Congo-Burundi : vers une redynamisation de la coopération entre les 2 pays

Le président burundais Evariste Ndayishimiye a effectué une visite officielle de 48 heures à Brazzaville, capitale de la République du Congo.

 

La visite officielle de 48 heures du chef de l’État burundais Évariste Ndayishimiye à Brazzaville a pris fin lundi 27 février. Avec son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso, les échanges ont porté sur la coopération entre leurs deux pays et le besoin de la redynamiser. Il a aussi été question de la paix et de la sécurité dans la sous-région, notamment en République démocratique du Congo.

Les deux chefs d’État ont « réitéré leur attachement ferme à l’initiative africaine de faire taire les armes sur le continent à l’horizon 2030 », ont-ils dit dans le communiqué conjoint, publié à la fin de la visite d’Évariste Ndayishimiye.

Quant au conflit armé qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo, ils ont encouragé toutes les parties prenantes concernées à résoudre la crise sécuritaire par les moyens pacifiques. Le président burundais a dit toute sa disponibilité à contribuer au retour de la stabilité dans ce pays.

« Nous sommes tous solidaires pour aider nos frères de la RDC pour retrouver la paix et la sécurité et commencer à œuvrer pour le développement de leur pays », a déclaré Évariste Ndayishimiye.

Toujours au sujet de la crise en RDC, le président Denis Sassou-Nguesso a appelé à la stricte application des différentes résolutions prises à Luanda, Nairobi ou Bujumbura :

« Il ne faut pas prendre les résolutions sans les mettre en œuvre. Et, lorsque les résolutions prises sont mises en œuvre avec le soutien des populations, je crois que nous allons atteindre les objectifs. »

Enfin, concernant la coopération entre Brazzaville et Bujumbura, les deux présidents ont demandé à leurs ministres des Affaires étrangères et de la coopération de réactiver les travaux de la commission mixte de coopération.

Grands Lacs : sept chefs d’Etats à Kinshasa pour parler de paix et de sécurité

Félix Tshisekedi a reçu les présidents Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud, Yoweri Museveni d’Ouganda, João Lourenço d’Angola, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Faustin Archange Touadéra de Centrafrique et Evariste Ndayishimiye du Burundi.

 

Sept chefs d’Etat sont réunis jeudi 24 février 2022 à Kinshasa. Ils ont évalué l’application d’un accord sur la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs africains signé il y a neuf ans à Addis Abeba.

Notons que c’est leur dixième sommet, après celui organisé en 2018 à Kampala. Selon un diplomate de la région interrogé par l’AFP, les sept dirigeants devraient « condamner les acteurs qui apportent des appuis en termes d’approvisionnement, de logistique, en ressources humaines (aux forces négatives) ou qui soustraient les responsables des forces négatives à toute poursuite judiciaire ».

Les chefs d’Etat devraient aussi prendre « note » des opérations militaires menées contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) par les armées congolaise et ougandaise, et féliciter la RDC et la Mission des Nations unies (Monusco) pour « les efforts notables » fournis dans la lutte contre les groupes armés dans l’est congolais.

Dans la sous-région, les sept chefs d’Etat devraient saluer l’amélioration des relations entre le Rwanda et l’Ouganda, ainsi qu’entre le Rwanda et le Burundi après des périodes de tension.La lutte contre l’impunité est également au programme des discussions.

Le Burundi a accepté d’abriter le onzième sommet qui se tiendra en 2023.

Les Nations unies, représentées par leur secrétaire général adjoint chargé des opérations de paix Jean-Pierre Lacroix, l’Union africaine, représentée par Moussa Faki, le président de sa commission, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs africains (CIRGL) sont des institutions garantes de l’accord signé le 24 février 2013 à Addis Abeba par 11 pays.

Deux pays supplémentaires, le Kenya et la Tanzanie, avaient adhéré à cet accord quelques années après.