Congo : un navire militaire italien annoncé à Pointe-Noire

C’est une annonce faite le 10 avril à Brazzaville par l’ambassadeur d’Italie au Congo, Enrico Nunziata.

 

Le secrétaire permanent de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales, Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck a eu un échange jeudi 10 avril, avec l’ambassadeur d’Italie au Congo, Enrico Nunziata. Les deux personnalités ont évoqué le forum bilatéral entre le Congo et l’Italie, qui aura lieu en mai prochain.

A l’issue de la rencontre, Enrico Nunziata a annoncé l’arrivée en juin prochain d’un navire militaire italien à Pointe-Noire dans le cadre de la présence maritime coordonnée dans le golfe de Guinée.

« J’ai annoncé au secrétaire permanent l’arrivée d’un navire militaire italien qui est engagé dans les opérations « Gabinia ». Le navire sera au large de Pointe-Noire du 10 au 12 juin 2025. Nous allons organiser des activités conjointes dans les domaines relatifs à l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales », a expliqué l’ambassadeur d’Italie

Les opérations de la mission Gabinia évoquées par le diplomate italien s’exécutent dans le cadre de la présence maritime coordonnée dans le golfe de Guinée. Il s’agit entre autres des actions de lutte contre la piraterie, le trafic de drogue et d’êtres humains.

La coopération entre le Congo et l’Italie, en la matière, est axée sur la formation, les infrastructures, la recherche appliquée, la sécurisation des espèces maritimes pour contenir les actes de piraterie, l’économie bleue, l’aménagement des eaux maritimes et continentales.

Congo : l’Onudc dévoile son plan d’action 2023

Ledit plan a été présenté par le coordonnateur du Programme mondial de lutte contre la criminalité maritime en Afrique centrale, Aliou Sall.

 

L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc)vient de présenter son plan d’action à court terme de l’année 2023 au Congo. Ce plan a été dévoilé lors d’une entrevue entre le coordonnateur du Programme mondial de lutte contre la criminalité maritime en Afrique centrale, Aliou Sall et le secrétaire permanent du Comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les Eaux continentales (Sepcim-Aemec), Eric Olivier Sébastien Dibas-Franck.

Le plan d’action de 2023 de l’Onudc 2023 s’appuie sur un cadre harmonisé à tous les Etats du golfe de Guinée :  l’harmonisation des procédures opérationnelles standards entre acteurs impliqués dans l’action de l’Etat en mer ; la révision du code pénal et la dotation de deux tribunaux en équipements adéquats pour pouvoir conduire des procès. C’est du moins ce qu’a précisé Aliou Sall. « 2023, c’est autre chose, nous devons nous engager sur un autre plan d’action qui consiste en la révision du Code pénal ».

Pour ce faire, une série de formations opérationnelle et théorique sur les techniques de collecte des preuves et le recueilli des preuves électroniques sera conduite pour jauger sa conformité en phase avec les conventions internationales, en vue de connaître des cas d’actes de piraterie. Cette série de formations sera la première activité qu’entreprendront ensemble l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc) et le Sepcim-aemec, selon le coordonnateur du Programme mondial de lutte contre la criminalité maritime en Afrique centrale.

Ces activités, menées dans le cadre du Programme d’appui à la stratégie de sûreté et de sécurité maritime en Afrique centrale, débuteront par une formation théorique, les 17 et 18 novembre à Pointe-Noire, et un exercice pratique en mer sur les connaissances acquises par les officiers de la police judiciaire. A partir du 21 novembre se tiendra à Brazzaville un procès fictif sur la conduite des infractions en mer, notées pendant l’exercice maritime par les officiers de police judiciaire au large des côtes maritimes. De même, ce procès mettra en exergue les connaissances acquises l’année dernière à travers de multiples formations déjà exécutées.

Le Programme d’appui à la stratégie de sûreté et de sécurité maritime en Afrique centrale est une stratégie de l’Union européenne pour le golfe de Guinée, lancé en 2014. Il fait suite à de nombreuses initiatives que les pays de la sous-région, particulièrement les institutions, mettent en avant, en se référant au Protocole de Kinshasa de 2009, l’Architecture de Yaoundé et des différentes résolutions des Nations unies de lutte contre la criminalité maritime.