Le gouvernement de la république se réunit ce jeudi 15 février autour du premier ministre Clément Mouamba. La poursuite de l’examen des dossiers économiques est à l’ordre du jour de cette réunion.
De la relance de l’économie à la diversification de l’économie, sur fond de réduction des cours du pétrole, le gouvernement congolais s’emploie depuis quelques temps à redresser les équilibres macroéconomiques, en dépit de la situation difficile.
Selon la banque mondiale, l’économie congolaise subit de plein fouet les conséquences du tassement des cours du pétrole depuis 2014. Pour la quatrième année consécutive, la croissance du PIB cède du terrain, avec un taux négatif de -2,8 % en 2016 et d’au moins -1,1 % en 2017.
Cette évolution tient au déclin du PIB pétrolier (-1,5 %) sur la période 2014-16, les autres secteurs n’ayant pas véritablement pris le relais (3,3 %). En effet, après les bonnes performances de 2014 et 2015, tous les secteurs hors industries extractives ont reculé de 3,1 % en 2016 tandis que l’inflation, attisée par des difficultés dans le secteur ferroviaire, a atteint 3,6 %. Les perspectives économiques sont plutôt moroses, avec une croissance moyenne prévue de 0,9 % sur la période 2017-19 et ce, malgré l’entrée en production des nouveaux champs pétrolifères de Moho Nord qui augurent à terme des perspectives encourageantes.
Le Congo doit engager des réformes structurelles pour stimuler l’activité du secteur privé en s’appuyant notamment sur la relance de l’industrie et du bâtiment, pour renforcer une croissance qui atteignait en moyenne 2,5 % de 2014 à 2016.
Ces dispositions devraient permettre de ramener l’inflation sous l’objectif des 3 % fixé par la CEMAC mais également de réduire les déficits budgétaires et extérieurs, attendus respectivement à 3 et 2,8 % du PIB en moyenne sur la période 2017-19.