre dette, c’est à dire,de celle de notre Congo. Sachons raison gardée, je crois au génie créateur du Congolais, y’a pas d’autres solutions idoines et durables à la soutenabilité de notre dette publique que de s’imposer les mesures du FMI. Il ne s’agit plus de sauver X ou Y mais de sauver l’avenir de tout un Etat, ça risque de compromettre l’avenir des générations futures, loin d’une blague, les conséquences sont déjà perceptibles ici et là, avec les arriérées des bourses des étudiants internes et externes, c’est bien l’avenir qui est touché. Le Congo a besoin de tous ses fils et filles pour sa relance.

Comment le groupe Total a aidé le Congo à berner le FMI

« Le Monde » révèle comment le groupe a imaginé un opaque montage offshore pour permettre au Congo d’échapper à la vigilance du Fonds monétaire international.

Caniculaire été 2003. Alors que le mercure dépasse allègrement les 30 degrés, les avocats d’un cabinet de Jersey échangent avec le gendarme financier de l’île anglo-normande. Il s’agit d’obtenir un accord de principe de la part de la commission des services financiers pour s’assurer de la légalité d’un montage opaque qui est en train d’être échafaudé dans la plus grande discrétion. « Ce dossier est extrêmement urgent », plaident-ils.

C’est le point de départ d’une nébuleuse histoire liant le géant pétrolier Total à la République du Congo, qui peine à se relever financièrement après une guerre civile meurtrière. Avec l’aide de la banque BNP Paribas, la multinationale et le Congo ont cherché à contourner des engagements pris par Brazzaville envers le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier joue un rôle décisif dans l’allégement des dettes souveraines et ne doit en aucun cas être mis au courant de ce qui se trame : contre des promesses de transparence comptable, le FMI doit annoncer l’accession du Congo au statut très convoité de « pays pauvre très endetté », qui garantirait une annulation substantielle de la dette d’Etat.

Total, de son côté, vante l’irréprochabilité de sa charte éthique, établie après l’absorption d’Elf, en mars 2000. Impossible dès lors de dévoiler aux instances internationales ou même à ses actionnaires le micmac financier qui se mijote dans les paradis fiscaux.

L’étendue de cette tentaculaire affaire, qui s’étend sur trois continents différents, à l’insu du FMI, des créanciers congolais et du public, a été découverte par Le Monde en enquêtant sur des centaines de documents des « Panama Papers » et « Paradise Papers », deux fuites de données massives issues de cabinets d’avocats offshore, révélées en 2016 et 2017 avec le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et ses partenaires.

Le FMI au chevet du Congo, pour conjurer la menace de crise de la dette

La crise de la dette est-elle en train de ressurgir en Afrique? Parmi les pays concernés figure le Congo Brazzaville où une délégation du FMI est arrivée mardi 3 avril. Avant de soutenir la relance de l’économie le fonds exige des réformes et la restructuration de la dette nationale.

Lors de leur dernier passage à Brazza, les experts du FMI ont commencé à mettre le nez dans les comptes du pays pour connaître la réalité de sa détresse financière, assez édulcorée dans la comptabilité publique. Ils estiment que la dette congolaise se monte à 9 milliards de dollars. Cela représente 110% du PIB. Ereinté par la chute des cours du brut à partir de 2014, ce petit Etat pétrolier d’Afrique centrale n’a plus les moyens de rembourser. Il est urgent de négocier avec les créanciers pour réduire le poids de cette dette devenue insoutenable.

Le Congo est loin d’être le seul pays africain en difficulté

En Afrique subsaharienne le nombre de pays à risque a doublé en quatre ans. Huit sont aujourd’hui en zone rouge, où l’imminence d’une crise est forte selon les rapports FMI-Banque mondiale. Le niveau de l’endettement moyen est passé de 20% du PIB à 50% en cinq ans constatent les économistes du fonds. Un niveau bien trop élevé pour des Etats qui ont encore de faibles capacités à faire rentrer l’impôt. Les bailleurs sont d’autant plus inquiets que l’architecture de la dette a beaucoup changé : elle est très émiettée, détenue par des Etats, des entreprises, des banques, locales ou étrangères, ou encore des fonds, alléchés par les rendements que procurent les dettes africaines. Cet éclatement rend la restructuration particulièrement compliquée.

Le Congo réunit plusieurs caractéristiques qu’on retrouve dans d’autres Etats très endettés

D’abord en tant que producteur de pétrole, il fait partie des pays trop exposés aux matières premières. Il fait aussi partie des tricheurs, comme le Mozambique, il a maquillé ses comptes a révélé l’audit du FMI. Le Congo a aussi péché pour sa mauvaise gouvernance. Les Etats africains ont hélas souvent levé de la dette pour boucler leur budget plutôt que pour investir dans des projets créateurs de richesse. Enfin le Congo fait aussi partie des nouveaux obligés de Pékin, car la Chine serait devenu le premier créancier de l’Afrique. (C’est vrai au Cameroun, en Ethiopie, en Angola, à Djibouti ou encore au Kenya).

La Chine est-elle coupable de ce surendettement comme l’affirment les Américains?

Une accusation en partie justifiée. La Chine a évidemment prêté par intérêt, pour assurer ses besoins en matières premières. Mais si elle a volontiers assumé ce rôle de créancier c’est aussi parce qu’elle est devenue un partenaire commercial de premier plan sur le continent, les échanges entre la Chine et l’Afrique ont été multiplié par 20 en 15 ans. C’est vrai aussi que les Chinois ont prêté en fermant les yeux sur l’usage des fonds. Ils ont ainsi rempli le vide laissé par les bailleurs refusant de prêter sans conditionnalité. Aujourd’hui les Chinois ont du mal à se faire rembourser, on le voit au Cameroun, et ils deviennent prudents. Pékin se rapproche discrètement du Club de Paris pour apprendre à résoudre une crise de la dette. Mais ce club gérant la dette souveraine n’a pas encore le mode d’emploi pour ces nouvelles dettes africaines.

Pour réussir sa restructuration le Congo se fait aider par la banque Lazard

Cette assistance rassure les bailleurs et elle est bien utile pour faire plier des créanciers. La banque française a commencé à discuter avec les négociants Glencore et Trafigura qui détiennent une créance totale de un milliard de dollars sur le Congo. Beaucoup d’autres acteurs sont en embuscade, attirés par les rendements futurs de cette dette qu’ils sont prêts à racheter avec une grosse décote dans l’espoir de gagner de l’argent au moment de la restructuration. Des fonds à l’affût, et des acteurs plus inattendus: d’après nos informations, la banque russe VTB alliée au pétrolier Rosneft seraient prêts à racheter la dette privée du Congo.

Agriculture, VIH/Sida, Fmi et justice en vedette dans les quotidiens congolais

La presse quotidienne congolaise parvenue mercredi 04 avril traite de divers sujets, dont l’agriculture, le VIH/Sida, le Fmi et la justice.

« Le Fonds de soutien à l’agriculture sous perfusion », titre l’hebdomadaire Le Patriote.

Le journal souligne que « crée en 2005, le fonds de soutien à l’agriculture(FSA) dont l’objectif assigné par l’Etat est d’assurer le financement des activités de production agricole, pastorale, halieutique, de commercialisation, de conservation et de transformation, traverse actuellement une très mauvaise passe ».

Le quotidien Les dépêches de Brazzaville traite de la santé et révèle que  « le Congo baisse la garde dans la lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant ».

Nos confrères soulignent que « l’un des premier pays africains à avoir lancé la prévention de la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant, le Congo se trouve actuellement parmi les derniers du continent ».

Parlant des négociations avec le Fmi, Les dépêches de Brazzaville  note que « ces discussions se focalisent sur la dette et la gouvernance avec la volonté manifeste du Fond monétaire international(FMI) de conclure les pourparlers à la fin de sa présente mission dont la durée est de deux semaines ».

Les quotidiens parlent également de l’ouverture le 29 mars dernier des audiences de la session criminelle de la Cour d’Appel de Brazzaville.

C’est le cas de l’hebdomadaire Sel-Piment qui précise que «cette session criminelle s’est ouverte sans les affaires Jean Marie Mokoko et André Okombi Salissa ».

« Par contre, les affaires Ntumi et Massengo Tiassé sont inscrites », ajoute Sel Piment.

De son côté, le Patriote affirme : « La première audience de la session criminelle de la Cour d’Appel de Brazzaville s’est ouverte sur une condamnation à 15 ans de travaux forcés de Ulrich Christian Emelion Mayassa, reconnu coupable de meurtre sur sa femme ».

Le Congo lance l’audit de sa dette intérieure

L’opération, la première du genre dans le pays, a commencé le 20 mars à Brazzaville sous l’égide du ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo. Elle permettra de produire un fichier unique de la dette intérieure allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016.

Deux auditeurs externes ont été désignés par l’Etat pour conduire l’opération en quatre mois, notamment les cabinets Ernest-Young et Cacoges. L’enjeu pour le gouvernement, a souligné le ministre Calixte Nganongo, est de connaître le stock réel de la dette intérieure, supporté par une documentation nécessaire au regard des procédures administratives, financières et comptables de l’Etat.

« La mission confiée aux consultants se fera dans le strict respect des procédures reconnues, et concerne uniquement la période allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016 (…) Le gouvernement attend de cette mission : la production d’un fichier unique de la dette intérieure commerciale validée de cette période ; les recommandations sur les modes d’apurement possibles en fonction des caractéristiques et sur les procédures de gestion de cette dette. », a indiqué Calixte Nganongo.

De plus, durant les quatre mois, ces auditeurs vont recenser les titres de créance par année ; déterminer les montants des arriérés au 31 décembre 2016 ; vérifier et valider ces titres de créance ainsi que la certification du service fait et les calculs de liquidation.

L’Etat congolais tente de juguler la crise économique qui se traduit, entre autres, par une accumulation de la dette publique. Le pays est en négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) qui a estimé, l’année dernière, sa dette extérieure à 110% du produit intérieur brut, soit à 5 329 milliards de francs CFA. L’une des résolutions de ces négociations consiste à rendre la dette globale soutenable.

D’après le gouvernement, le passif de l’Etat comprend la dette chinoise, la dette commerciale des traders et la dette commerciale intérieure. Le traitement des deux premières a déjà commencé et à terme devrait les rendre soutenables. Sur recommandation du FMI, l’Etat a dû embaucher des consultants financiers pour faciliter le traitement de la dette des traders.

Il restait donc le traitement de la dette intérieure, pour lequel les autorités ont associé les représentants des syndicats patronaux et des chambres consulaires. Pour Calixte Nganongo, le dialogue avec les opérateurs économiques locaux est nécessaire. « Nous avons voulu vous associer expressément pour donner non pas de l’illusion mais pour trouver les solutions ensemble », a martelé le ministre des Finances, ajoutant que le succès de l’opération relancera les performances économiques du pays.

Le Congo toujours en attente du Conseil d’administration du FMI

Prévu dans la deuxième moitié de février 2018, la réunion a été reportée au mois de mars, sans date précise.

Le Congo attend toujours le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI). Prévu dans la deuxième moitié de février 2018, la réunion a été reportée au mois de mars, sans date précise. Après une série de consultations à Brazzaville, les employés du FMI devraient passer le dossier du Congo devant cette instance qui en décidera du sort.

Depuis décembre 2017, les Congolais attendent que le FMI dise un mot sur la situation économique et financière chaotique que traverse le pays depuis quelques années. Il s’agit en fait, pour l’institution de Bretton Woods, de décider si le Congo était conforme à bénéficier d’un programme avec le FMI. Cet accord financier devrait permettre au Congo de gagner une bouffée d’environ 800 millions de dollars, soit un peu plus de 421 milliards de francs CFA sur trois ans.

Dans ce sens, la bonne nouvelle c’est que le Congo n’aura besoin, cette année, que d’un financement résiduel de quelque 180 milliards de francs CFA. Ce que pourraient lui apporter ses partenaires habituels comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ou la France. Il semble cependant que ces bailleurs internationaux attendent le déclic du FMI pour venir en aide au Congo.

Le Congo ne néglige pas l’option du FMI. D’ailleurs, c’est sous hypothèse FMI que le budget 2018 a été conçu. Il a été arrêté à plus de 1.522 milliards de francs de CFA, dégageant un excédent de 219 milliards. En réalité, les grands experts de la finance savent que ce budget n’est nullement excédentaire, car globalement, le budget congolais, bâti sur les critères d’austérité, est déficitaire à plus de 779 milliards de francs CFA. Et ce, seulement pour cette année 2018.

Le Fonds monétaire international reste dur avec le Congo sur ce point. Si le pays a pu dégager 219 milliards pour commencer de combler le gap des 779 milliards, le FMI exige que ce manquement de 560 milliards soit trouvé avant tout appui budgétaire. En plus, l’institution financière met la pression sur le gouvernement, notamment concernant les réformes profondes au sein de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), la restructuration de la dette et l’amélioration de la gouvernance. Sur ces derniers points, le dossier du Congo devra être renforcé, s’il doit passer haut la main devant le conseil d’administration du FMI. Il manque encore beaucoup de signaux palpables, bien que la justice se soit depuis un moment levée pour accompagner la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance. Le gouvernement a annoncé une série de mesures pour réduire le train de vie de l’Etat jusqu’à 9% du budget actuel.

Mais le Congo ne reste pas seulement cabré sur la manne du FMI qui est très conditionnée. Un léger espoir renait depuis début 2018 avec la remontée des cours du brut. Au dessus de 60 dollars aujourd’hui, le prix du baril a plus que doublé, à comparer il y a trois ans. Le pétrole reste en effet la principale source budgétaire avec plus de 749 milliards de francs CFA de prévision cette année, contre seulement 391 milliards en 2017. Les recettes fiscales, prescrites à 737 milliards en 2018, seront en baisse de 4% par rapport à l’année dernière.

Aujourd’hui, l’Etat a plus que besoin du cash. Plusieurs pistes ont été explorées pour trouver de l’argent frais, afin que le pays vive. De nombreux programmes, dans les secteurs sociaux de base, attendent d’être mis en œuvre. Les actions d’urgence comme le traitement de l’érosion à Brazzaville ainsi que les sinistrés du Pool ou des intempéries, nécessitent autant d’argent. D’où la piste des Emirats et de la Russie, puisque la Chine temporise actuellement.

Le Congo a besoin du FMI pour gérer sa dette estimée à plus de 5.700 milliards de francs CFA, avoisinant les 110% du Produit intérieur brut (PIB) en juillet 2017. Plus de 3.900 milliards de cette bagatelle constituent la dette extérieure dont environ 70% avec la Chine. Le service de la dette va coûter 146 milliards de francs CFA en 2018. Qui paye ses dettes s’enrichit !

Le conseil d’administration du FMI qui se tient en mars est une importante occasion pour le Congo de bénéficier de cet appui budgétaire. Cela permettra aussi au gouvernement de mettre en œuvre son programme en tenant compte des conseils et garde-fous du FMI. Le pays reste donc suspendu à la tenue de ce conseil d’administration, ne serait-ce que par orgueil d’être bon élève des principes de la communauté internationale.

Le FMI approuve un nouveau prêt de 101 millions de dollars au Gabon

Ce nouveau décaissement intervient après la satisfaction exprimée par l’institution financière internationale à l’égard d’une récente revue du Programme de relance économique

Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment approuvé par son Conseil d’administration un prêt d’un montant de 101,1 millions de dollars (environ 56 milliards de FCFA) au Gabon, ont rapporté les médias locaux.

Ce nouveau décaissement intervient après la satisfaction exprimée par l’institution financière internationale à l’égard d’une récente revue du Programme de relance économique (PRE), qu’il avait conclu avec le gouvernement gabonais.

Le total des montants octroyés dans le cadre de ce programme s’est élevé à environ 202,3 millions de dollars (119 milliards de FCFA).

Le Conseil d’administration du FMI s’est dit satisfait du respect du Gabon de toutes les conditions imposées par les bailleurs de fonds sur la poursuite de ce programme étalé sur trois ans, en particulier de l’adoption de réformes courageuses du pays visant à assainir les finances publiques, apurer une large partie de sa dette intérieure et gérer correctement les crédits.

A propos de la nouvelle enveloppe, 60% des fonds seront prioritairement affectés au remboursement de la dette intérieure et extérieure tandis que 40% autres seront consacrés aux projets d’investissements considérés comme accélérateurs de la croissance.

Le programme de réformes appuyé par le FMI, vise à assurer la stabilité macroéconomique et à jeter les bases d’une croissance durable. Il a également pour l’objectif de veiller à la viabilité de la dette au niveau national, et de contribuer à rétablir et préserver la stabilité extérieure de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEMAC).

Le FMI demande encore plus d’efforts au Congo et reporte un éventuel prêt

Le FMI a renvoyé à plus tard l’octroi d’une aide déjà consentie au Gabon et au Cameroun, malgré la détresse sociale d’une partie des 4,5 millions d’habitants du pays

« Dette insoutenable » et faible lutte contre la corruption : le Fonds monétaire international (FMI) demande encore plus d’efforts et de transparence au Congo-Brazzaville avant de lui accorder un « arrangement financier » pour relancer son économie, plombée par la baisse des prix du pétrole. Telle est la conclusion, mercredi 20 décembre au soir, d’une mission du FMI en République du Congo, pays dont la mauvaise santé inquiète les experts en raison d’une possible contagion à la zone franc CFA d’Afrique centrale.

Le FMI a renvoyé à plus tard l’octroi d’une aide déjà consentie au Gabon et au Cameroun, malgré la détresse sociale d’une partie des 4,5 millions d’habitants de ce petit pays pétrolier connu pour le train de vie souvent luxurieux de ses dirigeants. Le Congo-Brazzaville est notamment visé par l’enquête française dite des « biens mal acquis ». Le FMI n’oublie pas que les autorités congolaises lui ont caché une partie de leur dette quand six pays d’Afrique centrale ont décidé d’ouvrir, il y a tout juste un an, des discussions bilatérales avec le Fonds.

Il y a quelques jours, la patronne de l’institution, Christine Lagarde, avait rappelé ses exigences envers le mauvais élève de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) : « livre ouvert, chiffres clairs et parfaite détermination de l’ensemble de la dette publique ». La directrice du FMI avait fait observer qu’« on prête l’argent de la communauté internationale […] donc on est redevable de cette transparence et on l’exige de nos partenaires ».

Le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, avait tenu le même discours en recevant, le 13 décembre, Denis Sassou-Nguesso, qui cumule plus de trente ans au pouvoir. Signe de la distance désormais voulue par Paris : le président congolais avait été convoqué à 8 heures. L’époque où c’était M. Sassou-Nguesso qui recevait les responsables français à l’hôtel Bristol est ainsi révolue.

« Faiblesses dans la gouvernance »

Le FMI souhaite continuer de travailler avec Brazzaville sur « le rétablissement de la viabilité de la dette » et « le renforcement de la gouvernance ». « Une fois ce travail achevé, un arrangement financier visant à soutenir le programme économique du Congo sera discuté au niveau du personnel du FMI avant d’être proposé à l’examen du conseil d’administration », selon le communiqué final de la mission.

Tout en notant « des progrès » et en accueillant « favorablement » le projet de budget 2018, la mission du FMI déplore « la faiblesse des organismes de lutte contre la corruption et des statistiques », qui limite la mise en œuvre des lois et règlements et augmente les vulnérabilités économiques.

La mission observe que « l’économie du Congo continue de subir les contrecoups de la baisse des prix du pétrole, d’une dette insoutenable et des faiblesses dans la gouvernance. […] Une récession plus profonde de l’économie non pétrolière en 2017 – avec une baisse de 9,2 % – nuit aux segments les plus vulnérables de la population », ajoute le communiqué.

« Personnellement, je ne pense pas que les experts du FMI viennent pour nous sauver, a indiqué à l’AFP Didier Galebaye, porte-parole du Syndicat des enseignants du supérieur (Synesup). Aucun pays au monde ne s’est développé grâce au FMI. Mais s’il peut nous aider à améliorer la gestion des finances publiques, ce serait quelque chose de gagné.»