Congo : l’exploitation artisanale des polymétaux suspendue

Le gouvernement de la République du Congo a décidé de suspendre l’exploitation artisanale des polymétaux.

 

L’exploitation artisanale des polymétaux prend fin en République du Congo. Le gouvernement l’a décidé et l’information a été publiée par le site en ligne china.org.cn.

La mesure vise à sécuriser les investissements de la Société de recherche et d’exploitation minière (SOREMI) du Congo. Il faut dire le périmètre minier de la SOREMI dans le sud du pays est envahi par des ressortissants étrangers qui exploitent illégalement sur les sites de ladite entreprise.

 

Rappelons que la SOREMI exploite des polymétaux, tels que le zinc, le cuivre et le plomb et elle opère dans le district de Mfouati, dans le département de la Bouenza (sud).

Pool : une exploitation artisanale de l’or signalée à Kimba

Les habitants de Kimba dénoncent le comportement d’un groupe de personnes, décidé à privilégier leurs intérêts « mesquins au détriment de ceux du district et de la nation toute entière. »

Limitée au Nord par le district de Djambala (Plateaux), à l’Est par Vindza, à l’Ouest par Zananga (Lékoumou) et au Sud par Kingoué et Tsiaki (Bouenza), la sous-préfecture de Kimba regorge d’énormes potentialités naturelles. Selon une source locale, le district est depuis plus de six mois victime d’une exploitation clandestine de l’une de ses richesses, à savoir l’or. « Ce qui est curieux, c’est que cela se passe au vu et au su des pouvoirs publics malgré la récente descente effectuée par des équipes de la direction générale des mines », dénoncent les habitants.

En effet, cette descente a permis à la délégation de découvrir la présence de onze machines de drumage de l’or. « Cette exploitation qui se déroule sans permis délivré officiellement par le gouvernement est, sans nul doute, un acte de pillage. Il semble qu’un conseiller départemental, originaire de la localité et bénéficiant certainement de la complicité des autorités locales de Kimba, serait à la tête de cette exploitation », explique notre source, regrettant le fait avec amertume qu’aucune décision n’ait été prise par le ministère ni par les autorités préfectorales pour arrêter cette exploitation clandestine.

D’après des témoignages, environ sept cents personnes travailleraient dans ces sites avec onze machines pouvant extraire entre 1 et 3 kilogrammes par semaine. Informées de cette exploitation artisanale, la direction générale des mines et la direction départementale des mines du Pool se sont rendues sur les lieux le 6 mars dernier, pour s’enquérir de la situation. Accompagnée des autorités locales, cette mission surprise d’inspection a découvert sur place des machines industrielles pour extraire de l’or contrairement à ce qu’elle disposait comme information, celle des activités artisanales.

« Maintenant que la lumière a jailli sur cette affaire, les ressortissants de Kimba veulent que cette activité illégale s’arrête immédiatement. Malheureusement nous n’avons aucun signal allons dans ce sens à ce jour », a indiqué un originaire de cette contrée qui a requis l’anonymat, dénonçant une activité illégale dont le but est de saper des efforts louables qu’entreprend l’ensemble des cadres de Kimba pour son développement tant économique que socioculturel.

Notons qu’au Congo, outre le département du Pool, des individus exploitent des matières premières à travers le pays sans permis attribué par L’Etat. C’est le cas dans la Sangha, où des opérations similaires sont signalées dans la zone de Sembé. Cependant, les cris de cœur des habitants ne sont pas souvent pris en compte par des autorités compétentes.