Les coiffeurs, chauffeurs de taxis, tenanciers des restaurants et autres établissements prennent des dispositions nécessaires pour relancer leur business.
A Brazzaville, le secteur informel est à l’arrêt depuis le confinement qui a débuté le 31 mars. L’annonce faite par les autorités gouvernementales de déconfiner par paliers à compter du 16 mai nourrit les espoirs.
Lionel Ndombi est étudiant à la faculté des sciences économiques de l’Université Marien Ngouabi. Mais il dépend en grande partie de son salon de coiffure, presque à ciel ouvert, installé dans le quartier périphérique de Massengo, fermé depuis que le confinement est en vigueur.
« Je ne fonctionne plus depuis près de 45 jours, mon activité est bloquée. Cela se passe très mal parce que depuis 45 jours mes ciseaux sont rangés : je ne fonctionne plus, je n’ai plus de clientèle. Le confinement est un moment très défavorable pour moi parce que je ne gagne absolument rien, je n’ai plus de clientèle et plus de recettes non plus », témoigne Lionel, le cœur serré.
C’est avec impatience que Lionel attend le déconfinement : « Je suis prêt pour le déconfinement : là, par exemple, vous me voyez en train de nettoyer mes ciseaux et je me prépare déjà pour ce déconfienement », annonce-t-il.
L’attente du secteur du transport
Respectant à la lettre les mesures gouvernementales pour faire face au coronavirus, Wayi Gonféré n’a plus touché au volant de son taxi depuis un mois et demi. Il vient de vidanger le moteur de son engin dans l’espoir que les transports publics feront partie du premier palier à deconfiner.
« C’est ce métier qui me permet d’être et de prendre soin de ma famille. Certains de mes amis se retrouvent dans les gares routières où ils transportent, moyennant finances, des objets dans les brouettes. Mais, nous autres qui n’avons pas cette force attendons seulement que notre propre activité reprenne », déclare monsieur Gonféré.
À quelques encablures du célèbre boulevard Alfred Raoul, Alphonse Ndongo tient le restaurant le « Plat d’or » qui valorise la cuisine africaine. L’établissement est bien cadenassé à cause du confinement.
« Nous vivons au jour le jour »
« Le plus difficile encore, affirme Alphonse Ndongo, ce sont nos travailleurs qui sont mis en congés techniques. Nous vivons au jour le jour et ne sommes pas comme des sociétés qui sont bien organisées. Vous voyez aujourd’hui que tous ces gens se retrouvent sur le pavé sans moyens. C’est très très difficile. Là nous avons aussi des charges locatives auxquelles il faut faire face », se lamente monsieur Ndongo.
Alphonse Ndongo a déjà pris toutes les dispositions nécessaires pour relancer son activité. « Je suis présentement au restaurant où on est ne train de mettre la propreté, nettoyer les tapis, les meubles. Nous avons déjà fait venir une société qui s’occupe de la désinfection. Ensuite, nous sommes en train de voir comment nous pouvons reconstituer nos stocks », précise-t-il.
Tous les analystes s’accordent à dire qu’après le confinement du secteur informel, l’économie congolaise va prendre un grand coup.