La situation de l’Est de la RDC préoccupe Brazzaville et Kinshasa

Le président Denis Sassou-Nguesso a eu un tête à tête samedi 21 décembre à Brazzaville avec son homologue de la RDC Félix Tshisekedi.

 

Félix Tshisekedi est arrivé samedi 21 décembre avec sa délégation en République du Congo. Il a été accueilli par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso aux environs de 12h au beach fluvial. C’est dans l’après midi qu’il a retrouvé son homologue Denis Sassou Nguesso au Palais du Plateau.

Les deux personnalités ont fait le tour d’horizon des questions bilatérales et multilatérales. Les échanges ont été dominés par les questions de paix à l’Est de la RDC et le renforcement des relations entre les deux pays. Dans l’évocation de la crise à l’Est de la RDC, les deux dirigeants appellent à privilégier la voie du dialogue entre les parties dans le cadre de l’initiative de Luanda menée par le président Joao Lourenco.

Sur la crise libyenne, ils ont salué les efforts du comité de haut niveau de l’Union africaine dont la direction est assurée par le président Denis Sassou N’Guesso. Ils se sont dits préoccupés par  » la persistance de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la crise au Soudan et la situation au Proche-Orient« .

Congo : Compte rendu du Conseil des ministres du 18 décembre 2024

Le Conseil des ministres s’est réuni le mercredi 18 décembre 2024 au Palais du peuple, sous la très haute autorité de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat. Dix affaires étaient inscrites à son ordre du jour.

 

– Un projet de loi et un projet de décret au titre du ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo ;

– Un projet de décret au titre du ministère de l’Economie forestière ;

– Un projet de décret au titre du ministère de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi ;

– Un projet au titre du ministère du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public ;

– Deux communications au titre du ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale ;

– Une communication au titre du ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo ;

– Une communication du ministère de l’Economie et des Finances ;

– Des nominations.

I/- Ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo

Invitée par le président de la République à prendre la parole, Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres un projet de loi et un projet de décret. Le premier texte présenté est un projet de loi portant création de l’Agence nationale de l’environnement. La protection et la conservation de l’environnement relèvent dans notre pays de dispositions constitutionnelles, par le biais notamment de l’article 14 de notre Constitution qui l’érige en principe fondamental de notre pays.

Socle du projet de société de son excellence Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, et conformément à ce principe constitutionnel, l’Etat est tenu de garantir à tout citoyen un environnement sain, satisfaisant et durable, ainsi que la défense de ses droits. En raison du caractère évolutif de l’environnement, qui fait apparaître de nouveaux enjeux, de nouveaux défis et de nouvelles tendances aussi bien sur le plan national qu’international, la République du Congo s’est dotée d’une nouvelle loi qui a permis d’actualiser le cadre législatif et règlementaire congolais en matière de gestion de l’environnement. Il s’agit de la loi n°33-2023 du 17 novembre 2023 portant gestion durable de l’environnement en République du Congo. Ainsi, l’Agence nationale de l’environnement vient concrétiser la volonté du gouvernement de la République du Congo de renforcer sa politique en matière de gestion de l’environnement et du développement durable.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant création de l’Agence nationale de l’environnement. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Autorisé par le président de la République à poursuivre son propos, la ministre Arlette Soudan-Nonault a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres un projet de décret définissant les conditions de délivrance de l’autorisation et de l’attestation d’ouverture des installations classées pour la protection de l’environnement ainsi que leurs modalités de gestion.

Dans l’objectif de garantir un environnement sain et durable pour tous les citoyens et conformément aux dispositions de l’article 41 de la Constitution du 25 octobre 2015, et de la loi n°33-2023 du 17 novembre 2023 portant gestion durable de l’environnement en République du Congo, notamment en son article 52 qui prévoit en substance la mise en place d’un cadre réglementaire définissant les conditions de délivrance de l’autorisation et de l’attestation d’ouverture des installations classées, le présent décret répond ainsi, en application de cet article, au besoin urgent de disposer de normes et de procédures afin d’encadrer efficacement les activités industrielles, commerciales et agricoles, dans le but de garantir un développement respectueux de l’environnement et de la santé humaine.

Il comporte, en outre, des dispositions spécifiques concernant les autorisations, le contrôle, les sanctions ainsi que les mesures de prévention et de réduction des risques environnementaux liés aux activités socio-économiques. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret définissant les conditions de délivrance de l’autorisation et de l’attestation d’ouverture des installations classées pour la protection de l’environnement ainsi que leurs modalités de gestion.

II/- Ministère de l’Economie forestière

Invitée à son tour par le président de la République à prendre la parole, Mme Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière, a soumis à l’examen du Conseil un projet de décret portant approbation de la convention de valorisation des bois de plantations forestières domaniales, situées dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou. La société Sequoia Plantations Congo, filiale du groupe Sequoia Plantations DMCC, société holding, spécialisée dans les projets de carbone et des plantations, a manifesté l’intérêt d’investir au Congo, dans le domaine de la promotion et de la valorisation des plantations forestières.

A cet effet, cette société a signé en date du 11 mai 2023, avec le gouvernement de la République du Congo, un bail emphytéotique, d’une durée de 30 ans visant la mise en valeur des réserves foncières de l’Etat sises dans les départements du Kouilou et de Pointe-Noire, d’une superficie cumulée de 35961 ha 22a aux fins d’exploitation et de transformation des plantations forestières qui s’y trouvent, suivies de la replantation et l’extension desdits massifs plantés.

Ainsi, conformément aux dispositions de la loi n°33-2020 du 8 juillet 2020, il a été élaboré la convention de valorisation des bois de plantations, assortie d’un cahier des charges particulier dont les clauses ont été négociées avec toutes les parties prenantes, à savoir l’administration forestière, les autres administrations concernées, les autorités politico- administratives des deux départements visés, les communautés locales et la population autochtone vivant dans et autour des plantations. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation de la convention de valorisation des bois de plantations forestières domaniales, situées dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou.

III/- Ministère de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi

Invitée par le président de la République à prendre la parole, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, au nom de M. Hugues Ngouélondélé, ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, absent, a soumis à l’examen du Conseil des ministres un projet de décret portant approbation des statuts de l’Agence nationale d’insertion et de réinsertion sociale des jeunes. Le présent décret est initié en application de l’article 7 de la loi n°17-2024 du 10 juillet 2024 portant création de l’Agence nationale d’insertion et de réinsertion sociales des jeunes. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation des statuts de l’Agence nationale d’insertion et de réinsertion sociales des jeunes.

IV/- Ministère du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Ludovic Ngatsé, ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, a soumis à l’examen du Conseil des ministres un projet de décret règlementant les modalités d’organisation et de la tenue de la comptabilité matières. Le présent décret est pris en application de l’article 84 du décret n°2018-67 du 1er mars 2018 portant règlement général de la comptabilité publique qui dispose : « Un décret pris en Conseil des ministres définit l’organisation et les modalités d’enregistrement applicables à la comptabilité matières ».

 

Dans cette optique, ledit décret consacre la volonté du gouvernement, d’une part, de raffermir sa crédibilité vis -à- vis du Parlement et du citoyen par la production d’une information financière et comptable exhaustive et normée, gage de la redevabilité et de transparence dans la gestion financière publique et, d’autre part, d’arrimer le Congo au cadre communautaire et aux standards internationaux de gestion des finances publiques. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret règlementant les modalités d’organisation et de la tenue de la comptabilité matières.

V/-Communication

1- Ministère de l’Economie et des finances

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’Economie et des finances, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres une communication relative aux principales conclusions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cémac, tenu à Yaoundé, le 16 décembre 2024. Sur le thème « Evaluation de la situation et perspectives économiques, monétaires et financières de la Cémac: mesures de consolidation de la résilience », le sommet extraordinaire de la Cémac a été convoqué à l’initiative conjointe de leurs excellences Paul Biya, président de la République du Cameroun, et le Pr Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine (RCA)et président en exercice de la Cémac, faisant suite à la demande du Fonds monétaire international (FMI) en vue :

– D’obtenir le renouvellement d’un engagement fort des plus hautes autorités de la Cémac pour la mise en œuvre d’une stratégie concertée de consolidation budgétaire et de redressement macroéconomique ;

– D’obtenir une feuille de route claire et concertée pour la mise en œuvre des engagements ;

– De renforcer la crédibilité de la Cémac vis-à-vis des partenaires internationaux. En l’absence de cet engagement, le FMI envisagerait de retarder la validation par son Conseil d’administration des différentes revues des programmes des pays de la Cémac (Cameroun, Congo, RCA) qui étaient prévues pour décembre 2024, y compris l’examen des politiques communes de la Cémac. En outre, s’agissant de la préservation de la stabilité économique et monétaire, des inquiétudes ont été exprimées quant à la forte dépendance des réserves de change aux cours du pétrole et aux appuis budgétaires des partenaires au développement.

A ce titre, deux points d’attention ont été relevés, à savoir :

– Le niveau des réserves en couverture de mois d’importation qui se situe à 4,6 mois d’importation en 2024. Si on soustrait les appuis des partenaires au développement, ce niveau reviendrait à 2,1 mois d’importations

-Le risque d’une baisse des cours du pétrole suite à certains changements politiques intervenus entre-temps et qui pourraient conduire à la relance du pétrole et du gaz de schiste. Concernant les tensions budgétaires, il a été noté des déficits publics persistants et une coordination insuffisante entre les politiques budgétaires des Etats et la politique monétaire de la BEAC qui ont pour conséquences :

– Les risques sur la stabilité du système bancaire :

– Le risque d’accumulation des arriérés intérieurs et extérieurs ;

– La réduction des dépenses sociales et d’investissement plus propices à la croissance économique. A propos des réformes structurelles, la Conférence a pointé du doigt la faible diversification économique qui n’est pas de nature à réduire la dépendance au pétrole, les retards dans la mise en œuvre de la stratégie d’import-substitution pour renforcer la sécurité alimentaire. En vue de renforcer la stabilité du cadre macroéconomique de la Cémac, les chefs d’Etat ont encouragé les partenaires au développement à :

– Œuvrer pour la conclusion des revues de leurs accords avec la République du Cameroun, la République centrafricaine et la République du Congo ;

– Veiller à un ajustement budgétaire à dimension sociale et préservant l’investissement ;

– Assurer la mise en œuvre des politiques et des réformes structurelles en vue de la consolidation de la croissance économique et de la stabilité monétaire. Pour terminer, des félicitations ont été adressées à :

– Son excellence Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, pour sa vision éclairée, son leadership exceptionnel et sa détermination sans faille;

– M. Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, chef du gouvernement, dont la représentation remarquable du chef de l’Etat et de notre pays a été unanimement saluée.

2-Ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale

Invitée une fois de plus par le président de la République à prendre la parole, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, a soumis aux membres du Conseil des ministres deux communications. La première communication est relative à la participation du président de la République, chef de l’Etat, son excellence Denis Sassou N’Guesso, à la XXVe session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, le 18 octobre 2024, à Sipopo (République de Guinée équatoriale).

On retiendra de cette communication que les ateliers relatifs à la stratégie de gouvernance partagée des frontières et mécanisme de coopération policière et judiciaire de l’Afrique centrale seront organisés au Congo au cours du premier trimestre 2025. En outre, les textes d’organisation et de fonctionnement du Centre régional de la sécurité maritime en Afrique centrale, basé à Pointe-Noire, ont été validés. L’Angola abritera le Centre multinational de coordination de la zone A regroupant l’Angola, le Congo et la République démocratique du Congo (RDC).

S’agissant du rapport sur les activités de la communauté au premier semestre 2024, tous les textes juridiques en application du traité révisé de la CEEAC ainsi que les textes et instruments relatifs à l’opérationnalisation de la zone de libre-échange et l’union douanière, de la coopération en matière d’industrialisation et d’amélioration du climat des affaires en Afrique centrale ont été adoptés.

Sur la base du rapport sur la situation politique et sécuritaire en Afrique centrale, plusieurs suggestions ont été formulées :

– La tenue d’un sommet consacré à la recherche des solutions liées à la persistance des crises politiques et sécuritaires à l’Est de la RDC et sur le sol tchadien,

– La poursuite par la commission de l’accompagnement du processus de Luanda pour la résolution de la crise entre la RDC, le Rwanda et Nairobi.

– S’agissant de la gouvernance démocratique, la conférence a suivi deux rapports, à savoir le processus de transition politique en République gabonaise et l’état d’avancement du processus de transition politique en République du Tchad,

– La conférence a, par ailleurs, instruit la commission d’accélérer la mise en place de la stratégie régionale de lutte contre la variole Mpox. Au titre des informations, la conférence a suivi et pris bonne note de l’état d’évolution du processus de rationalisation des CER en Afrique centrale. Enfin, s’agissant des candidatures à l’Union africaine, la conférence a exhorté les Etats membres à informer la commission de la CEEAC des différentes candidatures.

Introduites afin de proposer un schéma de soutien concerté de la Communauté aux candidats présélectionnés. La seconde communication est relative à la 118e session du Conseil des ministres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP).

Madame la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, et présidente en exercice du Conseil des ministres de l’OEACP, a donné les informations portant sur :

– La désignation du secrétaire général de l’OEACP pour la période 2025-2030 dont l’ordre séquentiel de rotation revient à l’Afrique centrale à compter du 1er mars 2025, dans le cadre de laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement se sont prononcés pour une candidature unique en la personne de son excellence M. Daniel Evina Abe’e, ambassadeur du Cameroun à Bruxelles ;

– L’audit externe de la situation financière au titre de l’exercice 2022, à l’issue de l’examen duquel le Conseil des ministres a chargé le comité des ambassadeurs et le secrétaire général de remédier aux problèmes soulevés dans ledit rapport ;

– Le budget du secrétariat général pour l’exercice 2025 : à ce sujet, le Conseil des ministres a approuvé la recommandation visant le recours à la règle du douzième provisoire pour l’exercice financier 2025 en attendant la mise en œuvre de la réforme ;

– La mise en œuvre du projet relatif à la maison de l’OEACP : le Conseil des ministres a approuvé la recommandation portant sur l’acquisition d’un nouvel immeuble, sis à Schiphollaan à Evère, à Bruxelles, pour abriter le nouveau siège de l’OEACP ;

– La présentation du rapport du groupe des ambassadeurs sur la gestion des crises financière et organisationnelle actuelles.

3- Ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo

Invitée de nouveau par le président de la République à prendre la parole, Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres une communication relative à la participation de la République du Congo et de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC) à la 29e Conférence des Parties (COP29) de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Placée sur le thème « Investir dans une planète vivable pour tous », la COP29 tenue du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, a connu la participation de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, président de la CCBC. Il ressort de cette communication quelques points saillants, à savoir :

– La visite le 12 novembre 2024 du bureau de la République du Congo et du pavillon de la CCBC sur le site de la COP29 par le chef de l’Etat, président de la CCBC au cours de laquelle, le président de la République a dédicacé le livre « A la découverte de la République du Congo au fil de l’eau » ;

– La présentation le 13 novembre 2024 par le président de la République, président de la CCBC de l’initiative de justice climatique conjointement avec les pays du C-15, visant à inclure le capital naturel brut dans le calcul du produit intérieur brut;

– Les conclusions proprement dites de la COP 29 portent respectivement sur : (i) le financement du climat, (ii) le système d’échange de crédits carbone, (iii) les échanges bilatéraux, (iv) le nouveau mécanisme d’attribution de crédits de l’Accord de Paris (PACM), (v) le résultat concernant l’objectif en matière d’adaptation qui trace une voie vers la COP30 ; (vi) les pertes et préjudices, (vii) la transition juste, (viii) les perspectives post COP29.

VI/- Des nominations

Pour terminer, au titre des mesures individuelles, le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes. Sont ainsi nommés :

1) Ministère des Hydrocarbures

Président du Comité de direction de l’Agence de régulation de l’aval pétrolier: M. Alphonse Obami, docteur d’Etat en pétrochimie, ingénieur en chef des techniques industrielles.

2) Ministère de l’Economie fluviale et des Voies navigables

-Directeur général du Port autonome de Brazzaville et ports secondaires : M. Séraphin Mouendzi, administrateur des affaires maritimes, du commerce, des transports et des finances.

-Directeur général adjoint du Port autonome de Brazzaville et ports secondaires : M. Lionel Darnel Konabeka Ekambo Apeto, docteur en droit public.

3) Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique

– Directeur général de l’énergie : M. André N’Keye, ingénieur principal des techniques industrielles, catégorie I, 10e échelon.

– Directeur général de l’Hydraulique : M. Armel Alouna, ingénieur hydraulicien.

– Directeur général de l’Assainissement : M. Yvon Kaba, spécialiste des questions d’hygiène et sécurité environnementale, assainissement public et valorisation des déchets.

– Directeur général du Fonds de développement du secteur de l’eau : M. Patrick Désiré Loko, ingénieur hydraulicien.

– Directeur général de l’organe de Régulation du secteur de l’eau : Mme Gabrielle Zoya Nsoni Mfikou, juriste.

-Inspecteur général des services de l’électricité, de l’eau et de l’assainissement : M. Hervé Léonard Obambi Mouana Mhoreau, ingénieur électricien.

4) Ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation

– Directeur général de l’Enseignement de base : Mme Pitchou Prudence Banga-Mboko née Adzona, maître- assistante à l’ENSAF, Université Marien-Ngouabi.

-Directeur général de l’Enseignement secondaire : M. Jean-Bruno M’Boulou, assistant à l’Université Marien-Ngouabi.

-Directeur général des ressources humaines et de l’administration scolaire: M. Christophe Poaty, administrateur planificateur de l’éducation de 11e échelon.

5) Ministère de l’Enseignement technique et professionnel

-Directeur général de l’Enseignement technique : Mme Patricia Nicole Poaty, professeur certifié de lycée de 16e échelon.

-Directeur général de l’Equipement et du Patrimoine : M. Antoine Luther Kossaleba Nzebe, professeur certifié de lycée de 9e échelon.

-Directeur général de l’Administration et des Ressources humaines : M. Gustave Fulgence René Adicole Goum, ingénieur 1ère classe, 10e échelon

6) Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique

-Directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information : M. Conrad Onésime Oboulhas Tsahat, docteur en technologie d’application informatique.

7) Ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire

Président du Comité de direction de l’Institut national du travail social : M. Jean Anaclet Mampassi, maître- assistant à la Faculté des sciences économiques de l’Université Marien- Ngouabi.

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance. Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 14h28.

 

Fait à Brazzaville, le 18 décembre 2024

 

Pour le ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du gouvernement, en mission,

Le ministre des Hydrocarbures Bruno Jean Richard Itoua

 

 

Congo : Denis Sassou N’Guesso fait le point des travaux des axes routiers

A l’occasion de la célébration jeudi 28 novembre, du 66e anniversaire de la Journée de la République au Congo, le chef de l’Etat est revenu sur les chantiers des routes attendus.

 

Le gouvernement congolais entend achever la réalisation d’une dizaine de chantiers routiers d’ici 2025. Le président Denis Sassou N’Guesso dans son message le 28 novembre à son peuple, a fait le point des réalisations des travaux d’aménagement et de bitumage des axes routiers de son pays.

Au nombre de ces routes, il y a Les travaux de bitumage de la route Ouesso-Pokola, avec le pont sur la rivière Sangha, devraient s’accélérer vers le corridor 13. Ce chantier financé par la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), à hauteur de 99,7 milliards F CFA. L’ouvrage vise à améliorer la mobilité et les échanges de biens et de personnes sur le territoire national.

Autre chantier, le projet intégrateur du corridor Ouesso-Bangui-N’Djamena. Exécutés par la société chinoise CRBC pour une durée normalement de trois ans. Les chantiers prévoient également la construction de trois ponts majeurs dotés d’une structure mixte constituée des poutres métalliques surmontées d’une dalle de hourdis en béton armé.

Le chef de l’Etat a insisté sur le bitumage de la route Boundji-Ewo, de la boucle du Kouilou et la réhabilitation du pont de Sounda. « Il s’agit également : de la mise en œuvre d’un programme d’entretien routier sur toute l’étendue du territoire national, notamment sur la route nationale n° 7 Loudima-Sibiti dans les départements de la Bouenza et de la Lékoumou ; de la réhabilitation de la route Ombele-Okonda-Olingossayo-Moundzeli et la bretelle Olingossayo-Pamba-Boua dans le département de la Cuvette ; de la réalisation du cantonnage villageois sur la route nationale n° 2 sur les tronçons Léfini-Etsouali, Gamboma-Inkouélé dans le département des Plateaux » adéclaré le chef de l’Etat.

 

Congo : discours de Denis Sassou-N’Guesso devant le Parlement réuni en congrès

Le chef de l’Etat a prononcé jeudi 28 novembre matin, un discours devant le Parlement réuni en congrès, voici l’intégralité de son allocution.

 

Monsieur le Président du Congrès ;

Monsieur le Président du Sénat ;

Monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement ;

Mesdames et messieurs les membres du gouvernement ;

Mesdames et messieurs les parlementaires ;

Mesdames et messieurs les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et consulaires ;

Mes chers compatriotes ;

Conformément à la Constitution du 25 octobre 2015, le Président de la République adresse, une fois par an, un message sur l’état de la Nation au Parlement réuni en Congrès.

En toile de fond du message sur l’état de la Nation, Nous célébrons ce jour le 66è anniversaire de la République, magnifiée par ses valeurs au travers de sa devise, UNITÉ – TRAVAIL – PROGRÈS.

En toute responsabilité, Je m’acquitte aujourd’hui de ce devoir qui consacre la vitalité de notre jeune démocratie et honore l’exigence de redevabilité devant le Peuple.

La présente opportunité nous permet de mettre en relief les avancées réalisées et les contre-performances enregistrées par notre pays au cours de l’année 2024, décrétée « Année de la Jeunesse ».

Loin d’être un simple slogan, l’Année de la Jeunesse participe de notre détermination à apporter des réponses adéquates aux attentes des jeunes.

Parce qu’elle porte l’avenir de notre pays, la jeunesse nous interroge sur ses aspirations fondamentales, telles la santé, l’éducation, l’emploi. Elle nous interpelle aussi sur les questions de paix et de sécurité qui restent le préalable à l’unité. Au demeurant, des milliers de jeunes n’ont pas vécu les tragédies de notre passé récent.

Sans remuer le couteau dans les plaies de l’Histoire, l’on peut se permettre de rappeler que, durant la décennie 1990- 2000, des violences politiques ont conduit à la disparition de nombreux compatriotes.

La désolation était partout présente. Sur la voie ferrée par exemple, au-moins quatre viaducs avaient été totalement détruits. Les administrations, quasiment réduites à néant, avaient perdu leur âme.

Bref, tout était à refaire. Tout était à reconstruire. Il fallait non seulement rebâtir, mais aussi rééquiper notre pays en infrastructures de base et de développement, pour que le Congo reprenne progressivement vie.

C’est ce que Nous avons fait patiemment et réalisé au prix d’efforts persévérants.

Dans ce registre, il incombe aux aînés de préparer les générations montantes et futures à intérioriser notre Histoire commune, afin d’assumer leur destin vis-à-vis de la Nation.

Voilà pourquoi, face aux enjeux du vivre ensemble, Nous devons accompagner la jeunesse dans la connaissance de notre passé pour qu’elle s’imprègne de ces drames et adopte des comportements propices à la consolidation de la paix.

Aussi, l’Année de la Jeunesse vise-t-elle le développement des compétences et le renforcement des capacités d’innovation et de l’esprit d’entreprise des jeunes. L’Année de la Jeunesse est un faisceau de projets qui ne peuvent, bien entendu, s’échelonner sur la seule année 2024.

Il sied de considérer 2024 comme le point de départ de cette louable résolution sur la prise en mains accélérée des préoccupations de la jeunesse.

Une telle œuvre ne pouvait se mener sans l’implication des jeunes eux-mêmes, d’où le sens de la session inaugurale de l’Assemblée générale du Conseil consultatif de la Jeunesse, tenue du 28 février au 02 mars 2024 à Kintélé.

Nous portons un intérêt particulier aux pertinentes délibérations issues de la session inaugurale du Conseil consultatif de la Jeunesse.

L’une des obligations de l’Etat est de préparer l’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi, les uns au sein du secteur étatique au niveau national ou décentralisé avec la fonction publique et la fonction publique territoriale, les autres dans le secteur privé appelé, lui aussi, à appuyer ce processus.

Qu’avons-nous fait, en 2024, dans ce sens ?

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

En réponse à cette grande interrogation, le gouvernement a adopté le « Document d’actions prioritaires » qui, en lien avec l’Année de la Jeunesse, contribue à la mise en œuvre accélérée du Plan national de développement 2022-2026, à travers :

un programme pro-jeune dont les actions sont essentiellement tournées vers la satisfaction des besoins et des préoccupations de la jeunesse ;

la mise en œuvre d’un programme d’investissement public et prioritaire devant soutenir les six piliers du PND 2022 – 2026.

En cela, J’ai instruit le gouvernement à prendre les dispositions adéquates pour rendre plus opérationnel et performant le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement, FIGA en sigle, conformément à sa mission initiale.

Les ressources mises à la disposition du FIGA devraient permettre une implication plus accrue des jeunes dans l’entrepreneuriat.

De ce fait, en vue de leur impulsion dans l’entrepreneuriat, 7.097 jeunes ont été formés à l’élaboration des plans d’affaires et d’appui à la formalisation et 2.973 projets ont bénéficié de la garantie du FIGA au 30 octobre 2024.

Dans cet ordre, J’encourage l’Initiative prise par le conseil d’administration du FIGA de participer à la réinsertion de 20.000 jeunes dans le département du Pool, à raison de 10.000 ex-miliciens et 10.000 jeunes riverains, porteurs de projets crédibles et éligibles, capables de stimuler leur adhésion à l’essor des micros et petites entreprises.

Je salue également les efforts du Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage, FONEA en sigle. Le FONEA s’attèle à développer les capacités des jeunes par l’acquisition de connaissances et de compétences, en lien avec les niches offertes par l’entrepreneuriat, afin de conforter l’adéquation des compétences à la situation du marché de l’emploi.

A ce sujet, le FONEA a permis, cette année, de former et d’insérer 687 jeunes dans les filières de la maçonnerie, de la plomberie, du bois et de la restauration à Enyellé, Bétou, Dongou et Impfondo, dans le département de la Likouala.

Avec le soutien du FONEA et à l’initiative de la Dynamique « Owando Pluriel », 323 autres jeunes ont été formés dans les filières de la climatisation, de l’électricité bâtiment et de la mécanique automobile, dans le district d’Owando.

En outre, 405 jeunes ont été formés aux métiers de la maintenance industrielle, du numérique, de l’hôtellerie et de la restauration, avec un taux d’insertion de plus de 70% dans le marché de l’emploi, dans les départements de Pointe-Noire, du Kouilou, de la Lékoumou, des Plateaux, de la Sangha et de la Likouala.

Ces jeunes, pour les uns, suivent actuellement des stages dans les entreprises tandis que les autres s’organisent en groupements pré-coopératifs.

Par ailleurs, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le gouvernement met en œuvre le programme Stage – Emploi, qui vise à offrir, à 10.000 jeunes, une première expérience professionnelle par des stages en entreprises et dans le secteur public.

Enfin, J’annonce le démarrage du Projet « MOSALA » qui a pour objectif de renforcer l’adéquation Formation–Emploi.

Cette initiative bénéficie de l’appui de l’Agence française de développement et de l’Union européenne pour la formation et l’insertion de 5.000 jeunes dans le monde du travail.

Dès lors, grâce aux compétences acquises, les jeunes peuvent s’assumer dans différents secteurs productifs, y compris celui de l’agriculture au sens large.

La vocation agricole du Congo est avérée depuis des décennies, eu égard à la disponibilité de vastes étendues de sols fertiles, d’une main-d’œuvre jeune, d’un dense réseau hydrographique et d’un niveau adéquat d’ensoleillement et de pluviométrie.

En outre, grâce à ses importantes réserves de gaz, de phosphate et de potasse, le Congo envisage de produire des engrais en vue de l’amélioration de ses rendements agricoles et l’exportation.

C’est en tenant compte de tous ces atouts susceptibles d’intensifier l’agriculture au sens large que J’avais pris les engagements y afférents et contenus dans mon Projet de société.

Je porte une bienveillante attention au projet des zones agricoles protégées, en dépit de certains résultats, peut-être encore insuffisants, mais qui suscitent déjà un réel espoir en ce qui concerne la revitalisation de l’arrière-pays et l’approvisionnement de nos villes en denrées alimentaires.

Cette expérience offre aux jeunes la possibilité, par exemple, de s’engager dans la transformation de produits agricoles. Ces niches d’emplois et de gains ne demandent qu’à être valorisées.

Je demande au gouvernement de persévérer dans cette voie tout en corrigeant, à l’avancement, les dysfonctionnements qui peuvent être observés.

Je prescris aussi au gouvernement de faciliter l’installation des opérateurs privés, désireux de mettre en œuvre des exploitations agricoles de grande taille, en créant les conditions favorables à l’expansion de leurs activités au Congo, pour couvrir nos besoins alimentaires et soutenir l’exportation.

J’encourage les promoteurs ayant d’ores et déjà exprimé leur intérêt pour l’agro-industrie dans notre pays, à engager la réalisation de leurs projets, y compris à travers des partenariats public – privé.

La thématique agricole est évidemment indissociable de la question foncière, objet récemment de polémiques politiciennes avec la prétendue cession-vente des portions de notre territoire à des étrangers.

La législation foncière de notre pays permet à tout citoyen ou à tout investisseur de réaliser ses activités agro-pastorales ou agro-industrielles en toute quiétude.

Les réserves foncières de l’Etat, distinctes des terres coutumières, contribuent à la diversification de notre économie et sont à la portée de tout investisseur congolais ou étranger, régulièrement établi au Congo.

Ainsi, le nouveau titre foncier, preuve de la pleine propriété et base juridique de sa sécurisation, consolide l’assiette fiscale foncière et rend propice le recouvrement de l’impôt sous-jacent.

Créés cette année, les guichets uniques fonciers départementaux renforcent la bonne gouvernance dans ce secteur, rapprochent l’administration fiscale foncière des populations et améliorent le suivi des domaines fonciers de l’Etat.

L’occupation anarchique desdites emprises appelle l’application ferme des mesures prévues à cet effet, afin de sauvegarder leur disponibilité pour des initiatives d’intérêt public.

Le disant, Je pense aux zones économiques spéciales que Nous nous attelons à développer et qui ne doivent pas pâtir des abus de propriétaires terriens indélicats.

Avec une forte influence sur la création d’emplois pour les jeunes, les zones économiques spéciales sont destinées aux activités tournées, avant tout, vers l’exportation.

Ces espaces ouvrent de potentialités d’affaires dans des domaines de pointe ainsi que dans des activités à haute intensité de main-d’œuvre, comme l’agro-industrie, la pêche et l’agro-pastoral.

Des avancées mitigées sont tout de même observées dans le développement desdites plateformes dans notre pays. Néanmoins, Nous condamnons les blocages générés par la léthargie au niveau des administrations de certains Ministères.

Avec les mêmes partenaires, l’expérience des zones économiques spéciales prospère ailleurs. Pourquoi ne devrait-elle pas produire les effets escomptés au Congo si toutes les conditions sont réunies ?

J’enjoins le gouvernement à faire preuve d’ingéniosité pour que, sans délais, cette directive se traduise dans les faits. Je veux des résultats probants pour que les jeunes disposent, enfin, de ce bassin prometteur de milliers d’emplois.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Face au rôle moteur du secteur privé dans la mise en œuvre de nos ambitions sur l’emploi des jeunes, il sied d’accélérer la réforme de notre système judiciaire afin d’assainir le climat des affaires.

J’insiste sur la nécessité, pour notre pays, d’améliorer le climat des affaires. Les pesanteurs dans la création des entreprises, les contrôles intempestifs et désordonnés ne favorisent pas l’essor du secteur privé.

Aussi, Je demande au gouvernement d’accélérer la réforme des codes usuels engagée depuis plus d’une décennie. Il s’agit :

du code civil ;

du code de procédure civile ;

du code pénal ;

du code de procédure pénale ;

du code de l’organisation judiciaire.

Seule une justice impartiale et un contrôle d’Etat performant pourront nous garantir un service public de qualité et nous aider efficacement à lutter contre la corruption et autres antivaleurs.

C’est en cela qu’il nous faut encourager toutes les opérations de vérification prévues ou menées dans les structures de l’Etat.

A titre d’illustration, le recensement biométrique des étudiants inscrits dans les universités publiques à Brazzaville a permis de constater que l’Etat ne devrait décaisser que 3 milliards de francs CFA par an au lieu de 9 milliards exigés pour le paiement des bourses.

Est-ce à croire que 6 milliards de francs CFA se dissipent chaque année sans jamais laisser de traces ?

En outre, les enquêtes diligentées dans certains établissements à budget de transfert ont révélé des écarts considérables entre les ressources financières sollicitées et les coûts réels des charges à couvrir, causant de la sorte un grave préjudice à l’Etat.

Enfin, les contrôles organisés dans la fonction publique permettent souvent de débusquer de nombreux faussaires et autres agents fictifs.

L’assainissement régulier des fichiers des personnels civils de l’Etat devrait, entre autres, contribuer à l’intégration des jeunes dans les administrations et les services publics.

L’on peut se féliciter, à juste titre, des efforts continus du gouvernement en matière d’emploi des jeunes. Ainsi, de 2021 à ce jour, 25.000 jeunes congolais ont été intégrés dans la fonction publique.

Cet effort remarquable se poursuit avec le recrutement de 10.000 nouveaux agents civils de l’Etat, au titre de la campagne de recrutement 2024.

Dans ce même élan, le processus de digitalisation de la fonction publique en cours connaitra son apogée avec la mise en œuvre, courant 2025, de la gestion automatique de la carrière des agents civils de l’Etat, à travers le système intégré de gestion des ressources humaines de l’Etat, prélude au lancement de la retraite automatique des agents civils de l’Etat, pour compter de janvier 2026.

Dans le domaine du travail, deux réformes majeures ont été initiées, réformes qui visent respectivement :

le relèvement de l’âge d’admission à la retraite pour les travailleurs relevant du code du travail, dans le but de les aligner sur ceux du secteur public ;

le relèvement du salaire minimum interprofessionnel garanti ou SMIG qui passera de 50.400 francs CFA à 70.400 francs CFA.

Ces deux réformes sont l’expression de l’équité et de la justice sociale.

En effet, il était temps que des correctifs soient apportés à ces inégalités sociales. La justice sociale, notre crédo, doit continuer à guider nos actions !

En ce qui concerne la sécurité sociale, il y a un an, J’affirmais, devant votre auguste Congrès, notre détermination à doter le pays des leviers nécessaires au bien-être de son peuple.

J’avais instruit le gouvernement d’accélérer la mise en place de la Caisse d’assurance maladie universelle, pour répondre efficacement aux attentes légitimes des populations en matière d’offre de soins de qualité.

Aujourd’hui, avec l’installation de ses organes de gouvernance, la couverture santé à travers la Caisse d’assurance maladie universelle est à notre portée. 2025 est à jamais l’année ultime de lancement de l’assurance maladie universelle en République du Congo.

Dans cette perspective, J’enjoins le gouvernement de tout mettre en œuvre pour accompagner l’implémentation de la Caisse d’assurance maladie universelle.

Cette action témoigne de notre idéal pour une solidarité nationale plus active et plus inclusive, pour une équité plus renforcée et une justice sociale plus agissante, aux fins de protéger toutes les couches sociales de notre pays contre les risques et les aléas inhérents à la vie. Je demande au gouvernement d’œuvrer au renforcement des capacités d’accueil et de prise en charge des patients, par l’achèvement des travaux de construction des hôpitaux généraux et leur dotation en plateaux techniques performants.

Les hôpitaux généraux de Sibiti et de Ouesso, dans les départements de la Lékoumou et de la Sangha, ont atteint la phase de finalisation des travaux.

En 2025, seront lancés les travaux d’achèvement des hôpitaux généraux d’Impfondo et de Kinkala, dans les départements de la Likouala et du Pool.

En matière de solidarité et d’action humanitaire, Je voudrais saluer la réactivité de nos services d’assistance d’urgence et de prise en charge des populations affectées par des calamités naturelles.

L’efficacité de leurs interventions dans les zones sinistrées dénote d’une grande expérience qu’il nous faut capitaliser.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Outil de socialisation de premier plan, l’école reste l’un des principaux creusets de l’avenir de notre société.

Les états généraux de l’éducation, de la formation et de la recherche, qui ont rendu leurs conclusions en janvier 2024, ont abouti à l’identification d’un ensemble de réformes prioritaires auxquelles le gouvernement doit s’atteler.

La tenue de ces assises a permis au pays de bénéficier d’importants financements de la part du Partenariat mondial de l’éducation, dédiés à l’amélioration de la qualité des apprentissages et des enseignements. Pour améliorer l’offre de l’enseignement supérieur, Nous avons procédé à la pose de la première pierre de l’université de Loango, dans le département du Kouilou. Les travaux de construction se réalisent conformément à l’agenda et au cahier de charges convenus.

Pour sa part, le département de l’enseignement technique et professionnel, tout en se préoccupant d’accroitre la capacité d’accueil des établissements et des centres de formation sous tutelle, s’active à résorber le déficit en personnel.

S’agissant du numérique, l’extension régulière des réseaux de connectivité réduit le déficit constaté naguère dans le pays.

En 2024, les investissements réalisés pourront permettre la connexion de 44 localités au réseau de communication mobile ainsi que la connectivité internet à très haut débit des administrations publiques.

Les travaux de la troisième phase du projet « couverture nationale en télécommunications en fibre optique, couplée au lancement du réseau mobile de la 4ème génération (4G) par la société Congo Télécom » viennent de démarrer.

Dans le même sens, Nous avons procédé, le 21 novembre 2024, à l’inauguration de la 5G avec MTN-CONGO, contribuant ainsi à réduire la fracture numérique dans le pays et à favoriser la digitalisation des opérateurs économiques.

La construction du Centre national de données se poursuit aussi de manière encourageante avec le concours de la Banque africaine de développement.

Enfin, pour être plus complet sur ce secteur, J’instruis le gouvernement d’accélérer les travaux de la plateforme de gouvernance électronique, en vue de la disponibilité des services citoyens en ligne et l’interconnexion des Ministères.

Il s’agit d’améliorer les procédures administratives au sein des services publics, en même temps qu’il faut intensifier la formation en compétences numériques.

Tous ces projets, porteurs de nouveaux métiers dans le domaine du numérique, ouvrent des opportunités d’emploi et d’auto-emploi pour les jeunes.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Aucun pays ne peut aller au développement sans équipements de base. Malgré le contexte économique préoccupant, Nous restons fidèles à ce postulat, s’agissant des infrastructures routières et portuaires, des moyens de transport, du numérique et de la desserte en électricité et en eau potable.

Nos efforts ont porté sur les projets ci-après, en vue d’améliorer la mobilité et les échanges de biens et de personnes sur le territoire national, en lien avec la dynamique régionale enclenchée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale.

En termes d’infrastructures routières, l’on peut évoquer :

l’aménagement et le bitumage des routes Ouesso-Pokola intégrant le corridor 13 et Dolisie-Kibangou vers Ndendé Doussala à la frontière du Gabon, avec l’appui financier de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale ;

l’aménagement et le bitumage de la route Boundji-Ewo ;

les travaux d’ouverture et d’aménagement de la boucle du Kouilou et la réhabilitation du pont de Sounda.

Il s’agit également :

de la mise en œuvre d’un programme d’entretien routier sur toute l’étendue du territoire national, notamment sur la route nationale n° 7 Loudima-Sibiti dans les départements de la Bouenza et de la Lékoumou ;

de la réhabilitation de la route Ombele-Okonda-olingossayo-Moundzeli et la bretelle Olingossayo-Pamba-Boua dans le département de la Cuvette ;

de la réalisation du cantonnage villageois sur la route nationale n° 2 sur les tronçons Léfini-Etsouali, Gamboma-Inkouélé dans le département des Plateaux.

Ce programme va se poursuivre avec la construction imminente d’ouvrages sur la Noumbi, la Libenga, la Motaba et le Niari.

Au plan des transports, la capacité de traction de la société de « Chemin de fer Congo – Océan » s’est renforcée avec l’acquisition de quatre locomotives et la relance des activités sur la ligne Mbinda- Dolisie, dans le département du Niari.

A ce sujet, Je demande au gouvernement d’actualiser les études faites sur l’écartement des rails et la réhabilitation de la ligne dans les tunnels, en vue de sa modernisation et de son arrimage aux standards internationaux.

Quant au port de Pointe-Noire, les travaux de construction du quai multifonctions rendent possible, à présent, l’accostage de navires porte-conteneurs de grand format.

Soulignons la reprise du trafic fluvial Brazzaville – Oyo, grâce à la mise en concession des activités d’exploitation et de maintenance des installations portuaires de cette localité.

Afin de soutenir les activités de transport grâce à une mise à disposition régulière des carburants, J’enjoins le gouvernement de trouver, dans les meilleurs délais, les voies et moyens pour accélérer l’implantation de la nouvelle raffinerie, avec le concours de la société chinoise «Atlantic Pétrochimie».

Les demandes d’indemnisation émises par les propriétaires terriens, à la suite des expropriations annoncées, ne doivent pas constituer des points bloquants de cet important projet.

J’invite chaque requérant à faire preuve de patriotisme, afin que démarrent les travaux de construction de cette nouvelle raffinerie.

Dans cet ordre, le souci d’impulser une dynamique plus soutenue à l’industrie minière amène à interpeler les acteurs engagés dans ce secteur largement animé par des opérateurs étrangers.

Il est temps, pour notre secteur minier, d’émarger en bonne place parmi les principaux pourvoyeurs de la bourse de l’Etat et de contribuer aux recettes budgétaires.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

S’agissant de la fourniture d’électricité, notamment à Brazzaville et Pointe-Noire, vos cris de cœur me sont parvenus et Je n’en suis pas resté insensible.

Tout autant que vous, ma voix s’élève contre les récents actes d’incivisme perpétrés sur les installations de transport d’électricité, entre les localités de N’Tsielampo et de Mindouli.

Ces actes criminels ont plongé Brazzaville dans le noir, 25 jours durant, occasionnant des manques à gagner de plus de 3 milliards 500 millions de francs CFA, en termes d’électricité non distribuée à Brazzaville suite au sabotage du réseau de transport.

Il nous faut aussi inclure les pertes financières enregistrées par plusieurs opérateurs économiques, sans oublier les préjudices subis par des milliers de ménages.

En matière de production électrique, les investissements réalisés permettent de couvrir nos besoins actuels, le goulot d’étranglement étant la vétusté des réseaux de transport et de distribution.

La solution définitive réside dans la mise à niveau des réseaux de transport et de distribution pour tenir compte de la forte demande de nos principales villes.

Nous soulignons aussi que le tarissement conjoncturel de nos ressources financières n’a pas freiné l’élan de poursuivre l’électrification rurale.

Au cours de cette année, quelques localités ont été connectées au boulevard énergétique. Il s’agit, entre autres :

de Madingo-Kayes, Bas-Kouilou, Hinda, Mengo, Makola, Mbondi, Yanga dans le département du Kouilou ;

de N’koua dans le département des Plateaux ;

de Bokombo, Lipounou, Emboungou, Elondji, Ongondza, Tombo, Isseret, Obongui, Okia dans le département de la Cuvette.

Les villes d’Ewo et de Mossaka ainsi que la zone industrielle de Maloukou se verront raccordées au réseau de transport, dans les tout prochains mois.

Ces localités seront alimentées à la faveur de la reprise des travaux de construction des lignes haute tension 110 kilovolts Boundji – Ewo et Oyo – Mossaka ainsi que celle de la ligne très haute tension 220 kilovolts à double terne en dérivation sur la ligne 220 kilovolts Ngo – Djiri.

Le gouvernement doit s’employer à soutenir le rythme d’exécution desdits chantiers.

Pour ce qui est de la desserte en eau potable dans nos grandes villes, le constat est presque le même que celui dans le secteur de l’électricité.

Je comprends votre insatisfaction à ce sujet, l’eau étant la vie.

Dans l’entretemps et sur mes instructions, le gouvernement a, pour ce qui est de Brazzaville, démarré le projet « Station eau pratique » dont un prototype vient d’être installé sur le site du château d’eau du boulevard Alfred Raoul, en vue de résorber la lancinante question de la desserte en eau potable du quartier Plateau des 15 ans.

Ce système autonome, qui vise à apporter une réponse à la fourniture en eau potable dans une zone bien circonscrite, possédant un réseau de distribution, s’étendra dans d’autres arrondissements de Brazzaville et de Pointe-Noire.

Le gouvernement s’active également à finaliser la réalisation et/ou l’actualisation des études pour le renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable des casernes de la ville de Brazzaville, dans les districts d’Ollombo, Boundji, Gamboma, Mouyondzi, Bouansa, Loutété et Yaya.

Cependant, Je dois tout aussi rappeler que le projet « Eau pour tous » avait déjà réalisé 2.865 forages sur les 4.853 convenus.

Malheureusement, moins de cinq ans après son lancement, plus de 2.300 forages, soit près de 80% de forages construits ont été vandalisés par des compatriotes indélicats.

Les vols de panneaux solaires, de cuves d’eau, d’électropompes, la destruction des structures métalliques ont eu raison de ce projet fort bien accueilli par nos concitoyens. 2.300 forages détruits correspondent à un coût de 91 milliards de francs CFA qui ont été dissipés.

Où étaient et où sont les dirigeants de l’administration déconcentrée et décentralisée, en l’occurrence les préfets, les présidents des conseils, les sous-préfets, les maires, les élus locaux, les chefs de villages ?

Où étaient-ils donc lorsque s’accomplissaient tous ces forfaits criminels ?

Tout cela ne s’est pas passé en un jour.

Enfin, disons que, dans le cadre de la coopération avec l’Italie, le « Plan MATTEI pour l’Afrique », projet de renforcement et d’amélioration de l’alimentation en eau potable des villes de Brazzaville et Pointe-Noire, étendu à d’autres localités, permettra à 3 millions de nos compatriotes d’avoir accès à ce service vital.

Dans le même ordre, l’adoption du code de l’urbanisme, qui par ailleurs doit être vulgarisé, notamment dans les grandes villes de Brazzaville et Pointe-Noire, devrait permettre de matérialiser le projet de lutte contre l’auto-construction informelle et la réduction des zones vulnérables en milieu urbain.

Les changements climatiques exposent nos agglomérations à des catastrophes naturelles.

C’est pourquoi, les projets de résilience urbaine de Brazzaville et Pointe-Noire doivent aller à leur terme.

J’encourage nos populations à observer et à tenir compte des normes en vigueur en matière de construction, afin de disposer d’un habitat viable.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Pour être suffisamment exhaustif, permettez-Moi d’évoquer les réformes engagées par notre pays sur le plan économique et financier.

Bien qu’à un niveau encore élevé, la dette extérieure du Congo amorce une tendance à la baisse.

Le plan national d’optimisation de la trésorerie, en cours d’exécution par le gouvernement, annonce des perspectives de redressement et renforce notre résilience.

Les tensions inflationnistes amorcent une décélération de 5,3% en 2023 à 4% à l’heure actuelle. La reprise économique se poursuit grâce à une croissance hors pétrole soutenue ainsi qu’à la mise en œuvre des réformes.

Le gouvernement, qui s’attèle à conduire les ajustements nécessaires pour rétablir le dynamisme de notre économie, table sur une croissance de 3,3% en 2024 et 3,8% en 2025.

L’issue fructueuse, en janvier et juillet 2024, des quatrième et cinquième revues du Programme soutenu par la Facilité élargie de crédit avec le Fonds monétaire international, concourt au rétablissement progressif de la confiance et de notre crédibilité auprès des institutions financières internationales.

J’appelle le gouvernement à se mobiliser efficacement et à ne ménager aucun effort pour que l’ultime étape de la sixième revue soit franchie avec succès.

Les réformes audacieuses des finances publiques déjà amorcées dans l’exécution du Programme économique et financier, au titre de la facilité élargie de crédit du FMI et que Nous menons avec détermination, ont pour objectif global de relancer l’économie nationale.

Elles obéissent à notre volonté de lever davantage de ressources pour répondre aux défis du développement.

Ces réformes visent essentiellement :

-la rationalisation de l’Etat à travers une politique budgétaire optimisée et hissée au niveau des meilleurs standards en la matière permettant notamment de dégager des espaces budgétaires essentiels à des investissements ciblés ;

-l’amélioration de la gouvernance publique qui consacre et renforce les principes de transparence, de responsabilité, de redevabilité, de suivi-évaluation ;

-la maximisation des recettes intérieures afin qu’elles contribuent, de manière plus significative, au financement du budget de l’Etat ;

l’élaboration et l’exécution du budget de l’Etat dans la perspective d’un système intégré qui permet une gestion totalement digitalisée de la chaîne de la dépense.

Sur la mobilisation des ressources, J’instruis le gouvernement de mener à terme les chantiers d’informatisation, de digitalisation des régies financières pour optimiser toutes les procédures de collecte des recettes publiques.

A compter du 1er janvier 2025, les paiements, au profit de l’Etat et de ses entités publiques, devront se faire par des moyens sécurisés, garantissant leur traçabilité et leur centralisation au niveau du Trésor public.

Comme l’on peut s’en rendre compte, les présentes mesures sont destinées à favoriser le rétablissement de nos équilibres économiques et financiers.

Face à une telle perspective, c’est ici le lieu d’appeler l’attention de certains de nos compatriotes qui, du fait des difficultés conjoncturelles rencontrées, se sont engagés dans des grèves anarchiques mettant en péril leurs entreprises ou leurs administrations.

J’invite les uns et les autres à préserver l’outil de travail, comme le recommande le Bureau international du travail aux termes des dispositions pertinentes y afférentes.

La même exhortation est faite aux agents de l’Etat, particulièrement ceux évoluant dans les établissements à budget de transfert et qui, face aux mêmes difficultés temporaires que connait le pays, trahissent leur éthique et le sens du devoir en initiant ou en favorisant des grèves à répétition.

Seul le dialogue constructif et fécond peut permettre de trouver les compromis utiles et sauvegarder l’outil de travail.

J’appelle au dialogue toutes les parties impliquées dans les conflits professionnels.

Rappelons, pour l’Histoire, que les grèves intempestives menées en 1990 avaient conduit au déclin de pans entiers de l’économie nationale et entrainé la disparition de plusieurs entreprises.

Cette situation avait mis au chômage de nombreux travailleurs qui se sont retrouvés, par la suite, dans une grande précarité.

Comme l’enseigne un dicton de chez nous, « il est toujours préférable de gagner un peu tout le temps que tout en peu de temps ».

Je voudrais à présent m’adresser aux compatriotes qui ont servi l’Etat toute leur vie durant et aujourd’hui à la retraite, aux étudiants, notamment ceux en formation à l’étranger, ainsi qu’aux autres catégories de personnel.

Les contraintes résultant de l’absence de marges budgétaires n’ont pas permis au gouvernement de faire régulièrement face à ses engagements vous concernant.

Rassurez-vous que les traitements impayés, qui demeurent des créances sur l’Etat, seront progressivement soldés en fonction de nos disponibilités financières.

Les mesures qui sont prises par le gouvernement concourent au redressement de nos finances afin, entre autres, de résorber progressivement les arriérés de paiements accumulés.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Loin de tout avant-gardisme, le Congo s’est toujours placé dans les positions avancées sur les questions mondiales majeures, dominées aujourd’hui par la lutte contre les changements climatiques.

Conscient de ce que le salut de l’humanité résidait dans la préservation et la densification de la forêt, Nous avons institué, depuis 40 ans, la Journée nationale de l’arbre, par loi n° 062/84 du 11 novembre 1984.

Au terme de cette loi, chaque année à cette date, tout congolais a l’obligation de planter au-moins un arbre d’essence fruitière ou forestière.

C’est ainsi que nous avons organisé ici à Brazzaville, en octobre 2023, le Sommet des trois plus grands bassins forestiers du monde et, en juillet 2024, la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement.

Nous avons mis, à la disposition de la Commission Climat pour le Bassin du Congo, un siège doté d’une chaine de radio et de télévision qui n’attend qu’à être mise en service.

Ces avancées confirment notre ferme volonté de jouer pleinement notre partition dans la préservation de l’environnement.

Nous venons de Bakou, en Azerbaïdjan, où Nous avons plaidé en faveur de la reconnaissance, par la communauté internationale, et l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Résolution sur « la Décennie mondiale sur l’afforestation et le reboisement ».

Au cours de cette 29ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Nous avons tenu une réunion du « Club des 15 » sur le thème : « Mesurer la richesse verte des nations : capital naturel et productivité économique en Afrique ».

Emanation de l’Union africaine, le « Club des 15 » est en charge de diriger, en synergie avec la Banque africaine de développement, la recherche et le plaidoyer sur la valorisation du capital naturel de l’Afrique et de son potentiel dans l’appréciation des richesses de nos pays, pour qu’elles soient évaluées dans le PIB des Etats.

Les écosystèmes, qui font la fierté de notre pays avec des aires bien protégées en milieu forestier et marin, attirent de plus en plus de touristes.

Les travaux de reconstitution de la Baie de Loango avec la construction du musée de la mémoire et de l’esclavage, la construction du pont sur la Noumbi et l’ouverture des voies conduisant aux parcs de Concouaty et d’Odzala-Kokoua, doivent être accélérés.

Monsieur le Président du Congrès ;

Mes chers compatriotes ;

Le Congo est un pays ouvert à la coopération avec tous ceux qui acceptent de nous accompagner dans notre marche vers le développement, sur la base du respect mutuel et de notre souveraineté. Nos préoccupations sont connues.

Cela nous permet de recourir aux partenariats public – privé qui donnent la possibilité, aux organismes étatiques, de lancer des projets conséquents sans avoir nécessairement d’importantes capacités d’emprunt, grâce à des financements privés.

Les partenariats public – privé permettent de profiter des innovations, de l’efficacité et du savoir-faire des opérateurs.

Les enjeux liés à la décarbonisation de l’économie et à la transition énergétique impliquent une capacité d’investissement que les organismes étatiques pourront trouver dans les partenariats public – privé.

Dans ce cadre, le gouvernement est instruit et doit identifier les projets à relancer en mode partenariat public – privé et en faire la promotion auprès des pays en mesure d’en assurer, avec nous, leur réalisation.

C’est en cela que Je salue la signature récente, avec la société PROMOTHÉE de la Fédération de Russie, de l’accord relatif à la construction de l’oléoduc Pointe-Noire – Loutété – Maloukou-Tréchot.

Les visites de travail effectuées en Azerbaïdjan en avril 2024, en Russie en juin 2024 et au Kazakhstan en août 2024 ont abouti à la signature de plusieurs accords de coopération dans divers domaines.

Lors de notre visite d’Etat effectuée en septembre 2024 en Chine, nos relations de coopération se sont renforcées avec la signature de 15 accords, illustrant ainsi l’excellence du partenariat stratégique global entre les deux pays.

Depuis la 9ème session du Forum sur la coopération sino-africaine, en septembre 2024, notre pays assure la co-présidence de cet important instrument de partenariat entre l’Afrique et la Chine.

Avec optimisme et détermination, Nous nous mobilisons pour que notre mandat à la tête de cet organisme, au cours des trois prochaines années, soit couronné de succès.

Cette marque de confiance honore notre pays et Nous nous engageons à accomplir cette mission en toute responsabilité.

Sur le plan diplomatique, notre action a été caractérisée par une intense activité, régie par les principes fondamentaux de notre politique étrangère, à savoir :

-la recherche de la paix, de la sécurité et de la stabilité ;

-la solidarité, le bon voisinage et la coopération mutuellement avantageuse ;

-l’intégration sous régionale et régionale ;

-l’attachement aux idéaux de l’Union africaine et des Nations Unies.

La République Congo, qui dirige le Comité de Haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, demeure engagée dans la recherche d’une solution définitive à cette crise dont le lourd tribut est assumé par le peuple libyen.

Nos efforts en faveur de cette cause de la paix ont porté, une fois de plus, sur la nécessité de relancer le dialogue entre les principaux acteurs libyens.

Dans cette dynamique, une délégation de l’Union africaine, conduite par le Président en exercice, a séjourné du 10 au 12 octobre 2024 à Tripoli, pour présenter la nouvelle proposition de sortie de crise aux principaux acteurs libyens.

Aussi, voudrais-Je réaffirmer notre engagement à poursuivre nos efforts de facilitation en Libye dans le cadre du mandat de l’Union africaine.

La situation de crise à l’Est de la République Démocratique du Congo continue de nous préoccuper.

A ce titre, nous soutenons les efforts du Président de la République d’Angola et Médiateur de l’Union africaine à travers le Processus de Luanda.

Notre pays salue les différentes rencontres entre les autorités de la République Démocratique du Congo et de la République du Rwanda. Pour renforcer nos relations de bon voisinage, Nous portons une attention particulière à la gestion concertée de la question des frontières avec les pays limitrophes.

Celle-ci s’est traduite par la tenue des commissions techniques mixtes en la matière avec respectivement la République Gabonaise en mai 2024, la République du Cameroun du 19 août au 02 septembre 2024 à Souanké et la République Démocratique du Congo, du 29 septembre au 1er octobre 2024 à Kinshasa.

L’intégration régionale et sous régionale constitue un volet important de notre action diplomatique, ce qui justifie notre participation à la 37ème Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, tenue en février 2024 à Addis-Abeba, à l’issue de laquelle notre pays a été élu à la Vice-présidence de l’Union africaine.

Nous avons également pris part à la 6ème réunion annuelle de Coordination entre le Bureau de l’Union africaine, les communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux, le 21 juillet à Accra, au Ghana.

Nous avons participé aux 24ème et 25ème sessions ordinaires de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), tenues à Malabo, respectivement le 23 mars et le 18 octobre 2024.

Enfin, les mêmes motivations de paix, de solidarité, de justice et d’équité ont sous-tendu la présence de notre pays :

à la 79ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2024 ;

au sommet de la Francophonie, les 04 et 05 octobre 2024, à Paris, en France ;

au 16ème sommet des BRICS+, du 22 au 24 octobre 2024 à Kazan, en Russie.

A tous ces grands rendez-vous, la République du Congo a porté sa voix sur les sujets de préoccupation partagés par la communauté internationale.

Peuple congolais !

« Le vent, quelle que soit sa violence, ne peut pas tordre les rayons du soleil ».

« La pluie, quelle que soit sa force, peut mouiller la panthère, mais n’efface pas les taches de sa robe ».

Je rappelle cette sagesse de nos Anciens pour magnifier ta résilience qui t’a toujours permis des sursauts face à la difficulté, résilience qui renouvelle, encore aujourd’hui, la plénitude de ta capacité intrinsèque à assumer ton destin, dans l’optimisme et l’espérance.

Je sublime ton courage et ta détermination à affronter l’épreuve pour aller vers le mieux-être. Je t’invite à t’élever toujours par le travail, l’effort persévérant et à avoir confiance en ton avenir.

Peu à peu, la météo s’améliore, mettant ainsi en évidence les éclaircis favorisant le passage des rayons salvateurs du soleil de l’espoir et de l’espérance.

Galvanisés par l’honneur et la fierté d’être congolais, poursuivons ensemble notre marche vers le développement, en chantant haut et fort notre belle devise : UNITÉ – TRAVAL – PROGRÈS.

Vive la République !

Vive le Congo !

Je vous remercie.

 

Congo : les Congolais appelés à la résilience

C’est ce qui ressort du message prononcé jeudi 28 novembre, par le président Denis Sassou Nguesso, à l’occasion du 66e anniversaire de la proclamation de la République.

 

Le Congo a commémoré jeudi 28 novembre 2024, le 66e anniversaire de la proclamation de la République. Dans son message adressé à son peuple, le président Denis Sassou Nguesso, a invité les Congolais à la résilience pour atteindre les objectifs du développement économique du pays.

Le chef de l’Etat entend prendre des mesures pour stabiliser les ressources financières. Il demande également au gouvernement d’œuvrer pour l’amélioration du climat des affaires pour attirer des investisseurs.

Denis Sassou Nguesso conscient des défis auxquels font face les congolais et les jeunes notamment le manque d’emploi, les pénuries d’eau, les délestages, les arriérés de pensions retraite, la poursuite des réformes structurelles sont entre autres des préoccupations du gouvernement.

Pour ce qui est des relations bilatérales « le Congo est un pays ouvert à la coopération avec tous ceux qui acceptent de nous accompagner dans notre marche vers le développement, sur la base du respect mutuel et de notre souveraineté », a rappelé.

Denis Sassou N’Guesso reçu par le Pape François

Le président de la République congolaise s’est entretenu lundi 25 novembre, à la Cité du Vatican avec le Pape François.

 

Denis et Antoinette Sassou N’Guesso ont été reçu par le Pape François. Notons que c’est la deuxième fois que le chef de l’Etat congolais était reçu par le souverain pontife. L’échange entre les deux hommes concernait entre autres les enjeux environnementaux, de la paix en Afrique et de la vitalité de l’Église catholique au Congo.

Le président congolais est revenu pendant le tête-à-tête sur son rôle dans la crise en Libye, l’initiative mondiale de la Décennie d’afforestation et de reboisement, une démarche visant à protéger la planète contre les dangers du dérèglement climatique ou encore la position de l’Union africaine (UA) et celle du Congo dans le conflit russo-ukrainien. La question de la création d’un nouveau cardinal au Congo a été également évoquée.

Les discussions ont aussi tourné autour de la mise en œuvre de l’accord-cadre signé entre le Congo et le Vatican en 2017. Cet accord renforce les liens entre les deux États.

 

 

Le Congo reçoit officiellement la 5G

Le pays de Denis Sassou N’Guesso devient ainsi le premier pays en Afrique centrale à avoir lancé cette nouvelle technologie de l’information et de la communication.

 

La phase commerciale de la technologie mobile de cinquième génération au Congo (5G) MTN a officiellement été lancée, jeudi 21 novembre, à Brazzaville. L’acte a été posé par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso. C’est le résultat de deux ans après le début de la phase pilote et de nombreuses années d’expérimentation, d’innovation et d’investissement.

« (…) le déploiement de la 5G pose les bases de l’écosystème favorable à l’innovation locale. La jeunesse congolaise se voit offrir une opportunité sans précédente pour se conformer aux défis de demain. Cette infrastructure ouvre la voie au développement des startups, des entreprises spécialisées dans le domaine de pointe : le Web, l’intelligence artificielle ou encore la cybersécurité » a expliqué le Vice-président de la zone MTN Afrique centrale et de l’ouest, Monsieur Ebenezer Asanté.

Pour le ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, la révolution 5G suscitera une vague d’emplois, attirera les talents, encouragera les investisseurs, responsabilisera les jeunes et suscitera l’esprit d’entreprise en permettant [aux jeunes] de participer à l’économie numérique par le biais du commerce électronique, mais aussi le développement durable.

Denis Sassou N’Guesso présente les ressources naturelles du Congo à Bakou

Le président de la République du Congo a procédé à la dédicace du livre de présentation des ressources naturelles de son pays.

 

Le livre retrace, entre autres, la politique du Congo en matière de préservation de l’environnement et de développement de l’économie durable. Il dévoile également aux potentiels investisseurs les domaines dans lesquels ils peuvent s’engager.

Le livre est présenté au pavillon de la Commission climat du bassin du Congo, en marge des travaux de la 29e Conférence des parties (COP 29) qui se tient à Bakou en Azerbaïdjan sur le thème « Investir dans une planète vivable pour tous ». Le chef de l’Etat congolais qui a visité ce pavillon, a échangé avec les dirigeants du projet Eco-Zamba, projet d’afforestation piloté par la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).

Rappelons que le président Denis Sassou N’Guesso a institué par une loi la célébration de la Journée nationale de l’arbre. Cette loi fait obligation à tout Congolais de planter un arbre d’essence forestière ou fruitière, le 6 novembre de chaque année.

COP 29 : discours du président Denis Sassou N’Guesso

La 29e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP29) s’est ouvert lundi 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan.

 

Discours de Son Excellence Denis Sassou N’Guesso, président de la République du Congo

  • Mesdames et Messieurs les chefs d’État et de gouvernement ;
  • Monsieur le secrétaire général des Nations unies ;
  • Monsieur le président de la COP29 ;
  • Mesdames, Messieurs ;

Permettez-moi d’adresser toutes mes félicitations à la République d’Azerbaïdjan, à son président et à son gouvernement pour l’excellente organisation de la COP29. Je leur adresse mes plus sincères remerciements pour l’accueil chaleureux réservé à ma délégation et à moi-même.

Mesdames et Messieurs,

La République du Congo la plupart d’entre vous le savent – prend depuis près d’un demi-siècle toute sa part dans l’effort global de lutte contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité.

Mon pays a, en réalité, placé les questions liées à la préservation de l’environnement au cœur de sa politique nationale et au centre de son engagement sur la scène internationale.  Cette année, au mois de juillet, Brazzaville, la capitale de mon pays, a abrité la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement.

Liant l’intention à l’acte afin de consolider le rôle essentiel des forêts dans la régulation du climat et pérenniser l’initiative d’un reboisement planétaire généralisé, le Congo vient de soumettre à l’Assemblée générale des Nations unies l’adoption d’une Résolution sur la « Décennie mondiale de l’afforestation et du reboisement ».

Par ailleurs, conjointement avec le groupe de pays forestiers africains dits du C-15, la République du Congo porte aujourd’hui ce que l’on pourrait appeler une « Initiative de justice climatique », une démarche qui vise à inclure le capital naturel brut des pays dans le calcul du PIB de leurs États.

Mesdames et Messieurs,

En 2015, nous avions tous placé nos espoirs dans l’Accord de Paris car cet Accord, qui est fondé sur le principe de la justice climatique et de la transition juste, établit clairement le cadre mondial de la lutte contre le changement climatique pour la stabilisation du réchauffement global à moins de 1,5 degré Celsius. Nous constatons avec regret que les financements mobilisés depuis 2015 ne sont pas à la hauteur de nos attentes et ne correspondent nullement à nos engagements.

Nous nous préoccupons particulièrement du financement climatique, à propos duquel force est de constater que l’engagement des 100 milliards de dollars/an en 2009 pour la période 2010 et 2020 n’a été atteint qu’en 2022.

Le nouvel objectif collectif quantifié pour le financement climatique devra s’appuyer sur des données scientifiques qui tiennent compte de l’impact et des besoins des pays en développement pour y faire face. On sait que ces besoins s’élèvent désormais à plus de 1000 milliards de dollars.

Notre souhait le plus ardent est que le montant de ce nouvel objectif soit fixé et défini dans une perspective de justice climatique et de transition juste. Cet objectif doit permettre à nos pays de réduire le fardeau de la dette plutôt que de l’aggraver.

Enfin, ce nouvel objectif doit couvrir l’atténuation et l’adaptation de manière équilibrée. Pour ce faire, des efforts substantiels devront également être fournis pour que les pertes et dommages soient pris en compte, car il nous faut disposer de moyens substantiels pour faire face aux évènements extrêmes et pour parer à toute autre éventualité.

C’est ici le lieu de saluer ce pas encourageant qu’est l’adoption ici à Bakou du point 4 de l’article 6 de l’Accord de Paris. Nous pensons objectivement que cet outil de l’Accord de Paris, qui permet le transfert de crédits carbone entre pays à faible émission de gaz à effet de serre et pays émetteurs, ouvrira la voie à une coopération interétatique, internationale et structurante en faveur du développement durable, de la résilience et de la diversification économique dans les pays en développement.

Mesdames et Messieurs,

La transition écologique, que nous appelons de tous nos vœux, ne pourra pas s’opérer sans que ne soient mis en œuvre des mécanismes financiers innovants, des mécanismes devant nous ouvrir de nouvelles perspectives de développement axées sur la résilience, sur la durabilité et sur la neutralité carbone. Ce challenge est le nôtre ici et maintenant.

Je vous remercie.

COP 29 : Denis Sassou N’Guesso prend part aux assisses

La 29e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP29) s’est ouvert lundi 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan.

 

Le président Denis Sassou N’Guesso représente la République du Congo à la COP 29. La conférence qui s’est ouvert lundi 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, va se poursuivre jusqu’au 22 novembre prochain. Chefs de gouvernement, d’entreprise et de la société civile se réunissent pour trouver des solutions concrètes au problème déterminant de l’époque. C’est surtout l’occasion d’accélérer les mesures visant à lutter contre la crise climatique.

Avec pour thème « Investir dans une planète vivable pour tous », la COP 29 sera principalement axé sur le financement. Il est nécessaire de collecter plusieurs fonds pour que les pays réduisent considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre et protègent les vies ainsi que les moyens de subsistance contre l’aggravation des effets des changements climatiques.

La conférence sera également un moment clé au cours duquel les pays présenteront leurs plans d’action nationaux actualisés sur le climat dans le cadre de l’Accord de Paris, qui sont attendus en 2025. Notons que ces plans permettront s’ils sont bien menés de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et serviront également de plans d’investissement pour faire progresser les objectifs de développement durable.

Congo : compte rendu du Conseil des ministres du 8 novembre 2024

Le Conseil des ministres s’est réuni ce vendredi 8 novembre 2024 au Palais du peuple, sous la très haute autorité de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat.

 

Quinze affaires étaient inscrites à son ordre du jour, soit :

– Un projet de loi et un projet de décret au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale ;

– Un projet de loi au titre du ministère du Contrôle d’Etat, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs ;

– Deux projets de loi au titre du ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones ;

– Un projet de loi au titre du ministère des Zones économiques spéciales et de la Diversification économique ;

– Cinq projets de décret au titre du ministère des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement ;

– Trois communications aux titres respectifs du ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, du ministère de la Coopération internationale et de la Promotion des partenariats public-privé et, enfin, du ministère du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public ;

– Des nominations.

I/- Ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Firmin Ayessa, ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, a soumis deux textes à l’examen des membres du Conseil des ministres.

Le premier est un projet de loi fixant l’âge d’admission à la retraite des travailleurs relevant du code du travail.

Le projet présenté a pour objectif, comme pour les agents publics, de fixer l’âge d’admission à la retraite des travailleurs relevant du code du travail. Il s’agit de permettre à nos compatriotes, recrutés de plus en plus tardivement, de travailler plus longtemps, afin de bénéficier d’une pension normale de retraite. La réforme, validée par la Commission nationale consultative du travail lors de sa session ordinaire du 18 juillet 2024, permettra aux entreprises du secteur privé de profiter plus longtemps des cadres expérimentés.

Le texte, qui abroge l’article 4 de la loi n°22-2010 du 10 décembre 2010 fixant l’âge d’admission à la retraite des travailleurs relevant du code du travail, fixe désormais l’âge d’admission à la retraite, selon les catégories de travailleurs, ainsi qu’il suit :

– 60 ans pour les manœuvres, les ouvriers et les autres travailleurs assimilés ;

– 63 ans pour les agents de maîtrise ;

– 65 ans pour les cadres ;

– 70 ans pour les cadres hors catégorie.

Le projet de loi prévoit également la possibilité pour tout travailleur ayant cotisé pendant une durée requise pour bénéficier d’une pension normale, de prendre une retraite anticipée. Cette possibilité de retraite anticipée se présente ainsi qu’il suit :

– 57 ans pour les manœuvres, les ouvriers et les autres travailleurs assimilés ;

– 60 ans pour les agents de maîtrise ;

– 63 ans pour les cadres ;

– 65 ans pour les cadres hors catégorie.

D’autre part, le texte prévoit que la durée de prolongation d’activité, accordée par le ministre en charge du Travail, ne peut dépasser deux ans.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi fixant l’âge d’admission à la retraite des travailleurs relevant du code du travail. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Poursuivant son propos, le ministre d’Etat Ayessa a présenté au Conseil un projet de décret fixant le montant du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). Fruit d’un processus de négociations et discussions engagé par les partenaires sociaux et le gouvernement depuis une dizaine d’années et fondé sur la nécessité de relever le montant du salaire minimum, le projet de décret abroge le décret du 21 décembre 2008 qui fixait le Smig à 50 400 frs CFA par mois.

Le Smig est désormais fixé à 70 400 frs CFA par mois à compter du 1er janvier 2025. Le texte oblige également à mettre à jour les dispositions des conventions collectives et des statuts particuliers des organismes publics qui prévoient des salaires inférieurs à 70 400 frs CFA par mois.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret fixant le montant du Smig).

II/- Ministère du Contrôle d’Etat, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs

Invité à son tour par le président de la République à prendre la parole, M. Jean Rosaire Ibara, ministre du Contrôle d’Etat, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs, a soumis à l’examen du Conseil des ministres un projet de loi relatif aux inspections effectuées par l’administration publique auprès des établissements publics et organismes publics et privés. Il faut noter que la réalisation de ces inspections doit s’aligner sur le nouveau cadre orienté performance de l’action publique. Il s‘agit de s’assurer de la régularité juridique desdites inspections. Le texte, qui fixe les principes fondamentaux du processus d’inspection, a pour objet de fixer les modalités de mise en œuvre et les compétences dévolues aux organes d’inspection dans les structures concernées.

Le projet fixe, entre autres, les droits et devoirs des administrations chargées des inspections ; définit les outils, les procédures et la méthodologie à suivre ; énonce les éléments constitutifs des infractions ; prévoit la périodicité des missions d’inspection, etc.

Enfin, il est prévu la mise à jour du décret modifiant et complétant certaines dispositions du décret n°2022-1855 du 12 octobre 2022 fixant la liste des inspections légales et autorisées, ainsi que les organes responsables auprès des entreprises privées.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi relatif aux inspections effectuées par l’administration publique auprès des établissements publics et organismes publics et privés. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

III/- Ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones

Invité par le chef de l’Etat à prendre la parole, M. Aimé Ange Wilfrid Bininga, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones, a soumis à la sagacité des membres du Conseil deux projets de loi.

Le premier texte est un projet de loi fixant les modalités de cessation de fonctions des magistrats placés hors convention.

Au terme des alinéas 3 et 4 de l’article 171 de la Constitution, le Premier président de la Cour suprême, le procureur général, le vice-président et le premier avocat général sont placés magistrats hors convention.

L’alinéa 3 dispose que la loi fixe les modalités de cessation des fonctions des magistrats hors convention. Le projet de loi fixe l’âge d’admission à la retraite des magistrats hors convention à 70 ans. Cependant, en cas de nécessité, le président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, peut d’office, ou sur le rapport du ministre de la Justice, proroger l’âge de départ à la retraite d’un magistrat hors convention.

Le projet prévoit également les autres modalités de cessation de fonctions des magistrats hors convention, notamment la démission, le départ volontaire à la retraite, les maladies invalidantes et les cas de sanctions disciplinaires.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi fixant les modalités de cessation de fonctions des magistrats placés hors convention. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Poursuivant son propos, le ministre Bininga a soumis à l’examen du Conseil un projet de loi modifiant l’article 45 de la loi n°15-33 du 15 avril 1999 modifiant certaines dispositions de la loi n°023-92 du 20 août 1992 portant statut de la magistrature. La loi du 16 août 2022 portant statut général de la fonction publique a relevé l’âge d’admission à la retraite des agents civils de l’Etat de 65 à 70 ans pour les cadres placés hors catégorie, de 60 à 65 ans pour les fonctionnaires de la catégorie II et de 57 à 60 ans pour les fonctionnaires de la catégorie III.

Dans ce cadre, le projet soumis ce jour à l’examen du Conseil a pour objet d’harmoniser les règles d’admission à la retraite des magistrats avec les nouvelles dispositions édictées par le statut général de la fonction publique. Le projet fixe l’âge d’admission à la retraite des magistrats de 2e grade, 2e groupe et de 1er grade, 2e groupe, à 68 ans et, pour les magistrats de la catégorie hors hiérarchie à 69 ans.

Ces nouvelles dispositions auront l’avantage d’apporter une solution au problème récurrent du déficit des magistrats dans certaines juridictions, pour cause de départ à la retraite et faire bénéficier aux membres des cours et tribunaux de l’expérience professionnelle des magistrats plus anciens.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi modifiant l’article 45 de la loi n°15-33 du 15 avril 1999 modifiant certaines dispositions de la loi n°023-92 du 20 août 1992 portant statut de la magistrature. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

IV/- Ministère des Zones économiques spéciales et de la Diversification économique

Invité par la président de la République à prendre la parole, M. Jean-Marc Thystère Tchicaya, ministre des Zones économiques spéciales et de la Diversification économique, a soumis à l’examen du Conseil un projet de loi relatif à la création des zones économiques spéciales, à leur régime fiscal et douanier et à leur organisation. Organisé par la loi n°24-2017 du 9 juin 2017, texte suivi par la loi n°2-2021 du 21 janvier 2021 modifiant et complétant la loi précitée, le cadre juridique régissant les zones économiques spéciales a fait l’objet d’une évaluation ; cette évaluation a permis de constater l’inadéquation des textes au regard des pratiques en usage dans d’autres pays africains.

Cette évaluation a permis de dégager quelques recettes pour diversifier notre économie, dépendant en grande partie de ressources naturelles et fixer les objectifs suivants : attirer les investissements directs étrangers, créer de la valeur ajoutée par la transformation totale des matières premières dans notre pays ; d’innover dans les technologies de pointe ; de favoriser l’éclosion des très petites, petites et moyennes entreprises locales ; d’améliorer la balance des importations ; etc. Ces grandes lignes et ces objectifs ont donc été repris dans le projet de loi soumis à la réflexion du Conseil.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi relatif à la création des zones économiques spéciales, à leur régime fiscal et douanier et à leur organisation. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

V/- Ministère des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement

Amené à prendre la parole à l’invitation du président de la République, M. Pierre Mabiala, ministre d’Etat, ministre des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement, a soumis cinq textes à l’examen du Conseil des ministres.

Les deux premières séries de projets de décret concernent la société civile immobilière Moka. Elle sollicite le déclassement et la cession de la propriété immobilière bâtie du domaine public de l’Etat, cadastrée : section R, bloc 20, parcelle 9, centre- ville, arrondissement n°3 Poto-Poto, commune de Brazzaville, située au lieu- dit hôtel Cosmos, avec pour volonté de maintenir la vocation des lieux et d’y bâtir un hôtel de haut standing.

Les deux autres projets de décret concernant la SCI Cosmos portent déclassement et cession à titre onéreux de la propriété immobilière bâtie du domaine privé de l’Etat, cadastrée section R, bloc 16, parcelle 1, 1 ter et 2 et bloc 26 et 27, parcelles 1, 3, 4 et 5, centre-ville, arrondissement n°3 Poto-Poto, commune de Brazzaville, au lieu-dit « Port autonome de Brazzaville ». Cette propriété devra abriter un grand centre d’affaires moderne, des appartements de haut standing et des installations pour le tourisme de masse.

Ces deux projets, dont le coût prévisionnel sera affiné dans des cahiers des charges à venir et évalué à 200 milliards de frs CFA, devraient générer, pour l’un, 200 emplois directs et, pour l’autre, 950 emplois directs.

Poursuivant son propos, le ministre d’Etat Mabiala a soumis à l’examen du Conseil un projet de décret portant déclassement de la dépendance du domaine public de l’Etat situé au lieu-dit « Village Nkouo », district d’Ignié, département du Pool. La société de droit congolais Sedoma Congo sollicite l’attribution en jouissance, par le biais d’un bail emphytéotique d’une durée de 49 ans, de cette dépendance d’une superficie de 6000 hectares, deux ares vingt-huit centiares en vue d’y développer un projet agroindustriel.

Ayant déjà commencé d’y réaliser quelques travaux de préparation (forage d’eau notamment), la société demanderesse envisage d’investir 34 milliards de frs CFA dans la mise en place d’une ferme en vue notamment de la production de poulets de chair et d’œufs, production qui va générer la création de plusieurs centaines d’emplois.

Enfin, le ministre d’Etat Mabiala a soumis à l’examen du Conseil deux projets de décret portant déclassement et cession à titre onéreux de la dépendance du domaine public de l’Etat, cadastrée section U, bloc 104, parcelle 2 bis, Mpila, arrondissement n°6 Talangai, commune de Brazzaville, au profit de la société Super Jade.

La société demanderesse envisage d’y implanter, moyennant un investissement de 8 milliards de frs CFA, une chambre froide de haut standing, une galerie marchande et un centre commercial, le tout devant générer la création de 200 emplois directs.

Après discussion, le Conseil des ministres a adopté l’ensemble des projets de décret soumis à son examen par le ministère des Affaires foncières, du Domaine public et des relations avec le Parlement.

VI/- Communications

Le Conseil des ministres a ensuite suivi trois communications. La première communication était relative au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement restreint aux dix pays membres de la troika et du bureau en exercice du Conseil des ministres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, tenu le 23 septembre 2024 à New-York (Etats-Unis), a été présentée par Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale.

La délégation congolaise, à laquelle participait la ministre Ebouka-Babackas, a été conduite par M. Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger, représentant le président de la République.

Le sommet a évoqué la situation financière difficile de l’organisation, qui accuse un déficit de plus de 13 millions d’euros. Cette situation a amené les chefs d’Etat à entériner une série de mesures, dont la réduction du train de vie de l’organisation.

D’autre part, le principe d’une réforme institutionnelle a été adopté, des propositions devant être soumises lors du 11e sommet qui devrait se tenir en janvier 2025 à Kinshasa (RDC)

Des questions aussi diverses que les relations de l’organisation avec l’Union européenne et la situation sécuritaire en Haïti ont été au menu des travaux.

La deuxième communication, relative à la participation de son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, au sommet des BRICS à Kazan, en Russie, a été présentée par M. Denis Christel Sassou Nguesso, ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé.

Du 22 au 24 octobre 2024, le président de la République, accompagné des ministres Jean-Claude Gakosso en charge des Affaires étrangères et Denis Christel Sassou Nguesso, en charge de la Coopération, a pris part au 16e sommet des BRICS, organisé par le président Vladimir Poutine. Deux séances plénières ont eu lieu, le président de la République y ayant pris la parole ; à cette occasion, il a notamment souligné l’importance d’un multilatéralisme constructif et la nécessité, pour le Sud global, d’unir ses efforts en vue de créer des mécanismes financiers alternatifs fondés sur plus de justice.

Le sommet a également rendu publique une Déclaration de Kazan qui s’articule autour de 134 résolutions. Outre l’annonce de nouveaux Etats membres pressentis, le sommet a, en outre, institué un groupe d’Etats partenaires qui pourront accompagner les BRICS.

Les membres du Conseil ont rendu hommage déférent au président de la République pour son intervention remarquée lors du sommet ; ils sont convaincus que, sous l’autorité du chef de l’Etat, notre pays a tout à gagner à s’inscrire dans le cheminement de cette organisation d’ores et déjà dynamique ; le Congo prendra sa part des bons fruits inscrits dans les promesses d’évolution des BRICS.

La troisième communication, relative à la signature de la convention multilatérale d’assistance administrative mutuelle en matière fiscale avec le forum mondial de l’OCDE sur l’échange de renseignements à des fins fiscales, a été présentée par M. Ludovic Ngatsé, ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public.

Depuis 2022, notre pays est membre du cadre inclusif de l’OCDE/G20, adhésion entérinée par Mme Maria-José Garde, présidente du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales. Ce cadre a notamment pour but de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales.

Dans ce cadre, et pour perpétuer les relations de notre pays avec des institutions telles que la Banque mondiale, le Congo doit procéder à la signature d’une convention de l’OCDE pour ce qui concerne l’assistance administrative mutuelle en la matière. Le ministre Ngatsé a donc porté à la connaissance des membres du Conseil les mécanismes qui permettront d’aboutir à ladite signature.

VII/- Nominations

Enfin, et au titre des mesures individuelles, le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes.

– Ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale.

* Directeur général de l’Institut national de la statistique : M. Stève Bertrand Mboko Ibara, agent INS, docteur en sciences économiques, diplômé d’études supérieures spécialisées en démographie, enseignant à la Faculté des sciences économiques de l’Université Marien-Ngouabi

– Ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo.

* Inspecteur général de l’Environnement : M. Lucien Bock, ingénieur des travaux des eaux et forêts de 3e échelon.

Ministère de la Santé et de la Population

* Hôpital général de Djiri:

* Président du comité de direction : Pr Donatien Moukassa

* Directeur général : Dr Michel Valentin Gbala Sapoulou

* Hôpital général de Ngoyo:

* Président du comité de direction : Dre Française Andely, épouse Ndinga

* Directeur général : Dr Alain Serge Bikindou

– Ministère en charge de la Réforme de l’Etat.

* Directeur général de l’Evaluation des réformes : M. Séverin Aimé Ouadika, docteur ingénieur statisticien et économiste

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance.

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 13h00.

 

Fait à Brazzaville, le 8 novembre 2024

Le ministre de la Communication et des Médias,

Porte-parole du gouvernement

                                                                                      Thierry Lézin Moungalla

 

Pont route-rail Brazzaville-Kinshasa : les travaux pourront démarrer dans un an

C’est ce qui ressort de l’échange qui a eu lieu jeudi 07 novembre à Brazzaville, entre le président Denis Sassou N’Guesso et le ministre d’Etat en charge des Infrastructures et des Travaux publics de la RDC, Alexis Gisaro.

 

« Nous avons instruit les deux structures et donné des instructions pour qu’à partir du mois de janvier, un chronogramme très clair soit déployé, et nous allons assurer véritablement le suivi. Les études avaient été déjà faites et toutes les négociations qui vont avec, de manière à ce que dans une perspective d’une année, que l’on procède à la pose de la première pierre », a déclaré le ministre d’Etat de la RDC, Alexis Gisaro aux sortir de l’audience.

Le membre du gouvernement de la RDC qui était en séjour de travail dans la capitale congolaise, Brazzaville a été reçu par le chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso. Les deux hommes ont évoqué plusieurs projets d’intérêt commun à leur pays respectif. Parmi ces projets, construction du pont route-rail sur le fleuve Congo entre Brazzaville et Kinshasa.

Le projet du pont route-rail entre les villes de Kinshasa et de Brazzaville s’inscrit dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique. Il vise le renforcement du processus d’intégration régionale et l’amélioration du cadre de vie de la population.

Il en ressort du rapport qui a été fait au président Denis Sassou N’Guesso, que les obstacles à la réalisation de ce projet ont été levés et dans une année, les travaux pourront démarrer.

Denis Sassou N’Guesso au 16e sommet des Brics

Le président de la République du Congo va prendre part du 22 au 24 octobre à Kazan, en Russie, au 16e sommet des Brics.

 

Le 16e sommet des Brics s’ouvre ce mardi 22 octobre dans la ville de Kazan. Les dix pays membres se rencontrent pour débattre sur la manière dont les Brics peuvent contribuer aux Objectifs de développement durable, en mettant l’accent sur des pratiques économiques et environnementales responsables.

Cette rencontre permet au pays membres d’affirmer leur place majeure sur la scène internationale, et de mettre en scène leur poids économique et politique. Elle va également permettre de renforcer la coopération dans divers domaines tels que l’économie, le commerce, l’innovation, la science et la technologie.

Des hommes d’affaires des pays des Brics se sont réunis à Moscou il y a quelques jours, en présence du président russe Vladimir Poutine, pour partager leurs réflexions sur la croissance économique lors du Forum des affaires des Brics.

Pour rappel, Brics est l’acronyme de quatre pays aux vastes territoires : le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, auxquels s’est intégrée l’Afrique du Sud en 2011. Depuis le sommet de Iekaterinbourg en 2009, le groupe des Brics a pris la forme d’une conférence diplomatique à part entière, donnant lieu à un sommet par an, se déroulant à tour de rôle dans chacun des cinq États. Le 1er janvier 2024, le groupe s’est élargi à cinq nouveaux membres (Brics+) : Arabie saoudite, Égypte, Émirats arabes unis, Éthiopie, et Iran. Cela porte le nombre de membres de cinq à dix.

Congo : compte rendu du Conseil des ministres du lundi 7 octobre 2024

Le Conseil des ministres s’est réuni lundi 7 octobre 2024 au Palais du peuple, sous la très haute autorité de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat.

 

Cinq affaires étaient inscrites à son ordre du jour, soit :

  • Deux projets de loi, l’un portant loi de règlement, exercice 2023 et l’autre portant loi de finances pour l’année 2025, au titre du ministère du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public et la présentation du Rapport d’exécution du budget de l’Etat au 30 juin 2024 ;
  • Un projet de décret portant abrogation du décret n°2022-370 du 29 juin 2022 portant approbation du plan de résilience sur la crise alimentaire 2022-2023 au titre du ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation ;
  • Des nominations au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale.

 

      I/- Ministère du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public

 

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Ludovic Ngatsé, ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres un projet de loi portant loi de règlement, exercice 2023.

La Loi N°77-2022 du 27 décembre 2022 portant loi de finances pour

2023 a été modifiée par la Loi N°38-2023 du 21 décembre 2023 portant loi de finances rectificative.

Le budget de l’Etat avait été réajusté et arrêté ainsi qu’il suit :

– Recettes : 2 333,008 milliards de FCFA ;

– Dépenses : 1 997,391 milliards de FCFA.

Un excédent budgétaire prévisionnel de 335,617 milliards de FCFA avait été constaté. Les ressources et les charges de trésorerie et de financement, estimées respectivement à 517 milliards de FCFA et

1 080 milliards de FCFA avaient, pour leur part, dégagé un déficit prévisionnel de 563 milliards de FCFA.

Ainsi, le gap de financement de l’Etat pour l’année 2023 avait été arrêté à la somme de 227,383 milliards de FCFA.

Au terme de l’exercice 2023, l’exécution des opérations budgétaires, de trésorerie et de financement a fait l’objet du présent projet de loi de règlement.

Après avoir fait un récapitulatif des recettes, des dépenses et des ressources de trésorerie et de financement, le ministre Ngatsé a indiqué aux membres du Conseil que l’exécution des opérations budgétaires, de trésorerie et de financement dégage un excédent global de financement de 51,6 milliards de FCFA, contre 6,3 milliards de FCFA en 2022, soit une hausse de 719,0%.

Notons enfin un solde budgétaire global de : 664 667 645 868 FCFA, l’’écart global de financement étant de :  51 600 000 000 FCFA.

Enfin, et dans le cadre des dispositions légales en la matière, le gouvernement a reçu le rapport de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, laquelle a donné son avis de conformité du compte administratif et du compte de gestion au 31 décembre 2023, tout en formulant des recommandations sur la mobilisation des recettes intérieures, la gestion de la dette et la réforme des systèmes d’information.

Après examen, et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant loi de règlement, exercice 2023. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Le ministre Ngatsé a ensuite soumis au Conseil les grandes lignes du Rapport sur l’exécution du budget de l’Etat au 30 juin 2024.

A fin juin 2024, les recettes et les dépenses du budget de l’Etat ont été réalisées respectivement à 1209 milliards de FCFA (soit 46,4%) et 941,6 milliards de FCFA (soit 45,5%). Il se dégage un solde budgétaire excédentaire de 267,4 milliards de FCFA contre 536 milliards de FCFA en prévision annuelle.

Après avoir égrené les chiffres liés aux recettes et aux dépenses, le ministre Ngatsé a évoqué la situation de la trésorerie et du financement au 30 juin 2024. La situation de trésorerie est plutôt tendue, se caractérisant par une gestion complexe des arriérés intérieurs et extérieurs avec une accumulation d’arriérés intérieurs et extérieurs, notamment ceux liés à la dette de marché des titres de la CEMAC.

Poursuivant son propos, le ministre Ngatsé a soumis à l’examen des membres du Conseil le projet de loi portant loi de finances pour l’année 2025.

Le projet de loi de finances de l’exercice 2025  a été élaboré dans un contexte marqué au plan international par la persistance des tensions géopolitiques, en Europe, au Moyen-orient et en Afrique. Il en découle des incertitudes qui rendent aléatoires les prévisions macroéconomiques.

Le FMI projette une stabilité de la croissance mondiale à 3,3% en 2025 contre 3,2% en 2024. Le taux d’inflation devrait poursuivre son repli, pour s’établir à 4,5% en 2025 contre 5,9% en 2024.

Sur le plan national, la croissance économique devrait connaître une légère accélération de 0,5%. Elle ressortirait ainsi à 3,8% en 2025 contre 3,3% en 2024, grâce au dynamisme du secteur hors pétrole, avec une contribution de 4,1%, et le raffermissement du secteur pétrolier, dont le taux de croissance s’établirait à 3,1% contre 1,7% en 2024.

Cette croissance demeure fragile et est exposée aux chocs conjoncturels de toute nature qui pourraient survenir. Les tensions de trésorerie que connaît notre pays s’expliquent notamment par ces paradoxes.

Les objectifs principaux du budget 2025 sont les suivants : consolider les recettes publiques, avec un accent mis sur l’élargissement de l’assiette fiscale et l’amélioration de la collecte des recettes non pétrolières, notamment par le biais de réformes fiscales et la digitalisation des procédures fiscales ; de rationaliser les dépenses publiques, celles-ci devant en priorité être dirigées vers les secteurs stratégiques tels que les infrastructures, l’éducation, la santé, et l’emploi des jeunes ; enfin, il s’agit de gérer la dette publique, afin de la maintenir à un niveau de soutenabilité, grâce à la poursuite de sa restructuration tout en allégeant ses maturités pour réduire son fardeau à court terme.

Ainsi, la politique budgétaire en 2025 poursuivra l’objectif de consolidation progressive du solde primaire hors pétrole, politique qui devrait être mise en œuvre entre 2025 et 2027 ; cette politique permettra de générer l’espace budgétaire nécessaire au financement de l’économie.

De manière spécifique, il s’agira de : (i) soutenir les couches vulnérables, avec comme action phare, la régularisation de la situation des employés précaires de la CNSS et de la CAMU par le biais d’une subvention de près de 10 milliards de frs CFA, grâce aux recettes générées par la revalorisation des prix des carburants ; (ii) stimuler la croissance économique en maintenant un niveau d’investissement suffisant, grâce à des actions ciblées de mobilisation de ressources; (iii) réduire le niveau de la dette publique en poursuivant le remboursement de la dette extérieure ; (iv) renforcer la résilience de l’économie nationale face aux chocs; (v) maximiser les recettes fiscales et de services, grâce à la digitalisation du processus de collecte des recettes fiscales, de services et des jeux de hasard ; (vi) optimiser la mobilisation des ressources naturelles, par la maîtrise des droits relatifs aux contrats miniers, pétroliers et forestiers ; (vii) améliorer les produits de participation, par une meilleure application de la politique de dividende du portefeuille public, politique renforcée par l’adoption attendue de la loi portant nouvelle charte des entreprises publiques.

La loi de finances exercice 2025 a été élaborée en prenant en compte les grandes orientations du président de la République, chef de l’Etat, concentrées dans le plan national de développement (PND) 2022-2026, recentré en juin 2024 sur les attentes de la jeunesse.

Ces objectifs, outre des mesures de gestion prudente des finances publiques, déclinent les priorités suivantes : consolidation des recettes publiques, par l’élargissement de l’assiette fiscale et l’amélioration de la collecte des recettes, grâce à la numérisation et la digitalisation des procédures fiscales ; la priorité donnée, sur instruction du président de la République, à la mise en place, dès le 1er janvier 2025, de mécanismes de paiement sécurisé et dématérialisé au profit de l’Etat, des établissements et des collectivités publics, en utilisant les moyens modernes de paiement disponibles ;  la prise en compte des dépenses jugées prioritaires, par exemple les dépenses d’investissement liées aux infrastructures, à l’éducation, à la santé et à l’emploi des jeunes, et à l’opérationnalisation des trois  nouveaux départements créés par la loi ; la restructuration de la dette de marché, par la réduction du service de cette dette ; priorité donnée au remboursement de la dette intérieure commerciale comme appui à la croissance.

Enfin, il convient de noter que notre pays bascule en 2025 du budget dit de moyens au budget-programme, avec la prise en compte, après une phase expérimentale en 2024, de l’ensemble des ministères à partir de 2025.

D’autre part, les principales hypothèses macroéconomiques qui ont sous-tendu l’élaboration du budget de l’Etat exercice 2025 sont les suivantes :

(i) taux de croissance économique projeté à 3,8% ;

(ii) taux d’inflation projeté à 3,6% ;

(iii) production pétrolière nationale estimée à 100,0 millions de barils contre 107,775 millions dans le budget 2024 ;

(iv) prix du brut congolais établi à 74 dollars US, contre 75 USD dans le budget 2024 ;

(v) taux de change du dollar : 615,5 FCFA ;

((vi) production de gaz livré à la CEC et à la CED estimée à 2 371 833 tonnes métriques ;

(vii) Gaz Naturel Liquéfié (GNL) ENI à 631 169 239 tonnes métriques);

(viii) prix du gaz établi à 7,22 USD par unité.

 

Sur la base de ces hypothèses, le projet de budget 2025 prévoit des recettes budgétaires de 2826 milliards 616 millions de francs CFA et des dépenses de 2233 milliards 224 millions de francs CFA, dégageant un solde budgétaire global de 593 milliards 392 millions de francs CFA.

De façon globale, les recettes budgétaires sont en légère progression de 8,48%, portées par les recettes des impôts et taxes (1 001 milliards 89 millions de francs CFA) qui augmenteront de 30,62% par rapport au budget 2024 et celles des douanes (220 milliards de francs CFA) qui progressent de 15,32%.

Le ministre Ngatsé a ensuite précisé aux membres du Conseil la nouvelle stratégie mise en œuvre en matière de gestion budgétaire, de financement et de gestion de la trésorerie.

Pour résumer, les grandes orientations du budget 2025 préconisent un assainissement progressif des finances publiques et une augmentation des dépenses en matière d’aide sociale et d’infrastructures.

Le projet de loi de finances 2025 volet investissements poursuit quant à lui la mise en œuvre du programme d’exécution accélérée du Plan national de développement (PND 2022-2026) lié à l’année de la jeunesse et celle du programme économique et financier appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC).

Les dépenses d’investissement sont fixées à 516 milliards de frs CFA toutes sources confondues, contre 461 milliards de frs CFA en 2024, ce qui représente une augmentation de 55 milliards de frs CFA, soit +12%.

Les ressources internes, en matière d’investissement, sont estimées à 278 milliards de frs CFA dans le budget 2025 ; elles sont déclinées comme suit : 20 milliards de frs CFA pour les projets de maintenance ; 55 milliards de frs CFA pour les études de faisabilité, à travers une dotation du fonds d’étude ; 88 milliards 339 millions de frs CFA pour les projets du PND 2022-2026 ; enfin, 46 milliards 612 millions de frs CFA pour les projets d’investissement classique.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant loi de finances pour l’année 2025. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

      II/- Ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation  

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Alphonse Claude N’silou, ministre d’Etat, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, a soumis à l’examen des membres du Conseil un projet de décret portant abrogation du décret n°2022-370 du 29 juin 2022 portant approbation du plan de résilience sur la crise alimentaire 2022-2023.   

Au cours de la période 2022-2023, le ministre d’Etat N’silou a relevé que l’environnement international a été marqué par une forte hausse des prix des produits de première nécessité, en lien avec la crise sanitaire de la Covid-19, crise exacerbée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

C’est dans ce cadre que le gouvernement, soucieux de protéger les entreprises et les ménages contre une hausse généralisée des prix, a mis en place une batterie de mesures, financées principalement sur ressources propres et concentrées dans le « plan de résilience sur la crise alimentaire 2022-2023 » approuvé par décret le 29 juin 2022.

Il s’agissait de protéger, pour une durée de douze mois, les opérateurs économiques du choc des prix des produits alimentaires et de l’énergie, notamment par l’accompagnement, d’une part, des structures de production agropastorale et halieutique, afin qu’elles maintiennent leur niveau de production et, d’autre part, de protéger les ménages, la mise en œuvre du Plan national de développement devant prendre le relais au terme de la mise en œuvre, soit une année, du plan de résilience.

Le décret soumis à l’examen et adoption du Conseil a pour objet de constater la fin du plan de résilience et le relais pris par le PND 2022-2026.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant abrogation du décret n°2022-370 du 29 juin 2022 portant approbation du plan de résilience sur la crise alimentaire 2022-2023.

        III/- Nominations  

Enfin, et concernant les mesures individuelles, le Conseil des ministres a procédé à des nominations au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale. Conformément aux statuts de la caisse d’assurance maladie universelle (CAMU), qui prévoient un appel à candidature pour les fonctions de dirigeants de ladite caisse, le processus de sélection étant arrivé à son terme, le Conseil a entériné le choix des candidats retenus :

Sont ainsi nommés :

Directeur général de la caisse d’assurance maladie universelle : Monsieur Félix Mouko, universitaire, docteur de 3e cycle, analyse et politique économiques ;

    – Directeur général adjoint de la caisse d’assurance maladie universelle : Monsieur Jean Claude Adoua, senior manager.  

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance.

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 13h35.

 

Fait à Brazzaville, le 7 octobre 2024

Le ministre de la Communication et des Médias,

porte-parole du gouvernement

Thierry Lézin Moungalla

 

Congo : des légendes du football africain chez Denis Sassou N’Guesso

Samuel Eto’o, Jay Jay Okocha, El Hadji Diouf, Emmanuel Adebayor et Asamoah Gyan sont en République du Congo.

 

Le Camerounais Samuel Eto’o, le Nigérian Okocha, le Sénégalais El Hadji Diouf, le Togolais Adebayor et le Ghanéen Asamoah sont arrivées au Congo samedi 21 septembre à Oyo, dans le département de la Cuvette. Ils ont été reçus par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Il était question pour eux de toucher du doigt le travail qui se fait au sein de l’Académie de formation Alima.

Les cinq légendes de football africain promis d’apporter leur expertise à cette initiative issue du partenariat public-privé. Ils souhaitent que ce genre de projet se multiplie dans d’autres pays du continent.

« Durant notre jeunesse, nous avons tous eu l’envie de faire des choses extraordinaires pour la communauté, pour nos pays et pour le continent. Nous avons tous rêvé. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas ignorer les œuvres du président Denis Sassou N’Guesso, car il fait des choses énormes au profit de la jeunesse. Nous n’avons pas eu de chance de fréquenter ce genre d’infrastructures avant d’atteindre le haut niveau », a déclaré Emmanuel Adebayor.

L’Académie Alima est un centre de formation chargé de développer les activités de formation des jeunes footballeurs et le suivi scolaire dans un programme rigoureux de haut niveau afin de favoriser leurs éventuelles intégrations dans des clubs sportifs professionnels.

Congo : Denis Sassou N’Guesso à Beijing pour le FOCAC

Le chef de l’Etat, a quitté Brazzaville samedi 31 août 2024, pour la Chine, où il prendra part au neuvième Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC).

 

C’est samedi 31 août que le couple présidentiel, Denis et Antoinette Sassou Nguesso ont quitté l’aéroport de Maya-Maya pour la Chine. Le président de la République prendra part au 9ᵉ sommet Chine-Afrique qui se tiendra du 04 au 06 septembre 2024, à Beijing.

Au cours cette rencontre, plusieurs thèmes seront abordés notamment : la gouvernance de l’Etat, l’industrialisation, la modernisation agricole, la paix, la sécurité, la coopération et bien d’autres sujets. Des dizaines de délégations et de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale chinoise jusqu’à vendredi.

Rappelons que le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) est une plateforme qui favorise les relations entre l’Afrique et la Chine. C’est un moment de consultation égale, d’approfondissement de la connaissance mutuelle et de renforcer d’amitié entre les deux parties.

Congo : la 74e session du comité de la région africaine de l’OMS s’est ouvert

Ce sont 650 délégués venus de 46 pays, qui sont en conclave dans la ville de Brazzaville, pour une session qui doit durer jusqu’au 30 août 2024.

 

La capitale congolaise abrite la 7’e session du comité de la région africaine de l’organisation mondiale de la santé. Un évènement qui se tient au moment où la propagation de la variole du singe sur le continent préoccupe de plus en plus l’OMS. Le thème de cette édition est « Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tout le monde ».

Le président Denis Sassou N’Guesso qui a ouvert les travaux, a appelé à une vigilance accrue pour une surveillance épidémiologique soutenue et une riposte urgente et efficace, contre le virus de la variole du singe.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a exprimé son inquiétude concernant les derniers variants signalés. « Nous sommes particulièrement préoccupés par l’expansion de cette nouvelle souche du virus appelée Clade 1b, notamment dans la partie orientale de la République démocratique du Congo. Au cours du mois dernier, plus de 220 cas concernés par le clade 1b ont été confirmés dans quatre pays voisins qui n’avaient pas déclaré des cas de mpox auparavant : le Burundi, du Kenya, du Rwanda et de l’Ouganda », a affirmé Tedros Adhanom Ghebreyesus.

A ces assises, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a annoncé la hausse financière de la contribution du Congo. « Le Congo, par ma voix, voudrait vous annoncer que sa contribution va augmenter de 50% », a-t-il fait savoir.

La 74ème session du comité va tabler sur l’élection du successeur de l’actuelle directrice régionale de l’OMS-Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, qui après dix ans à la tête de cette institution est arrivée à la fin de son mandat. Quatre candidats sont en lice pour le poste de directeur régional. Il s’agit notamment des docteurs Boureima Hama Sambo du Niger, Richard Mihigo du Rwanda, Ibrahim Socé Fall du Sénégal et du Dr Faustine Engelbert Ndugulile de la Tanzanie.

Congo : Olusegun Obasanjo en visite de travail à Oyo

L’ancien président nigérian a visité jeudi 22 août 2024, les différents sites agro-pastoraux du département de la Cuvette, guidé par le président Sassou N’Guesso.

 

C’est par les installations de la laiterie de l’Alima qu’a commencé la visite d’Olusegun Obasanjo. Il est allé à l’unité de production de lait de vache et de fromage ensuite l’ex chef d’Etat s’est rendu au ranch qui a une superficie de 1991 hectares où se pratique l’élevage bovin de 1436 têtes.

Selon adiac-congo.com, les président Denis Sassou N’Guesso et Olusegun Obasanjo ont aussi touché du doigt les réalités de l’élevage des autruches qui se pratique dans un autre ranch à travers son unité d’éclosion des œufs de cette volaille très prisée sur le marché. A l’abattoir Bon bœuf, les deux personnalités ont parcouru quelques compartiments de l’usine ainsi que le circuit de production de la viande de bœuf. Puis, cap sur la zone agricole de Mbobo où sont cultivés les palmiers à huile, le maïs et bien d’autres produits.

Notons que l’ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo est lui-même fermier qui fait fortune dans l’agriculture.

Congo : Denis Sassou N’Guesso reçoit une délégation du Frelimo

Les membres du Front de libération du Mozambique (Frelimo) conduit par le secrétaire général dudit parti Daniel Chapo, ont été reçu en audience à Oyo par le chef de l’Etat.

 

C’est à Oyo dans le département de la Cuvette que le présidentDenis Sassou N’Guesso a reçu en audience la délégation du Frelimo. Les échanges entre les deux parties ont porté sur la présidentielle mozambicaine d’octobre prochain.

Cette visite du Frelimo vise à solliciter le soutien du président Denis Sassou N’Guesso à la veille de l’élection présidentielle au Mozambique. Notons que cette formation politique sera représentée aux élections d’octobre 2024.

« Nous sommes à la veille du lancement de notre campagne électorale. Nous allons faire face à de grands défis pendant cette période. Nous avons donc besoin d’avoir à nos côtés nos alliés de toujours », a déclaré Daniel Chapo.

Bon à savoir, le Front de libération du Mozambique, ou FRELIMO (acronyme du portugais Frente de Libertação de Moçambique), est un parti politique du Mozambique fondé en 1962 durant la Guerre d’indépendance du Mozambique. D’orientation communiste durant la guerre froide, il a été jusqu’en 1990 le parti unique au pouvoir sous le régime de la République populaire du Mozambique. Il a depuis abandonné l’idéologie communiste et appartient aujourd’hui à l’Internationale socialiste.

Congo : Umaro Sissoco Embalo chez Denis Sassou N’Guesso

Le président de la Guinée-Bissau a eu un tête-à-tête, le 17 août, avec son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, au Palais du peuple à Brazzaville.

 

La visite de Umaro Sissoco Embalo au Congo s’inscrit dans le cadre des consultations régulières entre lui et le président Denis Sassou N’Guesso. Les deux chefs d’Etat ont évoqué les possibilités d’intensification des relations bilatérales entre leur pays. Ils ont également parlé de l’actualité internationale, notamment des crises en Libye et dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Rappelons que les relations entre ces deux pays ont pour base, entre autres, l’accord-cadre de coopération conclu le 11 janvier 2022 à Bissau, qui vise à favoriser les accords sectoriels dans plusieurs domaines. Le Congo et la Guinée-Bissau peuvent développer leur coopération dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, du tourisme et de l’énergie.

Congo : compte rendu du Conseil des ministres du 16 août 2024

Le Conseil des ministres s’est réuni ce vendredi 16 août 2024 au Palais du peuple, sous la très haute autorité de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat.

 

Treize affaires étaient inscrites à son ordre du jour, soit :

  • Trois projets de décret au titre du ministère des Industries minières et de la Géologie ;
  • Trois projets de décret au titre du ministère des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement ;
  • Un projet de décret au titre du ministère de l’Economie fluviale et des Voies navigables ;
  • Deux projets de décret au titre du ministère de l’Economie forestière ;
  • Quatre communications, soit une au titre du ministère de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, une au titre du ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale et deux communications au titre du ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire.

      I/- Ministère des Industries minières et de la Géologie

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Pierre Oba, ministre d’Etat, ministre des Industries minières et de la Géologie, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres trois textes ; les deux premiers d’entre eux sont : des projets de décret portant abrogation de deux décrets datant du 20 juillet 2011 portant respectivement attribution à la société Lulu de deux permis d’exploitation pour les polymétaux, dit « permis Mpassa-Moubiri » pour l’un et « permis Mindouli » pour l’autre, tous les deux situés dans le département du Pool.

Ces abrogations s’expliquent par le non-respect d’un certain nombre d’engagements par la société Lulu, notamment : la non-construction d’une usine de transformation ; l’absence d’un plan d’investissement ; aucune étude de faisabilité ; aucun test de production, etc.

Plus grave, la société Lulu a procédé à une exploitation désordonnée aggravée par une exportation massive et illicite du minerai de cuivre, dont elle a par ailleurs fait une fausse déclaration en minorant volontairement la quantité exportée, se limitant à déclarer seulement 7092 tonnes pour chacune des années 2022 et 2023.  Cette société n’a pas donné suite aux mises en demeure de l’administration datant d’août 2023. De fait, les deux permis en objet sont désormais retombés dans le domaine public, les pouvoirs publics se réservant la possibilité de mettre en œuvre des mesures financières, civiles et pénales en fonction de l’évolution de ce dossier.

Poursuivant son propos, le ministre d’Etat Oba a soumis à l’examen et adoption du Conseil un projet de décret portant attribution à la société A.S. Building d’un permis de recherches minières pour les potasses, dit « permis Ntsela » dans le département du Kouilou.  Sur le terrain depuis 2023, cette société a mis en évidence des indices de potasses dans la zone et souhaite approfondir ses connaissances sur la zone. Le coût des recherches est estimé à 804 millions de frs CFA.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant attribution à la société A.S. Building d’un permis de recherches minières pour les potasses, dit « permis Ntsela » dans le département du Kouilou.

  II/- Ministère des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement

Invité à son tour par le chef de l’Etat à prendre la parole, M. Pierre Mabiala, ministre d’Etat, ministre des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement, a soumis à l’examen des membres du Conseil trois projets de texte.

Le premier est un projet de décret portant affectation au ministère de la Promotion de la femme, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Economie informelle, de la propriété immobilière non bâtie du domaine public de l’Etat, cadastrée : section I, bloc 10, parcelles 7 à 16, située sur l’avenue Maréchal-Lyautey, arrondissement n°3 Poto-Poto, commune de Brazzaville.

Cette attribution répond aux besoins du ministère bénéficiaire dans sa volonté de procéder à un accueil optimal des femmes et jeunes filles victimes de violences, tel que prescrit par la loi du 4 mai 2022, dite Loi Mouebara. Il est donc prévu sur site la construction d’un centre, en vue de la réhabilitation physique, la réparation, la justice et la prise en charge sanitaire, sociale et psychologique des femmes et filles victimes de violence.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adoipté le projet de décret portant affectation au ministère de la Promotion de la femme, de l’Intégration de la femme au développement et de l’Economie informelle, de la propriété immobilière non bâtie du domaine public de l’Etat, cadastrée : section I, bloc 10, parcelles 7 à 16, située sur l’avenue Maréchal Lyautey, arrondissement n°3 Poto-Poto, commune de Brazzaville.

Poursuivant son propos, le ministre d’Etat Mabiala a présenté au Conseil un projet de décret fixant la composition, les attributions et le fonctionnement du guichet unique foncier départemental. Le développement d’une politique foncière active depuis 2004 n’a pas empêché la persistance de quelques difficultés, notamment en ce qui concerne la sécurisation du titre foncier, au point de fragiliser le droit de propriété. Le ministère en charge a constaté : des difficultés de localisation des parcelles de terrain ; une procédure parfois inefficace de publicité foncière ; intrusion d’acteurs non-habilités dans la délivrance des actes ; superposition de titres de propriété, etc.

Des ajustements salvateurs ont été apportés par la loi du 25 mai 2022 fixant les règles d’immatriculation de la propriété immobilière. Elle prévoit la création d’un guichet unique foncier départemental. Les citoyens et les acteurs économiques disposeront désormais d’une interface administrative unique réunissant les services publics concernés par la propriété immobilière. Le traitement des dossiers afférents, demande d’immatriculation, de morcellement, de remembrement, de mise à jour d’un titre foncier, d’inscription ou de radiation d’un droit réel immobilier, etc., ne doit désormais pas dépasser 55 jours, contre de nombreux mois actuellement.

Enfin, le guichet unique permettra un recouvrement plus efficient de l’impôt foncier annuel.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret fixant la composition, les attributions et le fonctionnement du guichet unique foncier départemental.

Enfin, et toujours au titre du ministère des Affaires foncières, le Conseil a examiné un projet de décret portant affectation au ministère des Petites, moyennes entreprises et de l’Artisanat d’une propriété immobilière non bâtie cadastrée : section D2, bloc 35, parcelle 3 bis, située au lieu-dit « stade Alphonse Massamba-Débat », avenue des premiers jeux africains, arrondissement n°1 Makélékélé, commune de Brazzaville.

Notre pays, membre de l’Organisation pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (Odépa, ex-Codépa), doit ériger un village artisanal, afin de promouvoir les métiers artisanaux. En examinant ce projet, le Conseil n’a pas perdu de vue le fait que notre pays va présider dans les prochains jours cette organisation panafricaine.

L’affectation concerne une superficie de neuf mille cinq cent soixante-cinq, virgule douze (9565,12) mètres carrés. Elle permettra à notre pays de disposer d’un lieu d’exposition permanente de divers produits artisanaux et abritera un centre de ressources professionnel dédié à l’apprentissage des métiers.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant affectation au ministère des Petites, moyennes entreprises et de l’Artisanat d’une propriété immobilière non bâtie cadastrée : section D2, bloc 35, parcelle 3 bis, située au lieu-dit « stade Alphonse Massamba-Débat », avenue des premiers jeux africains, arrondissement n°1 Makélékélé, commune de Brazzaville.

 III/- Ministère de l’Economie fluviale et des Voies navigables

Invité par le chef de l’Etat à présenter son texte, M. Guy Georges Mbacka a soumis à l’examen des membres du Conseil un projet de décret portant approbation de la convention de concession des activités d’exploitation et de maintenance du Port autonome d’Oyo.

Ce texte s’inscrit dans le constat que notre pays ne tire pas tous les avantages d’un important réseau fluvial long de 4674 kilomètres. Le port secondaire moderne d’Oyo, devenu entité autonome en 2019, est la traduction dans les faits de la volonté de SEM. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, de développer des activités productives.

Cependant, les difficultés générées par l’insuffisance constatées des activités sur site ont motivé la mise en concession du port autonome d’Oyo au profit de la société Codexo Oyo Group. Cette société se propose d’investir 15 milliards de frs CFA pour construire des infrastructures logistiques modernes et des entrepôts de stockage, le dragage régulier de la rivière Alima, l’ouverture d’un corridor de transport fluvial reliant Oyo à Brazzaville.

Le projet de décret a pour objet d’approuver la convention signée entre la société Codexo Oyo Group et le gouvernement en août 2023.

Le ministre Mbacka a ensuite détaillé aux membres du Conseil les dispositions financières, garanties bancaires et engagements pris par la société concessionnaire.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation de la convention de concession des activités d’exploitation et de maintenance du Port autonome d’Oyo.

 IV/- Ministère de l’Economie forestière 

Invité par le président de la République à prendre la parole en lieu et place de Mme Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière en mission, M. Pierre Mabiala, ministre d’Etat, ministre des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement, a soumis simultanément deux textes à l’examen du Conseil. Le premier est un projet de décret portant déclassement de deux zones de la réserve naturelle de Tchimpounga. Le second est un projet de décret modifiant le décret n°99-308 du 31 décembre 1999 portant création et organisation de la réserve naturelle de Tchimpounga. La valorisation du potentiel minier de notre pays a amené les pouvoirs publics à mettre en place un programme de recherche et d’évaluation. Dans ce cadre, un important gisement de potasse a été révélé, dans une zone s’étendant de part et d’autre du fleuve Kouilou.

Ce gisement a fait l’objet, courant 2015, de l’octroi d’un permis d’exploitation minière de sels de potasse à la société Luyuan des mines Congo sur une superficie de 242 km2 située à cheval sur les districts de Madingo-Kayes et de Loango. Il apparait que le bloc sud de ce permis se trouve à l’intérieur des limites de la Réserve naturelle dénommée sanctuaire à chimpanzés de Tchimpounga.

La superposition des activités minières et de conservation de la biodiversité étant incompatible, le gouvernement a décidé du déclassement de la portion de la réserve naturelle concernée par l’exploitation du permis minier dit « Mboukoumassi » et de l’octroi d’une portion de terrain compensatoire à la Réserve naturelle, et ce au terme d’une étude effectuée entretemps.

Le ministre d’Etat Mabiala a décrit dans le détail la répartition des terres concernées et a évoqué à l’attention des membres du Conseil les nécessaires consultations locales effectuées.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté simultanément les projets de décret portant respectivement, pour le premier, déclassement de deux zones de la réserve naturelle de Tchimpounga et, pour le second, modification du décret n°99-308 du 31 décembre 1999 portant création et organisation de la réserve naturelle de Tchimpounga.

 V- Communications

Enfin, les membres du Conseil des ministres ont suivi quatre communications.

La première communication, présentée par M. Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, était relative au rapport de demande de révocation de l’élu local Guy Marius Okana, suite à son inculpation le 24 septembre 2023 et sa condamnation à quatre ans d’emprisonnement avec sursis le 15 février 2024.   L’article 35 de la loi du 6 février 2003 portant organisation et fonctionnement des collectivités locales précise qu’un conseiller « peut être révoqué par décret en Conseil des ministres sur rapport du ministre en charge de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, lorsqu’il est condamné pour crime ou délit volontaire ».

Après avoir pris bonne note des éléments qui lui ont été présentés, le Conseil des ministres a autorisé la révocation de l’élu local Guy Marius Okana avec toutes les conséquences de droit y afférentes.

La deuxième communication, présentée par Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, était relative à la publication des résultats du recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-5). Les résultats préliminaires publiés le 29 décembre 2023 par le gouvernement avaient consacré des données fixant la population résidant au Congo à 6.142.180 habitants, révélant un rythme de croissance intercensitaire de 3 ,2%.  L’approfondissement des travaux de traitement par l’institut national de la statistique (INS) a permis de produire des effectifs détaillés de la population de l’ensemble des localités sur toute l’étendue du territoire national.

Ainsi, la population urbaine du Congo est de 4.314.130 habitants, soit 70% du total, Brazzaville comptant 2.138.236 habitants et Pointe-Noire 1.398.812 habitants. Le village le plus peuplé du Congo est Ngombé, avec 19.000 habitants.

Après avoir suivi les résultats consolidés du RGPH-5 égrenés par la ministre Ebouka-Babackas, les membres du Conseil ont opiné et félicité les services de la statistique pour ce travail scientifique, ample et complet. Le Conseil des ministres invite à présent les ministères et administrations concernés par l’appropriation de tel ou tel aspect du RGPH-5 à en faire leur miel et à exploiter ses résultats dans le cadre de la mise en œuvre des actions relevant de leur compétence.

Les deux dernières communications ont été présentées par Mme Irène Marie Cécile Mboukou Kimbatsa, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire.

La première d’entre elle était relative à l’assistance humanitaire aux populations victimes des catastrophes naturelles intervenues à partir du dernier trimestre 2023 jusqu’au premier trimestre 2024.

Ces calamités ont occasionné un total de 17 morts et 6 personnes disparues. 420.837 personnes, soit 75.747 ménages ont été assistés dans 34 circonscriptions administratives de notre pays. L’enveloppe globale mobilisée par le gouvernement a été de 4 milliards 250 millions de frs CFA, tandis que les ambassades représentant le corps diplomatique, le système des nations unies au Congo et les partenaires techniques et financiers ont essentiellement fait parvenir des dons en nature, à l’exception de la Chine qui a remis une enveloppe de 100.000 dollars, soit environ 60 millions de frs CFA, l’ensemble de ces aides en vue de soulager les populations sinistrées.

Le Conseil a pris bonne note de ces informations et a, de nouveau, partagé sa peine avec les populations concernées. Il a cependant invité les services compétents à faire preuve d’anticipation afin de prévenir les conséquences des fortes pluies qui peuvent de nouveau occasionner des dégâts à partir du mois d’octobre 2024.

La seconde communication de la ministre Mboukou Kimbatsa était relative au programme d’inclusion et d’autonomisation des personnes vulnérables à travers les transferts sociaux. Dans le cadre de l’exécution de la politique nationale de l’action sociale 2023-206, le gouvernement a prévu la mise en place d’un programme national de transferts sociaux monétaires à grande échelle, dans l’objectif de réduire la pauvreté, la vulnérabilité et les inégalités, ainsi que de renforcer les capacités productives des bénéficiaires, en vue de leur autonomisation.

A cet égard, trois outils opérationnels ont été mis en place : le projet d’appui à l’inclusion productive des populations vulnérables, dit projet « Telema » ; le projet de protection sociale et d’inclusion productive des jeunes, qui succède au projet Lisungi arrêté depuis février 2024 ; le programme national de filets sociaux (PNFS) qui vise à mettre à l’échelle nationale les actions précédemment conduites par le projet Lisungi, qui a servi de pilote du dispositif de transferts sociaux monétaires durant une dizaine d’années.

Les membres du Conseil ont encouragé le ministère des Affaires sociales à poursuivre la mise en œuvre rigoureuse et cohérente de cette politique de transferts sociaux qui reste souvent l’unique porte de sortie pour nos compatriotes exposés à la grande pauvreté.

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance.

 

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 13h15.

 

Fait à Brazzaville, le 16 août 2024

Le ministre de la Communication et des Médias,

Porte-parole du gouvernement,

Thierry Lézin Moungalla

 

64e anniversaire de l’indépendance du Congo : message du président à la nation

A l’occasion des 64 ans de l’indépendance de la République du Congo célébré jeudi 15 août, le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso s’est adressé aux congolais. Voici l’intégralité de son discours.

 

Mes chers compatriotes ;

15 août 1960 – 15 août 2024, il y a donc 64 ans que nos anciens avaient accompli, avec un sens élevé de Responsabilité, le devoir patriotique, la mission historique de conduire notre pays à l’indépendance.

Dans leur contexte, la Responsabilité devenait un impératif devant la finalité de léguer, aux générations montantes et futures, un flambeau dont la flamme résisterait à toutes les intempéries et traverserait le temps sans jamais s’éteindre.

C’est en cela qu’ils ont eu le mérite d’être immortalisés au temple de la reconnaissance infinie de la Nation.

Le sens de la Responsabilité nous interpelle et nous rappelle aussi cette opinion d’Antoine de Saint–Exupéry lorsqu’il dit : « Être un homme, c’est précisément être responsable. Nous sommes tous responsables de tous ». Fin de citation.

Cela m’inspire de placer la célébration du 64e anniversaire de l’accession de notre pays à sa souveraineté sous le sceau de la Responsabilité.

Depuis lors, le relais a été pris par une génération d’aînés qui, au fur et à mesure qu’ils se sont succédé, ont assumé ou assument leur Responsabilité dans la construction de notre pays, sur fond d’une ambition patriotique :

  • léguer aux générations montantes et futures un Congo en paix, un Congo attractif, c’est-à-dire un Congo où il fait bon vivre, un Congo parfaitement visible dans un environnement international souvent instable.

L’œuvre est passionnante et exaltante, même si elle est faite des hauts et des bas.

Notre pays est, à certains moments, confronté aux fluctuations d’un contexte économique et financier international préoccupant, la Terre étant devenue un village planétaire.

Pour permettre à notre pays de résister aux chocs de l’économie mondiale, nous sommes parfois amenés à faire des réformes douloureuses et aussi à prendre des mesures dont les résultats positifs ne sont pas toujours immédiats.

Mais, celles-ci permettront aux générations montantes et futures de profiter des retombées de l’action des aînés.

  • Mes chers compatriotes ;

L’on ne peut aller au développement sans infrastructures. Malheureusement, celles-ci sont particulièrement onéreuses.

En la matière, il convient de reconnaître les efforts louables déjà consentis par le Congo et qui traduisent notre sens de Responsabilité dans la modernisation de notre pays.

La mission des générations appelées à prendre le relais est de continuer de développer et de moderniser le pays, en assumant leur Responsabilité demain.

A ce propos, les jeunes doivent avoir une attitude positive vis-à-vis des infrastructures déjà construites à grands frais par les aînés car celles-ci leur permettront de se consacrer aux défis de leur temps.

Là aussi, transparaît l’incontournable quête de Responsabilité.

  • Mes chers compatriotes ;

La jeunesse est l’équation des temps actuels et également la clé intangible de la solution pour l’avenir.

L’Initiative « 2024, année de la jeunesse », qui ne doit pas être ramenée à la dimension d’un simple slogan, participe de la nécessité de répondre efficacement aux aspirations des jeunes et de les conditionner à l’accomplissement des missions qui leur sont dévolues.

Dans tous les pays, les attentes essentielles des jeunes s’articulent autour des grands axes ci-après :

  • l’éducation et le développement des compétences ;
  • l’emploi et l’entrepreneuriat ;
  • la gouvernance, la paix et la sécurité ;
  • la santé des jeunes, leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive ;
  • l’agriculture, les changements climatiques et l’environnement.

C’est pour cela que la jeunesse constitue l’un des piliers de mon projet de société qui se traduit, de manière concrète, par le Plan national de développement 2022 – 2026.

La prise de conscience est une Responsabilité qui incombe à tous, à commencer par les aînés engagés dans la gestion des affaires publiques et, ensuite, aux jeunes qui attendent de prendre le relais des aînés.

Contre tout égoïsme, la Responsabilité des aînés est de transmettre leur expérience, leur savoir, leur savoir-faire aux générations montantes et futures.

Or, transmettre c’est donner, une dimension de la générosité, vertu qui relève de l’amour. Pour donner, il faut aimer. Il faut aimer le pays. Il faut aimer la patrie. Il faut aimer la justice. Bref, il faut aimer la morale.

Par contre, aux jeunes générations, leur Responsabilité les appelle à l’humilité, cette vertu qui devrait leur permettre d’apprendre pour hériter de l’expérience des anciens, de faire montre de beaucoup de courage, d’être entreprenants, de saisir toutes les opportunités d’emploi disponibles, d’éviter les raccourcis de la facilité et de l’impatience, de s’élever par l’effort.

A ce sujet, l’apprentissage et la formation qualifiante des jeunes restent le préalable majeur à lever pour favoriser leur accès au marché de l’emploi et leurs bonnes performances dans le monde du travail.

Là aussi, se trouve interpelée la Responsabilité de l’Etat certes, mais surtout et avant tout leur propre Responsabilité.

  • Mes chers compatriotes ;

Nous nous sommes placés, depuis plus de 40 ans, à l’avant-garde du combat pour la préservation de l’environnement, en lien avec l’urgence de protéger nos populations des incidences nocives des changements climatiques.

Cette vision met en évidence notre Responsabilité dans l’obligation de protéger les jeunes générations des calamités qui pourraient s’accentuer si ces questions ne sont pas prises en compte.

L’avenir de l’humanité est dans les forêts qui constituent l’or de demain, non seulement pour le bois mais plus pour le carbone qu’elles séquestrent et l’oxygène qu’elles dégagent, vital à la survie de l’espèce humaine.

Nous avons anticipé en prenant très tôt des initiatives salutaires et en suggérant, à l’Afrique et au reste du monde, des réponses pertinentes aux changements climatiques.

C’est le sens qu’il convient de donner à deux événements majeurs récemment organisés par notre pays :

  • le Sommet des trois plus grands bassins tropicaux Amazonie – Bornéo- Mékong – Congo, en octobre 2023 ;
  • la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, en juillet 2024.

C’est la signification qu’il faut aussi donner à la Journée nationale de l’arbre instituée par la loi, le 11 septembre 1984.

Les relayeurs de demain doivent donc, dès à présent, par une réelle prise de conscience, capitaliser le contenu et les résultats de ce combat au service de la survie de l’humanité.

  • Mes chers compatriotes ;

Là où existe une réelle volonté de faire, là où subsiste une prise de conscience claire des défis et des enjeux en présence, là où il y a une volonté d’agir en toute Responsabilité, trône toujours un espoir de réussite.

Dans l’Unité, le Travail et le Progrès, Je vous invite à la méditation pour davantage de prise de conscience et plus de Responsabilité.

Je vous souhaite une bonne fête de l’indépendance à tous !

  • Vive la République !
  • Vive le Congo ! Je vous remercie.

SMIB : Félicien Muhitira et Emeline Imanizabayo reçoivent 2 500 000 F chacun

Les deux rwandais ont terminé à la tête de la 19e édition du Semi-marathon international de Brazzaville (SMIB).

 

La 19e édition du semi-marathon international de Brazzaville (Smib) a eu lieu mercredi 14 août 2024, au boulevard Alfred-Raoul. Sous le regard du président de la République, Denis Sassou N’Guesso et plusieurs autres autorités et supporters, 3472 athlètes congolais et d’autres pays d’Afrique se sont opposés sur 21,100 km.

Les athlètes congolais Nelson Mandela Biyoko et Chardevie Missamou ont terminé en tête dans la catégorie nationale. Chez les nationaux hommes, Nelson Mandela Biyoko bat son propre record réalisé en 2023 qui était de 1h09’42’’. Il a été suivi par Sametone Mattena qui a couru en 1h08’58’’ et Ulrich Alfred Ngoko Mouyabi qui a occupé la troisième place avec un temps de 1h09’11’’.

Chez les dames, Léonce Chardevie Missamou, deuxième en 2023, a occupé le premier rang avec un chrono de 1h19’05’’. Sa consœur Frédina Olidane Ngoma termine les 21 kilomètres en 1h19’12’’. Le troisième rang a été occupé par Julienne Loufoua, déchue de son titre de 2023, avec un temps de 1h20’18’’.

Dans la catégorie internationale, Félicien Muhitira a battu le record du Smib en parcourant les 21,100 Km en 1h 02 min 59 sec.  Le rwanda a remporté le chèque de 2 500 000 F CFA. Il sera suivi par son compatriote, Noël Hitimana avec un chrono d’1h 06 min et 00 sec. En tant que deuxième, il a reçu le chèque de 2 000 000 FCFA. Le podium des internationaux en version masculine a été complété par le Kényan Siwa Ruben Kipruto (1h07 min 01 sec). Un chèque d’1 500 000 FCFA lui a été remis.

Dans la même catégorie chez les dames, la Rwandaise Emeline Imanizabayo a gagné le chèque de 2 500 000 F CFA après avoir réalisé un chrono d’1h 15 min et 41 sec. L’Ethiopienne Shewaye Dugo Tolosa l’a talonnée en 1heure. Elle a été récompensée d’un chèque de 2 000 000 FCFA. L’Ougandaise Kereen Chemusto, est arrivée en troisième position avec un chrono de 1h16min et 02 sec, elle a reçu le chèque de 1500 000 FCFA.

Congo : les générations montantes appelées à construire le pays avec responsabilité

A l’occasion de la commémoration des 64 ans de l’indépendance de la République du Congo, le président Denis Sassou N’Guesso s’est adressé à la nation.

 

La République du Congo a célébré jeudi 15 août 2024, le 64e anniversaire de son accession à la souveraineté. Le chef de l’Etat dans son message adressé à la nation la veille, a placé la célébration sous le sceau de la responsabilité. Une valeur qu’ont assumé et assuré les générations aînées au fur et à mesure qu’ils se sont succédés dans la construction du Congo afin de laisser aux générations montantes et futures un pays de paix et attractif.

Pour le président de la République, la responsabilité devenait un impératif, un flambeau dont la flamme résisterait à toutes les intempéries et traverserait le temps sans jamais s’éteindre. C’est ce qui a valu aux anciens qui se sont battus pour l’indépendance le mérite d’être immortalisés au temple de la reconnaissance infinie de la Nation.

« 15 août 1960–15 août 2024, il y a donc 64 ans que nos anciens avaient accompli, avec un sens élevé de responsabilité, le devoir patriotique, la mission historique de conduire notre pays à l’indépendance » a-t-il déclaré.

Denis Sassou N’Guesso appelle les jeunes à avoir une attitude positive vis-à-vis des infrastructures déjà construites à grands frais par les aînés car celles-ci leur permettront de se consacrer aux défis de leur temps.

Le Congo et le Kazakhstan signent de nouveaux accords

Denis Sassou N’Guesso, a été reçu le 2 août à Astana par son homologue du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev.

 

Les accords signés entre Denis Sassou N’Guesso et Kassym-Jomart Tokaïev vise à renforcer les liens de partenariat qui existent entre les deux nations. Il s’agit de l’accord sur l’exemption mutuelle de demande de visas aux détenteurs des passeports diplomatiques ; du mémorandum sur les consultations politiques entre les ministères en charge des Affaires étrangères du Kazakhstan et celui du Congo.

Il y a eu également un accord entre le ministère du Développement numérique, de l’Innovation et de l’Industrie spatiale du Kazakhstan et celui des Postes et de l’Economie numérique du Congo, de même un mémorandum entre le ministère congolais chargé des Mines et celui de l’Industrie et de la Construction du Kazakhstan, un protocole d’accord entre le Centre financier international d’Astana et le ministère congolais de l’Economie et des Finances.

Il y a également la signature d’un accord de coopération dans le domaine de l’industrie du pétrole et du gaz entre JSC Kaz MunaiGas et la Société nationale des pétroles du Congo; d’un protocole d’accord de coopération dans le domaine des technologies de l’information et de la communication entre la JSC National information technologie et l’Autorité de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE); de deux protocoles de coopération dont l’un dans le domaine du système spatial de télédétection de la terre entre JSC NC Kazakhstan Garysh Sapary et l’ARPCE; et l’autre en matière de cyber sécurité entre MSPP GL LLP et l’ARPCE.

Congo : Denis Sassou N’Guesso chez Vladimir Poutine

Le chef de l’Etat a quitté Brazzaville le dimanche 23 juin, dans la soirée pour se rendre à Moscou pour une visite officielle.

 

Le président Denis Sassou N’Guesso est dans la capitale Russe depuis dimanche 23 juin 2024. C’est une visite d’Etat à l’invitation de son homologue Vladimir Poutine. Les deux dirigeants auront des entretiens en rapport à la célébration cette année, du 60è anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République du Congo et la Fédération de Russie.

La visite de du Président Denis Sassou N’Guesso intervient après la visite au Congo, du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, les 3 et 4 juin. Le diplomate avait été reçu à Oyo par le chef de l’Etat congolais.

Pour rappel, la dernière rencontre officielle entre les Présidents Denis Sassou N’Guesso et Vladimir Poutine remonte au mois de juillet 2023, lors du Forum Russie-Afrique tenu à Saint-Pétersbourg.

Denis Sassou Nguesso à l’investiture de Cyril Ramaphosa

Le président de la République du Congo est arrivé mardi 18 juin à Pretoria, en Afrique du Sud.

 

Le président Denis Sassou N’Guesso prend part ce mercredi 19 juin, à la cérémonie d’investiture de son homologue Cyril Ramaphosa. Le chef de l’Etat congolais est arrivé dans la capitale d’Afrique du Sud mardi 18 juin. Réélu pour cinq ans, le président Sud-africain entame son second mandat.

Cyril Ramaphosa prêtera serment au siège du gouvernement sud-africain, devant le président de la Cour constitutionnelle, les membres du Parlement et les rois traditionnels des différentes ethnies du pays. Notons que la cérémonie d’investiture sera ponctuée par 21 coups de canon et un survol de l’armée de l’air, symbolisant l’importance et la solennité de l’événement.

La présence de Denis Sassou Nguesso et d’autres dirigeants africains à cette cérémonie témoigne de la solidarité et du soutien mutuel entre les nations africaines.

Congo : Denis Sassou Nguesso invité au Forum sur la coopération Chine-Afrique

Le Chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso a reçu en audience, le 31 mai, à Brazzaville, l’ambassadeur de Chine au Congo, Li Yan, porteuse du message du président Xi Jinping.

 

Le président Denis Sassou N’Guesso est attendu à Beijing, en Chine. Il doit prendre part au Forum sur la coopération Chine Afrique (Focac) qui se tiendra en septembre prochain. Le chef de l’Etat a reçu en audience, le 31 mai, à Brazzaville, l’ambassadeur de Chine au Congo, Li Yan. Elle était porteuse de l’invitation de Denis Sassou envoyé par son homologue Xi Jinping.

Les deux personnalités pendant les échanges ont évoqué l’excellent rapport qui existe entre la République du Congo et la République populaire de Chine, et les voies et moyens de la renforcer.

« J’ai eu des échanges avec son excellence, monsieur le président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Des échanges approfondis et amicaux sur les relations bilatérales et pragmatiques, et le nouveau sommet du Focac », a expliqué Li Yan au sortir de son entretien.

Ce forum sera l’occasion pour les pays africains et la Chine de renforcer leur coopération.

Congo : Sassou invite Tshisekedi à une conférence sur l’afforestation et le reboisement

Rosalie Matondo, ministre congolaise de l’Économie forestière qui était porteuse de l’invitation a été reçu par le président de la RDC.

 

Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu, le 1er juin à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, une invitation de son homologue de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso. Le président de la RDC est attendu, à Brazzaville du 02 au 05 juillet, pour prendre part à la conférence sur l’afforestation et le reboisement.

Rosalie Matondo, ministre congolaise de l’Économie forestière, qui était porteuse de l’invitation, a indiqué que la discussion avec son hôte a également porté sur la préservation de l’environnement, la gestion des forêts et la coopération étroite entre les deux pays.

« Le président Tshisekedi a recommandé que les deux secteurs soient intimement liés pour régler les thématiques de la préservation de l’environnement et de la conservation de nos forêts qui sont des enjeux planétaires », a fait savoir Rosalie Matondo.

Congo : TotalEnergies va investir 360 milliards FCFA dans les hydrocarbures

La filiale congolaise du groupe pétrolier français veut booster ses activités cette année dans la production et l’exploration.

 

L’investissement attendu par TotalEnergies filiale du Congo représente plus de 361 milliards FCFA. Le sujet était au centre d’une rencontre dimanche 19 mai à Oyo, entre le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, et le président directeur général (PDG) de TotalEnergies, Patrick Pouyanné.

La compagnie détient plus de la moitié (50%) de la production nationale du pays. Pour cette année 2024, elle a de belles perspectives surtout avec la découverte d’un nouveau puits pétrolier.

« J’ai voulu rencontrer le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, pour lui annoncer que les deux appareils de forage sont arrivés ce mois-ci au Congo. Un appareil va forer un puits pétrolier qui est attendu sur le permis Marine XX. Il s’agit d’un bon prospect, nous espérons pouvoir revenir dans quatre mois annoncer une jolie découverte au Congo », a indiqué Patrick Pouyanné, extrait tiré d’une publication d’adiac-congo.com.

TotalEnergies mène ses activités en mer et à terre comme le permis Moho qui est un champ offshore en eaux profondes situé à 80 km au large de Pointe-Noire.