Présentation à Abidjan de l’ouvrage «Journalistes et élections en Côte d’Ivoire » pour une élection apaisée

« Journalistes et élections en Côte d’Ivoire », un ouvrage qui promeut des échéances électorales apaisées en Côte d’Ivoire et écrit par le journaliste-écrivain Raymond Dibi, a été présenté lundi à Abidjan lors d’une cérémonie de dédicace, a constaté APA sur place.« Ce livre prend sa source sans la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011. Cette oeuvre se veut un rappel de cette crise dramatique vécue par les acteurs politiques, les journalistes et les populations. C’est un rappel qui vise à attirer l’attention de tous,  notamment les journalistes sur les agissements qui ont conduit à cette crise de 2010», a expliqué, Raymond Dibi, l’auteur de cet ouvrage regrettant que « les mêmes ingrédients qui ont conduit à la crise de 2010 sont en train de se mettre en place».

Selon lui, cet ouvrage entend contribuer à une presse plus responsable et professionnelle pendant cette période électorale. « Ce livre n’entend pas faire le procès ou donner des leçons aux journalistes. L’ouvrage voudrait attirer l’attention de tous les acteurs de la vie sociopolitique pour un environnement électoral apaisé. Il veut surtout amener les journalistes à jouer pleinement leur partition», a également fait savoir M. Dibi.

 « L’information est désormais une ressource très stratégique. Et les journalistes détiennent entre leurs mains un grand pouvoir », a soutenu Anoh Kacou Rosine, la représentante Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la Communication et des médias. 

« Il est important de sortir de nos rédactions pour montrer que nous sommes des intellectuels accomplis», a affirmé pour sa part, Jean-Claude Coulibaly, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) exhortant ses confrères à se lancer dans l’écriture d’ouvrage.

« Journalistes et élections en Côte d’Ivoire» est un ouvrage de 94 pages édité par « Lebel Édition» qui prend sa source dans la crise post-électorale de 2010-2011 avec des témoignages de plusieurs acteurs des médias.

Présidentielle ivoirienne: l’UDPCI étonnée par la décision du Conseil constitutionnel, dénonce une forfaiture

L’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, ex-allié au pouvoir), a dénoncé mardi à Abidjan, une « forfaiture» du Conseil constitutionnel ivoirien qui a invalidé la veille la candidature de son président Abdallah Albert Toikeusse Mabri.« Nous sommes surpris et étonnés des allégations mensongères que le Conseil constitutionnel nous a servi ce lundi 14 septembre 2020. L’UDPCI ne va pas accepter cette forfaiture.  Notre parti conclut au faux et au tripatouillage fait par la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel», a estimé dans une conférence de presse, Jean Blé Guirao Debadea, le secrétaire général de l’UDPCI.

Poursuivant, il a accusé ces deux institutions d’avoir fait « des acrobaties à géométrie variable sur la base du faux pour ne retenir que les candidats qu’ils voulaient ou que leurs maîtres souhaitaient affronter».

 Par conséquent, le conférencier qui dit être « écœuré» par cette décision du juge constitutionnel, a appelé les militants de son parti, « à rester  mobilisés et à l’écoute de la direction pour les mots d’ordres à venir car la forfaiture ne passera pas».

Auparavant, dans une démonstration où il a brandi des documents électoraux, M. Blé a soutenu que l’UDPCI a réuni le parrainage citoyen requis pour cette élection contrairement à ce qui a été dit par le Conseil constitutionnel.

Lundi soir, le Conseil constitutionnel ivoirien a communiqué la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle du 31 octobre prochain. Cette institution a ainsi déclaré éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin.

Parmi les candidats recalés, figure le président de l’UDPCI à qui le juge constitutionnel reproche de n’avoir pas obtenu le parrainage citoyen requis pour être candidat à cette élection présidentielle Abdallah Albert Toikeusse Mabri.

Présidentielle ivoirienne: les candidatures de Ouattara, KKB, Affi et Bédié validées sur 44 prétendants

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu lundi publique la liste des candidats retenus à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, déclarant éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Affi N’Guessan, Kouadio Konan Bertin « KKB » et Henri Konan Bédié.M. Mamadou Koné, le président du Conseil constitutionnel a déclaré non recevables 40 dossiers de candidatures pour non-conformité au code électoral et jugé conformes aux dispositions électorales quatre dossiers candidatures.

Le chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, président du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a été déclaré éligible, ainsi que M. Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Kouadio Konan Bertin (KKB) et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

Des figures politiques ont vu leurs candidatures invalidées, entre autres Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien, Guillaume Soro, ancien présent de l’Assemblée nationale, Mabri Toikeusse, ex-ministre de M. Ouattara ainsi que Marcel Amon-Tanoh, ex-chef de la diplomatie ivoirienne.

Les invalidations de leurs candidatures résultent d’une non-atteinte des conditions requises. MM. Gbagbo et Soro, condamnés par contumace, ne figurent pas sur la liste électorale, tandis que  M. Mabri, Mamadou Koulibaly ou M. Amon-Tanoh, n’ont pas obtenu les parrainages citoyens requis.

M. Amon-Tanoh a obtenu 1% de parrainages dans 13 régions et Districts au lieu de 17, Mamadou Koulibaly dans 15 régions et districts au lieu de 17, M. Mabri Toikeusse dans six régions et districts au lieu de 17 et M. Gnamien Konan dans 10 régions et districts au lieu de 17.

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que M. Ouattara ne peut pas briguer un troisième mandat, ce qui est interdit par la Constitution, jugeant sa candidature d’illégale. De son côté, le Rhdp, soutient qu’il s’agit du premier mandat de la 3e République.

« Rien  dans  la nouvelle Constitution promulguée le 08 novembre 2016 n’empêche le président Alassane Ouattara d’être candidat à sa propre succession à l’élection  présidentielle du 31 octobre 2020 », a déclaré le président du Conseil constitutionnel, tranchant sur la question.

M. Mamadou Koné a soutenu que la Constitution de novembre 2016 consacre la 3e République, avec l’institution entre autres d’un Sénat, d’un poste de vice-président, rejetant les requêtes en annulation de la candidature de M. Alassane Ouattara.

Côte d’Ivoire: Guillaume Soro investit en son absence candidat à la présidentielle ivoirienne

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a été investi dimanche à Abidjan, en son absence, candidat du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain, a constaté APA sur place.Cette convention d’investiture de M. Soro organisée autour du thème:  « Guillaume Soro pour une Côte d’Ivoire réconciliée et prospère» s’est déroulée dans une ambiance festive devant des milliers de ses partisans et des partis politiques de l’opposition dans un grand hôtel de la capitale économique ivoirienne.

« Notre candidat est bel et bien éligible à l’élection présidentielle et il gagnera», a estimé dans un discours, Koné Minata Zié, la coordinatrice intérimaire de GPS Côte d’Ivoire qui représentait M. Soro à cette cérémonie. Pour concrétiser la victoire du candidat de GPS à la présidentielle à venir, Mme Zié a appelé à une synergie d’actions.

Plusieurs autres allocutions ont meublé cette convention d’investiture parmi lesquelles celles de MM. Sié Coulibaly et Issiaka Soumahoro, représentant respectivement les mouvements et associations de soutien à M. Soro et le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI).

« Pour le RACI, la Côte d’Ivoire a besoin d’un état de droit. Notre pays a besoin d’une justice qui rassure les plus faibles. Cela exige un renouvellement de la classe politique », a soutenu M. Soumahoro pour qui M. Soro offre « le meilleur profil» pour cette élection présidentielle.

Pour sa part, le porte-voix des mouvements et associations proche de M. Soro, Sié Coulibaly, a plaidé pour la libération des proches du candidat de GPS incarcérés depuis près d’un an. Poursuivant, il appelé à une recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire estimant que cette institution « est aux ordres ».

« Il faut libérer les prisonniers politiques. Il faut recomposer la CEI parce qu’on ne peut pas aller aux élections avec une CEI aux ordres. Il faut des élections démocratiques et inclusives »,  a entre autres souhaité M. Coulibaly. 

Des motions de soutien des jeunes, des femmes et des élus et cadres de GPS à la candidature de M. Soro,  ont clôturé cette rencontre à laquelle, ont pris part,  plusieurs partis de l’opposition dont le Parti Ivoirien des travailleurs ( PIT) de Aka Ahizi, le Mouvement des forces d’avenir ( MFA) tendance Anzoumana Moutayé et le Rassemblement pour la paix (RPP) de Ouattara Gnonzié.

Depuis sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne en février 2019 pour «divergence d’opinion» avec le président ivoirien Alassane Ouattara, M. Soro a rejoint l’opposition avec la création de GPS, un mouvement politique qu’il préside.

En avril dernier, la justice ivoirienne a condamné  M. Soro qui est exilé en France,  à 20 ans de prison ferme, sept ans de privation de droits civiques, 4,5 milliards Fcfa d’amende et 2 milliards Fcfa de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire pour recel de deniers publics et blanchiment de capitaux. Malgré cette condamnation qui lui valu son retrait de la liste électorale, M. Soro a déposé par le truchement de Mme Zié, son dossier de candidature pour l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire prévue le 31 octobre prochain. 

Présidentielle ivoirienne: la Côte d’Ivoire est un pays souverain (Alassane Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a estimé, samedi à Bongouanou (Centre-Est) où il a achevé une visite d’Etat de quatre jours dans la région de Moronou que la Côte d’Ivoire est un «pays souverain», ajoutant que « nous devrions faire confiance à nos institutions».« Je peux vous rappeler que la Côte d’Ivoire est un pays souverain. C’est pour cela, (…) nous devrions faire confiance à nos institutions », a déclaré M. Ouattara, interrogé dans une conférence de presse par un journaliste sur sa recentre rencontre à Paris avec le président français, Emmanuel Macron.

« Arrêtez de penser que les décisions doivent être prises à Paris ou à New-York ou ailleurs. Les décisions sont prises en Côte d’Ivoire, par les Ivoiriens et par les institutions ivoiriennes », a-t-il ajouté.

Elu en 2010 puis réélu en 2015, le chef de l’Etat, 78 ans, avait initialement décidé en mars de ne pas briguer un autre mandat, passant le relais à son premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Mais le décès brutal de celui-ci le 8 juillet, a contraint M. Ouattara à revoir ses plans et à annoncer qu’il est candidat.

Pour l’opposition, cette nouvelle candidature est une violation de la constitution adoptée en 2016 qui interdit un troisième mandat à M. Ouattara.

De son côté, le camp présidentiel estime que cette nouvelle constitution qui limite à deux les mandats présidentiels a remis le compteur à zéro. Dès lors, il s’agit du premier mandat de la troisième République.

Il revient au Conseil constitutionnel qui a reçu 44 dossiers de candidatures pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain de trancher ce débat.

Investi sur les terres d’Houphouët, Bédié promet «remporter» la présidentielle avec l’opposition

Investi sur les terres de feu Houphouët-Boigny, son mentor, Henri Konan Bédié, a promis «remporter» l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 avec l’opposition, lors d’une cérémonie d’investiture, samedi, à la Place Jean-Paul ll de Yamoussoukro.« Je vais avec détermination remporter cette élection présidentielle afin de réussir une mission de salut public pour le bonheur de tous, en particulier des jeunes filles et garçons des nouvelles générations », a déclaré M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).

Assis dans un fauteuil, M. Henri Konan Bédié, vêtu d’un pagne à son effigie, avec des lunettes fumées et un chapeau melon, puis entouré de plusieurs cadres du parti dont Jean-Louis Billon, Thierry Tanoh, a été investi par le doyen des vice-présidents du Pdci.

M. Bédié, a ensuite dans un discours-programme, dit accepter d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, invitant toutes les formations politiques et les plateformes politiques qui le désirent, à « soutenir » sa candidature.

Il s’est engagé, au nom de la paix sociale et de la réconciliation nationale, à dès son accession à la magistrature suprême, mettre en place « un gouvernement de large ouverture, fédérant toutes les formations et les couches sociales qui le désirent ».

Le chef du Pdci a en outre assuré prendre des « mesures concrètes et immédiates pour le retour sans conditions de tous les exilés, la libération de tous les prisonniers politiques de la crise postélectorale jusqu’à nos jours ».

Dès son accession aux affaires, M. Bédié, ex-chef d’Etat, veut garantir les libertés publiques, réformer l’armée, protéger le système judiciaire de l’intrusion des politiques et redéfinir les missions de la Haute autorité pour la bonne gouvernance afin de lutter contre la corruption.

Dans le secteur public, il envisage de relever l’indice référendaire de base, revaloriser le taux d’annuité liquidable de la pension de retraite de 1,75 à 2 et adopter un nouveau statut général de la fonction publique.

Concernant le secteur privé, dira-t-il,  il s’agit d’entreprendre des réformes se rapportant à la revalorisation du taux du SMIG et du SMAG, des pensions de retraite « en raison de leur caractère dérisoire ».

Il avance aussi « alléger la charge fiscale du contribuable,  car trop d’impôt tue l’impôt », tout en assurant une croissance économique durable à travers la promotion d’une agriculture moderne, diversifiée, intensive et mécanisée en vue de la compétitivité du secteur industriel.

 Les projets ciblés en faveur des populations démunies, qui seront contenus dans des projets et programmes sectoriels, devraient être réalisés sur la période de 2020 à 2025, d’un montant de 46 000 milliards Fcfa, a-t-il indiqué.

Le chef du Pdci a titillé l’actuel pouvoir, relevant que « l’émergence projetée à l’horizon 2020, évoquée dans tous les discours officiels n’a pas été une réalité et la misère ne cesse de croître » malgré un taux de croissance du PIB.

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir),  selon lui, « n’a jamais eu pour objectif de parvenir à une meilleure redistribution des richesses nationales ». Leur chef, Alassane Ouattara a d’ailleurs « violé la Constitution en briguant un troisième mandat » présidentiel.

L’ex-président Henri Konan Bédié, a qualifié cet acte de M. Ouattara de « forfaiture, se disant déterminé à gagner cette élection avec des acteurs de l’opposition, qu’il a réussi à fédérer autour de la plateforme Cdrp (coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix). 

« Je demande à tous les Ivoiriens et les Ivoiriennes à m’accorder leur voix pour la victoire à l’élection présidentielle afin qu’ensemble,  nous reconstruisons la Côte d’Ivoire, l’Etat de droit, la démocratie apaisée, tant recherchés depuis le stupide coup d’Etat de 1999 », a-t-il lancé.

 L’ex-maire de San-Pedro (Sud-ouest ivoirien), Clément Nabo, un sénateur au Rhdp, a viré officiellement au Pdci, lors de l’investiture de M. Bédié à la Place Jean Paul ll de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.

Alassane Ouattara invite ses compatriotes à cultiver la «tolérance et la paix» en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a invité, vendredi à M’batto (Centre-Est), ses compatriotes à cultiver la « tolérance et la paix», estimant que la prochaine élection présidentielle ne doit pas être une source de violence.M. Ouattara qui s’exprimait dans un meeting populaire au complexe sportif de M’batto, au troisième jour de sa visite d’Etat dans la région de Moronou, a invité les populations à  «cultiver la tolérance, la paix» et à avoir « confiance »  aux institutions de la République.

 Egrainant les réalisations du gouvernement notamment en matière d’infrastructures routières, éducatives, sanitaires, d’électricité et d’adduction en eau potable,  il a relevé que «tous ces chantiers sont les résultats d’un environnement de paix ».

« Nous devrons tout mettre en œuvre pour maintenir cette paix. Nous devrons faire en sorte que la prochaine élection ne soit pas source de violence (…) » a lancé Alassane Ouattara, ajoutant que cette élection présidentielle doit être l’occasion pour chaque candidat d’expliquer ce qu’il entend faire pour les populations.

Pour cette élection présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre prochain, le Conseil constitutionnel a reçu 44 dossiers de candidature.

Les résultats de ses délibérations sont très attendus dans un contexte de contestation de la candidature du président Alassane Ouattara par l’opposition qui estime que la constitution de 2016 lui interdit un troisième mandat, quand le camp présidentiel estime que cette constitution remet le compteur à zéro pour un premier mandat de M. Ouattara dans la troisième République.

Présidentielle 2020 : le Pdci ne veut « pas aller à des élections mal préparées »

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), qui décrie le processus de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, ne veut « pas aller à des élections mal préparées », a dit mercredi son secrétaire exécutif en chef, Kakou Guikahué, face à la presse.Selon le secrétaire exécutif en chef du Pdci, tout le monde dit qu’il faut « des élections inclusives », ce qui signifie que « cette élection est mal préparée (et) nous on ne veut pas aller à des élections mal préparées ».  Le Pdci réfute la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) actuelle.  

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

M. Guikahué a fait savoir que le président du Pdci, Henri Konan Bédié, a envoyé une lettre d’information au président français Emmanuel Macron sur le processus de l’élection présidentielle,  décrié par les partis de l’opposition.  

« (…) nous ne pouvons pas aller aux élections tant que la situation n’est pas claire », a -t-il laissé entendre, annonçant l’investiture de M. Bédié, candidat du Pdci, pour le 12 septembre 2020 à Yamoussoukro sur les terres de feu Félix Houphouët-Boigny. 

Le Pdci compte faire de cette investiture un moment festif. La cérémonie d’investiture regroupera les membres statutaires de la convention,  notamment les membres du Comité des sages, du bureau politique, du grand conseil, les structures spécialisées et les partis de l’opposition. 

Pour ce faire, il a invité les militants et sympathisants à venir massivement à cette investiture, où M. Henri Konan Bédié, vient sur les terres de feu Félix Houphouët-Boigny pour recevoir son onction avant la bataille pour la campagne électorale.  

M. Guikahué a été désigné comme le directeur de campagne de l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, chef du Pdci. Il est le coordonnateur de l’investiture de l’ex-président Henri Konan Bédié, qui défendra les couleurs de l’ex-parti unique.  

Présidentielle 2020: l’investiture de Guillaume Soro prévue à Abidjan dimanche

L’investiture de l’ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, est prévue le 13 septembre prochain à Abidjan, a annoncé mercredi Sié Coulibaly, un cadre de son mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS).« Vous êtes tous invités à l’investiture (…) et c’est le 13 septembre, mais on vous dira le lieu par les voies autorisées et ça sera ici à Abidjan», a lancé M. Sié Coulibaly, lors d’une convention de la Coordination des mouvements et associations pour Guillaume Kagbafori Soro (CMA-GKS).

Le Foyer des jeunes de Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan a accueilli cette convention qui a réuni 28 organisations membres du mouvement citoyen GPS, présidé par Guillaume Soro, actuellement bloqué en France suite à une condamnation par la justice ivoirienne.

M. Soro, « votre leader générationnel vous encourage dans vos actions en faveur de la paix, me charge de vous dire de tenir bon et il sera bientôt parmi nous avec son peuple pour participer aux élections présidentielles qu’il gagnera », a dit Mme Minata Zié,  coordinatrice par intérim de GPS Côte d’Ivoire.

Le thème de la convention, dira-t-elle est : « non au troisième mandat, le Conseil constitutionnel à l’épreuve de la candidature de Soro Kagbafori Guillaume ». Mme Minata Zié qui a déposé la candidature du chef de GPS, a assuré que tous les éléments requis ont été joints au dossier.

« Vous êtes à cette convention pour dénoncer le troisième mandat de Alassane Ouattara (chef de l’Etat sortant) et attirer l’attention du Conseil constitutionnel sur sa candidature », a fait observer la coordinatrice par intérim de GPS Côte d’Ivoire.

M. Sié Coulibaly, porte-parole de CMA-GKS, a déclaré que la candidature de M. Ouattara est « un mandat de trop pour la Côte d’Ivoire ». Alors que l’opposition qualifie sa candidature de troisième mandat, le Rhdp (pouvoir) soutient que c’est le premier mandat de la 3e République.

Il a appelé les dirigeants ivoiriens à libérer des pro-Soro, dont des élus, toujours en détention dans des geôles, tout en s’offusquant de la radiation du nom de M. Guillaume Soro de la liste électorale,  ce qui « n’est pas normal et acceptable ».

« Nous avons un génie politique, un homme d’Etat (…) et l’homme politique le plus accompli pour diriger la Côte d’Ivoire », c’est pourquoi « le régime a peur », a laissé entendre le porte-parole de la CMA-GKS, Sié Coulibaly.

Le président de GPS, Guillaume Soro, à l’instar de plusieurs opposants politiques dénoncent la candidature du chef de l’Etat sortant qu’ ils jugent d’anticonstitutionnelle.

L’investiture de l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, le 13 septembre 2020, interviendra au lendemain de celle de Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), prévue à Yamoussoukro.

Présidentielle: les médias numériques ivoiriens invités à ne pas se faire manipuler par les politiques

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), Lassina Sermé a invité mardi à Abidjan, les médias numériques ivoiriens à « ne pas se faire manipuler par les politiques» et à «ne pas relayer les discours incendiaires» liés au processus électoral dans le pays dont le point culminant est l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.« La presse numérique ne doit pas relayer les discours incendiaires. Les médias numériques doivent éviter de se faire manipuler par les partis politiques qui ont souvent des laboratoires de fake news (fausses information)», a exhorté M. Sermé.

Il s’exprimait dans une  communication sur la contribution des médias numériques pour des élections apaisées prononcée lors d’un atelier de formation de partis politiques ivoiriens organisé par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH).

 «Les partis politiques doivent mettre les bonnes informations à la disposition des médias numériques… Il y a des expressions inappropriées que la presse numérique ne doit pas relayer », a poursuivi M. Sermé.

Au nombre de celles-ci, il a cité entre autres, les injures, les insultes, les discours de la haine, les préjugés et les allégations non fondées.

Abordant, par ailleurs, les rapports de la population avec les réseaux sociaux où pullulent les fake news, le président du REPPRELCI a estimé que ces nouveaux médias doivent éviter de contribuer aux violences dans le pays. Dans la foulée, il a dénoncé parfois le manque de professionnalisme des «journalistes citoyens» sur les réseaux sociaux.

Selon lui, la Côte d’Ivoire comptait en janvier 2020, plus de 12 millions d’internautes avec un taux  pénétration de l »internet dans le pays estimé à 47% sur la même période. En Côte d’Ivoire, on dénombrait 4,90 millions d’utilisateurs de médias sociaux en janvier 2020.

 « Notre rôle (le presse numérique) est prépondérant dans cette période électorale. Les populations ont droit à une information vraie. Elles n’ont pas droit à celles qui déclenchent des vagues de violences», a conclu M. Sermé.

Le dernier recensement du REPPRELCI fait ressortir que la Côte d’Ivoire compte à ce jour, plus de cent médias numériques dont une trentaine légalement constitués.

Présidentielle ivoirienne: « un dialogue est encore possible » pour éviter une crise (Amon-Tanoh, candidat)

Marcel Amon-Tanoh, un collaborateur de Alassane Ouattara depuis 26 ans et candidat à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, estime qu’« un dialogue est encore possible » face aux velléités de l’opposition pour éviter une crise post-électorale.Cette personnalité,  très proche du chef de l’Etat ivoirien, s’exprimait dans un entretien sur la télévision privée Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), à une émission intitulée  « Sans réserve », où il a décliné sa vision et son projet de société pour la Côte d’Ivoire.   

«Aujourd’hui, à l’heure où nous sommes, un dialogue est encore possible, s’il est hardi, et les questions qui sont sur la table sont des questions techniques : c’est le problème de la CEI (Commission électorale indépendante), du Conseil constitutionnel et de la liste électorale à auditer», a dit M. Amon-Tanoh.

« Si on est volontaire, si on aime notre pays et si on est soucieux de ne plus avoir de morts, mais on s’assoit autour d’une table et dans le délai imparti, on peut régler ces problèmes là, (car) il vaut mieux qu’on les règle plutôt qu’on aille à des élections », a-t-il ajouté.

Porté par la plateforme « Ensemble » à cette élection présidentielle, une organisation qu’il ne préside pas, Amon-Tanoh veut être « le trait d’union » entre les Ivoiriens, l’opposition, l’Etat, les jeunes et les femmes en vue d’une réconciliation de la nation.  

Il revendique des parrainages dans 22 régions du pays avec 77.050 parrainages. Sur le processus électoral, il note « des crispations,  des problèmes et des tensions », notamment des tensions sur la CEI, sur le Conseil constitutionnel et la liste électorale. 

« Je crois qu’ il faut qu’on s’assaille, à quoi ca2sert d’aller à une élection si on sort de l’élection et celui qui est élu n’est pas bien élu,  celui qui est battu ne reconnaît pas ,a victoire de celui qui est élu et que cette élection n’a pas réconcilié les Ivoiriens », a-t-il insisté. 

Pour lui, « il faut une élection qui nous réconcilie et qui fasse en sorte que une bonne fois pour toute, on puisse faire en Côte d’Ivoire des élections sans angoisses ». Ce que dira-t-il, a fait connaître au président sortant Alassane Ouattara.

Ayant rencontré récemment M. Ouattara, il a indiqué avoir abordé ces questions dans leurs échanges. Il a en outre déploré les décès survenus à la suite de protestations contre un autre mandat du président sortant. 

M. Amon-Tanoh,  favorable à des primaires au sein du Rhdp (pouvoir) pour le choix du candidat, s’est dit « surpris » quand M. Ouattara qu’il a rencontré lui avait indiqué sa volonté de transmettre le témoin à une nouvelle génération avant le décès de Amadou Gon Coulibaly, désigné candidat. 

« C’est là que nous avons constaté nos divergences », a-t-il avoué, confiant qu’il était déjà informé du choix du chef d’équipe, le Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, décédé le 08 juillet 2020 lors d’un Conseil des ministres.

Après le décès de M. Gon Coulibaly, il a estimé que dans une équipe, il y a un chef d’équipe, des membres de l’équipe et qu’ on aurait dû choisir peut-être un autre membre de l’équipe pour remplacer le Premier ministre défunt. Mais, M. Ouattara, évoquant un cas de force majeur, s’est positionné.

M. Ouattara est « quelqu’un que j’aime beaucoup, on a un différend, on n’est pas fâché ». Après 26 ans de collaboration qu’ il « ne regrette pas », il relève qu’ il est parti sur la base de valeurs qu’ il ne retrouvait plus dans sa famille politique.

« Je me suis engagé avec M. Ouattara sur la base de valeurs, la justice, la démocratie, le partage, la solidarité, l’équité, la probité et au fil du temps, il m’a semblé que ces valeurs (se sont effritées », a-t-il poursuivi.

Candidat à ces joutes électorales, l’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, veut mettre l’accent s’il est élu, sur le social. Il envisage de promouvoir une économie endogène et inclusive, qui par sa modernisation, transforme de plus en plus les matières premières. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara. 

Formation des partis politiques ivoiriens à Abidjan sur la culture électorale sans violence

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), une institution de défense des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, a ouvert lundi à Abidjan, un atelier pour former les partis politiques ivoiriens sur les principes fondamentaux des droits de l’homme et la culture électorale sans violence.Cette session de formation qui intervient à moins de deux mois de l’élection présidentielle ivoirienne, réunira pour cinq jours, une cinquantaine de participants issus des partis politiques ivoiriens. « Cette session vise à former les acteurs politiques ivoiriens sur les principes fondamentaux des droits de l’homme et plus spécifiquement à sensibiliser les participants à la culture électorale sans violence» a expliqué dans une cérémonie d’ouverture, Namizata Sangaré, la présidente du CNDH.

 Égrenant les objectifs de cette formation, Mme Sangaré  a ajouté qu’elle vise également à outiller les auditeurs à la documentation et au monitoring de cas de violation des droits de l’Homme en période électorale,  renforcer les capacités des acteurs politiques en matière de communication non violente en période électorale, mobiliser les acteurs à véhiculer des messages de paix et de respect des droits de l’homme en période électorale et présenter les mécanismes et voies de recours en cas de contentieux électoral aux participants.

 «Le CNDH voudrait, à travers le thème de cet atelier, mieux disposer les esprits de ces acteurs à un processus électoral apaisé, sans violence ni violation des droits de l’homme», a précisé la présidente du CNDH exhortant les acteurs politiques «à ne pas contribuer à entretenir les sources de conflits liés aux élections».

De son côté, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, a estimé que les élections ivoiriennes peuvent se tenir sans violence.

 Il a encouragé les acteurs politiques à recourir aux voies légales pendant le processus électoral appelant les uns et les autres à avoir confiance en son institution.

«La violence n’a pas sa place dans le système démocratique», a soutenu M. Coulibaly assurant que «nous à la CEI, nous faisons tout pour apaiser les candidats et les électeurs ».

Cette « session intensive» de formation des acteurs politiques qui s’inscrit dans le cadre des «Universités de droits de homme » instituées par le CNDH, s’achèvera vendredi prochain.

Guinée : Cellou Dalein Diallo candidat à la présidentielle d’octobre prochain

Le chef de fil de l’opposition guinéenne et président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a annoncé sa candidature, ce dimanche à Conakry, lors d’une Assemblée générale extraordinaire de son parti.« Le parti a décidé de participer à cette élection et m’a désigné pour le représenter. Le parti a estimé qu’il était bon, en plus des manifestations pacifiques contre le troisième mandat d’Alpha Condé, de se battre aussi dans les urnes. […] Je suis candidat à l’élection présidentielle pour faire perdre Alpha Condé dans les urnes. Il a déjà perdu la confiance du peuple. Le peuple veut le sanctionner aux urnes. Je veux être là pour être le porteur de l’espoir, de l’espérance du peuple de Guinée », a déclaré, au micro de RFI, l’ancien Premier ministre.

Ce dernier fera ainsi face, pour la troisième fois consécutive, à l’actuel président Alpha Condé, candidat à sa propre succession, et qui brigue un troisième mandat à la tête de ce pays d’Afrique de l’Ouest. 

Présidentielle ivoirienne: les commissions électorales locales seront installées à partir du 15 septembre prochain

Les Commissions électorales locales ivoiriennes et l’élection des membres de leurs bureaux respectifs à l’échelon régional, départemental, sous-préfectoral et communal seront installées à partir du 15 septembre prochain sur toute l’étendue du territoire national, a appris APA jeudi auprès de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral en Côte d’Ivoire).« Il sera procédé à partir du 15 septembre 2020 à l’installation des commissions électorales locales et à l’élection des membres de leurs bureaux respectifs, à l’échelon régional, départemental, sous-préfectoral et communal sur toute l’étendue du territoire national ainsi que dans les commissions électorales des représentations diplomatiques à l’étranger», a annoncé l’institution électorale ivoirienne dans un communiqué. 

Par conséquent, la CEI a invité les partis et groupements politiques et le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation à proposer ou à confirmer, auprès de son secrétariat permanent la liste de leurs représentants dans les commissions électorales locales et à l’étranger au plus tard le 10 septembre 2020. 

Fin juillet dernier le gouvernement ivoirien a marqué son accord pour la recomposition des commissions locales de la Commission électorale indépendante ( CEI) comme prescrit par l’arrêt du 15 juillet 2020 de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples dans l’affaire dite Suy Bi Gohoré Émile et autres contre la République de Côte d’Ivoire. 

L’opposition ivoirienne, rappelle-t-on, avait saisi auparavant cette juridiction africaine estimant que la CEI est déséquilibrée en faveur de la coalition au pouvoir.

Le Conseil constitutionnel ivoirien reçoit 44 candidatures pour l’élection présidentielle

Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a annoncé jeudi avoir reçu les dossiers de candidatures des candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans un communiqué qui fait état de 44 candidatures officiellement déposées.« Le 03 septembre 2020, à 15 heures 28 minutes (GMT, locale), le Conseil constitutionnel a reçu de la Commission électorale indépendante (CEI) les déclarations de candidature à l’élection du président de la République du 31 octobre 2020 », précise un communiqué transmis à APA. 

Parmi les personnalités dont les dossiers de candidatures ont été déposées , l’on enregistre le président sortant Alassane Ouattara, les ex-chefs d’Etat Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, puis la candidature de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. 

Conformément à l’article 56 du Code électoral, les candidats et les partis ou groupements politiques les parrainant, disposent d’un délai de soixante-douze heures à compter de la présente publication pour présenter leurs réclamations ou observations, souligne le texte.

A l’expiration du délai de soixante-douze heures, soit le dimanche 06 septembre 2020 à 18 heures, plus aucune réclamation ou observation ne sera reçue, et le Conseil constitutionnel entrera en délibération sur les dossiers enregistrés afin d’établir la liste définitive des candidats, poursuit le texte.

Le Conseil Constitutionnel mentionne toutefois que conformément à l’article 56 du Code électoral sus-indiqué, seuls les candidats à cette élection, ou les partis ou groupements politiques les parrainant, sont autorisés à formuler des réclamations ou observations sur les candidatures.

Somalie: des pourparlers sur une approche commune des élections

Le président somalien Mohamed Abdullahi Farmaajo s’est entretenu jeudi avec les dirigeants des régions semi-autonomes de Jubaland et de Puntland sur une approche commune des prochaines élections dans le pays.Ahmed Mohamed Islam Madobe de Jubaland et Said Abdullahi Deni sont dans la capitale somalienne, Mogadiscio, depuis mercredi, en marge de ces discussions. 

 Nadobe et Deni ont tous deux exprimé leur opposition à l’accord conclu en août pour que les élections se déroulent dans le cadre des « caucus de circonscription », qui s’écarte d’un système électoral controversé dans lequel les chefs de clan votent pour déterminer le dirigeant du pays.

 Ils n’ont pas participé à une réunion des dirigeants régionaux somaliens dans la ville de Dusamareb où l’accord a été conclu.

 Les dirigeants de Galmudug, Hirshabelle, South West et Banadir ont participé à la réunion qui a abouti à une résolution en 17 points qui a notamment décidé que des élections auront lieu en Somalie tous les quatre ans en utilisant le caucus de la circonscription.

 La Commission électorale nationale indépendante de Somalie (NIEC) a été approuvée comme seul organisateur des futures élections dans les régions faisant partie de la fédération.

 Dans le cadre du nouveau système, le président fédéral sera élu par 275 députés après leur propre élection par 301 délégués.

 Le gouvernement fédéral de la Somalie est affaibli depuis le renversement, il y a près de trente ans, de l’ancien homme fort Siad Barrie.

Adoption en Côte d’Ivoire d’un guide pour une communication électorale apaisée

Un guide pour une communication électorale apaisée en Côte d’Ivoire a été adopté, mercredi, par des partis politiques et des médias à l’issue d’un forum d’échanges à Abidjan, la capitale économique du pays.Initié par l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et la déontologie (OLPED) et la Fondation des médias pour l’Afrique de l’ouest (MFWA) avec l’appui financier de OSIWA (Open Society Initiative for West Africa) , ce document intitulé «Guide  de communication électorale» a été  adopté par des  membres de partis politiques, des journalistes et des acteurs de la société civile. 

Après la cérémonie d’ouverture qui a enregistré la participation de plusieurs personnalités, notamment M. Samba Koné et Me René Bourgoin, respectivement président de l’Autorité nationale de la presse ( ANP, régulateur de la presse imprimée et numérique) et président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle ( HACA, régulateur de l’audiovisuelle),  l’expert-consultant, Lucien Houédanou et le président du Comité de direction de l’OLPED, Zio Moussa, ont instruit les participants sur la maîtrise des éléments de langage d’une campagne électorale apaisée.

Il s’agit de la définition et de l’illustration des catégories ou formes d’expressions inappropriées qui sont codées.

Des dispositions légales et réglementaires ivoiriennes relatives à la presse et à la communication contenues dans la Constitution de 2016, en son article 19, en passant par la loi portant régime juridique de la communication audiovisuelle en son article 3, les représentants des partis politiques, de la société civile et des médias ont eu des échanges francs avec des réponses franches basées sur des exemples.

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le Front populaire ivoirien (FPI) et le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI) ont notamment participé à ce forum ainsi que des organisations professionnelles des médias dont le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).

Ce guide vise à sensibiliser les acteurs de la chaîne de communication qui seront engagés dans les campagnes électorales en Côte d’Ivoire pour une culture de communication apaisée à la faveur de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain.

Par ailleurs, il illustre la nécessité et les moyens d’éviter non seulement les insultes et autres expressions inappropriées dans la communication politique en général et électorale, en particulier, mais également de dénoncer ceux qui pourraient les utiliser.

Ainsi, le guide présente entre autres, les éléments pour un langage de campagnes électorales apaisées dont les catégories d’expressions inappropriées. Le document exhorte également les acteurs de la communication électorale à éviter les expressions incendiaires, les insultes ethniques, le discours de la haine, les insultes sexistes, les expressions qui divisent, les allégations non-fondées, etc.

Au final, ce guide fait une série de recommandations aux professionnels des médias, aux militants de partis politiques ainsi qu’aux électeurs et aux candidats pour une communication électorale apaisée.

Aux professionnels des médias, il recommande entre autres, de s’approprier les dispositions légales, réglementaires et celles du code de déontologie du journaliste en Côte d’Ivoire interdisant les injures, les diffamations et les allégations non fondées.

Quant aux candidats, dirigeants et membres des partis politiques, il leur recommande entre autres, d’avoir conscience que le recours au langage violent, au discours de la haine, peut susciter chez les électeurs potentiels un sentiment de rejet envers ceux qui tiennent ces propos agressifs.

Concernant les électeurs et autres citoyens, le guide,  conseille à ces derniers d’éviter sur toutes les plateformes des médias traditionnels et réseaux sociaux, les discours de haine, les injures, les accusations sans preuves et les propos qui divisent.

Depuis quelques semaines, la tension est perceptible dans le pays avec des échanges verbaux entre les différentes chapelles politiques à moins de deux mois de la présidentielle du 31 octobre prochain.

Présidentielle: la position du Cardinal Kutwa ne va « pas dans le sens de l’apaisement » (Adjoumani)

En réaction aux propos de l’archevêque d’Abidjan sur l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Adjoumani Kouassi, a, au nom des cadres catholiques du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), déclaré mercredi regretter que sa position « n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social».M. Adjoumani Kobenan Kouassi, qui avait à ses côtés le ministre en charge de la Promotion des PME, Félix Anoblé, a fait entendre la perception des cadres catholiques, sur « la prise de position » de Jean Pierre Cardinal Kutwa, dans une déclaration au centre culturel de la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan.

« Force est de constater et de regretter que votre prise de parole, éminence, n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social », a dit M. Adjoumani Kouassi, ministre des Ressources animales et halieutiques, porte-parole principal du Rhdp,  parti au pouvoir. 

Le Cardinal Kutwa, au regard de la situation socio-politique, qui selon lui aborde « un virage dangereux », a lors d’un point de presse, la veille, estimé que la candidature à ces prochaines élections de Alassane Ouattara « n’est pas nécessaire » à son humble avis. 

Le prélat a fait observer que « l’un des moyens pour aller à la réconciliation est le respect des lois que l’on se donne bien plus que les élections (…) la loi est dure mais c’est la loi », dans une déclaration au centre culturel de la cathédrale d’Abidjan-Plateau.  

Pour M. Adjoumani, porte-parole des cadres catholiques du Rhdp, « il n’est donc pas juste d’affirmer que la réconciliation est plus importante que les élections (…) la non-tenue des élections à bonne date ouvrirait de façon certaine une période de vide juridique pouvant entraîner une situation chaotique ». 

« Si la réconciliation est un processus fondamental, il est encore plus fondamental de constater que les élections permettent justement de garantir la continuité et la stabilité de la République ; elles seules permettent de forger l’Etat de droit sans lequel un processus de réconciliation ne peut prospérer », a -t-il soutenu.  

Au plan du dialogue évoqué par l’archevêque d’Abidjan, M. Adjoumani rappelle que des concertations ont été menées avec la société civile et les partis politiques, ayant abouti à l’élaboration de lois encadrant les futures élections. 

« Ce processus de dialogue politique, piloté par le chef du gouvernement, ne s’est jamais interrompu. Et tout au long  de ce processus, une attention particulière a été portée au strict respect de la loi »,  a insisté M. Adjoumani. 

« Notre intime conviction est que le respect de la loi, des institutions de la République et de leur calendrier garantit la crédibilité d’une élection et confère au vainqueur sa pleine légitimité », a poursuivi le porte-parole des cadres catholiques du Rhdp.  

En outre, dira-t-il, « de l’humble avis de très nombreux Ivoiriens de toutes origines et de toutes confessions, cette candidature est celle qui est la plus à même de garantir la paix, la stabilité, le progrès économique et social et, conséquemment, l’achèvement du processus de réconciliation de la Nation ».  

« Sauf à paraître partisan, faisons donc pleinement confiance au droit et à la démocratie, en laissant, après la validation des candidatures par le Conseil Constitutionnel, le peuple souverain de Côte d’Ivoire juger in fine, lui et lui seul le 31 Octobre 2020, de la pertinence et de l’opportunité de l’ensemble des candidatures », a-t-il souligné. 

M. Adjoumani a rappelé  que face à la fracture sociale créée par la crise post-électorale de 2010, un processus de réconciliation « approfondi et sincère a eu lieu et a permis des élections apaisées en 2015 ». 

C’est grâce à la qualité de ce processus qu’il y a eu une loi d’amnistie et la libération des prisonniers, le retour massif des exilés, a-t-il fait savoir, mentionnant que c’est dans le renforcement de ce processus que des pro-Gbagbo dont son épouse Simone Gbagbo, Lida Kouassi Moïse et Assoa Adou ont été libérés. 

M. Adjoumani a relevé que l’idée que ces cadres font de cette réaction est qu’un haut responsable de l’église est qu’ « il doit rassembler et non diviser, veiller à la crédibilité des Institutions et des gouvernants élus par le peuple souverain et non périodiquement les prendre pour cible ». 

Présidentielle en Guinée: la candidature d’Alpha Condé est «illégale et illégitime» (FNDC)

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dans un communiqué parvenu ce mardi à APA, juge « calamiteuse, illégale et illégitime » la candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat.« Cette décision outrageuse et conflictogène vient de confirmer la noblesse et la justesse du combat avant-gardiste que mène le FNDC depuis le 3 avril 2019 », soutient ce mouvement hétéroclite composé de membres de la Société civile et de partis politiques de l’opposition.

Contrairement aux deux précédentes élections présidentielles où Alpha Condé avait lui-même annoncé sa candidature, cette fois-ci, c’est un communiqué conjoint de son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et des partis qui le soutiennent, qui l’a annoncé lundi soir sur des médias d’État.

Pour le FNDC, « l’annonce poltronne faite par voie de presse au lieu d’une déclaration solennelle ou personnelle du principal concerné, confirme la peur, le manque total de courage et l’irresponsabilité d’Alpha Condé qui semble prendre la mesure de la colère et de la déception du peuple face à son mensonge et sa trahison qui ne peuvent rester impunis ».

« Face à la frénésie du pouvoir à vie au mépris d’immenses sacrifices humains et matériels consentis depuis des années, estime le mouvement contestataire, le peuple de Guinée doit désormais choisir entre l’alternance démocratique et l’État de droit d’une part, et d’autre part la pérennisation d’un système bâti sur le mensonge, la division et la dilapidation des ressources du pays ».

Cette candidature « anticonstitutionnelle » d’Alpha Condé à un troisième mandat pourrait, sans doute, conduire la Guinée au chaos et à la désolation « tels que voulus par le régime », alerte le FNDC.

Et c’est pourquoi, il appelle à l’union sacrée de toutes les forces sociopolitiques du pays. Il invite, par ailleurs, tous ceux et toutes celles qui doutaient encore de la volonté d’Alpha Condé de briguer un mandat supplémentaire à rejoindre « la noble lutte historique » de la majorité des Guinéens pour sauver la jeune démocratie guinéenne.

Le FNDC demande, en outre, à l’ensemble de ses démembrements à l’intérieur et à l’étranger de se préparer à la reprise des manifestations suivant les dates et les modalités pratiques qui seront annoncées dans un court délai.

Présidentielle en Guinée: Alpha Condé candidat à un 3e mandat

Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et des partis de soutien au président Alpha Condé ont annoncé, dans un communiqué conjoint lu lundi soir à la télévision nationale, sa candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.« Nous avons l’immense privilège et le bonheur d’informer la population guinéenne que celui-ci a accédé à notre demande. Le président Alpha Condé sera bien notre candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 », indique le communiqué lu par le directeur-général de la RTG.

Sollicité par son parti et ses alliés lors de leur convention tenue début août, Alpha Condé avait dit « prendre acte » et demandé à ses souteneurs de lui proposer un programme centré sur les jeunes, les femmes et les plus démunis.

« Si vous voulez que j’accepte votre proposition, il faut que vous vous engagiez à ce que le RPG redevienne ce qu’il était, un parti qui n’oublie personne », avait-il déclaré aux délégués de sa formation.

Les partis de la mouvance présidentielle ont ainsi soumis au président une « proposition de pacte » pour l’application de ce programme, informe la note.

La vague de contestation initiée, depuis l’année dernière, par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’aura donc pas suffi pour dissuader Alpha Condé, 82 ans, à briguer un troisième mandat. Et ce, malgré les centaines de personnes tuées par balles lors des manifestations du FNDC.

Elu pour la première fois en 2010 et réélu en 2015, Alpha Condé a toujours manifesté son rejet contre la limitation des mandats qu’il juge injuste. La Constitution guinéenne, à l’instar de plusieurs autres de la sous-région limite en effet à deux le nombre de mandats successifs que peux exercer un président à la tête d’un Etat.

Mais depuis le référendum controversé de mars dernier, les soutiens du président octogénaire estime que cette modification de la loi fondamentale a permis au chef de l’Etat guinéen de ramener les compteurs à zéro. Une interprétation que fait sienne Alpha Condé en répondant favorable à la demande de ses partisans.

Présidentielle 2020: la candidature de Ouattara «n’est pas nécessaire» (archevêque d’Abidjan)

La candidature de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 « n’est pas nécessaire », a déclaré lundi l’archevêque d’Abidjan, Jean Pierre Cardinal Kutwa, face à la presse.Face à la situation socio-politique du pays qui aborde « un virage dangereux (…). Je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le président de la République, chef de l’Etat dont la candidature à ces prochaines élections, n’est pas nécessaire à mon humble avis », a dit l’archevêque d’Abidjan.

Selon lui, « son devoir régalien de garant de la Constitution et de l’unité nationale appelle son implication courageuse, en vue de ramener le calme dans le pays, de rassembler les Ivoiriens, de prendre le temps d’organiser les élections dans un environnement pacifié par la réconciliation ».

L’archevêque d’Abidjan, a dans sa déclaration intitulée « appel au respect du droit dans la concertation », invité instamment « tous les Ivoiriens à renouer avec le dialogue pour que la parole, respectueuse des différences, prenne le pas sur les velléités d’embraser le pays ».

« J’en appelle solennellement à la conscience individuelle et collective afin qu’ un terme soit mis à la violence et que place soit faite au dialogue », car « la Côte d’Ivoire, notre pays est un pays de dialogue par tradition », a-t-il lancé. 

Justifiant son propos, il a dit que sa responsabilité de pasteur se trouve engagée devant la nation, devant l’histoire et devant le monde entier. Il s’imposait alors à lui de donner « une parole de consolation qui en même temps invite à la non-violence et au dialogue ».

Suite aux heurts après l’annonce de la candidature de M. Ouattara, il a indiqué avoir gardé longtemps le silence dans le recueillement et la prière, se contenant dans l’espoir que la sagesse habite les uns et les autres. Mais, l’allure que prennent les événements l’a obligé à sortir de sa réserve. 

Depuis le 13 août 2020, certains citoyens ont pris les rues, à travers le pays, pour protester selon eux contre un troisième mandat de M. Ouattara, qui violerait la Constitution. Une situation qui a conduit à des violences, des morts d’hommes lors de manifestations et des dégâts matériels importants.

« Devant un tel spectacle désolant et déshonorant pour notre pays et pour l’Afrique, peut-on honnêtement rester inactif et passif, pour ne pas dire indifférent ? Peut-on garder le silence et laisser le présent et l’avenir de notre pays être dévoré par l’épée et le feu ? », s’est-il interrogé.

Il a par ailleurs fait observer que « l’un des moyens pour aller à la réconciliation est le respect des lois que l’on se donne bien plus que les élections (…) la loi est dure mais c’est la loi », tout en relevant que des explications des rédacteurs de la Constitution ont été suffisamment abondantes.

« A notre avis, il ne devrait pas avoir de lectures différentes, sources des affrontements actuels. Malheureusement, la loi fondamentale de notre pays semble nourrir les violences en ce que des écoles d’interprétations s’opposent », a -t-il ajouté. 

Il a appelé tous les Ivoiriens à emprunter les chemins scientifiques pour sortir de cette crise née de la compréhension de la loi, en allusion aux intellectuels et hommes capables d’indépendance pour que la lecture de la Constitution ne soit pas livrée à des courants politiques qui défendent leurs intérêts. 

« A quoi servirait une boussole qui indique un jour le Nord et un autre jour le Sud selon les lunettes que l’on porte ? La loi fondamentale qui peut être regardée comme une boussole, ne peut signifier à la fois une chose et son contraire », a-t-il martelé.  

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020 pour choisir leur futur président. M. Ouattara, chef d’Etat sortant a déposé le premier son dossier de candidature. Ce lundi, fin du dépôt de candidature,  les candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ont été déposées par leurs partisans, quand Albert Toikeusse Mabri lui-même a déposé la sienne.  

Les candidatures de Gbagbo, Soro et Mabri déposées pour la présidentielle ivoirienne

Après Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition), les candidatures des principaux leaders de l’opposition ivoirienne dont Laurent Gbagbo ( en liberté conditionnelle en Belgique), Guillaume Soro ( exilé en Europe) et Albert Toikeusse Mabri, ont été déposées lundi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI) à Abidjan pour l’élection présidentielle d’octobre prochain, a constaté APA sur place. Successivement et accompagnés de leurs partisans en liesse, une délégation de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS) a déposé la candidature de l’ancien président Laurent Gbagbo, un autre mouvement politique dénommé Générations et peuples solidaires ( GPS) a déposé celle de Guillaume Soro, l’ancien président du parlement ivoirien et le président du l’Union pour la démocratie et pour la paix ( UDPCI),  Albert Toikeusse Mabri a lui-même déposé son dossier de candidature à cette élection. 

« Au nom de la plateforme politique EDS,  nous venons de déposer le dossier de candidature de notre réfèrent politique, le président Laurent Gbagbo, le père de la démocratie que nous avons sollicité pour être notre candidat à la  présidentielle d’octobre 2020», a dit à la presse, Pr Georges Armand Ouégnin. 

Bien  que son nom ait été radié de la listes électorales (M. Gbagbo) par des manœuvres que nous jugeons juridico-politiciennes, a ajouté Pr Ouégnin, l’acte que nous avons posé ce jour traduit notre volonté de nous insurger avec force contre l’exclusion par peur de notre candidat des compétitions électorales à venir. 

« Le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et devant l’histoire de se prononcer sur la validité de cette candidature», a-t-il poursuivi réitérant le vœu de son groupement politique de voir un organe électoral « consensuel » avec un « audit international» de la liste électorale de 2020. 

« Ces élections doivent se dérouler dans un environnement apaisé et nécessite la libération de tous les prisonniers politiques,  civils et militaires, le retour sur la terre de leurs ancêtres de tous les exilés avec à leur tête notre réfèrent politique Laurent Gbagbo», a également souhaité Pr Ouégnin révélant que M. Gbagbo a obtenu 74 000 parrains et a pu déposer un « dossier complet».  

De son côté, une délégation de GPS, un mouvement politique présidé par M. Soro et conduite à cette occasion par Mme Minata Koné épouse Zié a déposé le dossier de candidature de celui-ci.

 « Nous avons été honorés de déposer le dossier de candidature du président de GPS, l’ancien premier ministre, Guillaume Soro, ce jour à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Par cet acte de bravoure, notre président nourrit fermement l’ambition d’accéder pacifiquement et par la vérité des urnes au pouvoir d’État », a affirmé Mme Zié après ce dépôt de candidature.

 « Nous espérons que le Conseil constitutionnel qui aura la lourde responsabilité ( de valider  ou non les candidatures) saura faire triompher la vérité du droit et éviter de faire le lit à l’arbitraire et le parjure », a souhaité Mme Zié qui est la coordonnatrice par intérim de la délégation GPS Côte d’Ivoire. 

Pour sa part, le président de l’UDPCI Albert Toikeusse Mabri a émis le vœu de ce que cette élection présidentielle ivoirienne se déroule dans la transparence. 

« Nous venons de faire acte de candidature pour la prochaine élection élection présidentielle… Nous prions Dieu pour que tous ceux qui sont les acteurs de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, en particulier,  agissent pour la transparence, agissent pour que nous nous reconnaissons dans les résultats qui sortiront des urnes», a indiqué à son tour, M. Mabri qui dit avoir obtenu au-delà du parrainage requis avec plus de 597 000 parrains dans l’ensemble du pays. La période de dépôt des candidature pour la présidentielle  ivoirienne du 31 octobre prochain s’achève ce lundi à minuit.

La candidature de Gbagbo déposée pour la présidentielle ivoirienne avec 74 000 parrains

Malgré son retrait de la liste électorale ivoirienne de 2020, le dossier de candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, a été déposée lundi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) par la plateforme politique Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS), un groupement de l’opposition ivoirienne.Cette candidature de M. Gbagbo a été parrainée par 74 000 électeurs ( contre environ 48.000 requis par la loi), a dit à la presse, Pr Georges Armand Ouégnin, le président de EDS après ce dépôt, laissant « la lourde responsabilité au Conseil constitutionnel de se prononcer sur sa validité ». 

« Au nom de la plateforme politique EDS,  nous venons de déposer le dossier de candidature de notre réfèrent politique, le président Laurent Gbagbo, le père de la démocratie que nous avons sollicité pour être notre candidat à la  présidentielle d’octobre 2020», a dit Pr Ouégnin qui était accompagné de plusieurs cadre du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo) et de nombreux partisans de Gbagbo.  

« Bien que son nom ait été radié des listes électorales par des manœuvres que nous jugeons juridico-politiciennes, l’acte que nous avons posé ce jour traduit notre volonté de nous insurger avec force contre l’exclusion par peur de notre candidat des compétitions électorales à venir», a poursuivi M. Ouégnin soulignant que «le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et devant l’histoire de se prononcer sur la validité de cette candidature». 

Dans la foulée, Pr Ouégnin a plaidé pour un organe électoral consensuel réclamant « un audit international» de la liste électorale de 2020. « Ces élections doivent se dérouler dans un environnement apaisé et nécessite la libération de tous les prisonniers politiques civils et militaires, le retour sur la terre de leurs ancêtres de tous les exilés avec à leur tête notre réfèrent politique Laurent Gbagbo », a-t-il ajouté. 

Pr Ouégnin a conclu  en lançant un appel au président ivoirien Alassane Ouattara pour un « dialogue franc, responsable et inclusif pour l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire ».

 Ce dépôt de candidature de M. Gbagbo à la présidentielle d’octobre prochain, intervient après celui du président sortant Alassane Ouattara et de l’ex-président ivoirien,  Henri Konan Bédié. La période de dépôt des candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain s’achève ce lundi minuit.

Présidentielle ivoirienne : l’Union pour la Côte d’Ivoire se retire du processus électoral

L’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI), un parti de l’opposition ivoirienne, a annoncé dimanche à Abidjan, son retrait provisoire du processus électoral en cours dans le pays devant aboutir à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, appelant à des «mesures d’apaisement» avant ce scrutin.« Parce que nous aimons profondément notre pays, la Côte d’Ivoire, notre bien commun, j’ai décidé en accord avec les valeurs et les idéaux de paix et d’unité de la nation prônées par l’UPCI de me retirer provisoirement du processus électoral en cours.», a déclaré Me Brahima Soro, le président de l’UPCI au cours d’une conférence de presse, lançant un « appel solennel à la retenue ».

Me Soro qui dit avoir obtenu les  parrainages citoyens nécessaires dans 18 régions et districts, a souligné que « pour nous,  ce n’est pas une question de qui va être président et qui ne va pas être président en octobre ».

« Le sujet, c’est comment faisons-nous pour sauver la côte d’Ivoire. Et pour nous ce qui s’impose aujourd’hui, c’est que quel que soit l’impératif des délais, il y a lieu de prendre des mesures d’apaisement. Avec ce qui arrive nous préférons que notre nom ne soit pas associé à cela», a-t-il  expliqué, s’inquiétant des violences préélectorales dans le pays. Le président de l’UPCI a particulièrement insisté sur la « nécessité d’apaiser le climat politique » en Côte d’Ivoire.

De violentes manifestations politiques de l’opposition ivoirienne contre la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020,  ont été enregistrées ces dernières semaines en Côte d’Ivoire, faisant au moins six morts et plusieurs blessés.

La période de dépôt des candidatures pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne  s’achève le lundi 31 août 2020.

Présidentielle 2020: investi par l’Udpci, son parti, Mabri dépose sa candidature lundi

Investi vendredi à Abidjan par son parti pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, Albert Toikeusse Mabri, le président de l’Union pour la paix et la démocratie (Udpci, opposition), annonce le dépôt de son dossier de candidature lundi.M. Mabri, vêtu de blanc avec le logo de son parti sur le haut de son apparat, a  été investi au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, devant quelque 6 000 militants et sympathisants visiblement enthousiastes. Il avait à ses côtés son épouse, Solange Mabri.

Les mots d’investiture ont été prononcés par le président du Conseil d’honneur et de l’ordre de l’Udpci Jean-Baptiste Elie Gueu, avant que le chef du parti arc-en-ciel, Albert Toikeusse Mabri, ne soit fait assi sur un fauteuil.

« Chers amis, je suis heureux de vous dire que grâce à votre mobilisation exceptionnelle, entre le 3 août et hier soir, nous avons réussi à remplir les conditions requises de parrainage », une exigence pour l’éligibilité, a-t-il lancé sous des applaudissements des militants.

Pour réaliser son combat en vue de « la renaissance de la Côte d’Ivoire », l’Udpci veut fédérer des forces politiques et sociales à son idéologie. Dans cette optique, M. Mabri a annoncé une plateforme du parti avec des partis, des organisations de la société civile, des syndicats et des structures socio-professionnelles.

Relevant des écrits dans la presse, ce jour, il a dit avoir lui que « moins de 100 000 parrains n’équivaut pas à 1 million de parrains », s’interrogeant « d’où vient cette question et quel est le sens de cette comparaison ? ».

Dans son discours à l’occasion de son investiture, le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (Rhdp, pouvoir), a déclaré avoir obtenu 1 million de parrainages pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Mabri a fait observer que « un million de parrains n’équivaut pas à un million de voix », avant d’ajouter «nous savons comment le million de parrainages a été obtenu, dans le mensonge, dans la fraude, dans de fausses promesses, dans la tricherie ».

« Un million de parrainages ne signifie pas 1 million de voix et les Ivoiriens  vont le démontrer » à l’issue du scrutin, a-t-il insisté.  Pour M. Mabri, le parrainage citoyen n’est pas démocratique parce que l’électeur n’apporte pas son soutien de façon discrétionnaire.

S’il est élu, M. Mabri promet, au niveau des institutions de la République, de faire un « toilettage de fond de la Constitution » afin d’en faire un véritable instrument démocratique, mettre en place la Haute Cour de justice.

Selon lui, la Commission électorale indépendante paraît d’ailleurs « déséquilibrée »  au point de ne pas bénéficier de la confiance des populations. Il s’est engagé à « doter la Côte d’Ivoire d’institutions démocratiques, fortes et en nombre limité ».

« Un gouvernement n’est pas une équipe de combat et il n’est pas toujours efficace qu’il soit pléthorique avec tous les effets pervers sur le train de vue de l’Etat », a-t-il poursuivi, promettant un « Cabinet serré,  cohérent et compétent ».

En outre, « l’administration ivoirienne devra être assaini dans le sens d’une plus grande rigueur et un esprit véritablement citoyen en vue de consacrer plus de ressources au bien-être de nos populations », a-t-il soutenu.

Le président de l’Udpci veut être un rassembleur. Il assure bâtir la nation ivoirienne en étant « l’ami de tous et ennemi de personne ». C’est pourquoi il veut gouverner la Côte d’Ivoire « avec l’appui de Laurent Gbagbo (…) sous les conseils avisés de Henri Konan Bédié » et « les bénédictions » de M. Ouattara.

« Je serais heureux de gouverner avec toutes les jeunes générations, avec évidemment l’appui de Soro Guillaume  (ex-président de l’assemblée nationale, actuellement en France) », a ajouté M. Mabri, qui a pris l’engagement de travailler à donner à la Côte d’Ivoire un destin de grandeur.

Les acteurs politiques ivoiriens appelés à éviter de diffuser via internet les fake news sur le processus électoral

L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), une organisation de la société civile, a recommandé vendredi à Abidjan, aux acteurs politiques ivoiriens « d’éviter de diffuser via internet les fake news (fausses informations) sur le processus électoral en cours dans le pays. « Au regard des différents constats et des tendances observées et dans la perspective d’atténuer la désinformation en ligne liée au processus électoral, l’OIDH fait plusieurs recommandations. Aux acteurs politiques, il est demandé de prendre des mesures nécessaires pour éviter la diffusion des fausses informations sensibles par des pages ou comptes relevant de leur responsabilité », a fait savoir dans un point-presse Mauriac Gnoka, le secrétaire général adjoint de l’OIDH, par ailleurs chef du programme du projet de monitoring de la désinformation en ligne de la période électorale. 

Ce  projet dont la première phase s’est déroulée du 1er juin au 16 août 2020, vise à atténuer l’impact des fake news sur le processus électoral en  Côte d’Ivoire. 

Par ailleurs, l’OIDH a également recommandé aux acteurs politiques de s’abstenir des discours susceptibles de fragiliser la cohésion sociale. Au-delà des politiques, l’organisation a également fait des recommandations à la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) et au gouvernement ivoirien. 

« Le gouvernement ivoirien doit maintenir le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes au processus électoral afin de lever les écueils et garantir un accès équitable aux médias publics», a rapporté  M. Gnoka. Poursuivant, il indiqué au titre des recommandations à la CEI, que celle-ci doit communiquer davantage sur le processus électoral. 

« L’OIDH regrette que des comptes, pages, foras, affiliés à des obédiences politiques, animés par certains depuis l’extérieur de la Côte d’Ivoire, soient des potentiels pourvoyeurs de fausses informations», s’est offusqué le secrétaire général adjoint de l’OIDH. 

Dévoilant les principales tendances de la désinformation en ligne observées sur cette première phase du projet, M. Gnoka a souligné que les contenus totalement faux qui ont été inventés ou montés de toutes pièces en vue de tromper l’opinion représentent 51% des cas de désinformation observés.  

« Les informations ou images vraies, mais qui ont été falsifiées dans le but de nuire à certains protagonistes de la scène politique représentent 13,8% des cas de désinformation étudiés », a-t-il ajouté. 

Ce projet de monitoring de la désinformation en ligne en période électorale qui  est mis en oeuvre par l’OIDH avec l’appui financier de ses partenaires,  a débuté le 1er juin dernier et durera huit mois.

Le candidat indépendant Bessi Benjamin dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne

Bessi M’Bouke Benjamin, un cadre du secteur privé ivoirien qui a annoncé il y a quelques jours, sa candidature indépendante pour l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a joint l’acte à la parole en déposant vendredi son dossier de candidature au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) à Abidjan, a constaté APA sur place.« Notre dossier de candidature a été réceptionné. Les jours vont s’accélérer et comme je le disais j’ai hâte d’être avec vous. J’ai hâte d’être à vos côtés chers ivoiriens pour vous apporter de la joie de vivre et regarder l’avenir dans la paix», a déclaré M. Bessi après le dépôt de sa candidature. 

Poursuivant, il a dit sa gratitude à ses représentants dans les différentes localités ivoiriennes qui lui ont permis d’obtenir les parrainages citoyens requis « pour compléter son dossier de candidature ». « Nous allons avancer dans la paix. Tout devrait bien se passer. Et nous vous donnons rendez-vous très bientôt sur le terrain», a indiqué le candidat à la candidature pour la présidentielle ivoirienne.

 « Ma candidature n’est ni le symbole de la refondation, ni le symbole de la renaissance, mais plutôt celle de la continuité de l’État… Je ne ménagerai aucun effort, je ne reculerai devant aucun sacrifice pour redonner à nos compatriotes la fierté d’être ivoirien »,  avait promis mardi dernier, M. Bessi à l’annonce de sa candidature. 

La CEI a déjà réceptionné plusieurs candidatures pour cette élection dont celle du chef de l’État sortant Alassane Ouattara, de l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié et plusieurs candidatures indépendantes. La période de dépôt des candidatures pour cette échéance électorale devrait s’achever lundi prochain. 

Présidentielle ivoirienne: Amnesty appelle à la fin des violences

L’ONG des droits humains alerte contre l’augmentation des violences et de la répression des voix dissidentes en Côte d’Ivoire, à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.Selon Amnesty International, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, les autorités ivoiriennes doivent « immédiatement prendre des mesures » destinées à prévenir les violences y compris celles entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes, et à protéger la population et son droit de manifester pacifiquement.

Dans les villes de Divo et Bonoua, au sud et sud-est du pays, la marche du vendredi 21 août des femmes opposées à la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, a été brutalement dispersée par des jeunes, déplore l’ONG. Elle souligne que les violences qui ont suivi ont occasionné plusieurs blessés et des pillages et incendies de magasins.

Amnesty International dit avoir interrogé également plusieurs témoins oculaires et recueilli des informations qui confirment que les femmes manifestaient les « mains nues » au moment où elles ont été attaquées par des groupes de jeunes armés de machettes et de gourdins.

« Nous avons vu des manifestations de femmes dispersées et empêchées par des jeunes. A Divo, des violences entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes ont éclaté. Dans un pays qui, il y a moins de dix ans, connaissait de graves violations des droits humains dans un contexte électoral avec plus de 3000 morts, il est important de réagir immédiatement pour apaiser la situation », a déclaré Samira Daoud, directrice du bureau Amnesty d’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, basé à Dakar.

« Les autorités doivent protéger la population et mettre fin aux violences. L’impunité risque d’être un vecteur clé de nouvelles violences si toutes les personnes soupçonnées d’en être responsables à Divo et ailleurs, ne sont pas traduites en justice dans le cadre de procès équitables », a-t-elle prévenu.

La clôture des dépôts des dossiers de candidature, ouverts depuis le 16 juillet par la Commission électorale indépendante (CEI), est prévue le 31 août 2020, soit d’ici trois jours.

Président sortant, Alassane Ouattara a été officiellement investi, le 22 août dernier, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) à la prochaine élection présidentielle. Cette candidature à un troisième mandat jugée « anticonstitutionnelle» par plusieurs Ivoiriens, est la cause des manifestations organisées par l’opposition.

Le président Ouattara, qui avait un temps renoncé à se représenter pour un nouveau mandat et porté son dévolu sur son défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé en juillet, a décidé par la suite de revenir sur ses propos. « Rien ne m’empêche d’être candidat », a-t-il lancé lors de son investiture dans un stade Félix Houphouët-Boigny comble, s’inscrivant en faux contre l’opposition qui a une lecture « erronée » de la Constitution.

Ouattara précise que c’est lui qui l’a rédigée, ce qui donne d’ailleurs à ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle.

La justice ivoirienne a décidé toutefois, le 25 août, la radiation définitive des listes électorales de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo du FPI (opposition) dont la candidature a été évoquée par son camp.

Guillaume Soro, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, par ailleurs candidat déclaré à l’élection présidentielle, a été condamné in absentia le 28 avril à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux par le tribunal correctionnel d’Abidjan.

Bédié dépose son dossier de candidature la pour présidentielle ivoirienne jeudi

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, candidat pour le compte de sa formation politique, dépose son dossier de candidature, le jeudi 27 août 2020, dans l’après-midi, à la Commission électorale indépendante (CEI).Selon le programme des dépôts de dossiers de candidatures à l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire du 31 octobre 2020, de la CEI, M. Henri Konan Bédié, dépose son dossier de candidature, le jeudi à 16h GMT (heure locale). 

Le dépôt de sa candidature intervient après celui de Pascal Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), prévu dans la matinée à 10h GMT. Le FPI est le parti fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo.

En fin de matinée de ce jeudi, Théophile Soko Waza, un personnage inconnu du monde politique et de la société civile, déposera son dossier de candidature au nom de « La 4e voix, la voix des sans voix », sur le coup de 12 heures GMT.  

A 15 heures, est attendu M. Méité Mamadou de « P.P.R-Africa », un individu également inconnu, pour le dépôt de son dossier de candidature. Deux heures après M. Tokpa Mimpleu Félix, candidat sous la bannière d’indépendant, boucle le rôle de dépôt des candidatures à 17h. 

Le mercredi 26 août 2020, deux personnes ont déposé leur dossier de candidature, notamment Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant, à 16h mais sans « le dossier de parrainage physique et sur clé ». Déjà à 9h, M. Armand Kouamé de PDSPCI avait déposé sa candidature. 

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), a déposé le premier son dossier de candidature lundi avec 1 million de parrainages citoyens, une condition d’éligibilité. Et ce, deux jours après son investiture. 

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020, délai constitutionnel, pour élire le président de la République. La CEI, en charge de l’organisation des élections, a ouvert le 16 juillet le dépôt des dossiers de candidature qui s’achève le 31 août 2020. 

Présidentielle ivoirienne : la candidature de Gbagbo sera déposée « selon les procédures prévues» (Parti)

Ensemble pour la démocrate et la souveraineté (EDS), une plateforme de l’opposition ivoirienne, a estimé mercredi à Abidjan que la radiation de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo du listing électoral de la Côte d’Ivoire relève de la «pure manœuvre politicienne», annonçant qu’il déposera la candidature de celui-ci pour la présidentielle du 31 octobre prochain.« …) Pour toutes ces raisons, EDS considère que la radiation du fichier électoral du nom du président Laurent Gbagbo relève de la pure manœuvre politicienne mise en oeuvre pour empêcher son retour en Côte d’Ivoire.  EDS informe les ivoiriens et la communauté internationale qu’il n’acceptera jamais une radiation de son candidat non justifiée du plan du droit. C’est pourquoi, il déposera la candidature du président Laurent Gbagbo selon les procédures prévues », a annoncé dans un point-presse, Pr Georges Armand Ouégnin, le président de ce groupement de l’opposition qui  dit avoir pour réfèrent politique Laurent Gbagbo.

 « EDS s’indigne de ce que la condamnation du président Laurent Gbagbo pour un prétendu braquage de la BCEAO n’est rien d’autre  qu’un règlement de compte politique. EDS informe les ivoiriens qu’il considère nulle et non avenue la radiation du président Laurent Gbagbo», a ajouté M. Ouégnin qui avait à ses côtés plusieurs cadres du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo) dont Assoa Adou, Odette Lorougnon et Hubert Oulaye.

 Par ailleurs, le conférencier s’est offusqué du « refus» de l’État de Côte d’Ivoire à délivrer un passeport à M. Gbagbo qui est en attente de ce document pour regagner selon lui la Côte d’Ivoire après  son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI).

Selon M. Ouégnin, « tous ces agissements illégaux et injustes contre le président Laurent Gbagbo relèvent de l’instrumentalisation de l’institution judiciaire à des fins politiciennes dans le seul but d’exclure, par peur, un redoutable adversaire du jeu politique et de la compétition électorale».

Le tribunal de première instance d’Abidjan a confirmé mardi la décision de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) et  a radié définitivement l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo de la liste électorale de 2020 déboutant ainsi ses partisans qui contestaient cette décision.

 La justice ivoirienne a pris cette décision au motif que M. Gbagbo a été condamné par défaut le 18 janvier 2020 par le tribunal correctionnel d’Abidjan dans un procès dit « braquage de la BCEAO ». La clôture de la période de dépôt des candidatures pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain est fixée à la fin de ce mois d’août.