Congo-drame du 4 mars : plus de 298 millions le coût de prise en charge

Ce montant comprend les frais de transport, de séjour hospitalier ainsi que la prise en charge des actes médicaux.

 

Deux cent quatre-vingt-dix millions trois cent soixante-douze mille FCFA (298 372.000 FCFA), c’est la montant global de prise en charge des victimes du drame du 4 mars 2012. Ce révélé par la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa. Cet argent est constitué des frais de transport, de séjour hospitalier ainsi que la prise en charge des actes médicaux.

Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa a dit avoir reçu les instructions du chef du gouvernement de recourir avec le ministère de la Santé au service d’une équipe d’experts médicaux assermentés en vue de procéder à une évaluation globale de l’état sanitaire des invalides.

Le rapport établi, à cet effet, indique que trente-trois patients souffrant d’une invalidité ont été identifiés et les conclusions des médecins évaluateurs ont établi quatre groupes d’invalides répartis ainsi qu’il suit : un premier groupe de sept patients à prendre en charge par les services de chirurgie classique et traumatologie et neurologique au Congo. Un deuxième groupe de cinq invalides à évacuer au Maroc pour des soins appropriés.

Un troisième groupe de dix-sept invalides à évacuer au Togo pour une prise en charge dans un centre orthopédique et enfin un quatrième groupe constitué de quatre invalides à transférer en France pour des soins adéquats.

Drame du 4 mars 2012 : les sinistrés sollicitent une allocation au budget 2019

Par la voix du président du collectif des victimes des déflagrations de Mpila, Narcisse Osselaka, ceux-ci ont appelé les parlementaires à inscrire, dans la loi des finances 2019, une ligne budgétaire plus conséquente en leur faveur.

« Ce que nous demandons à l’Etat, c’est que bientôt les députés vont entrer en session budgétaire et les sinistrés, par ma voix, souhaitent que ce qui a commencé ne s’arrête pas. Donc, qu’un effort plus conséquent soit fait par l’allocation d’une somme plus importante en 2019 », a déclaré Narcisse Osselaka.

Le président du collectif des sinitrés du 4 mars a toutefois reconnu qu’en 2018, l’Etat a engagé une somme de sept cents millions FCFA pour un début de résolution de leur situation. « C’est vrai qu’en 2018, le parlement a mis à la disposition de ce dossier des sinistrés, sept cents millions au budget du ministère de la Construction et ce dernier a engagé cette somme. Mais notre préoccupation, après la rencontre avec les autorités, notamment avec le Premier ministre, chef du gouvernement, et le président du Sénat, était de dire que la question était tellement restée en suspens qu’il fallait qu’un geste soit fait de façon systématique pour commencer tant soit peu à l’évacuer », a poursuivi Narcisse Osselaka.

Pour ce collectif, les sept cents millions FCFA alloués au titre du budget 2018 et qui ont servi tant soit peu à la reconstruction des zones touchées par les explosions n’ont pas répondu à leurs attentes.

Leur président a invité, par la même occasion, les parlementaires des zones sinistrées à s’impliquer davantage dans ce dossier. Narcisse Osselaka a précisé que les sinistrés du 4 mars 2012 s’identifient en quatre catégories : ceux qui n’ont pas encore construit leurs maisons ; ceux qui ont construit sur fonds propres; les victimes corporelles; enfin les commerçants qui attendent leur dédommagement afin de redémarrer leurs activités. Il a indiqué qu’une permanence sera ouverte prochainement dans l’enceinte de la Commune de Talangaï pour toutes les préoccupations des concernés afin d’éviter les grand-messes.

Drame du 4 mars 2012 : le gouvernement réitère sa volonté de réparer les habitations

L’information a été donnée par le président du collectif des sinistrés, Narcisse Osselaka, après avoir échangé, le 26 mars à Brazzaville, avec la commission ministérielle en charge du dossier.

Le collectif des sinistrés du drame du 4 mars a été reçu, le 26 mars, par la commission ministérielle présidée par le Premier ministre, Clément Mouamba. Au terme de la rencontre, son président, Narcisse Osselaka, s’est dit satisfait suite aux assurances données par la commission.

« Nous avons constaté la volonté du gouvernement avec les paroles très rassurantes. Il y a eu des engagements fermes de son côté de vouloir mobiliser quelques fonds et  de prendre cette fois-ci à bras le corps ce dossier. Nous sommes sortis de cette rencontre satisfaits pour peu que les promesses soient tenues. Il faut également dire que par rapport à notre réunion antérieure, il y a eu quand même quelques avancées car nous constatons que les lignes ont bougé », a déclaré Narcisse Osselaka.

Il a indiqué que c’est un devoir pour le gouvernement de réhabiliter les logements détruits car c’est par sa faute que la population sinistrée se trouve dans cet état de précarité.

« Il est vrai que quelques maisons ont été construites dans certaines zones mais l’espoir aujourd’hui, c’est de voir le reste des maisons reconstruites. C’est le début des réparations qui donnera l’espoir à la population. La vision est là, mais il faut que cela soit accompagné de faits et les faits, c’est l’argent. Le cadre légal où l’on devait trouver cet argent, c’est dans le budget de l’Etat. Malheureusement, c’est une modique somme de 700 millions sur 212 milliards qui a été affectée à ce dossier au titre de la réhabilitation des maisons », a déploré Narcisse Osselaka.

Au cours de cet échange, le collectif a informé la commission que dans le cadre de l’aménagement du quartier « Dragages », les modèles de maisons présentées ne trouvent pas l’assentiment de la population. Le gouvernement devra donc trouver une alternative en tenant compte des aspirations des uns et des autres.