L’ambassade du Congo en France impliquée dans une affaire de production de faux documents

Treize personnes accusées de production et de vente des faux documents à destination de clandestins, et d’organiser des arnaques aux crédits à la consommation.

 

L’enquête a commencée en septembre 2020, n’est pas encore close. Selon Le Parisien, un réseau de production de faux documents administratifs a été démantelé ces derniers mois, c’était avec la complicité d’employés de l’ambassade de la République du Congo. Treize personnes auraient été mises en examen, et un des faussaires interpellés en mars dernier aurait été remis en liberté. Notons tout de même que le travail des enquêteurs se poursuit.

C’est tout une «officine» qui a été mise au jour, par la sous-direction de lutte contre l’immigration irrégulière du ministère de l’Intérieur. Elle produisait d’abord des faux documents, vendus à des résidents en situation irrégulière. Les faussaires produisaient d’autre part de quoi ouvrir un compte en banque, puis contracter un crédit à la consommation, qui n’était bien sûr jamais remboursé.

Le principal artisan dans la réalisation des contrefaçons serait un homme prénommé Guy, père de famille habitant en Seine-Saint-Denis et touchant le RSA. Possédant la nationalité française, déjà condamné pour faux et escroquerie en 2011, il pouvait dénaturer des chèques volés, produire des actes de naissance, des papiers d’identité, des permis de conduire.

Au bout de six mois de travail, d’écoutes et de filatures, les forces de l’ordre interpellent le 22 mars 2021 neuf personnes d’un coup. La perquisition chez Guy met au jour un matériel impressionnant, d’informatique et d’imprimerie. Et plus de 800 imprimés officiels sont saisis, certains provenant du ministère de l’Intérieur transmis à l’ambassade du Congo, en plus de fausses quittances de loyer, etc. Des tampons mentionnant l’aéroport Charles-de-Gaulle sont retrouvés. En garde à vue, l’homme explique qu’il fournit la diaspora congolaise en France, et dit ne produire que huit à dix faux par mois, qui lui sont payés entre 30 et 50 euros.

Un réseau et des complicités

«Cet homme est un faussaire très capable, qui récupérait des documents vierges provenant de l’ambassade, mais aussi des documents français tels que des certificats d’assurance», explique un membre du parquet. «La difficulté dans cette affaire qu’il y a de nombreuses personnes impliquées et que des confrontations devront être organisées» souligne-t-il.

L’enquête montre en effet que des employés de l’ambassade du Congo pourraient lui avoir fourni les documents officiels. Les interpellations qui y ont eu lieu ont été suivies de remises en liberté sous contrôle judiciaire. Pour la partie concernant l’arnaque aux crédits à la consommation, la filière gravite autour d’un certain «Adama», et de quelques sbires chargés d’encaisser les sommes et de les blanchir dans des comptes relais, ou encore à l’étranger.

Trafic d’or à Mbinda : un réseau démantelé par la police en poste

Trente-sept (37) personnes, originaires de la RDC, ont été interpellées, à bord de deux bus, immatriculés 102 L E 6 et 386 L D 6, pour orpaillage illégal.

Les policiers au poste avancé de Boungoto ont démantelé un réseau de trafiquants présumés d’or à Mbinda dans le Niari (sud).

Ces 37 hommes sont tous de ressortissants de la RDC, en situation irrégulière. Ils sont  soupçonnés d’avoir extrait de l’or de plusieurs carrières de manière illégale à Mbinda. Ils  revendent le précieux minerai au Gabon et à Pointe-Noire.

On se souvient qu’en octobre dernier, Baron Frédéric Bouzock, Préfet du Niari, avaient reçu des populations de Mbinda, des plaintes sur l’afflux des expatriés qui pillent illicitement leur or.

L’orpaillage illégal est une activité qui se développer depuis plusieurs années dans les zones de Mbinda et Mayoko. Ce sont des « chantiers clandestins de très petites tailles » difficiles à trouver et à raser.

Bon à savoir, la zone de Mbinda-Mayoko possède une tradition aurifère reconnue qui draine et attire des ressortissants d’autres pays africains.