À partir de ce lundi 7 février, le ministre congolais de l’Intérieur reçoit les formations politiques pour préparer cette concertation.
L’initiative proposée par le gouvernement de Brazzaville est dénoncée par une partie de l’opposition qui veut un dialogue inclusif.
Le gouvernement congolais avait annoncé, lors de son conseil des ministres de la semaine dernière, la tenue d’une concertation politique dans quatre semaines en vue de l’organisation d’élections législatives et locales apaisées en juillet 2022.
Cette concertation doit se tenir début mars à Owando dans le département de la Cuvette. La démarche est saluée par Romi Oyo, député du Parti au pouvoir (PCT, au pouvoir) : « Owando va rassembler toutes les tendances politiques. Et, il n’y a pas meilleure opportunité que la préparation de ces échéances électorales que nous souhaitons équitables et apaisées. Au-delà d’Owando, il y a la vie politique quotidienne qu’il faut continuer à entretenir par l’écoute. »
« Politique d’exclusion et d’intolérance »
L’opposant Clément Miérassa n’est pour l’heure pas convié. Il n’attend pas grand-chose de ces rencontres : « Nous ne le regrettons pas parce que nous savons qu’il y a au Congo une politique d’exclusion et d’intolérance. Mais nous continuons notre combat parce que cela ne va pas nous désarmer. »
De son côté, Jean Itadi, également membre de l’opposition, dont le parti est invité, attend une réelle prise en compte des problèmes qui minent le pays : « Asseyons-nous pour proposer un avenir meilleur au Congo. Sinon, qu’est-ce qui reste si ce n’est pas une réflexion collective qui débouche sur des propositions communes pour un avenir commun du pays ? Le chaos est général. Nous ne voulons pas seulement de la concertation, mais un vrai dialogue inclusif. »
Depuis 2009, le Congo organise des concertations à la veille des élections et les résultats sont souvent contestés par l’opposition.