Congo : le budget de l’État 2020 met un accent particulier sur les actions sociales

Celui-ci est fixé en recettes à 2 175 milliards 400 millions francs CFA et en  dépenses à 1 679 milliards 400 millions francs CFA.

Le conseil des ministres a adopté le projet de loi de finances exercice 2020, lundi 07 octobre 2019. Ce projet a ceci de particulier qu’il met un point d’honneur sur les actions sociales. Selon le conseil des ministres, ce budget a été conçu suivant les prescriptions du Fonds monétaire international (FMI). Une décision qui fait partie de l’accord qui a été signé en juillet dernier entre le Congo et le FMI.

D’après des études menées par cette institution financière, l’investissement public dans la santé et l’éducation stimule la productivité et la croissance, et réduit les inégalités d’opportunité et de revenu. Il permet également d’assurer la stabilité sociopolitique et d’investir dans le capital humain.

Lors d’une visite de travail à Brazzaville pour négocier un programme de relance économique d’Abdoul Aziz Wane, chef de mission du FMI, avait indiqué « Nous pensons que le rééquilibrage budgétaire pour renforcer l’aide à la population est important pour l’avenir du pays ».

Il est important de noter que les recettes fiscales prévues à 864 milliards  francs CFA seront en progression de 2% par rapport à 2019. Elles représentent 39,7% des recettes budgétaires et sont détaillées ainsi qu’il suit : impôts et taxes intérieurs y compris la parafiscalité: 729 milliards 500 millions  francs CFA;  taxes et droits de douanes: 134 milliards 500 millions francs CFA.

Quant aux recettes pétrolières, elles sont évaluées à 1228 milliards 488 millions francs CFA contre 1137 milliards 776 millions francs CFA cette année.

Congo/FMI : « Dette et développement » exige la vulgarisation des quarante-huit mesures

Réunis récemment à Brazzaville, les membres de la plate-forme « Dette et développement » ont exprimé leur engagement à participer au programme de réformes en cours, et invité le gouvernement à plus de transparence.

« Nous suggérons la révision du décret portant création du Comité national de la dette publique en impliquant la participation de la société civile (SC) et la sensibilisation de la SC aux mesures adossées à la mise en œuvre du mémorandum signé, le 11 juillet, entre le Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement », ont plaidé les acteurs de la SC.

La plate-forme « Dette et développement » a initié, du 19 au 21 septembre, grâce à l’appui de l’Union européenne, une session de renforcement des capacités à l’endroit de ses adhérents sur le suivi-évaluation des investissements issus de la dette publique et les mécanismes de plaidoyer.

Dans leur communiqué de fin des travaux, les participants ont également invité l’exécutif à rationaliser la stratégie de calcul des prévisions du budget de l’État sur la base des prix de référence et non des prix du marché international ; à créer des mécanismes d’appui aux interventions de la SC et à renforcer le dialogue avec elle. Ils ont, à cet effet, décidé de se restructurer de manière à interpeller le gouvernement sur sa gestion de la dette, l’utilisation de l’emprunt, la responsabilité des cadres qui sont appelés à engager l’État.

Pour cela, la SC mettra en place un comité de suivi de la mise en œuvre des mesures issues de l’accord Congo-FMI. Elle multipliera des rencontres autour des thématiques liées à la transparence et à la gouvernance, ainsi que des concertations avec les pouvoirs publics. Enfin, « elle entend s’approprier les résultats des études publiées dans les différents secteurs en vue de mutualiser les efforts sur le plaidoyer », indique le même document.

À noter que la rencontre de Brazzaville était ouverte à une cinquantaine de participants venus des départements de Pointe-Noire, du Niari, des Plateaux, de la Cuvette et de la Sangha. Outre les délégués des organisations de la SC, ont aussi participé les représentants du secteur public, du parlement, des pouvoirs publics et des journalistes.

Cette session de renforcement des capacités consistait, entre autres, à publier le rapport sur le diagnostic de la dette publique au Congo ; à sensibiliser les participants aux déterminants et au niveau de l’endettement du pays ; à les informer sur les axes de plaidoyer en faveur de la soutenabilité de la dette et à appréhender les différents contours de l’accord avec le FMI.

Discours de Sassou N’Guesso le 14 août : un message insatisfaisant pour l’opposition

Le chef de l’Etat comme à la coutumier a prononcé son discours à la veille de la commémoration de la fête de l’indépendance de la République du Congo.

Mercredi 14 août 2019, Denis Sassou N’Guesso s’est adressé au congolais. Le discours du président de la république prononcé à quelques heures de la fête de l’indépendance. Un message  pas vraiment riche pour les opposants.

Ce discours présidentiel a porté pour l’essentiel sur l’économie et l’environnement, alors que les opposants espéraient entendre parler de gouvernance électorale, de lutte contre la corruption ou encore de la libération des détenus politiques.

« Je m’attendais à rien », concède Anguios Nganguia Engambé. Pour le président du Parti pour l’action de la République (PAR), la raison est simple : « C’est parce que nous sommes à deux ans de l’élection présidentielle de 2021. »

Aux yeux du candidat malheureux aux élections présidentielles de 2009 et 2016, Denis Sassou-Nguesso « devrait logiquement nous parler du dialogue politique, de la gouvernance électorale et des détenus politiques qui sont toujours [en prison]. Il a parlé de l’accord [conclu avec le FMI le 11 juillet, NDLR]. Mais, lorsqu’on rentre dans un programme avec une telle institution, c’est qu’on a mal géré le pays. Un pays bien géré ne peut pas rentrer dans un programme. Le pays est mal géré. »

Déception partagée par Clément Miérassa. « Nous sommes restés sur notre soif, lâche le président du Parti social-démocrate congolais (PSDC). On aurait souhaité, au vu de la gravité de la situation que traverse le pays, qu’il y ait l’annonce d’un certain nombre de mesures fortes, notamment la lutte contre la corruption. »

Le leader du parti de l’opposition congolaise veut insister sur le contexte : « Avant qu’on arrive à la célébration de la fête de l’indépendance, nous avons encore connu des scandales économico-financiers », une allusion aux récentes dénonciations de Global Witness qui a accusé le fils cadet du président Sassou, Denis Christel Sassou-Nguesso, d’avoir détourné plus de 50 millions de dollars du Trésor congolais en 2014.

« Nous pensons que sur cet aspect le président n’a pas du tout insisté, déplore Clément Miérassa. Déjà au plan interne, beaucoup de cas ont été dénoncés. Des cas qui touchent même des membres du gouvernement, des dignitaires du pouvoir et même la famille présidentielle. Et, nous sommes toujours surpris du silence qui est observé. »

Accord Congo-FMI : les créanciers nationaux espèrent être remboursés

L’État congolais doit à ses fournisseurs et aux opérateurs économiques nationaux plus de 1 719 milliards de francs CFA.

Plus de 1 719 milliards de francs CFA, c’est la somme que doit l’Etat congolais à ses fournisseurs et aux opérateurs économiques nationaux. Une dette qui nécessite néanmoins un audit. Après l’accord conclu début juillet entre le Fonds monétaire international (FMI) et l’État congolais, les créanciers de ce dernier espèrent être rapidement remboursés. Cet accord est notamment marqué par une facilité de crédit de plus de 448,6 millions de dollars, soit plus de 250 milliards de francs CFA sur trois ans. Ainsi, les étudiants nourrissent l’espoir du paiement de leurs nombreux arriérés de bourses.

Sur l’avenue des Trois francs du quartier Bacongo à Brazzaville, le groupe électrogène qui alimente pendant les délestages les locaux de l’entreprise de Bâtiment et travaux publics du septuagénaire Jean-Paul Matsima est dans un piteux état. Il est à l’image de cette entreprise qui a perdu un bon nombre de salariés et attend de l’Etat le paiement d’une créance de 32 milliards de francs CFA. « Après l’accord avec le FMI l’Etat doit nous payer pour que nous puissions à notre tour payer les impôts et relancer l’économie nationale », avance l’entrepreneur Matsima.

Son argument est soutenu par Djibril Bopaka, président de l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (UNOC). « Le paiement de notre dette est une priorité parce que ça fait partie des politiques de relance économique de notre pays et qu’il s’agit de la production. Il faut payer la dette pour reconstruire l’économie », défend M. Bopaka

Loin d’être boulimique, Djibril Bopaka suggère à l’Etat de penser également à d’autres couches sociales. « Nous avons les retraités, c’est-à-dire les vieux qui ont servi ce pays, mais qui aujourd’hui vivent les mêmes difficultés » [que les opérateurs économiques, NDLR] affirme-t-il.

A Brazzaville, tout comme à l’étranger, les étudiants broient du noir. Ils accusent plusieurs  mois d’arriérés de bourses et espèrent que l’accord qui vient d’être signé avec le Fonds monétaire international (FMI) signifie la fin de leur calvaire. « Vu que le FMI a donné de l’argent, on se dit que nous aurons également quelque chose. En 2017, nous avons perçu seulement un trimestre sur quatre, trois autres demeurent impayés. En 2018, aucun mois de bourse n’a été payé. Depuis le début de l’année 2019, il n’y a aucune campagne pour le paiement de la bourse. On ignore si elle aura lieu », se désole un étudiant.

Dès la signature de l’accord, le FMI a débloqué 49 millions de dollars. C’est ce que le Premier Ministre, Clément Mouamba, appelle la mise en bouche. Pour lui, le pays va retrouver l’équilibre macroéconomique et financièrement, personne ne sera oublié. « Quand l’équilibre est fait cela signifie qu’il y aura la régularité et tout le monde sera payé, y compris nos boursiers qui ne le sont pas aujourd’hui totalement. S’il y a l’équilibre, cela veut dire qu’on peut désormais payer tous nos arriérés intérieurs et extérieurs. Surtout les arriérés intérieurs : nous connaissons le côté délabré de nos hommes d’affaires qui ont pratiquement fait faillite parce qu’ils ne travaillent qu’avec l’Etat. » explique Clement Mouamba.

Depuis la conclusion de l’accord, de nombreuses voix s’élèvent. En effet, le parti au pouvoir exhorte le gouvernement à ne pas décevoir les espoirs suscités et l’opposition réclame la traque des responsables des crimes économiques.

Congo : des étudiants congolais dorment devant leur ambassade à Rabat

Plusieurs dizaines d’étudiants congolais dormiraient devant l’Ambassade de leur pays à Rabat au Maroc, depuis lundi 22 juillet dernier.

Les étudiants congolais de Marrakech réclameraient un versement de leurs bourses à leur l’État, bourses qu’ils réclament depuis 2016. C’est n’est pas la première vague d’étudiants qui se plaint de ne pas percevoir leurs bourses. Il y a quelques mois, les étudiants congolais de Cuba avaient eux aussi manifesté pour la même raison. Une manifestation qui s’est terminée avec le rapatriement de plusieurs étudiants. Les autorités congolaises avaient évoqué la crise financière que traverse la République du Congo.

On rappelle que le FMI a annoncé, jeudi 11 juillet dernier, qu’il allait accorder 448,6 millions de dollars sur trois ans au Congo-Brazzaville pour relancer l’économie de ce pays d’Afrique centrale plombée par la chute des prix du pétrole, en souhaitant une meilleure « transparence » de ses comptes publics.

Selon le premier ministre congolais, Clément Mouamba, une bonne partie du premier décaissement (80%) devrait être allouée au financement des hôpitaux, des écoles, de l’accès à l’eau et l’électricité, y compris des programmes des filets sociaux « Lisungui ».

Accord Congo/FMI : appelle à la rigueur dans la gestion

Le gouvernement se réjouit du dit accord, mais le trouve « exigeant » : il est assorti de 48 mesures à appliquer.

Après quasiment deux années de rudes négociations, le Congo et le Fonds monétaire international (FMI) sont parvenus le 11 juillet dernier à Washington à un accord d’un prêt d’environ 250 milliards de francs CFA à décaisser sur trois ans. Le gouvernement se réjouit du dit accord, mais le trouve « exigeant » : il est assorti de 48 mesures à appliquer. Des universitaires disent qu’il s’agit d’un « ouf » de soulagement et appellent à la rigueur, tandis que les opposants politiques critiquent cet accord. Pour eux, c’est un retour à la case départ.

C’est à Sibiti, son fief du sud du Congo, que le Premier ministre congolais Clément Mouamba a appris la signature de l’accord entre son pays et le FMI. Quelques jours après, à Brazzaville, il a animé une conférence de presse en présence de plusieurs membres de son gouvernement pour expliquer le bien-fondé de cet accord qui, d’après lui, est juste un début de solution aux problèmes socio-économiques que connaît le pays et non une panacée.

« L’accord ne règle pas toutes les questions. Mais, je considère qu’on est sur la bonne voie. Donc, c’est notre accord. Nous l’assumons en disant que c’est un  déclencheur psychologique d’abord. Le Congo, quand il y avait l’embellie, on avait des budgets d’investissement qui dépassaient les 1 000 milliards de francs CFA (1 524 millions d’euros). Donc, c’est normal que les Congolais disent que cette somme qu’on va avoir en trois ans ne représente pas grand-chose en effet. Mais, c’est beaucoup de choses pour nous dans le contexte actuel », a déclaré Mouamba.

« Prudence et rigueur dans la gestion »

À la question de savoir si c’est au gouvernement actuel que reviendra la tâche de gérer les financements générés par le prêt du FMI, Clément Mouamba a répondu : « Pensez-vous que même s’il y avait remaniement je dois vous le dire. Donc, c’est une question qui n’a pas son objet ici », a-t-il indiqué.

Enseignant d’économie à l’université publique de Brazzaville, Léon Mayeko considère cet accord comme un «  ouf  » de soulagement. Pour lui, le Congo sort la tête de l’eau. Mais, il recommande la prudence et la rigueur dans la gestion. « Il nous faut de la rigueur dans le sens de la bonne gouvernance. Il faudrait qu’on mette un accent particulier dans la gestion des deniers publics », a-t-il exhorté.

5 580 milliards de francs CFA de dette

Économiste, statisticien et ancien ministre passé à l’opposition, Clément Miérassa se dit plutôt triste. Il ne comprend pas comment un pays qui a bénéficié de l’effacement de 80 % de sa dette en 2010 traîne actuellement une dette de 5 580 milliards de francs CFA, soit 117 % de son PIB.

« Je suis triste d’avoir appris que le Congo était un mauvais élève : il avait caché sa dette », a lâché M. Miérassa, avant de souligner : « les acteurs politiques congolais doivent prendre conscience de ce que, par notre mauvaise gouvernance, les Congolais souffrent. Il faut que cette souffrance s’arrête et qu’on mette le Congo sur de bons rails. »

Avec ses quatre millions d’habitants, le Congo a une économie essentiellement dépendante du pétrole. Sa diversification est inscrite comme une priorité par le gouvernement.

Accord Congo/FMI : l’opposition pense que l’accord ne crédibilise pas le Congo crédible

Le Collectif des partis de l’opposition congolaise a organisé une conférence de presse le 20 juillet à Brazzaville, afin de donner sa position sur l’accord conclu entre le Congo et le Fonds monétaire international (FMI).

Christophe Moukouéké, qui a rappelé les sommes allouées au Congo aux termes de cet accord, a estimé qu’il s’agit des montants dérisoires par rapport aux budgets de l’Etat congolais des années 2003 à 2014 oscillant entre 3 et 4 mille milliards FCFA.

D’après le Collectif des partis de l’opposition congolaise, les conditions d’utilisation de ces fonds ne permettent pas au Congo de restructurer sa dette publique devenue insoutenable ainsi que de rétablir la viabilité des finances publiques en rééquilibrant le budget.

De même, le pays ne pourrait pas faire face à certaines charges sociales telles que le paiement régulier des salaires des fonctionnaires, des pensions des retraites et des bourses des étudiants.

«L’accord intervenu le 11 juillet 2019 ressemble à un compromis à minima. Outre la modicité des sommes allouées, il ressort de cet accord aucune conditionnalité précise et contraignante obligeant les autorités congolaises à changer radicalement le logiciel politique. Or, le problème fondamental qui se pose au Congo aujourd’hui est celui de la gouvernance », a déclaré Christophe Moukouéké.

Le président de cette frange de l’opposition, Mathias Dzon, a expliqué que les 224 milliards 300 millions FCFA, comptant pour ce programme triennal, représentent 200% de la quote-part du Congo dans le capital du FMI.

«Cet accord s’apparente à une aide budgétaire. Il pousse le Congo à fournir d’efforts. Ce n’est pas l’accord qui rend le Congo crédible, mais plutôt la gouvernance. C’est un piège, c’est par défi que le FMI a accordé cette facilité élargie de crédit », a-t-il déclaré.

On rappelle que le FMI a annoncé, jeudi 11 juillet dernier, qu’il allait accorder 448,6 millions de dollars sur trois ans au Congo-Brazzaville pour relancer l’économie de ce pays d’Afrique centrale plombée par la chute des prix du pétrole, en souhaitant une meilleure « transparence » de ses comptes publics.

«La décision du conseil d’administration autorise le déblocage immédiat de 44,9 millions de dollars au profit de la République du Congo », indique un communiqué du FMI publié au terme de plus de deux ans de discussions difficiles.

Très classiquement, le programme « d’extension des facilités de crédit » veut aider Brazzaville à « restaurer sa stabilité macro-économique », en préservant « le caractère soutenable de la dette », selon le communiqué du FMI. Il s’agit également, selon l’institution financière de Washington, de « jeter les fondations d’une croissance plus forte et plus inclusive ».

Le programme « cherche également à améliorer la gouvernance, pour parvenir à plus d’efficacité et de transparence dans la gestion des ressources publiques, spécialement dans le secteur pétrolier ».

C’est un ouf de soulagement pour le Congo-Brazzaville, mais ce n’est pas une victoire et l’heure n’est pas également à la fête. Le FMI va devenir plus regardant. Le programme du FMI fera l’objet d’une évaluation tous les six mois, précise l’institution de Bretton Woods.

Selon le premier ministre congolais, Clément Mouamba, qui a animé récemment une conférence de presse à Brazzaville, plusieurs partenaires se sont mobilisés en faveur du Congo dont la Banque Africaine de Développement (BAD) qui va octroyer une aide de 262 milliards CFA, la Banque mondiale environ 171 milliards CFA ainsi que la France plus de 89 milliards, en plus du crédit de 259 milliards que devait verser le FMI. Ces enveloppes de plus de 780 milliards de FCFA sont destinées à soutenir les efforts conduits par son gouvernement pour rétablir les équilibres macroéconomiques, assainir les finances de l’État et surtout de reconstituer le niveau des réserves de change du pays au niveau de la Banque centrale, a précisé le premier ministre dans un langage franc et direct.

Le plus dur reste l’application des réformes de sortie de crise retenues dans l’accord, a admis le conférencier.

Pour cela, une bonne partie du premier décaissement (80%) devrait être allouée au financement des hôpitaux, des écoles, de l’accès à l’eau et l’électricité, y compris des programmes des filets sociaux ‘‘Lisungui’’.

«L’accord ne peut certes pas régler tous les problèmes mais, c’est notre accord, soutenons-le », a lancé le Premier ministre.

Congo : les mesures pour rendre performant l’accord avec le FMI

Le Premier ministre congolais Clément Mouamba a indiqué jeudi au cours d’une conférence de presse que la réussite du programme dépend de la mise en œuvre de quarante mesures d’ici fin mars 2020.

Une semaine après la signature de l’accord sur la Facilité élargie de crédit conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), Clément Mouamba a indiqué que la réussite du programme dépend de la mise en œuvre de quarante mesures d’ici fin mars 2020.

Ces mesures visent à mettre un accent particulier sur les préoccupations prioritaires des populations les plus vulnérables, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’accès à l’eau comme à l’électricité, et de la promotion de la femme.

Outre ces volets prioritaires, ce programme appelle à un effort d’assainissement des finances publiques reposant sur une meilleure mobilisation de la ressource fiscale et une maîtrise des dépenses.

« L’approbation du programme par le Conseil d’administration du FMI permettra à notre pays de retrouver une économie forte et des finances publiques solides. Il préserve la capacité de l’Etat à financer les programmes sociaux au bénéfice des populations et améliore la gouvernance dans toutes les composantes », a précisé Mouamba.

Conscient du fait que l’accord avec le FMI ne vient pas régler tous les problèmes du pays au regard de son délai de décaissement, soit trois ans, Mouamba a rappelé que son pays doit améliorer sa croissance par le biais de la diversification de son économie afin de ne pas toujours dépendre du pétrole.

« Nous sommes sur la bonne voie parce que ce programme est économiquement et politiquement raisonnable », a confié à la presse le Premier ministre. Et d’ajouter que « le rétablissement de nos finances publiques suppose un réaménagement de notre dette publique ».

A travers l’accord conclu avec le FMI, le Congo entend mobiliser, avec l’aide attendue de ses partenaires bilatéraux, 780 milliards de Francs CFA (plus d’1,3 milliard de dollars américains). Ce montant, soit 262 milliards de la Banque d’aide au développement (450 millions $); 259 milliards du FMI (444 millions $); 89 milliards par la France (152 millions $) et 171 milliards par la Banque mondiale (293 millions $), devrait être versé dans les trois prochaines années.

Cette aide soutiendra de manière décisive les efforts du pays pour rétablir les équilibres macroéconomiques, assainir les finances et reconstituer le niveau de ses réserves de change.

Par ailleurs, l’approbation par le FMI de l’accord triennal à l’appui du programme de réformes économiques et financières suscite, chez certains responsables politiques, des réactions controversées.

Dans un communiqué publié ce jeudi, Les Souverainistes, un parti du centre, jugent inadmissible ledit accord, déclarant regretter « profondément que cet accord conduise à la limitation de nos droits en tant qu’Etat et à l’ingérence dans nos politiques macro-économiques ».

Faisant le point de la dette globale du pays atteignant à ce jour 5.580 milliards FCFA (9,5 milliards $), soit 3.865 milliards (6,6 milliards $) pour ce qui concerne la dette extérieure et 1.719 milliards FCFA (près de 3 milliards $) de dette intérieure, le Premier ministre a souligné que le rétablissement de la viabilité de la dette congolaise passerait par une restructuration des créances détenues par les traders.

A l’occasion de la même conférence de presse, M. Mouamba a fait le récapitulatif de ses créances vis-à-vis des partenaires. Ainsi, a-t-il déclaré, la dette du Congo auprès des partenaires bilatéraux (Banque mondiale et Banque africaine de développement) est fixée à 209 milliards FCFA contre 197 milliards auprès du Club de Paris (358 et 338 millions $, respectivement).

Concernant celle non détenues par le Club de Paris, elle se situe à 239 milliards (410 millions $) à laquelle s’ajoute celle auprès de la Chine, soit 1.360 milliards FCFA (2,3 millions $), mais aussi la dette intérieure qui quant à elle est estimée à 976 milliards FCFA (1,6 milliard $).

« Les efforts d’ajustement budgétaires du gouvernement et ceux consentis par nos créanciers et l’aide apportée par nos partenaires au développement vont améliorer nos finances publiques pour permettre une bonne exécution de notre Programme national de développement (PND) 2018-2022 », a-t-il envisagé.

« Cette amélioration permettra à l’Etat de rembourser progressivement, après audit, les arriérés intérieurs accumulés au cours des dernières années », a-t-il ajouté.

« La mise en œuvre du programme du FMI offre, l’occasion unique d’avancer dans trois directions complémentaires »

C’est ce qui ressort du discours de l’ambassadeur de France au Congo, Betrand Cochery, prononcé le 14 juillet à Brazzaville, à l’occasion de la fête nationale de la France.

Dimanche 14 juillet, dans son discours à la Case de Gaulle à l’occasion de la fête du 14 juillet, l’ambassadeur de France au Congo (qui est arrivé en fin de mandat) a prodigué trois conseils au gouvernement congolais après la signature d’un accord avec le FMI.

Betrand Cochery a noté que « Ce programme, toutefois, s’il est une condition nécessaire, n’est pas une condition suffisante au redressement tant attendu de l’économie congolaise ». Et d’ajouter: « Permettez-moi de m’adresser à vous en ami du Congo, au moment de quitter mes fonctions d’Ambassadeur à Brazzaville. La mise en œuvre du programme du FMI offre, à mes yeux, l’occasion unique d’avancer dans trois directions complémentaires au cours des prochaines années ».

Pour l’Ambassadeur «  Un fort investissement dans les dépenses sociales, qu’il s’agisse du paiement des retraites, des salaires, qu’il s’agisse des dépenses de santé et de la mise en place de l’assurance maladie universelle, qu’il s’agisse, enfin des dépenses dans le domaine de l’éducation. »

« Une réforme sincère et globale de la gouvernance financière, par l’exécution des mesures auxquelles s’est engagé le gouvernement, et que le parlement a approuvées, au titre du volet gouvernance du programme. »

« Un assainissement de l’environnement des affaires, qui passe non seulement par un règlement programmé des dettes dues aux entreprises mais aussi par une attention renforcée au respect du droit des affaires et des entreprises, respect sans lequel il sera difficile d’attirer les investissements nouveaux dont l’économie congolaise a besoin, ou de permettre à ceux qui sont présents de se projeter dans l’avenir ».

La BAD promet 2 milliards de dollars au Congo

Les fonds promis par la  Banque africaine de développement comprennent une opération d’appui budgétaire dans le cas d’un programme soutenu par le Fond monétaire international.

L’approbation par le FMI du plan de sauvetage de la république du Congo -un pays surendetté- signe le retour des bailleurs dont la Banque africaine de développement (BAD) qui annonce un financement pour le pays d’Afrique centrale. L’accord avec le FMI est considéré par des observateurs comme une première, ouvrant une nouvelle voie dans les relations entre l’institution de Bretton Woods et les pays emprunteurs.

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé jeudi un plan de sauvetage de près de 449 millions de dollars pour le Congo. A la suite de cet accord, la Banque africaine de développement (BAD) devrait débloquer environ 2 milliards de dollars de financement pour le pays, selon les informations en provenance de l’organisme panafricain, basé à Abidjan en Côte d’Ivoire. Les fonds promis par la  BAD comprennent une opération d’appui budgétaire dans le cas d’un programme soutenu par le FMI, selon Ousmane Dore, directeur général du Bureau de développement régional de la BAD en Afrique centrale, qui s’est confié à l’agence Reuters.

«Ce sont des programmes indicatifs qui devraient être mis en œuvre d’ici 2019-2021, une fois que les projets seront fermement préparés et que les conditions de décaissement seront remplies», a-t-il déclaré.

Dans le cas du FMI -qui a ouvert la voie à un financement de la BAD- les négociations pour un plan de sauvetage ont duré deux ans. L’économie congolaise a subi de plein fouet la chute des prix du brut en 2014, poussant le niveau de la dette a 118% du PIB en 2017. Le FMI avait exigé du Congo d’assurer la viabilité de sa dette sur le long terme, condition préalable à un programme de crédit prolongé de trois ans.

Avant de conclure le plan de sauvetage, le Congo a du conclure un accord pour restructurer une partie de sa dette chinoise en avril. La dette congolaise auprès de la Chine s’élevait à 2,5 milliards de dollars en mars 2019. En contrepartie de son soutien au Congo par un programme spécial, le FMI a également exigé du pays une série de réformes visant à améliorer la transparence dans la gestion des ressources publiques, en particulier dans son secteur pétrolier caractérisé par une corruption endémique.

L’aboutissement des négociations entre le FMI et le Congo est observé avec intérêt par beaucoup d’autres pays africains très endettés et qui sollicitent l’appui de l’organisme financier. Le cas congolais est une première pour le FMI, qui apporte son soutien à un pays lourdement endetté auprès de la Chine notamment. Il intervient dans un contexte où plusieurs pays africains confrontés à une dette insoutenable résultant d’emprunts commerciaux, d’un essor des émissions d’euro-obligations et de plusieurs années de prêts chinois sur le Continent devraient également faire appel au FMI pour obtenir de l’aide au cours des prochaines années.

Le FMI accorde 448,6 millions de dollars au Congo

Jeudi 11 juillet, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un arrangement de trois ans en faveur de la République du Congo, d’un montant de 448,6 millions de dollars pour relancer son économie.

Le Fonds monétaire international a annoncé, ce jeudi, qu’il allait accorder 448,6 millions de dollars sur trois ans au Congo-Brazzaville pour relancer l’économie du pays, tout en souhaitant une meilleure « transparence » de ses comptes publics. Un résultat obtenu au terme de plus de deux ans de discussions difficiles.

La réaction officielle congolaise tient davantage du soulagement que du triomphalisme. Tant il est vrai que Brazzaville revient de loin. Dans un communiqué, le négociateur congolais, Lucien Ebata s’est dit fier d’être parvenu à cet accord. Un accord qui n’était absolument pas évident, il y a deux ans, lorsque les discussions ont débuté.

A l’époque, le FMI découvrait l’ampleur des dégâts, les dirigeants congolais s’étaient évertués à cacher l’énormité de la dette publique, près de neuf milliards de dollars. Sans compter les rapports d’ONG comme Public Eye et les enquêtes de la justice suisse sur les détournements des ressources pétrolières et les contrats léonins passés avec les négociants pétroliers comme Glencore et Trafigura. Le FMI a donc exigé que l’État congolais remette de l’ordre dans ses finances, ce qui s’est traduit par une chute brutale des dépenses budgétaires, dont la population a fait les frais. Il a réclamé une politique de transparence dans l’utilisation des ressources pétrolières et surtout un rééchelonnement de la dette publique.

450 millions de dollars

Le retour du FMI à son chevet est donc une bonne nouvelle pour le Congo-Brazzaville à plusieurs titres. D’abord parce que l’institution monétaire débloque immédiatement près de 45 millions de dollars pour appuyer les réformes engagées par le gouvernement. Ensuite, parce que le FMI s’engage sur trois ans à hauteur de près de 450 millions de dollars.

Tous les six mois, le Fonds monétaire international va vérifier si le pays respecte bien les conditions qu’il a acceptées, avant de débourser de nouvelles tranches de son prêt. Ces conditions sont, entre autres, la poursuite de la réduction du déficit budgétaire, la transparence des dépenses publiques, l’élargissement de l’assiette fiscale et la lutte contre la corruption.

L’autre bonne nouvelle est que le programme du FMI devrait inciter les créanciers privés de la République du Congo à restructurer leurs créances ce qui donnera également de l’oxygène au pays. La restructuration récente de la dette congolaise à l’égard de la Chine, qui atteint plus de 3 milliards de dollars, était elle-même une condition du retour de l’aide du FMI.

Affaire Commisimpex/Congo : la société demande une avancée

Commisimpex demande au FMI de faire de sa créance une « condition préalable » à un programme d’aide.

Ça fait trente ans que la société Commisimpex est en conflit avec la République du Congo. Les avocats de la société pense que le FMI doit exiger de Brazzaville une avancée dans le règlement du litige qui les oppose, comme elle l’a fait vis-à-vis d’autres créanciers du pays, notamment la Chine et les sociétés pétrolières Glencore et Trafigura.

Selon les informations données par l’agence Reuters, Commisimpex (piloté par l’homme d’affaire libanais Mohsen Hojeij) réclame des créances au gouvernement congolais pour la construction d’infrastructures publiques impayées. Ces infrastructures sont évaluées à un montant passé de 100 millions d’euros en 1992, aujourd’hui, à 1,2 milliard d’euros. Commisimpex a écrit au FMI pour demander à ce que le règlement de sa dette par Brazzaville soit une condition préalable au programme d’aide du FMI. Si le Fonds respecte les délais annoncés, il devrait acter jeudi 11 juillet sa décision d’aider, ou non, la République du Congo à travers un programme d’aide.

Le courrier a été adressé à David Lipton, directeur général par intérim du FMI, et à Abebe Sélassié, directeur du département Afrique. Reuters affirme que « Le FMI a demandé au Congo de négocier avec les deux autres groupes importants de créanciers avec lesquels il est en défaut. Il est manifestement injuste que le FMI semble favoriser un groupe de créanciers par rapport à d’autres ».

Commisimpex ajoute que le FMI devrait exiger que le Congo enregistre pleinement et correctement sa dette envers l’entreprise dans ses comptes publics comme condition préalable à l’octroi du programme de sauvetage. Pour l’instant ni le FMI, ni les autorités congolaises n’ont commenté le courrier de l’entreprise.

FMI : l’examen du dossier du Congo aura lieu le 11 juillet

Alors qu’il était attendu pour le 5 juillet, l’examen du dossier du Congo, par le conseil d’administration du Fonds, dans le cadre de la facilité de crédits élargie, aura finalement lieu le 11 juillet.

Le nouveau calendrier est connu, l’examen du dossier du Congo par le Fonds monétaire international est fixé au 11 juillet 2019. Information confirmé par le secrétariat de l’institution.

Le dossier du Congo sera examiné. Dans le peuple, cela est vu comme un soulagement, en attendant les décisions qui en résulteront. Du reste, le ministre Calixte Ganongo quitte Brazzaville samedi, pour Washington. L’accord FMI-Congo sera sauf retournement de dernière minute, conclu. Le premier décaissement pourrait intervenir au mois d’août. Cela, ce sera au moins, du concret, qu’attend le peuple.

Christine Lagarde à tête de la BCE

L’information a été donnée le 2 juillet 2019, et a mis fin à un long suspens.

Christine Lagarde va prendre la tête de la Banque centrale européenne. La nouvelle est tombée mardi 2 juillet au soir. Les dirigeants européens se sont entendus sur leur casting pour diriger l’Union Eurpéenne, qui verra deux femmes aux postes clés : une ministre allemande, Ursula von der Leyen, à la Commission, et la Française Christine Lagarde à la BCE.

Dans un tweet, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) se dit « très honorée d’avoir été nominée pour la présidence » de la Banque centrale européenne.

« Je suis très honorée d’avoir été nominée pour la Présidence de la BCE. Au vu de ce qui précède, et en consultation avec le Comité d’éthique du Conseil d’administration, j’ai décidé de quitter provisoirement mes fonctions de DG du FMI durant la période de nomination.»

L’économie à la Une de la presse congolaise

Les journaux congolais parus mercredi traitent essentiellement de l’économie, avec notamment le rééchelonnement de la dette du Congo vis à vis de la Chine, ses négociations avec le FMI et l’inauguration de la BEAC d’Oyo, au nord du pays.

« Congo-Chine : le parlement se penche sur l’accord de rééchelonnement de la dette », titre Les dépêches de Brazzaville, soulignant que le parlement congolais a entamé, hier à Brazzaville, sa session extraordinaire en vue d’approuver l’accord de restructuration de la dette conclu le 20 avril dernier à Beijing en Chine

Sur ce sujet, La Semaine africaine note que la coalition « publiez ce que vous payez » a qualifié cet accord d’« opaque » et demande d’y voir clair.

Sur les négociations avec le FMI, le Patriote renseigne que le programme économique entre le Congo et le FMI est imminent grâce à l’accord sur la restructuration de la dette du Congo envers la Chine qui venait d’être signé.

La patronne du FMI, Christine Lagarde, son conseiller au département Afrique et le président de la Banque africaine de développement (BAD) ont salué pour leur part cet accord, avant de souligner les efforts fournis par le Congo dans le cadre du désendettement du pays et de la bonne gouvernance.

Le Patriote fait également écho à l’inauguration par le président de la République de l’agence de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) d’Oyo, localité située à près de 400 km au nord du Congo dans le département de la cuvette.

La BEAC renforce ainsi sa présence à l’intérieur du pays avec cette inauguration, selon le journal.

Congo : une délégation du FMI reçue par Denis Sassou N’Guesso

Le Président Denis Sassou N’Guesso a échangé le 8 mai avec une délégation du FMI conduite par Alex Segura, conseillé au département Afrique.

Tout s’accélère désormais, dans la suite à donner aux négociations entre le Congo et le FMI, pour la restructuration de la dette congolaise. Il va s’en dire que le principal goulot d’étranglement du dossier était la dette chinoise, pour laquelle des avancées ont été obtenues.

Après deux années de négociations entre les autorités congolaises et chinoises, un accord a été conclu le 29 avril à Pékin et annoncé au conseil des ministres à Brazzaville le 2 mai.

Au terme d’une semaine de travail avec la partie congolaise, le Chef de délégation du FMI, Alex Segura-Ubiergo, a également fait le point au Ministre Calixte Nganongo : « Le Congo est sur la bonne voie pour rétablir la soutenabilité de sa dette publique », a rassuré le chef de délégation du FMI.

Auparavant, la directrice générale du FMI Christine Lagarde avait confié mardi à Paris, avoir « bon espoir » que la République du Congo ait trouvé un accord avec Pékin pour restructurer sa dette, ce qui permettrait au pays d’accéder à un programme avec le Fonds.

Le programme avec le Congo-Brazzaville a été soumis depuis plus d’une année au conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), qui ne l’a toujours pas approuvé. Le FMI exigeait la restructuration de la dette avec la Chine, estimée à 2 milliards de dollars, pour accorder son aide.

La Chine donne un coup de main au Congo pour la relance de son économie

Le 29 avril dernier le Congo a signé avec la Chine, un accord portant sur la restructuration de sa dette.

La nouvelle a été annoncé cette fin de semaine à l’issue d’un Conseil des ministres. Cet accord porterait sur un montant de 5000 milliards de francs CFA et facilitera certainement les négociations entre le Congo et le FMI.

« Cet accord a été paraphé le 29 avril dernier par Calixte Nganongo, ministre congolais des Finances et du Budget et Peng Hao, chef de département du Crédit souverain d’EximBank, lors de la visite de travail d’une délégation du gouvernement congolais en Chine », a annoncé le gouvernement congolais dans un communiqué sanctionnant le conseil des ministres.

A Brazzaville, on se félicite et salue un accord de grande envergure qui intervient après de longues négociations avec Beijing. Le Congo espère qu’il contribuera à faire avancer les discussions avec les institutions de Breton Wood.

« La signature de cet accord déterminant est la résultante de deux ans de négociations avec les partenaires financiers, techniques et politiques chinois. Il augure des perspectives intéressantes quant à la suite des négociations avec les partenaires techniques et financiers notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) », a laissé entendre le ministre Calixte Nganongo.

En effet, le Congo traverse depuis quelques années une crise économique que les autorités ont mis du temps à reconnaître. Mais, même s’ils se sont montrés disposés à apporter leur aide, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale se sont régulièrement inquiétés de la dette du pays.

Au Congo, l’argent chinois tombe sur un os

La stratégie d’investissements de la Chine dans les pays en développement, en accordant des prêts « à tout-va » ces dernières années, est tombée sur un os au Congo-Brazzaville, pays qui a appelé le Fonds monétaire international (FMI) à la rescousse.

« C’est certainement la première fois que la Chine se retrouve confrontée à ce genre de situation », a assuré un spécialiste des relations entre Pékin et l’Afrique, qui a souhaité garder l’anonymat.

Le Congo « cherche à se mettre sous la protection du FMI pour éviter un éventuel défaut de paiement. La Chine, qui détient plus d’un tiers de sa dette externe, n’est pas vraiment à l’aise avec cette procédure », a-t-il noté.

Julien Marcilly, chef économiste de l’assureur-crédit Coface basé en France, rappelle que la Chine « a prêté à tout-va ces dernières années, souvent à des pays qui produisent et exportent des matières premières, en particulier du pétrole ». Or « Pékin commence à se rendre compte que les problèmes peuvent s’accumuler », notamment après le défaut de paiement du Venezuela.

La situation à Brazzaville est d’autant plus inquiétante que le pays avait bénéficié en 2005 d’une importante réduction de sa dette, au titre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), qui avait fait passer la dette extérieure des pays concernés, en moyenne de 119% du PIB à 33%.

En 2014, ce petit pays d’Afrique centrale riche en pétrole a subi de plein fouet la dégringolade du cours du brut, « une chute non anticipée et très brutale, liée paradoxalement au ralentissement chinois », selon Marcilly.

Résultat: un PIB divisé par deux qui a entraîné une explosion de son endettement à 110% du PIB en 2017, dont plus d’un tiers en mains chinoises, soit environ 2 milliards de dollars, selon les sources.

Pour faire face, le gouvernement congolais a appelé au secours le FMI, le prêteur de dernier recours. Un accord a été trouvé il y a un an, soumis à l’approbation du FMI.

Une année plus tard, le programme n’est toujours pas validé. Le FMI impose notamment comme condition que la dette soit soutenable « à l’issue du programme et des réformes mises en place », a expliqué une source française.

Une restructuration de la dette s’impose donc, et un accord avec la Chine est indispensable pour disposer de l’aide du FMI.

Or, Pékin n’a pas cette habitude. Le Sri Lanka, par exemple, incapable d’honorer ses créances, a dû céder à la Chine le contrôle pour 99 ans d’un port en eaux profondes.

« Logique de créancier »

Le contexte politique n’est en outre pas favorable à Brazzaville: aux Etats-Unis, premier actionnaire du FMI, une quinzaine d’élus ont écrit en août au secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, pour qu’il exerce son influence afin « d’empêcher des programmes » avec les pays trop endettés avec Pékin.

« Pour les Etats-Unis, il est hors de question que le FMI vienne à la rescousse des pays endettés avec Pékin », a expliqué l’une des sources consultées.

Conséquence: « le Fonds a établi un rapport de force dans une logique de créancier. Il veut être remboursé à la fin du programme et s’assure donc que la dette soit soutenable », selon une source française.

« Il a fallu attendre la réunion de printemps du Fonds, à mi-avril, pour que la Chine prenne part aux discussions sur le programme avec Brazzaville. Jusque-là, elle ne dialoguait qu’en bilatéral » avec le Congo, selon le spécialiste des relations sino-africaines.

Cette réunion a donné des résultats: « la Chine a fait des efforts, ça avance », a assuré une source congolaise en marge de la récente réunion du Fonds, évoquant « un problème d’interprétation de ce que Pékin avait indiqué depuis des mois ».

« Nous espérons que le programme sera approuvé d’ici la prochaine réunion du conseil d’administration du FMI en juin », a-t-elle ajouté.

« Nous comprenons que c’est en très bonne voie, mais ce n’est pas encore signé », a constaté une source française. La présidence française du G7 s’est fixé pour priorité la transparence des prêts passés avec les pays en développement, notamment africains, où Paris est garant du franc CFA.

FMI : le Dr. Mohamed-Lemine Ould Raghani en visite de travail à Brazzaville

L’administrateur du Congo auprès du Fonds mondial international (FMI), est arrivé dans la capitale congolaise pour faire le point sur le dossier du Congo.

Mohamed Lémine Ould Raghani, a appelé à mettre en conformité un certain nombre de procédures avant la signature d’un Accord de financement avec l’organisation financière.

« Entre le Congo et le FMI, les choses avancent dans le bon sens. Mais, il faudra mettre en conformité un certain nombre de procédures avant la signature d’un Accord de financement », a assuré ce Mauritanien.

Cette visite du Dr. Mohamed-Lemine Ould Raghani, entre dans le cadre d’une mission de concertation avec les autorités congolaises. L’administrateur du Congo auprès du Fonds mondial international a expliqué que ces procédures portent essentiellement sur la forme et non sur le fond.

En effet, dans le fond, plusieurs avancées ont déjà été accomplies par le Congo, notamment sur les réformes structurelles, le budget et la dette avec certains partenaires, a-t-il laissé entendre précisant que dans la forme, il s’agit des procédures, des aspects techniques à peaufiner.

Mohamed Lémine Ould Raghani a profité pour rappeler que « le FMI est une institution qui fonctionne avec des procédures. Ces procédures doivent être traduites pour qu’elles soient conformes avec ses politiques. Ces procédures ne sont pas spécifiques au Congo. Elles s’imposent à tous les pays qui sont sous-programme du FMI ».

Il faut noter que Mohamed Lémine n’a pas précisé de date pour la conclusion d’un Accord Congo/FMI. Mais, il a tout de même affirmé que « le dossier est très bien avancé. S’il y a un point d’achoppement dans la forme, il pourra facilement être surmonté. Dans le fond, il n’y a pas d’obstacle ». Information donnée au sortir d’un entretien avec Calixte Nganongo, Ministre des Finances et du Budget.

Congo : crise économique et financière, l’opposition propose le dialogue pour sortir le pays dans cette crise

Mathias Dzon, Christophe Moukoueké, Jean Itadi et Raymond Mviri  respectivement président de formation politique ont animé une conférence de presse à Brazzaville, au cours de laquelle ils ont annoncé que le dialogue était l’unique moyen de sortie de crise économique et financière que traverse le pays.

Outre le dialogue, les présidents des partis membres du collectif de l’opposition congolaise ont proposé la mise en œuvre des recommandations préalables du Fonds monétaire international (FMI), notamment les audits des grandes structures, le rapatriement au pays des recettes d’exportation placées à l’extérieur, la libération de tous les prisonniers politiques, le retour des exilés politiques et la mise en œuvre des mesures de réparation pour les victimes des guerres que le pays a connues.

Rappelons tout de même que le Congo traverse une grave crise financière occasionnée par la chute des prix des matières premières, notamment le pétrole. Malgré les efforts du gouvernement, aucun accord n’a pu être signé avec le FMI, cette institution financière  continue d’exiger aux autorités congolaises des mesures intrépides.

Signalons que, le pays avait 4.000 milliards de francs CFA de budget annuel, 5% de taux de croissance et 1.000 milliards d’épargne budgétaire en 2013. Comment est –il possible que le pays  bascule dans cette situation ? Se demande les observateurs.

Congo : Denis Sassou Nguesso promet la guerre aux corrompus

Le chef de l’Etat avait fait cette promesse le 28 décembre dernier, devant l’Assemblée nationale réunis en Congrès.

Devant l’Assemblée nationale réunie en Congrès, le chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso s’est incliné le 28 décembre dernier. Pour demander pardon. Notamment à l’endroit des familles endeuillées dans le Pool, il a formulé l’expression de toute sa compassion en réitérant l’hommage posthume de la Nation. Il promet désormais de faire la guerre aux corrompus dans ces temps difficiles. Et promet de faire un audit de la SNPC tel que souhaité par le FMI.

A en croire Denis Sassou, le Congo ne pourra sortir de sa léthargie s’il n’y a pas un véritable changement : des mentalités, et des habitudes de l’administration. « Nous devons couper les têtes du serpent. Et mettre fin au tribalisme et à la gabégie financière » a-t-il déclaré.

Le rapport 2018 de la Banque mondiale sur la pauvreté et la prospérité

« L’action gouvernementale requiert rigueur et abnégation, surtout dans l’exécution des politiques publiques et la gestion des proximités avec nos concitoyens. Cet environnement conforte la nécessité d’instaurer une expression plus étendue et mieux régulée de l’Etat de droit » poursuit le président congolais Denis Sassou.

Les pressions du FMI pour plus de rigueur dans la gestion des fonds publics se font de plus en plus importante. Alors que le trésor public peine à payer les salaires depuis près d’un an. Le pays est au bord de l’explosion, au sein même des plus fidèles du camp présidentiel.

Sacrifier les Mbochis pour le FMI

Les responsables de régis financières des Impôts (Antoine Ngakosso) et Douanes (Jean Alfred Onanga) viennent d’être sacrifiés illico pour le FMI. C’est une question de vie ou de mort pour le régime. Originaires de l’axe Oyo-Boundji-Olombo, ils sont les premiers que le régime a choisis pour faire un exemple.

Pour cela, une commission d’enquête (encore secrète) est mise en place afin d’expédier un pseudo procès politique. L’objectif sera de montrer au FMI la bonne volonté de l’Etat congolais d’assainir les comptes publics et d’en finir avec la corruption. La pression de la Banque Mondiale n’est que plus grandissante envers le Congo. Surtout après la découverte de nouvelles dettes cachées.

Accord pour auditer la SNPC

Afin de reprendre en main les négociations, Denis Sassou Nguesso est prêt à donner un gage supplémentaire à la Banque Mondiale. Sur recommandation de Dominique Strauss Khan, un audit indépendant des comptes de la SNPC sera effectué pour permettre sa restructuration définitive.

La population de Mbobo a son nouvel abattoir

Baptisé « Bon bœuf », cet ouvrage qui se situé à quelques kilomètres d’Oyo, a été inauguré par le président de la République Denis Sassou Nguesso.

Les populations de Mbobo ont leur nouvel abattoir. Cet ouvrage a été inauguré par Denis Sassou Nguesso, ce lundi 17 décembre 2018. L’abattoir de Mbobo encore appelé « Bon boeuf », est situé à quelques kilomètres d’Oyo dans le département de la Cuvette (nord).

Le coût du projet s’élève à plusieurs millions de FCFA financés par Denis Sassou Nguesso. Cet abattoir moderne aux normes internationales est aujourd’hui le fer de lance du renouveau d’une filière économique essentielle pour le département de la Cuvette. Un enjeu essentiel aussi pour l’économie nationale qui, sans les engagements forts du président Denis Sassou Nguesso, aurait été impossible.

Les responsables des ranches de Kila et d’Olenga, peuvent commercialiser maintenant leurs bêtes dans les conditions sanitaires aux normes internationales, ce qui induira le développement du nombre de têtes sur le territoire, et la vente d’une viande de qualité made in Congo.

Evalué actuellement à près de 10.300 têtes de bœuf et près de 200 autruches, le nombre d’animaux composant les différentes fermes de Kila et d’Olenga pourrait permettre au Congo de basculer progressivement vers l’agro-industrie et l’agro-alimentaire.

Ont marqué de leur en présence à cette inauguration, l’ex président béninois, Yayi Boni et de la première dame du Congo, Antoinette Sassou Nguesso.

Congo/FMI : l’accord de restructuration de la dette avec la Chine désormais actée

Le Congo a réussi à conclure un accord avec la Chine sur la restructuration de sa dette envers ce pays. Cette dette représente 35% de la dette extérieure congolaise, suivie par celle contractée auprès des traders (30%).

Avec la conclusion de cet accord, il apparaît que le pays vient de faire un grand pas vers la conclusion d’un programme avec le FMI. Reste maintenant à négocier avec les traders.

Lors de la dernière revue du FMI, au terme d’une semaine de travail avec la partie congolaise, le Chef de délégation du Fonds monétaire international, Alex Segura-Ubiergo, avait déclaré que la situation de la dette congolaise s’améliore. L’économie, de façon globale, commence à reprendre, grâce au secteur pétrolier. D’où, une évolution plus positive que prévue de la dette. Cependant restait la « soutenabilité » de cette dette. « Il faut donc poursuivre les discussions avec les créanciers extérieurs pour trouver des solutions », avait recommandé le Chef de Mission du FMI.

Fonction publique : le faux règne en maitre

Des Fonctionnaires fictifs par-ci, des créanciers fictifs par-là, les injonctions du FMI contre la corruption et pour la transparence au gouvernement de Brazzaville en quête d’un programme de stabilisation budgétaire créait des surprises.

Calixte Nganongo, la ministre des finances congolaise découvre l’ampleur du désastre entre les fonctionnaires et créanciers fictifs et par à la chasse. « Certains s’accordent à contourner toutes les mesures prises ; nous attendons l’adoption des réformes pour faire la chasse aux sorcières. Personnellement, je serai intraitable vis-à-vis des fraudeurs ». a-t-il déclaré. Il saisit la justice afin de traquer ces créanciers fictifs : « On a atteint la caricature des caricatures au Congo-Brazzaville, quand on s’est rendu compte que des personnes issues du gouvernement avaient créé un fonds vautour pour racheter des créances, attaquer l’Etat congolais et faire une plus-value !  » Avait-il déclaré à La Libre Belgique, le 06 Mars 2008. Les responsables de ce faux fonds vautour n’ont jamais été inquiétés.

Des fonctionnaires fictifs, des officiers fictifs, des marchés de l’Etat fictifs se comptent par dizaine. Le phénomène de la corruption et de la fraude est pourtant légion au Congo Brazzaville. De la présidence de la République où Firmin Ayessa fut directeur de cabinet au domaine présidentiel où Edgar Nguesso est le patron à la fonction publique en passant par l’armée, aucun secteur n’est épargné». Chacun a ses fonctionnaires fictifs. Pacifique Issoïbeka, ancien ministre des Finances, avait indiqué que 70 % des marchés de l’Etat étaient bidons. « Je viens d’apprendre à la faveur des résultats de la première étape au niveau de l’audit de la dette intérieure que 50% des créanciers ne viennent plus réclamer leurs fonds. Cela signifie que l’Etat avait affaire à des créances fictives  », a déclaré Calixte Nganongo.

L’on se demande donc si le ministre n’avait jamais eu vent de la sonnette d’alerte tirée par son prédécesseur Pacifique Issoïbeka. L’administration brazzavilloise regorge d’agents fictifs percevant des doubles, triple ou quadruple salaires. « Wamba Sassou aurait 25 salaires fictifs qui lui rapportent 30 millions chaque mois » a titré Sacer, journal en ligne de ce 23 novembre 2018. Sacer est souvent au parfum quant aux pratiques caricaturales de la tribu-classe d’Oyo. Les experts du FMI en mission à Brazzaville ne cessent d’insister sur la poursuite de la lutte contre la corruption et la fraude.

Le Congo-Brazzaville est classé au bas de l’échelle en 2017 en ce qui concerne le marqueur de perception de la corruption de Transparency International. Le pays  occupe le 159ième  rang sur 177 pays, et dans l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique, le petit pays pétrolier d’Afrique Centrale est classé 42ième  sur 54 pays.

 

Congo : la dette publique reste insoutenable

C’est ce qu’a rappelle le Fond monétaire international, mercredi 14 novembre, après qu’une délégation de cet établissement se soit rendu au Congo pour une séance de travail.

Le Congo a fait des progrès mais la dette publique reste tout de même lourde. C’est ce qu’on retient après le passage d’une délégation du FMI à Brazzaville, le mercredi 14 novembre 2018. Même si le pays de Sassou N’Guesso a fait des progrès, aucun n’accord n’a été annoncée pour l’appui financier de ce pays.

Le chef de la mission du FMI, Alex Segura-Ubiergo, a promis un rapport positif de retour à Washington.

Au cours de la visite de travail de la délégation du FMI, il s’est agi pour les membres qui la constituaient de se faire expliquer en détail ce que l’on appelle le cadrage macroéconomique, à savoir les projections en termes de budget, d’inflation et de croissance. Le Congo ayant entamé l’assainissement de ses finances publiques et pris un certain nombre de mesures allant dans le sens de la bonne gouvernance.

Le FMI rappelle tout de même que la dette publique reste insoutenable et qu’en l’absence d’accord avec ses créanciers extérieurs, Brazzaville ne peut espérer d’aide financière.

 

FMI/Brazzaville : vers la signature d’un nouvel accord économique sur de nouvelles bases

Alex Segura, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI), l’a déclaré mercredi 07 novembre 2018, aux sorties d’une rencontre avec ministre des Finances et du budget, Calixte Ganongo.

Le Congo et le FMI envisage de signer un nouvel accord financier. C’est du moins une information qui a été donné par le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI), Alex Segura. Il l’a déclaré à la suite d’une rencontre entre les experts de cette institution et le ministre des finances et du budget, Calixte Ganongo.

Un accord qui va tenir compte de la hausse des prix du baril du pétrole qui devrait augmenter les recettes publiques.

« Aujourd’hui la dette publique du Congo est devenue insoutenable, donc il faut finaliser un accord avec les créanciers en réduisant le poids de cette dette. D’abord en traitant la dette extérieure mais aussi la celle intérieure qui a un poids sur le dynamisme de l’économie », a-t-il expliqué Alex Segura.

Le Congo et le FMI, doivent revoir certains termes de l’accord notamment les contours des politiques économiques et financières qui tardent encore à aboutir sur une signature définitive.

« Le plus important est d’actualiser le cadrage macroéconomique en tenant compte d’une situation qui a changé dans le marché pétrolier, avec une hausse des prix du baril du pétrole. Avec plus de ressources financières, le besoin de financement du Congo pourra être révisé et l’effort qui sera demandé aux créanciers extérieurs dans le cadre de la restructuration de la dette pourra être modifié par rapport à ce nouveau paramètre », poursuit Alex Segura.

« Pendant cette mission, nous souhaiterions voir l’état d’avancement des réformes structurelles actuelles enclenchées par le gouvernement congolais ; ce qui sera un gage pour le Congo à s’inscrire dans une restructuration de ses finances et la garantie d’une transparence de ses recettes. Il sera aussi question d’examiner les assurances de financement », a conclu le chef de mission du FMI.

Pour rappel, le gouvernement congolais et les services du FMI ont conclu un accord sur les contours des politiques économiques et financières soutenus par un arrangement financier, le 18 avril 2018 dernier. Le 31 juillet de la même année, le Premier ministre, Clément Mouamba a signé et transmis à la direction du FMI le mémorandum des politiques économiques et financières du Congo, dans la perspective d’une présentation au conseil d’administration du FMI.

Congo : Sassou Nguesso reçoit au palais du peuple l’ancien président ghanéen

Le chef de l’Etat congolais s’est entretenu ce 19 septembre avec Dramani Mahama l’ancien président du Ghana. Au menu des échanges, les négociations entre le Congo et le Fonds monétaire international (FMI).

Dramani Mahama, l’ancien président du Ghana a rencontré ce mercredi 19 septembre à Brazzaville Denis Sassou Nguesso. Les deux hommes d’Etats ont abordé plusieurs sujets, notamment l’état des négociations du Congo Brazzaville avec le Fonds Monétaire International. Selon certaines indiscrétions, l’ancien président ghanéen a donné quelques conseils afin d’aider le Congo à boucler l’accord avec le FMI.

Âgé de 60 ans, Dramani Mahama  a dirigé le Ghana de 2012 à 2017. Son passage au Congo s’inscrit dans le cadre de sa présence comme invité d’honneur, à la Conférence internationale sur les investissements en Afrique centrale à Kinshasa en RDC.

Congo : ce que la Chine a promis à Denis Sassou Nguesso

En marge du sommet Chine-Afrique, Denis Sassou Nguesso et son homologue XI Jinping se sont longuement entretenus sur la situation de crise économique que traverse le Congo.

Le chef de l’Etat congolais séjourne depuis quelques jours au pays de l’empire du milieu, il a pris part aux travaux du sommet Chine-Afrique. Outre le forum, Denis Sassou Nguesso avait aussi pour mission de rencontrer en aparté son homologue chinois XI Jinping afin de trouver les solutions pour l’obtention d’un accord entre le Congo et le FMI. Il faut dire que le Congo a sollicité l’aide de la Chine dans ces négociations avec le FMI.

Selon les informations filtrées du long  tête-à-tête entre les deux hommes d’Etat, la Chine a promis une aide conséquente et octroie sans condition un don de 26Mds de FCFA à la République du Congo. Un soutient qui pourrait être capitale dans l’évolution du dossier du Congo au Fonds monétaire internationale.

Créé en 2000, le Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) est devenu un immense guichet pour le continent africain. Les slogans « Destin commun » et « Amitié entre les peuples » se déploient le long des sept périphériques de la capitale chinoise. En l’espace de dix-huit ans, le continent africain a contracté plus de 100 milliards d’euros d’emprunts lors de ces rencontres.

Forum Chine-Afrique : L’ambassadeur de Chine au Congo rend visite à Sassou Nguesso

Ma Fulin a rendu visite au président Denis Sassou Nguesso ce samedi 25 août à Oyo.

Le chef de la diplomatie chinoise à brazzaville a rendu visite au président du Congo Brazzaville à Oyo dans sa localité d’origine. Au menu des échanges, la préparation du sommet Chine-Afrique qui se tiendra en septembre prochain. Il faut dire qu’en mai dernier, Sassou Nguesso avait officiellement reçu une invitation de son homologue chinois, Xi Jinping, pour participer à la rencontre sur la coopération sino-africaine.

L’ambassadeur de la Chine a profité de cet entretien pour rappeler le bon état des relations entre les deux états malgré la crise économique que traverse le Congo. Le président congolais rencontrera d’ailleurs son homologue Xi Jinping pour parler de la situation du Congo avec le FMI. L’équation à résoudre sera de rassurer la chine dont la créance constitue un véritable goulot d’étranglement. Il faudra impérativement trouver des solutions pour l’assouplissement des conditions de remboursement de la dette congolaise vis-à-vis de la Chine.

Rappelons que le dernier forum sur la coopération sino-africaine s’était tenu du 4 au 5 décembre 2015 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il avait permis aux deux parties de faire l’évaluation de leur coopération et de projeter l’avenir à travers un partenariat gagnant-gagnant.

Négociation avec le FMI : Denis Sassou Nguesso attendu en Chine

Selon les sources dignes de foi, le président de la république du Congo s’en volera pour la Chine dans les prochains jours afin de faciliter la dernière phase de négociations avec le FMI.

C’est un secret de polichinelle, le Congo Brazzaville peine à conclure les négociations avec le FMI pour sauver son économie de la crise quelle traverse. Denis Sassou Nguesso a décidé à aller au four question d’accélérer le processus. Le chef de l’Etat congolais se rendra en Chine dans les prochains jours afin de convaincre son homologue Xi-Jinping.

On se souvient que Bertrand Cochery, l’ambassadeur de France au Congo Brazzaville lors de sa récente visite au président du sénat a laissé entendre que la phase actuelle est celle des ultimes négociations. Il ne reste plus, a-t-il dit, qu’à ce que les partenaires chinois prennent conscience des enjeux pour que le dossier puisse passer car sans ce programme de réforme, il ne pourra pas y avoir d’avancée.

Équation à résoudre pour le président Sassou Nguesso sera de rassurer la chine dont la créance constitue un véritable goulot d’étranglement. Il faudra impérativement trouver des solutions pour l’assouplissement des conditions de remboursement de la dette congolaise vis-à-vis de la Chine. Rappelons que outre cette étape, le FMI attend surtout du Congo Brazzaville une transparence dans la gestion des affaires publiques et un mécanisme efficace de lutte contre la corruption. Des exigences qui sont progressivement entrain d’être mise en place par les lois votées au parlement et au sénat.