Congo-Fida : réunion d’évaluation du partenariat

Le Fonds international de développement agricole a tenu jeudi 12 décembre à Brazzaville sa revue annuelle en présence du ministre de l’Economie.

 

Le Congo et le Fonds international de développement agricole (Fida) font le point de leur partenariat. Le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, a présidé, le 12 décembre à Brazzaville, la réunion relative à la revue annuelle du portefeuille du Fida.

« Cette réunion a pour vocation de procéder à l’évaluation des progrès réalisés dans le cadre du partenariat entre le Congo et le Fida. Elle a également pour objectif de partager nos expériences et de tracer la voie pour l’avenir de nos projets de développement agricole », a déclaré le ministre de l’Economie.

Le Fida a en ce moment un seul projet inscrit dans son portefeuille. Il s’agit du Projet agriculture jeunes et entrepreneurs (Paje). Il a été au centre des échanges entre l’équipe du Fida et le Congo. Il était question d’identifier les difficultés rencontrées depuis sa mise en œuvre en 2022, puis définir les stratégies pouvant permettre de les surmonter.

Congo : 500.000 USD du FIDA pour appuyer les petits producteurs du manioc

Le Fonds international du développement agricole (FIDA) va financer à hauteur de 500.000 USD un nouveau programme de renforcement des initiatives liées à la chaîne de valeur du manioc au Congo, plus précisément dans le département de la Bouenza, dans le sud du pays.

Ce programme sera mis en œuvre avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondiale (PAM).

Ces trois institutions onusiennes l’ont exprimé mercredi a Brazzaville lors d’un entretien avec le ministre congolais de l’agriculture et de l’élevage, Henri Djombo.

Cette initiative qui s’inscrit dans le cadre des engagements pris par ces trois agences lors du forum « sur la mécanisation et l’intensification de l’agriculture congolaise « tenu en février dernier à Amsterdam, consistera à proposer aux petits producteurs des variétés de manioc résistantes aux maladies et un meilleur accès au marché.

Des études sur la filière de préférence et de définition des normes sanitaires pour le produit est de même prévues. « Nous pensons qu’à travers cette Initiative votre pays bénéficiera du savoir-faire des partenaires chinois dans le cadre de la production et surtout de la transformation du manioc », a déclaré le représentant du FIDA, Valentine Achancho, relevant que ce « projet s’inscrit comme un premier jalon d’autres initiatives qui vont se dérouler dans le cadre du financement du FIDA, mais également des appuis techniques et multiformes que la FAO et le PAM apporteront ».

Selon les engagements pris à Amsterdam, Henri Djombo espère que ce projet pilote s’exécutera dans les brefs délais. « L’idée est que ce projet manioc soit emblématique et un modèle en termes de succès, de recherche, de qualité et de rentabilité. Nous couvrirons avant tout le marché national, ensuite nous nous positionnerons parmi les grands exportateurs du manioc », a déclaré Henri Djombo.

« Ce sera un projet pilote. Loufima, dans la Bouenza, au sud, seul ne pourra pas atteindre les objectifs assignés. Il n’est pas exclu que nous créons d’autres centres de production du manioc afin de dupliquer ce projet à travers le pays », a poursuivi le ministre congolais de l’agriculture et de l’élevage.

Ce programme s’inscrit également dans une logique de partenariat « sud-sud’ », public-privé entre la Chine représentée par une société privée et le centre de diffusion des techniques agricoles et le gouvernement, en prévision de la construction d’une usine de transformation du manioc au Congo.

Outre, ce nouveau au profit des petits producteurs, une cinquantaine de groupements de      producteurs de manioc de la Bouenza bénéficie déjà du projet Promanioc.

Financé à près d’un milliard de FCFA par l’Union européenne (UE) et exécuté par le PAM, ce programme vise le renforcement de la chaîne de valeur artisane du manioc au Congo, rappelle-t-on.