Dans une pétition intitulée «stop au soutien des despotes par l’OIF», lancée le 24 janvier sur change.org, l’organisation indépendante «Diplo21» exige à l’Organisation internationale de la francophonie la suspension immédiate de deux de ses 54 membres de droit : le Gabon et la République démocratique du Congo (RDC).
L’organisation indépendante «Diplo21», un think tank de politique étrangère, a décidé de s’attaquer aux «despotes» du continent via l’Organisation internationale de la Francophonie. A travers une opération baptisée «stop au soutien des despotes par l’OIF», l’organisation a lancé une pétition sur change.org, dans laquelle elle demande la suspension immédiate du Gabon et de la RDC à l’OIF.
«Au regard de la composition de l’OIF, des valeurs universelles défendues par cette organisation, des textes fondateurs, des pouvoirs et moyens d’action détenus par cette instance et par la secrétaire générale, nous demandons la suspension immédiate du Gabon et de la RDC, mais aussi du Burundi, du Congo-Brazzaville et du Togo, des instances de l’OIF conformément au Chapitre 5 (3) de la Déclaration de Bamako», précise Diplo21. Elle souhaite que cette procédure soit mise en œuvre chaque fois que les valeurs et les principes fondateurs de la Francophonie sont bafoués.
Pour Diplo21, cette action fondée sur «une éthique de valeurs et d’action» destinée à apporter une contribution à l’action des pouvoirs publics et de la société civile en matière de relations internationales, pour la promotion de la paix, l’Etat de droit et le développement durable, est motivée par les conclusions des rapports des observateurs internationaux à l’élection présidentielle d’août 2016, dont celui de l’OIF, faisant état de graves manquements aux principes démocratiques et de graves atteintes aux droits humains perpétrés au Gabon et en RDC, dont : atteintes aux droits et libertés fondamentales et l’atteinte aux principes démocratiques et à l’Etat de droit.
«Le temps est venu pour l’OIF de prendre ses responsabilités, parce que sa Secrétaire Générale, Michaelle Jean ne peut plus exhorter la communauté internationale à agir contre les despotes tout en les maintenant dans ses propres rangs», estime Diplo21.
A terme, avec 1000 signatures collectées, la pétition sera remise à la secrétaire générale de l’OIF Michaelle Jean, à la République française (Emmanuel Macron, Jean-Baptiste Lemoyne, au Quai d’Orsay) aux États membres de l’OIF, à Ali Bongo et Joseph Kabila.