Brazzaville et Kinshasa vont relancer leurs échanges commerciaux

Ce qui en ressort de la 22e session ordinaire de l’assemblée générale de la Commission spéciale de coopération entre Kinshasa et Brazzaville (COSPECO).

 

Les participants à la 22e session ordinaire de l’assemblée générale de la Commission spéciale de coopération entre Kinshasa et Brazzaville (COSPECO), tenue du 6 au 10 juin, ont convenu que les échanges commerciaux entre les deux capitales les plus rapprochées au monde allaient bientôt reprendre.

A en croire le maire de Brazzaville et vice-président de la COSPECO, Dieudonné Bantsimba, il est question de réfléchir sur les possibilités d’améliorer les conditions de la traversée du fleuve Congo qui sépare Brazzaville et Kinshasa, respectivement capitales de la République du Congo et de la République démocratique du Congo, et d’offrir les bonnes modalités d’embarquement et de débarquement au niveau des deux rives du fleuve.

Hormis la relance des échanges commerciaux, les experts de la COSPECO ont également planché sur les questions liées aux domaines de la santé, de la culture et de la sécurité.

« La COSPECO est restée en hibernation depuis deux ans à cause de la COVID-19. Il y a deux mois, nous avons repris des échanges avec mon collègue et frère le maire de Brazzaville Dieudonné Bantsimba. Nous avons décidé de relancer les activités de la COSPECO », a déclaré le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, président en exercice de la  .

Il a, concernant la crise sanitaire, signifié : « nous savons ce que nous devons faire en rentrant à Kinshasa. Nous allons mettre les bouchées doubles, sensibiliser davantage nos concitoyens à faire attention à cette pandémie qui ne cesse de décimer des populations de nos deux pays ».

Notons que la 23e session de l’assemblée générale de la COSPECO aura lieu en septembre prochain à Kinshasa.

Congo : vers l’opérationnalisation du corridor Bangui-Brazzaville

Les autorités centrafricaines ont annoncé des travaux de réhabilitation de la route principale et des installations portuaires.

Des autorités centrafricaines se sont rendues, du 3 au 7 février, à Zinga- Mongoumba-Gouga, localité située à la frontière entre le Congo et la Centrafrique, pour étudier les voies d’approvisionnement. Elles ont annoncé des travaux de réhabilitation de la route principale et des installations portuaires.

Le gouvernement centrafricain est en quête de nouvelles voies d’approvisionnement du pays, après les attaques des groupes armés à la frontière avec le Cameroun et le blocus imposé sur l’axe Bangui-Douala. Ce corridor est le principal axe de ravitaillement de Bangui en produits de première nécessité et de sortie des produits destinés à l’exportation.

Depuis l’insurrection rebelle en décembre dernier, un comité de Gestion des effets de la crise sécuritaire sur l’économie nationale a été mis en place. Dirigé par le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Henri-Marie Dondra, le comité de crise a déployé sur le terrain une mission conjointe gouvernement et partenaire privé pour évaluer les infrastructures de transports, en vue de l’opérationnalisation des voies d’approvisionnement de la capitale via cette route nationale n°6.

La mission a jugé l’axe Bangui – Mongoumba- Gouga plus ou moins praticable pour les véhicules de poids lourds, insistant sur l’urgence des travaux de réhabilitation de certains ouvrages. En ce qui concerne la voie fluviale, les émissaires du gouvernement centrafricain ont évoqué l’importance d’une opération de dragage au niveau de Zinga, une localité difficile d’accès, pour permettre la fluidité du trafic Bangui-Brazzaville en période d’étiage.

« Des obstacles se situent sur le seuil de Zinga, sur une distance de sept kilomètres. Ils sont constitués des blocs de rochers et d’amas de sable infranchissables.  À ce niveau, les travaux de dragage s’imposent. Un bateau pousseur battant pavillon congolais a même échoué sur le banc de sable de ce port fluvial ayant pour cargaison du ciment à destination de la ville capitale », précise la mission dans un communiqué.

Rappelons que le corridor Bangui-Brazzaville a été fermé en 1997, en raison du conflit armé qu’a connu le Congo.