Commisimpex demande au FMI de faire de sa créance une « condition préalable » à un programme d’aide.
Ça fait trente ans que la société Commisimpex est en conflit avec la République du Congo. Les avocats de la société pense que le FMI doit exiger de Brazzaville une avancée dans le règlement du litige qui les oppose, comme elle l’a fait vis-à-vis d’autres créanciers du pays, notamment la Chine et les sociétés pétrolières Glencore et Trafigura.
Selon les informations données par l’agence Reuters, Commisimpex (piloté par l’homme d’affaire libanais Mohsen Hojeij) réclame des créances au gouvernement congolais pour la construction d’infrastructures publiques impayées. Ces infrastructures sont évaluées à un montant passé de 100 millions d’euros en 1992, aujourd’hui, à 1,2 milliard d’euros. Commisimpex a écrit au FMI pour demander à ce que le règlement de sa dette par Brazzaville soit une condition préalable au programme d’aide du FMI. Si le Fonds respecte les délais annoncés, il devrait acter jeudi 11 juillet sa décision d’aider, ou non, la République du Congo à travers un programme d’aide.
Le courrier a été adressé à David Lipton, directeur général par intérim du FMI, et à Abebe Sélassié, directeur du département Afrique. Reuters affirme que « Le FMI a demandé au Congo de négocier avec les deux autres groupes importants de créanciers avec lesquels il est en défaut. Il est manifestement injuste que le FMI semble favoriser un groupe de créanciers par rapport à d’autres ».
Commisimpex ajoute que le FMI devrait exiger que le Congo enregistre pleinement et correctement sa dette envers l’entreprise dans ses comptes publics comme condition préalable à l’octroi du programme de sauvetage. Pour l’instant ni le FMI, ni les autorités congolaises n’ont commenté le courrier de l’entreprise.