La Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (FENASAS) avait émis un préavis de grève avec pour date butoir le 12 octobre, l’inquiétude se fait ressentir au sein de la population à l’approche de cette date.
L’inquiétude monte au sein de la population de Brazzaville. Au cours de son assemblée générale du 2 octobre dernier, la Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (FENASAS) avait émis un préavis de grève avec pour date butoir le 12 octobre. À l’approche de cette date, l’inquiétude monte auprès des Brazzavillois et surtout des malades internés au CHU avec des pathologies lourdes.
Personne n’a jamais dressé le bilan humain de la dernière grève observée au CHU de Brazzaville. Il va s’en dire qu’en l’absence de tout service minimum avec une quasi fermeture de tous les services, ce fut une véritable hécatombe.
La FENASAS assure qu’une fois déclenchée, la grève serait illimitée et sans service minimum, ce jusqu’à la satisfaction de ses revendications qui tiennent entre autres, au départ de tous les directeurs généraux des hôpitaux, ainsi que le payement bloqué de 3 mois d’arriérés de salaires.
Même si les autres syndicats de la santé n’épousent pas l’option d’une « grève sauvage » comme la précédente, il va s’en dire qu’un arrêt de travail en milieu hospitalier, quelles qu’en soient les proportions, désorganise les prestations de soins vis à vis des malades. Et les conséquences s’en ressentent en un bilan macabre.
Alors qu’une grève est déjà observée en sourdine au niveau des établissements de collectes de sang, rendant rare ce produit si précieux, et ayant arrêtée nette une campagne volontaire de don de sang à laquelle souscrivaient pourtant les populations, la grève du CHU de Brazzaville risque de porter l’estocade à une population déjà meurtrie.
C’est désormais aux pouvoirs publics d’arrêter à temps, cette machine infernale de destruction massive qu’est la grève en milieu hospitalier, tel le CHU.