Congo : l’ONU accuse le M23 d’avoir exécuté des enfants à Bukavu

 

L’ONU accuse le M23 d’exécutions sommaires d’enfants à Bukavu et exhorte le groupe armé ainsi que le Rwanda à respecter le droit international.

 

L’Organisation des Nations unies a accusé mardi le groupe armé M23, dont les combattants alliés à des troupes rwandaises ont pris le contrôle de la ville de Bukavu dans l’est de la RDC, d’y avoir exécuté des enfants.

« Nous demandons au Rwanda et au M23 de veiller à ce que les droits de la personne et le droit humanitaire international soient respectés », a déclaré une porte-parole Ravina Shamdasani, lors d’un point de presse.

La porte-parole a souligné que la situation sur place est « très chaotique », et le Haut-Commissariat reçoit « de nombreuses informations, dont beaucoup ne peuvent être confirmées ou vérifiées ».

« Nous n’avons pas de chiffre global » du nombre d’enfants exécutés mais « nous disposons d’un grand nombre de rapports » que « nous devons vérifier », a-t-elle indiqué, soulignant qu’il y a aussi beaucoup de vidéos sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, presque 4 semaines après la prise de Goma par le M23 appuyé par les troupes rwandaises, les familles des militaires congolais se sentent abandonnées. Elles ont trouvé refuge dans des écoles ou des églises de la capitale provinciale. Mais les rebelles du M23 les somment de partir pour libérer ses espaces.

Charles Richard Mondjo :  » Le Congo est respectueux de ses engagements internationaux »

Alors que s’est ouvert à Brazzaville, le 25 avril, le procès des militaires congolais du contingent de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) cités dans des affaires de meurtre en 2014 dans la localité de Boali, le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, explique, que le Congo ne peut pas se soustraire à ses obligations internationales en matière des droits humains. Il rappelle que les soldats congolais répondent dans le cadre de cette mission à un objectif de solidarité internationale et de sécurité collective, mais que la justice congolaise s’est saisie de ces affaires pour faire que la vérité éclate.

Monsieur le ministre, la Cour criminelle a ouvert, le 25 avril 2018, à Brazzaville, une audience dans l’affaire des militaires congolais pour des crimes présumés commis au cours de leur mission en République centrafricaine. Qu’en est-il exactement ?

Ce procès est l’aboutissement de toutes les procédures judiciaires engagées à la suite des allégations de violation des droits de l’homme portées contre certains militaires du contingent congolais qui étaient en mission en République centrafricaine, à Boali, en 2014. Pour votre gouverne, nos forces armées ont pris part à la Misca et prennent part, actuellement, à la Minusca, qui sont des forces de maintien de la paix en République centrafricaine, d’abord sous le commandement de l’Union africaine puis celui des Nations unies.

Leur présence dans ce pays, on ne le dira jamais assez, répond à un objectif de solidarité internationale et de sécurité collective. Le Congo a toujours assisté la République centrafricaine dans sa quête de stabilité. L’exécution d’une mission comme celle qui était la leur comporte des exigences particulières et des risques. C’est en cela que dans la préparation des troupes, nous insistons toujours sur le fait que l’exécution des missions de sécurité doit être faite dans le respect des lois et règlements en vigueur, de la discipline militaire et du respect des droits humains, du droit international humanitaire ou droit de la guerre. Nous avons toujours réaffirmé le principe de tolérance zéro tant dans la formation des militaires que dans la conduite de l’action des forces sur le terrain.

Dans l’accomplissement de cette mission de maintien de la paix, chaque fois que des fautes ont été commises, elles ont été sanctionnées au plan disciplinaire. Cependant, les fautes relevant de l’action judiciaire ont été portées devant les juridictions nationales, conformément aux dispositions du mémorandum signé avec l’Union africaine puis avec les Nations unies, qui donne la primeur des poursuites judiciaires au pays contributeur de troupes. C’est dans ce cadre que la justice de notre pays s’est saisie du dossier.

D’autres soldats congolais continuent de remplir leur mandat en République centrafricaine, dans le cadre de la mission onusienne (Minusca). Ce procès peut-il être considéré comme celui de l’exemple ?  

Nos troupes ont participé à la Misca et participent à la Minusca, comme je venais de le dire, sur la base des accords entre le Congo en tant que pays contributeur de troupes et ces organisations en tant qu’utilisatrices de troupes.  Dans le cadre de ces accords, les responsabilités sont définies. Les fautes réprimées ici sont celles qui se réfèrent aux engagements internationaux auxquels notre pays a souscrit. Le Congo est signataire des conventions de Genève et ses protocoles additionnels sur le droit des conflits armés.  Je rappelle que le Congo est membre de l’Union africaine et des Nations unies comme bon nombre d’Etats. Il est de ce point de vue lié par les engagements souscrits au niveau de ces organisations. Nous devons nous assurer que les prescriptions édictées par ces organisations internationales sur les droits de l’homme sont appliquées et respectées.

C’est pour cela que la justice de notre pays s’est saisie de ces affaires relevant de son engagement international pour dire le droit et contribuer ainsi à la manifestation de la vérité.

Les accusés jouissent-ils de tous leurs droits dans ce procès qui concerne tout de même des militaires accomplissant une mission internationale commandée ?

Je voudrais insister sur le fait que les militaires mis en cause bénéficient, comme tout citoyen, de la présomption d’innocence et de tous les droits de la défense, tels qu’ils résultent de nos lois. Ayant été mis en mission internationale par le gouvernement, il incombe à celui-ci de leur assurer une assistance judiciaire et de les protéger contre tout acte arbitraire, conformément au statut des militaires et gendarmes. A ce titre, des avocats ont été mis à leur disposition. Leurs autorités hiérarchiques immédiates devront être présentes pour leur soutien moral.

Tout compte fait, nous continuons de penser que la force publique a exécuté cette mission de paix en RCA avec dévouement, sens du devoir et esprit de sacrifice. Je vous rappelle que près d’une quinzaine de nos militaires ont perdu leurs vies pour cette noble cause de la paix. Malgré tout, nous sommes déterminés à continuer d’assumer cette responsabilité pour le bien de la sécurité régionale et internationale.

Une prostituée violée, poignardée et étranglée à mort à Nkayi

Une jeune prostituée, la vingtaine révolue, a été violée, poignardée et étranglée à mort dans le périmètre du lycée de la ville de Nkayi dans le département de la Bouenza (sud).

Apparemment la victime dont l’identité n’a pas été révélée, a été sérieusement violée avant d’être égorgée, puisque son corps sans vie couché sur le dos fait voir sa nudité et son sous vêtement bien déchiré jeté à proximité du lieu de crime, selon une source policière.

L’enquête est ouverte pour arrêter les coupables de cet acte criminel.