C’est une affirmation du Dr Eugène Loubaki, qui estime que les enfants, les femmes enceintes et allaitantes sont les plus exposés.
Interdire l’usage du mercure dentaire encore appelé plombage gris et pour le respect de la Convention internationale de Minamata sur le mercure. C’est la bataille de l’association Action sur l’environnement et le développement (AED). Ce métal est utilisé par les dentistes pour compenser les trous dentaires. Pour le Dr Eugène Loubaki, le plombage gris est hautement toxique pour le cerveau, les reins et le système immunitaire. Il estime que les enfants, les femmes enceintes et allaitantes sont les plus exposés.
Le 15 juin à Brazzaville, l’AED a initié un atelier pour sensibiliser le public congolais aux risques sanitaires de « l’amalgame dentaire ».
« L’amalgame dentaire dont il est question, faussement appelé ‘’plombage gris’’, mélange de mercure avec d’autres métaux tels que l’argent, l’étain et le cuivre, est largement utilisé dans notre pays, aux fins de réparation des dents abimées. Ce matériau durable s’insère facilement dans la dent creusée et ne coûte pas cher », a souligné Dr Eugène Loubaki, président de l’AED.
Il s’est agi au cours de cet atelier de vulgariser la convention de Minamata sur le mercure et de parvenir à impliquer les parlementaires en vue de l’adoption d’une loi contre l’usage du plombage gris. Aussi, de faire un état des lieux de la dentisterie au Congo. Enfin, d’informer toutes les parties prenantes sur les effets néfastes de la dentisterie avec mercure chez les enfants de moins de 15 ans et les femmes enceintes et allaitantes.
« Regardons le nombre d’enfants qui souffrent d’autisme, le nombre de femmes victimes de fausse-couche. Le risque repose non seulement sur les patients, mais aussi sur les dentistes qui manipulent cette substance », a interpellé le Dr.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe le mercure comme l’une des dix substances les plus préoccupantes dans le domaine de la santé.
Le métal est, en plus, un perturbateur endocrinien. Il est aussi classé cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction par l’OMS.