L’annonce a été faite lundi 24 janvier dernier par le directeur général de la Société nouvelle des ciments du Congo (Sonocc).
Les Congolais observent depuis un certain moment l’augmentation vertigineuse du prix du sac de ciment qui est passé du simple au double, voire au triple. Une situation qui préoccupe également le gouvernement qui a rencontré, le 24 avril, les responsables des sociétés de production de ciment, notamment Dangoté, Forspak et Sonocc. En effet, de ces trois cimenteries, seule Forspak fonctionne actuellement mais ne pouvant pas couvrir toute la demande nationale.
« Du côté de la Sonocc, le téléphérique est en panne, à cause de la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19, la commande que nous avons passée en France tarde à arriver. Mais, nous cherchons des véhicules pour assurer le transport du calcaire de la carrière à l’usine », a expliqué II Xingtao à la presse.
Selon lui, un accord est envisagé avec le directeur général de Dangoté pour que la Sonocc puisse s’approvisionner en calcaire à partir de l’usine de Dangoté. « C’est le moyen pour résoudre le problème actuellement. Pour la Sonocc, nous allons reprendre la production dès le lundi prochain afin de baisser les prix », a-t-il annoncé.
En effet, le ministre du Développement industriel a convoqué cette réunion pour savoir pourquoi la Sonocc et Dangoté ont arrêté la production. A l’issue de la rencontre, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes a pris l’engagement de résoudre le problème de ces deux sociétés afin de faire baisser le prix de ciment tout en gardant à l’esprit l’aspect bénéfice du côté des cimenteries.
Notons que la question de la spéculation du prix du ciment a interpellé les députés le 21 janvier dernier. Le député Venance Mania, donnant l’information à la plénière, a souhaité que le gouvernement s’en explique devant la représentation nationale. « Au mois de novembre 2021, la tonne de ciment coûtait 70 000 FCFA. Ce matin si nous vérifions chez les marchands, d’abord le ciment est devenu rare, le prix à ce jour est à 120 000 FCFA. C’est un problème sur lequel le gouvernement devrait nous éclairer parce qu’il est bien évident que nous ne pouvons pas gérer cette situation comme au début des années 2000. On ne peut pas passer de 70 à 120 000 FCFA la tonne en deux mois », s’est il indigné.