L’Union africaine préoccupée par les coups d’Etat

Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude face aux menaces croissantes pour la sécurité du continent liées aux changements anticonstitutionnels.S’adressant au Conseil exécutif à l’ouverture de la 40ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), le Président de la Commission Moussa Faki Mahamat, a déclaré que le continent a été touché par une série de conflits qui ont déstabilisé un grand nombre de personnes. « La paix et la sécurité ont été sérieusement menacées dans de nombreuses régions du continent avec l’augmentation des coups d’Etat militaires, des conflits intra-étatiques et l’expansion des groupes meurtriers dans de nombreux Etats africains », a déclaré M. Mahamat.

Le président a imputé les problèmes d’insécurité croissante à la gouvernance politique, économique et sociale déficiente sur le continent. Il a reconnu que la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement affectent dangereusement le continent qui doit faire face à la pandémie de la Covid-19 et et au changement climatique.

Selon M. Mahamat, les déplacements et les migrations restent les problèmes majeurs du continent, alors que les crises économiques frappent l’Afrique de plein fouet. S’exprimant à cette occasion, Vera Songwe, Sous-secrétaire des Nations unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a souligné un certain nombre de risques auxquels l’Afrique est confrontée.

« L’Afrique, comme le reste du monde, doit renforcer sa résilience face à un certain nombre de menaces, notamment le changement climatique, les risques de cyber-sécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, la faible gouvernance et les conflits », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Songwe, ces risques s’inscrivent dans le sillage de la dépression, des niveaux élevés de chômage et d’un espace civique de plus en plus fermé. Par ailleurs, Vera Songwe a indiqué que l’Afrique avait mis en commun ses risques et, s’appuyant sur 20 ans de solidarité, elle a créé la Plateforme africaine de fournitures médicales pour accéder aux équipements de protection.

Ethiopie : l’Onu appelle à la fin immédiate des conflits

Le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres a lancé mardi un fort appel à toutes les parties en Ethiopie pour qu’elles mettent immédiatement fin aux combats dans le Tigré et dans dans les autres régions.Selon le patron de l’Onu, cette mesure vise à s’inscrire dans l’esprit de la trêve olympique instaurée par l’Assemblée générale de l’organisation mondiale à l’occasion du lancement des Jeux olympiques d’hiver prévus du 4 au 20 février à Pékin (Chine).

S’adressant aux journalistes à New York, António Guterres a déclaré que cela permettrait un accès humanitaire efficace et des secours à toutes les populations touchées dans toute l’Ethiopie. « Et ces actions contribueront à ouvrir la voie au dialogue national inclusif dont nous avons tant besoin et qui implique tous les Ethiopiens », a-t-il ajouté, notant que « le peuple éthiopien continue de souffrir grandement du conflit en cours et de l’effusion de sang ».

Alors que le patron des Nations unies s’apprête à partir pour les Jeux olympiques d’hiver prévus en Chine, il a réitéré son appel à toutes les parties pour qu’elles suivent la plus belle tradition de l’esprit olympique afin de sauver des vies, de surmonter les différences et de trouver la voie d’une paix véritable.

Dans le même temps, la sécheresse qui sévit dans ce pays de la Corne de l’Afrique laissera plus de 6,8 millions de personnes dans le besoin d’une aide humanitaire d’urgence d’ici la mi-mars, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Trois mauvaises saisons des pluies consécutives ont entraîné une grave sécheresse dans les régions des basses terres d’Afar, d’Oromia, des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNPR), ainsi qu’en Somalie. En conséquence, les puits se sont asséchés, causant la mort du bétail et des cultures, et poussant des centaines de milliers d’enfants et leurs familles au bord du gouffre.

Pour le représentant de l’Unicef dans le pays, Gianfranco Rotigliano, l’impact est dévastateur. « Les enfants et leurs familles luttent pour survivre en raison de la perte de leurs moyens de subsistance et de leur bétail », a-t-il déclaré, soulignant également « d’importants déplacements » de personnes fuyant les zones sinistrées.

20 ans de l’UA : quel bilan ?

Malgré les critiques formulées à l’encontre de l’Union africaine au cours des deux dernières décennies, celle-ci est loin d’être un suiveur docile des ordres de ses Etats membres, écrit Thomas Kwasi Tieku, professeur associé de sciences politiques au King’s University College.L’opinion selon laquelle l’Union africaine – et sa bureaucratie – sont les serviteurs glorifiés des gouvernements africains est largement répandue. Cette opinion est soutenue par les universitaires et les médias.

Mais est-elle exacte ? J’aborde cette question dans un article récent, alors que l’Organisation fête cette année son 20ème anniversaire.

L’Union africaine a été négociée et signée par les gouvernements africains en 1999. Son traité fondateur n’aurait pas vu le jour si au moins deux tiers des 54 gouvernements africains ne l’avaient pas ratifié et déposé le 26 mai 2001.

Mon article montre que depuis son lancement officiel en 2002, l’Union africaine a développé une agence considérable. Je l’ai définie comme sa capacité à façonner l’agenda et les décisions en Afrique et dans les affaires mondiales.

Il ne fait aucun doute que l’Union africaine a des défis à relever. Elle est financièrement faible et dépend de donateurs extérieurs. Elle est souvent perçue comme un club de vieux messieurs inaccessible aux Africains ordinaires. Et elle présente des déficits de mise en œuvre, son travail étant parfois freiné par des Etats mal gouvernés.

Pourtant, l’Organisation est souvent au cœur de la définition des programmes, de la prise de décision, de la création de règles, de l’élaboration des politiques et de la direction stratégique du continent africain.

C’est donc une simplification excessive de la relation complexe entre l’Union africaine et ses membres que de traiter la bureaucratie panafricaine comme un simple serviteur des gouvernements du continent. L’Union africaine et sa bureaucratie ne sont ni des messagers glorifiés ni des suiveurs dociles des ordres des gouvernements africains.

Elle a rassemblé ses 55 membres pour qu’ils adoptent des positions communes sur de nombreux problèmes mondiaux critiques. Il s’agit notamment de dégager un consensus sur les réformes des Nations unies, la réponse du Covid-19 et le financement du développement de l’Afrique.

Rédaction de traités internationaux

L’Union africaine a contribué à la rédaction de traités visant à promouvoir la paix, la démocratie et la bonne gouvernance.

Nombre de ses traités contiennent des premières mondiales. Cela est vrai même si de nombreux Etats membres présentent encore des lacunes en matière de protection de la démocratie.

L’Union africaine a pu contribuer à l’élaboration de traités parce qu’elle a attiré certains des meilleurs esprits politiques du continent. Ces recherches montrent que le personnel de l’Union africaine compte parmi les fonctionnaires internationaux les plus instruits au monde. Ils ont également une grande expérience professionnelle.

Faire respecter les règlements, les promesses et les traités : L’Union africaine a développé une machine bien huilée pour promouvoir la paix et la sécurité.

Ses initiatives ont consisté à développer un modèle institutionnel pour la médiation, le dialogue politique, les systèmes d’alerte précoce et les opérations de soutien de la paix. Ces initiatives ont changé la donne des missions de paix et ont conduit à un succès relatif. L’intervention en Somalie en est un exemple.

L’Union a également réussi à faire évoluer l’état d’esprit des élites politiques africaines, qui sont passées de leur posture traditionnelle d’indifférence à une attitude qui les encourage à intervenir dans les affaires des autres. Elle est intervenue rapidement lors des violences post-électorales au Kenya en 2007 et a rapidement déployé l’opération « Démocratie » aux Comores en 2008.

Volonté collective, définition de l’ordre du jour et orientation de la réflexion, l’Union africaine a utilisé le pouvoir des recommandations avec beaucoup d’efficacité.

Elle l’a utilisé pour rallier ses membres à soutenir une liste de candidats africains en lice pour des postes au sein d’organisations internationales. Parmi les exemples, citons l’élection de l’Ethiopien Tedros Adhanom Gebreyesus au poste de Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé et de la Rwandaise Louise Mushikiwabo au poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie.

En outre, des études indiquent que l’Union africaine a réussi à amener ses membres à adopter des positions communes sur plus de 20 questions majeures.

Nombre de ces positions ont influencé le débat et les décisions au niveau mondial. Elles ont notamment influencé les termes de l’engagement entre l’Onu et les organisations régionales.

Mais l’Union a également convoqué et mobilisé pour de mauvaises causes. Par exemple, l’ex-président du Soudan, Omar el Béchir, et le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, ont été protégés des appels à comparaître devant la Cour pénale internationale pour répondre aux accusations de crimes contre l’humanité.

Leadership stratégique

L’Union africaine a montré qu’elle était capable d’assurer un leadership et de jouer un rôle de conseiller auprès des gouvernements et des agences intergouvernementales.

Elle a élaboré avec succès des cadres de développement tournés vers l’avenir, tels que l’Agenda 2063 et l’Accord de libre-échange continental africain (Zleca).

Par ailleurs, elle a créé des agences de développement, dont l’Agence de développement de l’Union africaine (NEPAD).

L’Union africaine a réussi à socialiser les gouvernements africains pour qu’ils acceptent les idées de développement et en fassent les piliers des plans de croissance nationaux.

Elle a également mobilisé des ressources pour stimuler les initiatives de développement du continent. Elle a notamment déployé des efforts pour mettre les vaccins Covid-19 à la disposition des Etats membres.

Mais il y a des faiblesses

La mobilisation des ressources de l’Union africaine a été critiquée pour avoir exacerbé la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des partenaires internationaux. Certains affirment également que l’UA est douée pour proposer des idées nobles, mais qu’elle est souvent incapable de les mettre en œuvre ou peu désireuse de le faire.

Problèmes

L’Organisation a été freinée par la pression constante exercée pour la réformer.

Entre 2002 et 2009, l’acharnement de Mouammar Kadhafi à vouloir la transformer en un gouvernement d’union est devenu un obstacle majeur à la mise en œuvre de ses programmes.

Et depuis 2016, un processus de réforme de l’Institution mené par le président rwandais Paul Kagamé a semé la division parmi les dirigeants de la commission. Ce processus a paralysé le personnel pendant près de cinq ans et affaibli la Commission de l’UA, comme l’a observé l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.

De vieilles habitudes – telles que le culte de la personnalité, la concentration du pouvoir dans le bureau du Président de la Commission et le rétrécissement des espaces de participation populaire à la prise de décision – se sont installées au cours des dernières années.

La rotation du président de l’Union entre des dirigeants dont les références démocratiques sont douteuses suggère également que l’Union est entrée dans l’orbite d’un groupe particulier de dirigeants africains. Ce groupe est composé de dirigeants autoritaires qui ont fait de l’Institution un organisme conservateur et peu enclin à prendre des risques.

Un exemple de cette approche plus conservatrice est l’assouplissement de sa position de tolérance zéro à l’égard des régimes militaires.

Elle s’est montrée indulgente à l’égard des récents auteurs de coups d’Etat. Cela contraste avec sa position franche des années précédentes et les mesures qu’elle a prises pour ostraciser les régimes militaires en Guinée-Bissau et à Sao Tomé-et-Principe en 2003, au Togo en 2005, en Mauritanie en 2005 et 2007, en Guinée en 2008, au Mali en 2012, ainsi qu’en Egypte et en République centrafricaine (RCA) en 2013.

La récente résurgence des coups d’Etat sur le continent invite l’Union africaine à revoir sa position sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement et renforcer son programme de promotion de la démocratie.

Le continent a besoin d’un leadership plus fort de l’Union africaine sur cette question – et sur bien d’autres – au cours des 20 prochaines années.

Cet article a été publié pour la première fois par ‘The Conversation’.

Le Rwanda va rouvrir sa frontière avec l’Ouganda

La frontière entre ces deux pays de l’Afrique de l’Est est fermée depuis février 2019.Réchauffement des relations entre Kigali et Kampala ! Fermée depuis près de trois ans à Gatuna (nord), la frontière entre le Rwanda et l’Ouganda sera rouverte, a annoncé jeudi soir, le ministère rwandais des Affaires étrangères, sans préciser de date exacte.

La fermeture du poste-frontière de Gatuna, principal point de passage par voie terrestre entre les deux voisins, a freiné le commerce transfrontalier.

Le Rwanda qui accède ainsi à une demande de Kampala, dit espérer que la réouverture de sa frontière va permettre la normalisation rapide des relations avec son voisin.

Récemment, le fils ainé du président ougandais, Yoweri Museveni, le général Muhoozi Kainerugaba, commandant de l’armée de terre ougandaise, s’était rendu à Kigali pour réchauffer les relations tendues avec ce pays.

Le Rwanda accuse l’Ouganda de soutenir des groupes armés contre lui, d’héberger des groupes hostiles, d’enlever et de torturer des Rwandais dans son territoire. Cela avait entraîné la fermeture de la frontière. Kampala a également accusé Kigali de tenter d’imposer un embargo commercial et de faire de l’espionnage sur son territoire.

Burundi : les magistrats invités à plus de célérité

Le Chef de l’Etat burundais a exhorté les juges à mettre le paquet pour rétablir la confiance de la population en la justice.Evariste Ndayishimiye en est convaincu. Les juges de son pays peuvent mieux faire. Au cours d’une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire du pays tenue ce mercredi à Bujumbura, il les a invités à fournir plus d’effort dans leur travail.

« Faites- vous violence, rendez rapidement les jugements et veillez à leur exécution. Vous devez bien assurer vos responsabilités pour amener le peuple à avoir de nouveau confiance en les instances judiciaires », a lancé le Chef de l’Etat.

Ce dernier a par ailleurs salué le travail de la quadrilogie (Administration, Police, Armée, Justice) par rapport au maintien de la paix et de la sécurité surtout pendant les fêtes de fin d’année.

Se disant satisfait de la stabilité du pays du point de vue sécuritaire, il a appelé à la vigilance pour adopter des stratégies visant à prévenir toute sorte d’insécurité.

« A présent que le pays est stable, il nous appartient de mettre tout en œuvre pour promouvoir la bonne gouvernance, accroître le PIB, assurer la bonne gestion de la chose publique et combattre la corruption », a-t-il dit.

En outre, Evariste Ndayishimiye a demandé de procurer des moyens de communication suffisants à la police de proximité afin de lui permettre de faire efficacement son travail. Les gouverneurs de provinces ont été eux aussi appelés à tenir régulièrement des réunions publiques en vue de donner l’opportunité aux citoyens de présenter leurs doléances à partir desquelles seront établis les plans d’action, a dit le Chef de l’Etat.

Le président burundais s’est également insurgé contre la consommation des boissons prohibées qu’il considère comme un sabotage économique. Il a ainsi recommandé que les consommateurs et les vendeurs de ces produits soient arrêtés et jugés comme des criminels.

Ouganda : le chef du renseignement militaire limogé

Le président ougandais, Yoweri Museveni, a limogé son chef des services d’espionnage militaire, le général de division Abel Kandiho.Le général de division, James Burungi, est le nouveau Directeur du renseignement militaire (CMI, sigle anglais). Son prédécesseur, Abel Kandiho est nommé ambassadeur au Soudan du Sud voisin.

Ce changement à la tête de la Direction du renseignement militaire intervient quelques jours après que le fils aîné du président Museveni, qui est également commandant des forces terrestres, le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba, a rencontré le président rwandais, Paul Kagamé le week-end dernier, pour discuter d’un large éventail de sujets, notamment des relations entre les deux pays.

Selon des analystes, les discussions entre Kagamé et Keinerugaba pourraient avoir conduit au limogeage de Kandiho de son prestigieux poste de chef d’espionnage en Ouganda.

Cette visite est intervenue à un moment où le Rwanda et l’Ouganda sont toujours à couteaux tirés après près de quatre ans de relations tendues, malgré les efforts diplomatiques déployés pour résoudre leurs différends.

Un tweet de la présidence rwandaise informe que Kagamé et son hôte ont eu « des discussions cordiales, productives et tournées vers l’avenir sur les préoccupations du Rwanda et les mesures pratiques nécessaires pour rétablir ses relations avec son voisin, l’Ouganda ».

Pour sa part, Kainerugaba a tweeté : « Nous avons eu des discussions très cordiales et approfondies sur les voies et moyens d’améliorer nos relations bilatérales ».

Somalie : la sécheresse accentue le déplacement des populations

La sécheresse généralisée qui sévit dans la Corne de l’Afrique touche aussi la Somalie, poussant le gouvernement à déclarer l’état d’urgence en novembre 2021.L’exacerbation des conditions de sécheresse en Somalie pourrait entraîner le déplacement de plus d’un million de personnes d’ici au mois d’avril prochain si des mesures urgentes ne sont pas prises, selon la dernière analyse de la matrice de suivi des déplacements (DTM, sigle anglais) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Dans certaines régions du pays, la pénurie d’eau est la pire depuis 40 ans et les puits sont à sec. Le bétail meurt et les prix des denrées alimentaires de base ne sont pas abordables pour la plupart des habitants.

Plus de 3,2 millions de personnes sont touchées, dont près de 245.000 ont été contraintes d’abandonner leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages, notamment dans les régions du centre et du sud du pays. Les conditions vont probablement s’aggraver, car la Somalie risque de connaître une quatrième saison consécutive de pluies insuffisantes et inégalement réparties entre avril et juin 2022.

Sur la base de la gravité actuelle de la sécheresse et d’une analyse des données antérieures liées à la sécheresse de 2017, le rapport DTM prévoit deux scénarii de déplacement de personnes.

Le premier estime que 1.415.000 personnes pourraient être déplacées au cours des six prochains mois, tandis que le second note le déplacement de 1.036.000 personnes sur la même période.

Les communautés touchées ont besoin d’une aide urgente, en particulier les personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI). Les migrants continuent de faire face à des conditions de vie précaires et à un manque de services dans les sites et établissements informels à travers le pays.

« Si nous agissons maintenant, nous pouvons atténuer les déplacements supplémentaires », a déclaré Mohamed Abdelazim, le Coordonnateur des urgences de l’OIM en Somalie, soulignant qu’une action immédiate est essentielle pour sauver des vies.

Blanchiment d’argent : l’Ouganda menacé de sanctions

L’Ouganda risque d’être placé sur la liste noire du Groupe d’action financière (GAFI).En matière de lutte contre le blanchiment d’argent, l’Ouganda doit faire des efforts. Il figure sur la liste des pays qui présentent des lacunes importantes dans ce domaine, révèle le Directeur exécutif de la Finance Intelligence Authority, Sydney Asubo.

« L’Ouganda a été placé sur la liste grise en 2020. Cela signifie que le pays a été identifié mais qu’il s’est engagé auprès du Groupe d’action financière (GAFI) à traiter les problèmes spécifiques dans un délai bien défini », a déclaré M. Asubo, hier jeudi, devant la Commission des finances.

Il a ajouté que le GAFI a écrit au ministre ougandais des Finances qui lui a répondu en s’engageant à résoudre les problèmes identifiés d’ici janvier 2022, mais que cet engagement a ensuite été repoussé à mai 2022 en raison de l’impact de Covid-19.

« Malheureusement, un certain nombre de problèmes restent en suspens. Le GAFI est donc préoccupé et a écrit que si ces problèmes ne sont pas résolus, le pays sera placé sur la liste noire », a-t-il averti.

Selon M. Asubo, les conséquences sont terribles car le fait d’être sur la liste grise signifie que le monde entier est conscient du fait que le pays a des difficultés à lutter contre le blanchiment d’argent.

« Certaines personnes ont déjà commencé à en ressentir l’impact, en particulier les transactions internationales qui devaient prendre un jour ou deux, prennent maintenant une semaine ou deux. Ce processus d’examen va au-delà de l’examen normal », a précisé le Directeur exécutif de la Finance Intelligence Authority, Sydney Asubo, soulignant que l’Ouganda a été jugé largement en conformité avec cinq des 40 recommandations du GAFI.

Il a indiqué qu’au cours de l’exercice 2020/2021, l’Autorité a reçu et analysé 2.419 Déclarations de transactions suspectes (DTS).

« Sur les 2.419 DTS reçues et analysées, 76 rapports de renseignement ont été générés et diffusés à divers organismes d’application de la loi pour des enquêtes supplémentaires », a expliqué Asubo.

Il a exhorté les législateurs ougandais à allouer 12,2 milliards de shillings pour répondre aux priorités non financées, qui comprennent le personnel, les technologies de l’information et de la communication et la sensibilisation du public, entre autres, pour permettre à l’Autorité de mener à bien son mandat.

Ethiopie : l’Onu note des efforts pour la paix au Tigré

Dans le nord de l’Ethiopie en proie à un conflit armé depuis novembre 2020, il y a un espoir pour la paix, affirme l’Organisation des Nations Unies (Onu).L’esprit belliqueux des protagonistes du conflit éthiopien qui dure depuis 14 mois est en train de s’estomper progressivement pour laisser la place à une approche plus pragmatique de la fin des hostilités. Le constat est fait par le Secrétaire général de de l’Organisation des Nations Unies (Onu), António Guterres.

« Je suis ravi ! Après plus d’un an de conflit armé qui a affecté des millions de personnes en Ethiopie et dans le reste de la région, il y a maintenant un effort manifeste en faveur de la paix », a déclaré le patron de l’Onu dans une déclaration dont APA a obtenu copie ce jeudi.

La déclaration de M. Guterres fait suite à sa conversation téléphonique avec le Haut Représentant de l’Union africaine (UA) pour la Corne de l’Afrique, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo.

Les deux hommes ont échangé sur le conflit en Ethiopie suite à la dernière visite d’Obasanjo à Addis-Abeba et à Mekelle, la capitale de l’Etat régional du Tigré.

Pour M. Obasanjo, le gouvernement fédéral éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) font des efforts tangibles pour parvenir à une résolution du conflit.

« Grâce à ces efforts, a dit M. Obasanjo, l’Onu peut être optimiste quant à l’existence d’une réelle opportunité de résolution politique et diplomatique du conflit qui fait rage depuis novembre 2020 ».

Toutefois, a prévenu António Guterres, les activités militaires en cours dans certaines parties de l’Ethiopie constituent un défi pour le processus de paix « et nuisent aux mesures de confiance qui, nous l’espérons, sont prises par toutes les parties au conflit ».

Il a réitéré son appel à toutes les parties au conflit pour qu’elles s’acheminent vers la cessation de toutes les hostilités, étape cruciale dans la bonne direction pour le retour définitif de la paix.

« Alors que nous observons avec beaucoup d’espoir le processus de paix mené par l’UA, nous restons préoccupés par la situation humanitaire dans diverses parties de l’Ethiopie touchées par la guerre. Je demande à nouveau à tous les acteurs du conflit de soutenir et de faciliter les efforts locaux et internationaux visant à fournir une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin », a conclu António Guterres.

Ethiopie : pénurie de fournitures médicales au nord (CICR)

Le conflit qui s’éternise dans le nord du pays a engendré une raréfaction de médicaments et de matériels, mettant à rude épreuve le système de santé et le personnel médical, avertit le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Dans le nord de l’Ethiopie, les services de santé manquent d’articles essentiels et certaines infrastructures ont été gravement endommagées, déplore, dans un communiqué parvenu à APA mercredi, le CICR. Cela rend l’accès aux soins médicaux extrêmement difficiles et menace la survie même des habitants, ajoute l’organisme humanitaire.

A en croire cette dernière, les effets combinés des combats, de l’insécurité et des difficultés d’accès entravent en effet fortement l’acheminement des secours humanitaires.

« Certains hôpitaux de l’Amhara ont dû fermer leurs portes faute de médicaments », a expliqué le responsable des opérations du CICR dans les régions d’Afar et de l’Amhara, Micha Wedekind, cité par la note. « Des personnes atteintes de maladies chroniques meurent chaque jour et des femmes doivent accoucher chez elles car les structures de santé, souvent privées d’électricité ou d’eau, ne sont plus opérationnelles », a-t-il ajouté.

Selon le coordonnateur des activités de santé à la délégation du CICR en Éthiopie, Apollo Barasa, « au Tigré, certaines équipes sont forcées de laver et réutiliser des articles à usage unique tels que des gants, du matériel chirurgical et même des drains thoraciques, ce qui augmente le risque d’infection. Des médecins ont dû remplacer le désinfectant par du sel pour nettoyer les plaies. »

« Des médicaments périmés sont distribués aux patients, les centrales de production d’oxygène ne fonctionnent plus et certains établissements de santé sont à court de vaccins de routine », affirme-t-il dans la note.

D’après le CICR, au-delà de l’assistance médicale, la situation alimentaire et l’accès aux moyens de subsistance dans le nord de l’Éthiopie restent préoccupants.

La région serait toujours en proie aux combats et des pertes civiles seraient à déplorer, notamment à la suite des dernières frappes aériennes.

Face à cette situation, le CICR rappelle à toutes les parties au conflit l’obligation qui leur incombe de faciliter sans délai la fourniture de l’aide humanitaire à celles et ceux qui en ont le plus besoin et à éloigner les civils des objectifs militaires dans la mesure du possible.

Af’Sud : lancement d’une unité de production de vaccins

L’usine va fabriquer des vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies.L’Afrique est en passe de devenir autonome en matière de production de vaccins. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a inauguré ce mercredi une unité de fabrication de vaccins contre le nouveau Coronavirus et d’autres types de maladies.

L’usine connue sous le nom de NantSa veut renforcer l’empreinte pharmaceutique globale du continent africain dans un secteur dominé par les acteurs des pays développés. Ce qui a poussé le dirigeant sud-africain à parler d’« une étape importante dans la marche de l’Afrique vers la santé, le progrès et la prospérité ».

« C’est entre les murs de cette installation, grâce aux réseaux qui sont en train d’être construits, grâce aux compétences avancées qui sont en train d’être développées, et grâce aux autres initiatives sur notre continent, que notre vision de la fabrication de vaccins, de diagnostics et de médicaments en Afrique prendra progressivement forme », a déclaré M. Ramaphosa.

L’usine de fabrication de vaccins est située à Brackengate, au Cap, et a été ouverte conjointement par M. Ramaphosa et Patrick Soon-Shiong, un scientifique de renommée mondiale spécialisé dans les technologies de la santé qui dirige la société NantWorks LLC.

« Ce lancement permettra à l’Afrique de ne plus dépendre d’autres régions et organisations pour approvisionner sa population en vaccins et autres médicaments indispensables », a ajouté le chef de l’Etat de la Nation arc-en-ciel.

Selon lui, l’Afrique ne doit plus être le dernier continent à avoir accès aux vaccins contre les pandémies. « L’Afrique ne devrait plus aller quémander des vaccins au monde occidental. Nous nous débrouillerons seuls. Nous sommes déterminés à le faire et cette installation en est la preuve », a-t-il encore dit.

L’événement a coïncidé avec une cérémonie de lancement officiel de la Coalition pour accélérer l’accès de l’Afrique aux soins de santé avancés (Coalition AAAH), qui vise à accélérer la production locale de produits pharmaceutiques, biologiques et de vaccins pour l’Afrique.

« La coalition concrétise notre ferme conviction que l’Afrique doit exploiter ses compétences et ses ressources et identifier les possibilités de collaboration entre plusieurs pays », a conclu Cyril Ramaphosa.

Le Rwanda et l’Ouganda décident de renouer le dialogue

Les deux pays d’Afrique de l’Est sont en brouille depuis presque quatre ans.Vent de dégel dans les relations entre le Rwanda et l’Ouganda ! Les deux voisins ont accepté de reprendre les pourparlers pour résoudre leur différend lié en grande partie aux questions sécuritaires.

Cette décision intervient après que le président rwandais, Paul Kagamé, a reçu le 17 janvier 2022, un message spécial de son homologue ougandais, le président Yoweri Kaguta Museveni, transmis par son Envoyée spéciale, l’ambassadrice Adonia Ayebare.

Dans son message, le chef de l’Etat ougandais estime que les discussions entre le Rwanda et l’Ouganda, qui sont au point mort depuis février 2020, pourraient reprendre alors que les deux pays cherchent à restaurer pleinement les liens bilatéraux.

Pour Kigali, tout effort pour reprendre les pourparlers avec Kampala dépend de sa capacité à rendre des comptes et à travailler sur des questions que le Rwanda a déjà soulevées et qui, si elles ne sont pas traitées, constitueraient toujours une pierre d’achoppement dans les efforts de paix des deux voisins d’Afrique de l’Est.

La visite de la diplomate ougandaise a coïncidé avec un tweet du fils aîné de Museveni, par ailleurs commandant des forces spéciales, le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba, dans lequel il qualifie le président Kagamé d’« oncle », ajoutant que quiconque se bat contre lui ce dernier, se bat contre sa famille.

Le Rwanda accuse l’Ouganda de soutenir des groupes armés contre lui, d’héberger des groupes hostiles, d’enlever et de torturer des Rwandais dans son territoire. Cela a entraîné la fermeture de la frontière. L’Ouganda a également accusé le Rwanda de tenter d’imposer un embargo commercial et de faire de l’espionnage.

Au plus fort des tensions au début de l’année, le Rwanda a empêché les camions de marchandises en provenance de l’Ouganda d’entrer sur son territoire à partir du principal point de passage de leur frontière commune à Gatuna, en invoquant des travaux de construction à la frontière.

Le Rwanda a aussi empêché ses citoyens de se rendre en Ouganda en raison d’allégations de détentions arbitraires et de tortures de Rwandais dans ce pays, des accusations que Kampala a toujours démenties.

Ethiopie : la région de Somali dans une grave sécheresse

La sécheresse risque de provoquer une crise humanitaire d’envergure.La saison des pluies de cette année a enregistré moins de précipitations que d’habitude dans la région de Somali en Ethiopie. Cela a provoqué une grave sécheresse.

S’adressant aux médias locaux, hier lundi, le chef du bureau de communication de la région, Ferehan Jibril, a déclaré que bien que de nombreuses zones sont touchées par la sécheresse prolongée, Dawa étant la localité la plus touchée. La zone de Dawa partage la frontière et le centre administratif de Moyale avec la zone de Borana de l’Etat régional d’Oromia, une autre zone gravement touchée par la sécheresse. Elle est principalement habitée par des communautés pastorales et agro-pastorales.

Cette sécheresse prolongée pourrait être attribuée à des précipitations inférieures à la moyenne pendant la saison des pluies de cette année, ce qui a endommagé les pâturages et provoqué une pénurie d’eau. Les habitants de la région n’ont pas accès à l’eau potable et sont dans l’incapacité de satisfaire leurs besoins fondamentaux en raison de la perte du bétail, qui reste la principale source de revenus de nombreux habitants.

Au total, 2,5 millions de personnes sont gravement touchées par la sécheresse, qui a tué plus de 160.000 têtes de bétail depuis novembre dernier.

L’administration régionale s’efforce, comme l’a indiqué le président régional Mustafa Omar, de réduire l’impact humain dans la région. La mobilisation du soutien local pour minimiser les conséquences désastreuses est en cours.

La pandémie continue de se déchaîner sur l’emploi (ONU)

Un retour aux niveaux d’avant la pandémie ne devrait pas intervenir avant 2023 selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT).Le marché mondial de l’emploi mettra plus de temps à se rétablir dans le monde. L’Organisation Internationale du Travail (OIT), pointant du doigt l’incertitude liée à l’évolution et à la durée de la pandémie du nouveau Coronavirus, surtout avec l’apparition du variant Omicron, a été contraint de revoir ses prévisions à la baisse.

Elle s’attend désormais à un déficit global en heures travaillées équivalant à 52 millions d’emplois à temps plein par rapport au quatrième trimestre de 2019. C’est deux fois plus que ce que l’OIT prévoyait encore en mai 2021, selon le rapport sur les tendances 2022 publié lundi. En mai 2021, l’organisation onusienne tablait sur un déficit à 26 millions d’emplois équivalents à temps plein.

« Deux ans après le début de la crise, les perspectives demeurent fragiles et le chemin de la reprise s’avère lent et incertain », a constaté le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, cité dans la note parvenue à APA.

Selon le Chef de l’OIT, la pandémie a réduit la demande et l’approvisionnement en emplois et la situation restera la même tant qu’elle se poursuivra.

En 2022, l’organisation dont le siège se trouve à Genève (Suisse) estime qu’environ 207 millions de personnes seront au chômage, contre 186 millions il y a trois ans. Le taux d’activité devrait lui rester 1,2 point de pourcentage inférieur sur la même période.

« Nous ne nous remettrons pas de cette pandémie sans une reprise de grande envergure du marché du travail. Et pour être durable, cette reprise doit se baser sur les principes du travail décent, y compris en matière de santé et de sécurité, d’égalité, de protection sociale et de dialogue social », a alerté Guy Ryder.

Selon le rapport, l’Amérique du Nord et l’Europe affichent les signes de reprise les plus marqués, contrairement à l’Asie du Sud-Est, l’Amérique latine et les Caraïbes.  Sur le plan national, l’OIT constate que « la reprise du marché du travail est la plus forte dans les pays à revenu élevé, alors qu’elle est la plus faible dans les économies à revenu intermédiaire inférieur. »

« Les conséquences disproportionnées de la crise sur l’emploi des femmes devraient perdurer dans les années à venir », indique encore le rapport, qui ajoute que les femmes devraient continuer à subir davantage les effets ces prochaines années. Au total, 90% de celles affectées par la pandémie dans leur travail ont quitté leur emploi et elles retrouvent une activité moins rapidement que les hommes.

Par ailleurs, relève le rapport, les fermetures d’écoles, parfois pendant de très longues périodes, « auront des implications en cascade à long terme » chez les jeunes, en particulier chez ceux qui ne disposent pas d’un accès à Internet.

Tout cela fait dire à Guy Ryder que « sans effort concerté et des politiques efficaces au niveau international et national, il est probable qu’il faudra des années dans certains pays pour réparer les dégâts », avec des conséquences sur le long terme « pour le taux de participation, le revenu des ménages mais aussi pour la cohésion sociale, voire même politique. »

Corne de l’Afrique : la FAO pour une aide d’urgence aux agriculteurs

Une troisième année consécutive de pluies insuffisantes fait peser une lourde menace sur la sécurité alimentaire dans cette région déjà frappée par les invasions acridiennes et la covid-19, alerte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais).En Afrique de l’Est, il y a urgence à agir. La FAO, dans un communiqué parvenu lundi à APA, estime qu’il lui faut mobiliser plus de 138 millions de dollars pour aider 1,5 million de personnes vulnérables dans les communautés rurales de la Corne de l’Afrique dont les champs et les pâturages subissent les effets dévastateurs d’une sécheresse prolongée.

L’organisme onusien faisait ce constat alors qu’elle dévoilait son plan complet d’intervention dans lequel elle appelle à de larges mesures de soutien de l’agriculture dans la région, informe la note.

Selon la FAO, une troisième saison de sécheresse due à La Niña fait craindre l’apparition d’une crise alimentaire de grande ampleur dans la région si les communautés rurales productrices de denrées alimentaires ne reçoivent pas une aide adaptée et en temps utile pour répondre aux besoins des saisons agricoles à venir.

En Éthiopie, au Kenya et en Somalie, les pays les plus touchés, alerte le document, il ressort des projections que quelque 25,3 millions de personnes se trouveront dans une situation d’insécurité alimentaire très aiguë d’ici à la mi-2022. Si ce scénario devait se concrétiser, la situation dans la Corne de l’Afrique figurerait parmi les pires crises alimentaires au monde, affirme la FAO.

Soutenir les moyens de subsistance en milieu rural

« Nous savons d’expérience que le soutien à l’agriculture dans des situations comme celle-ci a un impact énorme que lorsque nous agissons rapidement et au bon moment pour fournir de l’eau, des semences, des aliments pour animaux, des soins vétérinaires et de l’argent aux familles rurales en danger (…) », a déclaré le Directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO, Rein Paulsen, cité par la note.

« Eh bien, le bon moment, c’est maintenant. Il est urgent de soutenir les pasteurs et les exploitations agricoles de la Corne de l’Afrique, immédiatement, car le cycle des saisons n’attend pas », a-t-il ajouté.

En 2011, rappelle le communiqué, une grave sécheresse avait contribué à l’apparition d’une famine en Somalie, qui a fait périr plus de 260.000 personnes d’inanition, pour la plupart avant la déclaration officielle de la famine.

Toutefois, en 2017, des famines qui auraient pu apparaître en raison de la sécheresse dans quatre pays de la grande Corne de l’Afrique ont été évitées grâce à une action internationale concertée. Celle-ci visait à agir rapidement et à aider en priorité les communautés rurales à faire face aux stress avant que ceux-ci ne dégénèrent en crises alimentaires.

En cette période de soudure qui vient de commencer, les possibilités de pâturage sont peu nombreuses pour les familles de pasteurs, et leur bétail va avoir besoin d’un soutien nutritionnel et vétérinaire, signale la FAO.

Quant aux familles qui vivent des cultures, elles doivent disposer des semences et des autres fournitures nécessaires pour pouvoir commencer leur travail dès le début de la principale saison de plantation, le Gu, en mars, indique l’agence onusienne.

En permettant aux gens de rester dans leur région, de rester productifs et de préserver leurs moyens de subsistance, tout en renforçant leur résilience, l’intervention de la FAO dit jeter les bases d’une stabilité et d’une sécurité alimentaire à plus long terme.

« Cela fait des années que nous observons les mêmes cycles de vulnérabilité et de stress qui sapent la productivité agricole dans les communautés rurales de la Corne de l’Afrique. Il est temps d’investir davantage dans la lutte contre les facteurs de la faim et de renforcer la capacité des gens à continuer de produire même lorsqu’ils sont frappés par des chocs comme la sécheresse. Cela, afin que les chocs inévitables ne se transforment pas inévitablement en crises humanitaires », a dit M. Paulsen.

Ethiopie : le Pam obligé de suspendre son aide humanitaire

Le Programme alimentaire mondial (Pam) des Nations unies a averti vendredi que ses opérations d’aide alimentaire vitale dans le nord de l’Ethiopie étaient sur le point de s’arrêter en raison des combats intenses qui ont bloqué le passage du carburant et de la nourriture.Selon le Pam, l’escalade du conflit dans le nord de l’Ethiopie signifie qu’aucun de ses convois n’a atteint Mekelle depuis la mi-décembre. Les stocks d’aliments enrichis en nutriments pour le traitement des enfants et des femmes souffrant de malnutrition sont désormais épuisés, et les dernières céréales, légumineuses et huiles du PAM seront distribuées la semaine prochaine.

« Nous devons maintenant choisir qui aura faim pour éviter qu’un autre ne meure de faim », a déclaré Michael Dunford, Directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Est, dans un communiqué transmis à APA vendredi.

« Nous avons besoin de garanties immédiates de la part de toutes les parties au conflit pour des couloirs humanitaires sûrs et sécurisés, via toutes les routes, à travers le nord de l’Ethiopie. Les fournitures humanitaires ne sont tout simplement pas acheminées au rythme et à l’échelle nécessaires. Le manque de nourriture et de carburant signifie que nous n’avons pu atteindre que 20% des personnes que nous aurions dû atteindre lors de cette dernière distribution dans le Tigré. Nous sommes au bord d’une catastrophe humanitaire », a déclaré M. Dunford.

Plus d’un an après le début du conflit dans le nord de l’Ethiopie, on estime que 9,4 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire humanitaire. Il s’agit d’une augmentation de 2,7 millions par rapport à il y a seulement quatre mois, le chiffre le plus élevé à ce jour. Dans le même temps, en raison des combats, les distributions de nourriture n’ont jamais été aussi faibles.

Le Pam prévoit de fournir une aide alimentaire à 2,1 millions de personnes dans le Tigré, 650.000 dans l’Amhara et 534.000 dans l’Afar. Le Pam a également prévenu qu’il manquerait probablement de nourriture et de produits nutritionnels pour des millions de personnes dans toute l’Ethiopie à partir du mois prochain en raison d’un manque de financement sans précédent.

L’agence humanitaire des Nations unies demande 337 millions de dollars supplémentaires pour fournir une aide alimentaire d’urgence dans le nord de l’Ethiopie et 170 millions de dollars pour venir en aide aux personnes touchées par une grave sécheresse dans la région de Somali au cours des six prochains mois.

Covid-19 en Afrique : Omicron a atteint son pic (OMS)

Le nombre de cas hebdomadaires s’est stabilisé au cours de la semaine se terminant le 9 janvier, comparé à la semaine précédente selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Après une hausse de six semaines, la quatrième vague de la pandémie alimentée principalement par le variant Omicron s’est stabilisée. C’est l’augmentation la plus brève jusqu’à présent sur le continent, où un total de 10,2 millions de cas cumulés de Covid-19 avait été recensé à la date du 11 janvier dernier, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’Afrique australe, qui a connu une forte augmentation du nombre d’infections pendant la vague pandémique, a enregistré une baisse de 14 % des infections au cours de la semaine écoulée. En Afrique du Sud, où le variant Omicron a été répertorié pour la première fois, le nombre d’infections hebdomadaires a diminué de 9 %, soutient l’OMS.

Selon cette dernière, l’incidence de la pandémie est aussi en baisse en Afrique de l’Est et en Afrique centrale. Cependant, note-t-elle, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest connaissent une augmentation du nombre de cas, l’Afrique du Nord ayant enregistré une hausse de 121 % la semaine dernière par rapport à la semaine qui l’a précédée.

Par ailleurs, ajoute l’organisme onusien, sur l’ensemble du continent, le nombre de décès a augmenté de 64 % au cours de la semaine qui s’est achevée le 9 janvier par rapport à la semaine précédente, principalement à cause des infections chez les personnes à haut risque.

La quatrième vague est toutefois moins meurtrière que les vagues précédentes. Le nombre d’hospitalisations est resté faible. En Afrique du Sud par exemple, environ 9 % des plus de 5600 lits en unités de soins intensifs du pays sont occupés par des patients atteints de la pandémie.

D’après l’OMS, le variant Omicron, qui se propage rapidement, est devenu prédominant dans les pays qui connaissent une recrudescence des cas. Alors qu’il a fallu environ quatre semaines au variant Delta pour surclasser le variant Bêta auparavant dominant, le variant Omicron a surclassé son prédécesseur en seulement deux semaines dans les pays africains les plus touchés.

« Les premières indications montrent que la quatrième vague en Afrique a été abrupte et brève, mais non moins déstabilisante. La mesure essentielle de riposte à la pandémie dont l’Afrique a grand besoin reste la même, à savoir une augmentation rapide et conséquente du nombre de personnes vaccinées contre la COVID-19. La prochaine vague pourrait être moins indulgente », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti. Elle s’exprimait au cours d’une conférence de presse virtuelle organisée ce jeudi.

Le nombre de tests, qui sont essentiels à la détection et à la surveillance de la COVID-19 – dont la surveillance génomique, a connu une légère augmentation de 1,6 % au cours de la semaine écoulée avec plus de 90 millions de tests – principalement des tests d’amplification en chaîne par polymérase (PCR) – réalisés sur le continent. Au cours de la semaine dernière, 23 pays ont enregistré un taux de positivité élevé, supérieur à 10 %.

Partout en Afrique, l’OMS dit apporter son appui aux pays pour renforcer le séquençage génomique par des formations dans des domaines essentiels tels que la bio-informatique et la manipulation des échantillons. L’Organisation contribue également à l’achat et à la livraison d’équipements et de matériel de laboratoire essentiels aux pays.

À ce jour, 30 pays africains – et au moins 142 pays dans le monde – ont détecté le variant Omicron. Le variant Delta a été signalé dans 42 pays d’Afrique. En Afrique de l’Ouest, où l’incidence du coronavirus est en augmentation, le nombre de séquences d’Omicron réalisées par des pays comme Cabo Verde, le Ghana, le Nigéria et le Sénégal est en hausse. À Cabo Verde et au Nigéria, Omicron est désormais le variant dominant.

Même si le continent semble résister à la dernière vague pandémique, le taux de vaccination reste faible. Environ 10 % seulement de la population africaine est entièrement vaccinée. L’approvisionnement en vaccins s’est récemment amélioré sur le continent et l’OMS affirme renforcer son appui aux pays pour qu’ils puissent distribuer efficacement les doses à l’ensemble de leur population.

« Cette année devrait marquer un tournant dans la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Afrique. Dans la mesure où une grande partie de la population n’est toujours pas vaccinée, nos chances de limiter l’émergence et l’impact des variants meurtriers sont bien minces », a alerté Dr Moeti.

« Nous disposons du savoir-faire et des outils nécessaires et, grâce à une action concertée, nous pouvons à coup sûr faire pencher la balance en notre faveur contre la pandémie », a-t-elle assuré.

Somalie : l’éducation pour changer la vie des jeunes

L’Organisation des Nations Unies (Onu) mise sur l’éducation pour redonner espoir à des jeunes somaliens victimes du conflit et de la sécheresse.Kadro Mostaf, une élève de 11 ans du village lointain de Qeydar Edde, dans le sud de la Somalie, ose désormais rêver… d’aller à l’université et de construire plus tard une grande maison confortable pour sa famille.

Il y a juste quatre ans, ce rêve ne se résumait qu’à cela… un rêve lointain pendant qu’elle devait parcourir 30 kilomètres avec sa famille lorsque la sécheresse de 2017 a paralysé leur village et décimé leur bétail.

Dépourvue de moyens de subsistance, la famille de Mostaf s’était installée dans le camp de déplacés de Dhursheen Shibeel, à la périphérie de la région de Bakool, à Hudur.

« Je veux être diplômée de l’université et je veux travailler et construire une maison pour ma famille », a déclaré Mostaf, qui n’était jamais allée à l’école avant, car ses parents n’avaient pas les moyens de payer ses frais de scolarité.

Il n’y avait pas d’écoles fonctionnelles pour les enfants déplacés à Hudur, ce qui lui a fait perdre tout espoir d’acquérir une éducation. Cela avait poussé Kadro Mostaf à rester dans leur abri pour personnes déplacées, où elle aidait sa mère dans les tâches ménagères.

Heureusement, elle et sa sœur ont été parmi les premiers élèves déplacés à s’inscrire dans l’école nouvellement réhabilitée, a déclaré M. Yusuf Hassan, le directeur de l’école primaire de Hudur.

« Kadro et sa sœur ne savaient ni écrire ni lire. Cependant, au cours des quatre dernières années, elles ont fait des progrès significatifs et sont maintenant alphabétisées », a-t-il dit.

Par le biais du financement de la transformation locale, le Fonds d’équipement des Nations Unies (FENU), dans le cadre du programme conjoint de gouvernement local (JPLG) et de l’Etat du Sud-Ouest, a mis en œuvre un programme conjoint des Nations Unies sur la gouvernance locale et la prestation de services décentralisés (JPLG) pour la Somalie. Ledit programme développe la capacité de gouvernance locale, élargit la sensibilisation et la participation civiques, et soutient la décentralisation fiscale et le développement local.

Le FENU soutient des projets locaux de transformation dans 32 districts de Somalie.

Dans le sud du pays, le district de Hudur compte une population totale de 93.049 habitants et 18 sites d’accueil de déplacés internes. L’ensemble du district ne compte que quatre écoles primaires, qui n’étaient pas en mesure de desservir une population aussi nombreuse, ce qui a entraîné un faible taux d’inscription des élèves et une absence générale d’espoir.

Mais avec le Fonds de développement local (FDL) visant à créer un environnement favorable et améliorer la prestation de services des collectivités locales, le district de Hudur a donné la priorité à la réhabilitation de l’école primaire qui a été presque totalement dévastée.

Début 2019, la collectivité locale a construit deux salles de classe supplémentaires et huit latrines séparées (4 pour les garçons et 4 pour les filles). Le toit des salles de classe existantes était très endommagé et les murs de l’école étaient usés.

Ce geste a augmenté le nombre d’élèves filles qui représentaient 249% des effectifs au cours des deux dernières années.

En outre, l’école est la seule à accueillir des enfants d’âge scolaire déplacés à l’intérieur des zones touchées. Elle compte 246 élèves, dont 56% sont des déplacés internes.

Le bâtiment de l’école était délabré et il n’y avait pas assez de salles de classe pour les élèves, ce qui les obligeait à étudier à la maison. L’eau et les installations sanitaires étaient inadéquates.

Tous ces facteurs ont contribué à la baisse du taux de scolarisation dans la région. Aujourd’hui, l’école dispense un enseignement gratuit, créé des opportunités d’emploi et redonne espoir aux communautés locales.

Elle a reçu un soutien supplémentaire du projet somalien de financement des coûts récurrents et de la réforme, financé par la Banque mondiale (RCFR) et le GPE (Partenariat mondial pour l’éducation) par le biais du ministère de l’Education du Sud-Ouest.

« Le Fonds d’équipement des Nations Unies (FENU) s’efforce d’améliorer la fonction d’investissement public de nos gouvernements locaux partenaires en Somalie. Mais un investissement public est bien plus que des briques et du mortier. C’est le contenu qui apporte des changements dans la vie des gens », a indiqué le directeur du FENU, Dmitry Pozhidaev.

A son avis, l’école primaire de Hudur est l’exemple d’un investissement public qui produit de multiples impacts positifs sur l’accès à l’éducation des populations hôtes et déplacées, l’autonomisation des filles et la création d’emplois.

Ethiopie : le TPLF reprend plusieurs villes

La rébellion du Tigré a lancé la semaine dernière une série de nouvelles attaques.Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, rébellion) fait de nouvelles percées dans le nord de l’Ethiopie. Il a repris les villes d’Alamata et de Waja dans la région d’Amhara.

Selon des informations parvenues à APA, les forces du Tigré ont également pris le contrôle de la ville d’Adi Arkay et de ses environs, alors que le gouvernement envisagerait de négocier avec le TPLF.

Des témoins ont affirmé que la Force de défense nationale n’a fait aucun effort pour arrêter l’avancée des forces du TPLF, précisant n’avoir reçu aucun ordre d’Addis-Abeba. Des combattants du TPLF, qui étaient transports dans trois camions ont cependant été tués par une frappe aérienne alors qu’ils s’approchaient de Kobo.

Actuellement, les forces du TPLF contrôlent presque entièrement Raya-Alamata, les forces gouvernementales restant en position défensive pour des raisons non divulguées. Elles ont construit une longue fortification à Alamata et ont tué plusieurs civils, notamment de l’ethnie Amhara.

En attendant, le Colonel Demeke Zewdu, chef de l’aile militaire de l’administration de Wolkait, a rejeté la rumeur selon laquelle le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed a ordonné le retrait des forces de cette ville, une partie de Gonder que le TPLF a annexée au Tigré après la prise de pouvoir militaire en 1991. Le TPLF maintient toujours une présence militaire dans certaines parties du nord du Gonder, notamment dans la ville d’Adi Arkay et ses environs.

Des sources locales ont confirmé à APA que des endroits comme Abaala dans la région d’Afar et Humera sont de nouveau attaqués par les forces du TPLF à l’artillerie lourde.

Afrique subsaharienne : vers une hausse de la croissance économique

Le dynamisme économique de la région devrait reprendre légèrement pour s’établir à 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023, a annoncé l’institution basée à Bretton Woods (États-Unis).Après une première récession en 25 ans, le continent noir renoue avec la croissance.  Selon la Banque mondiale (BM), le niveau élevé des prix des produits de base devrait favoriser la reprise à court terme dans la région. Le Nigéria et l’Angola profiteront de l’augmentation des cours pétroliers et de l’assouplissement graduel des baisses de production dans les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), souligne l’institution financière.

La croissance devrait ainsi atteindre 2,5 % en 2022 et 2,8 % en 2023 au Nigéria, tandis qu’elle s’accélérera à 3 % en moyenne en 2022-23 en Angola. En Afrique du Sud, la croissance retomberait aux niveaux d’avant la pandémie, freinée par des obstacles structurels et le lourd endettement du pays.

Par ailleurs, la Banque signale que les prix élevés du coton et des denrées alimentaires comme le café bénéficieront aux exportateurs de produits agricoles (Éthiopie, Kenya et Tanzanie).

Ces chiffres représentent toutefois près d’un point de pourcentage de moins que la moyenne sur la période 2000-19. Cette situation est la conséquence des effets persistants de la pandémie et de la réduction des mesures d’aide. A cela s’ajoutent l’incertitude en matière de politique publique et l’aggravation de l’insécurité dans certains pays.

Dans certains pays, l’expansion des activités agricoles sera aussi limitée par des incertitudes diverses, notamment des périodes de sécheresse et des précipitations inférieures à la moyenne, ainsi que l’intensification des conflits, poursuit la BM.

D’après cette dernière, la pandémie a entravé les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des principaux objectifs de développement dans l’ensemble de la région, effaçant plus d’une décennie de gains enregistrés dans le revenu par habitant pour certains pays.

Dans plus d’un tiers des pays de la région, dont l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, le revenu par habitant en 2022 restera inférieur au niveau d’il y a dix ans, soutient-elle.

Les risques pesant sur ces prévisions sont plutôt orientés à la baisse, affirme la BM. Toutefois, la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des produits alimentaires et les tensions géopolitiques pourraient peser sur la demande des consommateurs et freiner la croissance.

En outre, un net ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait entraîner d’importantes corrections à la baisse des prix des produits de base au détriment des pays producteurs de pétrole et de métaux, avertit la Banque. Celle-ci ajoute que les pays confrontés à des problèmes de surendettement pourraient avoir plus difficilement accès aux financements extérieurs, ce qui nécessiterait un ajustement budgétaire brutal.

La BM note enfin que les faibles taux de vaccination contre la Covid-19 exposent les pays de la région à une résurgence et une aggravation des vagues épidémiques. Ce qui pourrait ébranler à nouveau l’activité économique. La prolongation de la pandémie risque quant à elle d’exacerber les problèmes de développement et de santé existants, d’enrayer les réformes structurelles et budgétaires, et d’entraîner des pertes de capital humain durables.

Bujumbura veut normaliser ses relations avec Kigali

Les relations diplomatiques entre le Rwanda et le Burundi se sont détériorées depuis 2015.Le Burundi multiplie les signes d’ouverture et de paix avec ses voisins. Ce pays d’Afrique de l’Est a envoyé une mission au Rwanda pour apaiser les tensions entre les deux pays. La délégation burundaise est conduite par le ministre chargé des Affaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), de la Jeunesse, de la Culture et des Sports, Ezéchiel Nibigira. Elle s’est entretenue, hier lundi, avec le président Paul Kagamé pour lui transmettre un message du président burundais, le général de division Evariste Ndayishimiye.

Il s’agit du dernier signe d’une série de tentatives des deux pays pour rétablir leurs relations diplomatiques rompues, les responsables qualifiant l’atmosphère actuelle de « progressiste ».

Les relations diplomatiques entre le Rwanda et le Burundi se sont détériorées depuis 2015. Au cours de cette période, les deux pays ont échangé des accusations et contre-accusations d’abriter et de soutenir des milices désireuses de déstabiliser leur pays respectif.

Mais aujourd’hui, l’optimisme s’est accru pour normaliser les relations tendues, après que le Premier ministre Edouard Ngirente s’est rendu au Rwanda l’année dernière pour participer à la commémoration du 59ème anniversaire de l’indépendance de ce pays.

En septembre dernier, le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Vincent Biruta, avait également rencontré son homologue burundais, l’ambassadeur Albert Shingiro, en marge de la 76e Assemblée générale des Nations Unies à New York. Les deux ministres avaient échangé sur les questions de relations bilatérales.

Depuis avril 2015, le Rwanda a accueilli plus de 70.000 réfugiés burundais. Ce qui avait le Burundi à accuser le Rwanda d’aider et d’entraîner les rebelles qui cherchent le déstabiliser le pays, une accusation que Kigali n’a cessé de démentir avec fermeté.

Éthiopie: six millions de personnes risquent la famine (Onu)

Ces populations recensées dans la région Somalie (sud-est) sont victimes des pertes de récolte importantes due à la sécheresse qui y sévit.Les années passent, mais les menaces de famine persistent. Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), plus de 6,4 millions de personnes auront besoin, cette année, d’une aide alimentaire dans toutes les zones touchées par la sécheresse en Ethiopie.

Dans son dernier bulletin, informe le communiqué parvenu lundi à APA, l’agence onusienne estime que parmi ces personnes vulnérables, 3 millions d’entre elles vivent dans la région Somali, 2,4 millions dans l’est de l’Oromia et 1 million dans le sud de l’Oromia.

« La sécheresse a un impact dévastateur sur la vie et les moyens de subsistance des communautés pastorales et agro-pastorales vivant dans la région après la troisième saison des pluies consécutivement ratée », explique l’OCHA.

Selon le Bureau de l’OCHA de la région de Somali, des pertes de récolte importantes ont été signalées dans les zones de Fafan et Sitti. Dans cette partie de la région de Somali, il y a jusqu’à 70% de pertes sur la récolte prévue de sorgho et de maïs, 30% de la récolte prévue de blé ainsi que 30% de la récolte prévue d’oignons et de tomates. De même, les autorités locales font état d’une moyenne de 70% de pertes de récolte qui a été signalée dans le sud de l’Oromia.

Par ailleurs, souligne la note, l’état nutritionnel des communautés touchées par la sécheresse « se détériore en raison de la faible disponibilité du lait et des faibles revenus tirés de l’élevage. »

Dans ces conditions, informe le document, les admissions pour malnutrition aiguë sévère sont en augmentation dans la plupart des zones touchées par la sécheresse. Dans la région Somali par exemple, explique l’OCHA, le dépistage nutritionnel mené en décembre dernier par le Bureau régional de la santé dans toute la région (93 woredas et six administrations municipales) a révélé un taux de malnutrition aiguë globale de 18%, supérieur au seuil mondial de 15%.

L’organisme onusien précise que sur les 813.000 enfants de moins de cinq ans dépistés pour malnutrition, près de 14.000 enfants, soit 1,7%, ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition sévère. Dans le même temps plus de 137.000 enfants, soit environ 17%, ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition modérée.

De même, ajoute l’OCHA, sur les 222.000 femmes enceintes et allaitantes dépistées, environ 72.000, soit le tiers étaient modérément malnutries. « Les communautés pastorales et agro-pastorales vulnérables risquent de souffrir davantage de l’impact de la sécheresse si des mesures d’atténuation ne sont pas prises d’urgence », a-t-il mis en garde.

A en croire les humanitaires, quelque 3 millions de personnes (2,3 millions en Somali et plus de 870.000 dans le sud de l’Oromia) sont actuellement confrontées à une pénurie d’eau et ont besoin d’une aide pour le transport de l’eau par camion. La sécheresse a également affecté la scolarité de plus de 155.000 élèves (99.000 en Somali et 56.000 dans le sud de l’Oromia) en raison de la fermeture des écoles et de l’absence de programmes d’alimentation scolaire.

Face à cette situation préoccupante, l’ONU estime que des réponses humanitaires urgentes sont nécessaires, notamment l’acheminement d’eau par camion, la fourniture de produits alimentaires et non alimentaires.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dit également miser sur le prépositionnement de fournitures nutritionnelles pour les enfants et les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que le déploiement de cliniques mobiles de santé et de nutrition dans les zones difficiles à atteindre, l’alimentation des animaux et le déploiement de vétérinaires.

« Sans mesures d’atténuation et d’intervention opportunes, la situation pourrait potentiellement s’aggraver au début de cette année », a prévenu OCHA.

L’Ethiopie exige le retrait des forces d’Amhara de Wolkait

Le gouvernement éthiopien a demandé à l’Etat régional d’Amhara de retirer ses forces de la zone contestée de Wolkait.Les régions éthiopiennes de Wolkait et de Raya ont été rattachées au Tigré par la force après la prise de pouvoir du Front populaire de libération du peuple Tigré (TPLF) en 1991. Des questions d’identité se posent depuis lors dans ces régions, mais elles ont surtout été réprimées par la force jusqu’à la défaite du TPLF en novembre 2020.

« Le peuple d’Amhara est confronté à la guerre la plus éprouvante. Nous sommes en guerre », a déclaré le colonel Demeke Zewdu, chef des forces spéciales de l’Amhara sur le front de Wolkait.

Selon des informations parvenues à APA, les autorités de l’Etat régional d’Amhara se réunissent à huis clos pour discuter de la manière dont elles vont mettre en œuvre l’ordre du Premier ministre Abiy Ahmed.

Cet ordre est intervenu après des négociations souterraines présumées avec les dirigeants du TPLF sous la pression supposée des Etats-Unis.

Selon des sources militaires, le gouvernement est en train de retirer les forces de défense nationale éthiopiennes des zones de Wolkait et de Raya.

Les forces du TPLF ont subi plus de 20 fois des défaites dévastatrices lorsqu’elles ont tenté de gagner des terres dans les zones de Wolkait depuis que la guerre totale entre le gouvernement fédéral et les forces du TPLF a éclaté en novembre 2020.

L’Ethiopie invité à agir contre les massacres ethniques

Le Conseil éthiopien des droits de l’homme a exhorté vendredi le gouvernement à agir contre les auteurs d’attaques à caractère ethnique qui auraient été perpétrées par le groupe Shene du Front de libération Oromo (OLF).Cette demande a été formulée après que les troupes de l’OLF-Shene ont brûlé à mort 50 personnes de l’ethnie Amhara dans la localité de Weligalti, dans le district de Wama Sipusure, dans la zone de Wellega de l’Etat d’Oromia.

Le Conseil éthiopien des droits de l’homme (EHRC, sigle en anglais) exige du gouvernement qu’il prenne des mesures à l’encontre des hommes armés du Front de libération Oromo Shane qui continuent de mener des attaques à caractère ethnique contre les Amharas.

Dans une déclaration publiée jeudi, l’EHRC a indiqué avoir reçu des rapports sur ces attaques qui se seraient produites en début de de semaine contre des civils innocents dans la zone de Horo Guduru, dans la région d’Oromo, où au moins cinq civils ont été tués sur un marché dont deux femmes.

Selon l’EHRC, l’OLF Shene était derrière cette attaque. Il a été rapporté que ni l’administration régionale ni le gouvernement fédéral n’ont condamné le massacre ciblé contre les civils de l’ethnie Amhara. Ces atrocités surviennent quelques semaines après l’arrêt des bombardements sur le Tigré par le gouvernement éthiopien.

La dernière opération de l’OLF ne s’est pas déroulée uniquement à Wollega, où un massacre de communautés agricoles principalement d’origine amhara a eu lieu, mais également à Shoa, dans le centre de l’Éthiopie, selon les rapports.

Les activistes et les partis politiques ont été accusés de ne pas s’être fait entendre pour condamner les récentes attaques. La communauté internationale a fait pression sur le gouvernement éthiopien pour qu’il mette fin au conflit, qui fait rage depuis novembre 2020.

Rwanda : des compteurs intelligents pour les motos-taxis

Les autorités rwandaises ont introduit vendredi l’utilisation obligatoire de compteurs intelligents pour tous les opérateurs de taxi-moto dans le cadre de la campagne nationale visant à mettre en place une économie sans argent liquide d’ici 2024.Le compteur de taxi-moto, qui est un smartphone et que les chauffeurs de taxi vont payer ultérieurement, offre un certain nombre d’avantages pour eux et leurs clients. Auparavant, les chauffeurs et les clients se disputaient souvent sur le prix d’une course, mais désormais, le compteur le détermine automatiquement.

Etant donné que le Covid-19 peut se propager au contact de la monnaie fiduciaire et des pièces de monnaie, le gouvernement tente d’adopter une série de mesures visant à promouvoir une économie sans argent liquide.

Le rapport annuel 2019/20 de la Banque nationale du Rwanda montre que malgré le ralentissement économique dû aux arrêts pendant la pandémie de Covid-19, le système financier du pays est resté solide et les prix sont restés stables.

La rentabilité du secteur bancaire et les taux de liquidité se sont améliorés tant pour les institutions de microfinance (IMF) que pour les banques. Le taux de paiement électronique par rapport au PIB est passé de 34,6% en juin 2019 à 54% en juin 2020.

En outre, le pourcentage de faux billets de banque a considérablement diminué. Dans le cadre de la poursuite d’une économie sans numéraire, le gouvernement rwandais a pour objectif d’améliorer son inclusion financière depuis plusieurs années, a-t-il indiqué. Les motards et les passagers sont prêts et préparés pour les compteurs.

Toutes les motos basées à Kigali ne seront pas autorisées à fonctionner sans compteurs intelligents, selon une nouvelle instruction de l’Autorité rwandaise de régulation des services publics (RURA).

La Chine va installer une base militaire en Erythrée

L’Erythrée et la Chine ont signé divers accords de coopération, dont un accord permettant au géant asiatique d’établir une base militaire dans ce pays de la Corne de l’Afrique.Le ministre érythréen des Affaires étrangères, M. Saleh, et le conseiller d’Etat et ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, ont signé l’accord mercredi dernier à Asmara, la capitale érythréenne.

« La coopération entre Asmara et Beijing devrait permettre à l’Empire du Milieu de renforcer sa présence dans la Corne de l’Afrique et en mer Rouge », a déclaré le ministère érythréen des Affaires étrangères dans un communiqué reçu à APA.

Au cours de sa visite de M. Yi, « les deux parties ont convenu de mener activement une coopération pratique, dans le cadre du partenariat stratégique et du Forum sur la coopération sino-africaine, dans divers secteurs d’intérêt mutuel », poursuit le texte.

Il indique que les deux pays « sont encouragés par la confirmation de la poursuite de la consolidation et du développement du partenariat stratégique par les deux chefs d’Etat ».

Récemment, l’Erythrée a rejoint l’initiative « la Ceinture et la Route » (Belt and Road Initiative, BRI), le plan de développement du commerce et des infrastructures du président chinois Xi Jinping.

L’Erythrée et la Chine ont également convenu de défendre les valeurs communes de paix, de développement, d’équité, de justice, de démocratie et de liberté pour toute l’humanité, et se sont opposées à « l’ingérence hégémonique dans les affaires intérieures d’autres pays sous le prétexte de la démocratie et des droits de l’homme ».

Pékin s’oppose à toute sanction unilatérale contre l’Erythrée, tandis qu’Asmara réaffirme son adhésion au principe d’une seule Chine.

Ethiopie : découverte de fossiles d’animaux vieux de 2,3 millions d’années

Des fossiles de nombreux animaux vieux de 2,3 millions d’années ont été découverts avec des outils en pierre dans le sud de l’Ethiopie, ont annoncé mercredi des chercheurs.La découverte a été faite par l’équipe de recherche de l’Université d’Addis-Abeba dans la vallée de Yalda-Tume de la zone de Konsso dans l’état régional du Sud du pays. Les fossiles et les outils en pierre seraient âgés d’environ 2,3 millions d’années, selon l’équipe de recherche dirigée par l’archéologue, Alemsegged Beldados.

L’équipe a déclaré que cette dernière découverte fait de la vallée de Yalda-Tume l’un des principaux sites archéologiques d’Éthiopie où les plus anciens fossiles et outils en pierre ont été trouvés en un seul endroit et en grande quantité.

Selon l’équipe de recherche, des fossiles d’animaux marins et terrestres ont été trouvés sur le site archéologique. Il s’agit notamment d’ancêtres de plusieurs animaux d’élevage, d’éléphants et d’hippopotames.

Les chercheurs ont déclaré que la découverte de ces fossiles donne un aperçu révélateur des types d’animaux qui vivaient il y a 2,3 millions d’années. Les outils en pierre seraient la clé d’autres études concernant les processus de changements sociaux dans l’évolution culturelle préhistorique.

Mardi, l’université a remis les fossiles à l’Autorité pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel (ARCCH), qui supervise les musées nationaux en Éthiopie.

Fléchissement des prix mondiaux des produits alimentaires

L’indice de référence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les prix mondiaux des produits alimentaires montre une moyenne nettement plus élevée en 2021 qu’en 2020.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont légèrement reculé en décembre 2021. Dans son dernier rapport publié ce jeudi, la FAO indique les prix internationaux des huiles végétales et du sucre ont cédé beaucoup de terrain par rapport à leurs niveaux auparavant élevés.

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 133,7 points en décembre, soit une baisse de 0,9 pour cent par rapport à novembre, mais un niveau encore supérieur de 23,1 pour cent à celui de décembre 2020. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés dans le monde. La seule hausse mensuelle enregistrée en décembre est à mettre au compte du sous-indice des produits laitiers.

Sur toute l’année 2021, en moyenne annuelle, l’agence onusienne note que les prix des produits alimentaires s’est établi à 125,7 points, soit pas moins de 28,1 pour cent de plus que l’année précédente.

« Normalement, des prix élevés devraient entraîner une hausse de la production, mais le coût des intrants, la pandémie mondiale actuelle et des conditions climatiques toujours plus incertaines ne laissent que peu de place à l’optimisme quant à un retour à des conditions de marché plus stables, y compris en 2022 », a déclaré Abdolreza Abbassian, Économiste principal à la FAO.

L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 0,6 pour cent par rapport à novembre, car la chute des cours du blé à l’exportation, dans un contexte d’accroissement des disponibilités après les récoltes effectuées dans l’hémisphère Sud, a plus que compensé le raffermissement des prix du maïs, lequel s’explique par une forte demande et des craintes quant au temps sec qui persiste au Brésil.

Toutefois, sur l’année entière, l’Indice FAO des prix des céréales a atteint son plus haut niveau annuel depuis 2012 et progresse de 27,2 pour cent par rapport à 2020 : le maïs enregistre une hausse de 44,1 pour cent et le blé de 31,3 pour cent, mais le riz cède 4,0 pour cent.

Pour les prix des huiles végétales, l’indice a reculé de 3,3 pour cent en décembre. En effet, les cours de l’huile de palme et de l’huile de tournesol se sont affaissés, car la demande mondiale à l’importation a été faible, ce qui est peut-être lié au fait que l’on se soit inquiété des conséquences de la hausse du nombre de cas de covid-19. Sur l’ensemble de l’année 2021, la FAO note que les prix des huiles végétales ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré et augmenté de 65,8 pour cent par rapport à 2020.

Quant au sucre, l’Indice FAO des prix a perdu 3,1 pour cent depuis novembre et tombe ainsi à son niveau le plus bas depuis cinq mois, en raison des craintes quant aux éventuelles répercussions du variant Omicron sur la demande mondiale, de l’affaiblissement du real brésilien et de la baisse des prix de l’éthanol. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’Indice FAO des prix du sucre a grimpé de 29,8 pour cent par rapport à l’année précédente et a atteint son plus haut niveau depuis 2016.

De leur côté, les prix de la viande sont restés globalement stables en décembre, mais sur l’ensemble de l’année 2021, ils ont progressé de 12,7 pour cent par rapport à 2020.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers est le seul sous-indice à avoir progressé en décembre : il gagne 1,8 pour cent par rapport au mois précédent, car les cours internationaux du beurre et du lait en poudre ont augmenté à la suite de la baisse de la production laitière dans l’Europe de l’Ouest et en Océanie.

Les prix du fromage ont pour leur part légèrement reculé, ce qui indique que les producteurs laitiers d’Europe de l’Ouest ont privilégié ce produit. En 2021, la valeur moyenne de l’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 16,9 pour cent par rapport à 2020.

Rwanda-Egypte : un grand pas pour le renforcement de la coopération

Les deux pays entendent promouvoir un partenariat mutuellement bénéfique notamment dans le domaine de la lutte contre la Covid-19, ont déclaré leurs ministres des Affaires étrangères.Kigali a récemment abrité une réunion entre le ministre rwandais des Affaires étrangères et son homologue. Au cours de cette rencontre, les deux parties ont convenu de maintenir la dynamique des échanges de haut niveau.

Depuis les années 70, les relations bilatérales entre le Rwanda et l’Egypte sont essentiellement axées sur l’agriculture et la culture. Au fil du temps, la coopération s’est étendue à d’autres secteurs comme la santé, l’agriculture, le commerce, le transport et la sécurité, ont précisé les autorités des deux pays.

Le café vaut de l’or en Éthiopie

Au cours des cinq derniers mois, les exportations de grains de café ont rapporté plus de 515 millions de dollars américains au gouvernement éthiopien.L’Éthiopie est une terre de café. Dans ce pays de l’Afrique de l’Est, ce stimulant est généralement cultivé à flanc de montagne. Les recettes tirées du café ont augmenté de 240,81 millions de dollars lors des cinq premiers mois de l’année budgétaire éthiopienne par rapport à la même période de l’an dernier.

En valeur absolue, près de 140.000 tonnes de café ont été exportées, a annoncé ce mercredi l’Autorité éthiopienne du café et du thé (Ecta, sigle en anglais). Poursuivant, cette structure a informé que les objectifs en termes de volume et de revenus pour la période indiquée sont respectivement atteints à 123 et 114 %.

Jusque-là, l’Allemagne reste le principal marché du café éthiopien. Selon l’Ecta, 32.889 tonnes, soit 25 % du total du café exporté, ont été achetées par Berlin à 110 millions de dollars. L’Arabie saoudite (19.000 tonnes) et la Belgique (13.000 tonnes) complètent le podium des pays où s’exportent le mieux le café éthiopien.