Un étudiant retrouvé pendu sur un campus à Abidjan

L’étudiant, en Master 1 de physique chimie, a été retrouvé pendu ce samedi 14 janvier 2023 au deuxième étage du Bâtiment U du campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.Nommé Ibrahim Diabaté, il était inscrit en Master 1 de physique chimie à l’Université Félix Houphouët-Boigny, la plus grande université publique du pays. L’évènement a créé l’émoi au sein de la communauté estudiantine.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’on aperçoit un jeune homme, torse nu, suspendu sur une corde, au deuxième étage du Bâtiment U du campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.

Ce drame survient après le décès d’un étudiant en Licence 1 de Mathématiques-Informatique, Ange Jaurès Gnobrongi Gnaly, dont le corps sans vie a été découvert, le mardi 10 janvier 2023, à la suite d’une partie de baignade dans la piscine de l’Université Houphouët-Boigny de Cocody.

La police, à la suite d’un constat, a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de cet incident. Les interrogatoires de ses proches devraient permettre de savoir si c’est un suicide ou un acte criminel qui a été fomenté.

Assises G20 : l’Inde consulte les pays du Sud dont la Côte d’Ivoire

L’Inde échange avec les pays du Sud, dont la Côte d’Ivoire en prélude aux assises du G20 via le Sommet « Voix du Sud – 2023 », dans le cadre de sa présidence de l’organisation.Ce Sommet, tenu ce vendredi 13 janvier 2023, a servi de cadre de réflexions sur les stratégies communes à mettre en œuvre pour la transformation structurelle des pays du Sud. Il vise à contribuer à la résilience de leur économie dans un contexte de crises mondiales multiformes : sanitaire, économique, climatique et sécuritaire.

Pour le compte de l’Etat ivoirien, le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a pris part en mode virtuel, au Sommet « Voix du Sud – 2023 » sur le thème « Développer les synergies du Sud : Commerce, technologie, tourisme, ressources ».

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, adhère à l’initiative « Unité de voix, unité de but » et propose la mise en place d’un mécanisme sur le développement technologique dans les pays du Sud, prenant en compte le commerce, le tourisme et la gestion des ressources naturelles.

« Cette proposition pourrait être développée dans le cadre d’un Sommet spécial sur la mise en œuvre des décisions issues du G20 », a-t-il ajouté, indiquant que « la Côte d’ivoire soutient également l’initiative de faire de l’Afrique un membre à part entière du G20 ».

M. Souleymane Diarrassouba a relevé que « la Côte d’Ivoire n’est pas surprise que l’Inde consulte les pays du Sud pour recueillir leurs préoccupations et surtout en faire des probables sujets qui seront, je l’espère, au centre de l’agenda du G20 ».

Le ministre ivoirien du Commerce a appelé à ce que l’Inde, ayant une expérience avérée sur la trajectoire du développement, propose des mécanismes innovants et ambitieux dans le cadre de sa présidence du G20 pour un bénéfice mutuel.

Pour lui, ce Sommet est une nouvelle occasion pour les pays en développement de soutenir tout programme de réformes indispensables à travers une accélération des processus d’industrialisation, de technologie, du tourisme et des ressources.

Il a laissé entrevoir que cette rencontre qui a lieu en prélude aux assises du G20 pourrait contribuer à conférer à celles-ci un caractère multilatéral. Le Sommet a permis de recueillir les différentes préoccupations et centres d’intérêt des pays en développement.

L’Inde a connu un développement fulgurant. En seulement trois décennies après la libéralisation de son économie en 1991, le pays s’est hissé au 6ème rang des Etats les plus développés au monde avec une avance notable dans le domaine technologique.

M. Diarrassouba a invité les Etats, le secteur privé et les partenaires au développement à investir massivement dans le commerce, la technologie, le Tourisme, et les ressources des pays du Sud pour tenir le pari du développement et plus particulièrement à accompagner la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre de son Plan national de développement 2021-2025, d’un montant de 59.000 milliards de Fcfa.

L’Inde est le 15ème client de la Côte d’Ivoire, avec 2,2% de la valeur des exportations ivoirienne (187,73 milliards FCFA) et le 4ème fournisseur du pays avec 6,12% de la valeur des importations (476,6 milliards FCFA).

Côte d’Ivoire : réfection de la route côtière « au plus tard en juin » (ministre)

Le gouvernement a engagé la réhabilitation de la voie côtière pour faciliter les dessertes d’Abidjan vers San-Pedro (Sud-ouest), une cité balnéaire du pays, devant abriter des matchs de la CAN 2023.En tête d’une forte délégation, le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Amedé Koffi Kouakou, s’est imprégné ce jeudi 12 janvier 2023, de l’état d’avancement des travaux de renforcement de la route côtière longue de 353,5 Km.

La réfection de la route côtière devrait permettre de rallier, en un temps record, le trajet entre Abidjan, la capitale économique ivoirienne, et la ville de San-Pedro, abritant le deuxième port du pays et, par ailleurs, le premier port mondial d’exportation de cacao.

Lancée en septembre 2021 par le Premier ministre Patrick Achi, ces travaux ont été répartis en trois lots et attribués à trois entreprises. Il s’agit du tronçon Songon-Dabou-Grand-Lahou (93 Km) ; l’axe Grand-Lahou-Fresco (80 Km) et le tronçon Fresco-Sassandra-San Pedro-Grand-Béréby (180,5 Km).

En outre, les localités traversées bénéficieront d’un linéaire de voirie de 72 Km, dont 25 Km dans la ville de San-Pedro. Le coût du projet est de 308 milliards FCFA, a fait savoir le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier.

A l’issue de cette visite, le ministre Amédé Kouakou n’a pas caché son optimisme pour la livraison de ce chantier au mois de juin 2023, tout en rassurant que si les entreprises chargées des travaux respectent les calendriers, les objectifs pourront être atteints.

Axe principal route côtière 

« Globalement, en allant du carrefour Jacqueville à San-Pédro, si on prend le chantier dans son ensemble, y compris les voiries à faire dans les villes, nous avons un avancement global d’environ 50% », a-t-il dit.

La route côtière qui relie les deux ports du pays était dégradée depuis des années rendant difficile, considérablement, le transport des personnes et le commerce. Selon le ministre Amédé Kouakou, sur l’axe principal, la voirie à réhabiliter, « nous sommes globalement à un avancement de 71% et je pense que c’est acceptable ».

« Nous pensons qu’au plus tard en juin, si les entreprises respectent les calendriers, ces travaux seront terminés. Il ne reste que quelques travaux de voirie à Grand -Lahou, à Fresco, à Sassandra », a affirmé le ministre.

Il s’est félicité de ce que « les travaux avancent bien », faisant observer que les couches de bitume posées ont « des épaisseurs extrêmement importantes », avant d’ajouter que « cette route a été bien dimensionnée et bien réalisée ».

Le ministre Amedé Kouakou a révélé que sur le tronçon Carrefour Jacqueville -Grand-Lahou, une avancée globale est enregistrée autour de 50%, soulignant que « les travaux avancent bien, mais je pense qu’il reste les dernières couches à mettre ».

Des retards dans les travaux 

Du carrefour Grand-Lahou jusqu’à Fresco, le ministre a reconnu des retards dans les travaux. « C’est là que nous avons énormément de problèmes, parce que les travaux avancent certes, mais nous avons beaucoup de points d’attention ».

Pour ce faire, « nous avons demandé à l’entreprise d’aller beaucoup plus vite. Parce que sur près d’une trentaine de kilomètres, on n’a pas encore de goudron. C’est en principe 18 cm de goudron. Mais là, ils n’ont encore rien mis », a-t-il poursuivi.

Cependant, sur le tronçon Fresco-Sassandra-San Pédro, « les travaux avancent relativement bien. Il y a quelques défauts techniques que nous avons constaté et demandé à l’entreprise de les corriger », a relevé M. Amedé Koffi Kouakou.

Avant la visite des travaux de la côtière, le ministre s’est imprégné de l’avancement des travaux de dédoublement de la sortie Ouest d’Abidjan (Gesco-carrefour Jacqueville). A ce niveau, le ministre a déclaré « d’Abidjan jusqu’au carrefour de Jacqueville, qui est une autoroute de 2×2 voies, sur ce chantier, c’est un taux d’avancement de 71% ».

Il a fait remarquer que « normalement on devait finir fin janvier, mais on a quelques problèmes de déplacement de réseaux. Tant qu’on n’a pas déplacé les canalisations, l’entreprise ne peut faire les travaux ».

« Nous sommes plus que reconnaissant au chef de l’État pour ces travaux qui permettent le désenclavement de notre zone. Pour nous les transporteurs, c’est du pain béni », a déclaré Isaac Charles, responsable syndical de transport à Fresco.

La Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2023) devrait se tenir en 2024, dans un an quasiment. Selon le protocole de la Confédération africaine de football (CAF), les infrastructures en lien avec le championnat devraient être livrées par le pays hôte six mois avant l’organisation de la compétition.

Près de 150 véhicules du profit du système éducatif ivoirien

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a remis ces matériels roulants aux directeurs centraux, régionaux, aux inspecteurs de l’éducation primaire et préscolaire ainsi que les chefs d’antenne de la pédagogie et de la formation continue.Ce sont 144 véhicules que la ministre Mariatou Koné a remis ce jeudi 12 janvier 2023 au personnel du système éducatif ivoirien, lors d’une cérémonie tenue au Lycée Sainte Marie de Cocody, dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.

Ce fut une joie indicible pour la titulaire du portefeuille de l’Education nationale et de l’alphabétisation car cet acte, à ses yeux est un pas vers la matérialisation d’une école ivoirienne de qualité, en ce sens qu’il devra permettre de rendre plus aisé la tâche des acteurs du personnel en vue de résultats plus efficients.

Pour elle, « la mobilité des chefs de structures n’est pas un luxe, mais une condition de l’action efficace sur le terrain ». Cela devrait permettre un suivi régulier des enseignants, des élèves et de toutes les structures dans les villes et les villages les plus reculés du pays.

 La ministre de l’Education nationale a rappelé que cette dotation fait partie de sa vision depuis son accession à ce département ministériel en vue de l’atteinte des objectifs, en l’occurrence l’amélioration des traitements structurants du système éducatif.

« Ma vision est de faire en sorte qu’aucune école et aucun enfant ne se sente oublié. Je veux de la réactivité, de la proximité et de la proactivité », a-t-elle dit, engageant son personnel pour une école d’excellence.    

Au nom des bénéficiaires, l’inspectrice de l’Enseignement primaire et préscolaire de Gagnoa (Ouest), Marie-Noëlle Séa, a traduit les remerciements du corps enseignant au gouvernement pour cette dotation en matériels roulants.

« C’est un fait majeur dans l’histoire de notre ministère et nous mesurons à sa juste valeur tous les efforts inlassables faits pour l’acquisition de ces véhicules », dira-t-elle, avant de promettre de les utiliser à bon escient.

Cette dotation en véhicules pick-up, 4×4 et berlines vient porter le parc automobile du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation à 571 véhicules, favorisant ainsi une couverture optimale des besoins en matériels roulants des différents chefs de structures.

Un pré-rapport révèle les causes d’un grave accident à Yamoussoukro

L’incident, survenu le 5 janvier 2023 dans la capitale politique, à la suite d’une collision frontale entre un car et un mini car, a fait 14 personnes tuées et 73 blessés.Le Bureau des enquêtes et d’analyses accidents de transports en Côte d’Ivoire (BEA) du ministère ivoirien des Transports, a livré ce jeudi 12 janvier 2023 les résultats du pré-rapport d’enquête technique sur ce grave accident de la route qui a endeuillé plusieurs familles.  

Mme Anne-Marie Ekra, directrice du BEA du ministère des Transports, et conférencier principal, a indiqué que le bilan humain provisoire, fait état de 14 personnes décédées (05 hommes et 09 femmes) dont neuf décès sur le site de l’accident et cinq décès à l’hôpital.

Parmi les 14 personnes décédées, l’on dénombre 11 passagers du minicar et trois occupants de l’autocar de la compagnie UTB, a-t-elle précisé, ajoutant que 73 blessés ont été évacués au centre hospitalier de Yamoussoukro et au centre de santé Moscati de la Basilique Notre Dame de Yamoussoukro.

Le 05 janvier 2023, aux environs de 12h00 (GMT, heure locale), à l’entrée de la ville de Yamoussoukro, à hauteur de la station Districom, un minicar venant d’Abidjan à destination de Séguéla (Nord) et transportant 43 passagers, a fait une « série des dépassements » entrant en collision frontale sur la voie inverse avec un autocar UTB transportant 44 passagers, en provenance de Bouaké (centre) et se rendant à Abidjan.

Parvenu à l’entrée de Yamoussoukro, sur l’autoroute A3 de 2 x 3 voies séparées par une ligne continue, le mini car qui roulait dans le couloir du milieu s’est engagé dans une série de dépassements à vive allure, a relevé la directrice du BEA.

A la suite d’ « un double dépassement sur la gauche », dira-t-elle, le minicar s’est retrouvé sur le milieu de la voie de sens inverse face à l’autocar UTB qui partait de Yamoussoukro à destination d’Abidjan, créant une collision frontale entre les deux véhicules.

Le choc, très violent, occasionne des pertes en vies humaines, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels. Le pré-rapport d’enquête technique rapporte que les constatations d’usages ont été effectuées par les services de la voie publique de la préfecture de Police de Yamoussoukro.

En outre, les blessés ont reçu des soins sur place puis ont été évacués par les sapeurs-pompiers militaires au CHR et à l’hôpital Moscati. Pour les personnes décédées, les corps sont conservés à la morgue du CHR de Yamoussoukro, à l’exception du conducteur de l’autocar UTB transporté vers Samatiguila (Nord).

L’enquête, toujours en cours, a permis de réaliser l’audit de terrain et de l’environnement de l’accident, la reconstitution des faits avec les services constats de la préfecture de police de Yamoussoukro, avec des prises de vue et la visualisation des caméras de surveillance d’une station-service à proximité de l’accident.

Mme Ekra a relevé que des prélèvements sanguins sur réquisitions ont été effectués sur les conducteurs impliqués dans l’accident aux fins d’analyses toxicologiques. Des dispositions ont été également prises à Odienné pour le conducteur de l’autocar UTB.

Le pré-rapport d’enquête révèle que le conducteur du car UTB était un homme âgé de 49 ans, alors que celui du minicar ayant provoqué l’accident était âgé 32 ans. Le mini car, mis à la disposition d’une famille en deuil, est « exploité par un transporteur en cours d’audition ».

Elle a fait savoir qu’après l’analyse de toutes les informations factuelles recueillies ou à compléter, des rapports d’expertises automobiles et environnementales et des rapports des audits administratifs des entreprises de transports et des exploitants des véhicules accidentés, les experts du BEA vont s’atteler à identifier tous les dysfonctionnements et non conformités qui ont pu favoriser l’accident, voire l’aggraver.

L’objectif final étant d’émettre des recommandations afin de prendre des actions correctrices par les structures et autorités compétentes pour éviter la répétition de tels événements et d’en atténuer les conséquences, a-t-elle conclu.

Burkina Faso : Alexis Ouédraogo, nouveau représentant de Sitarail

Alexis Ouédraogo était jusqu’à sa nomination, le Coordonnateur des Services de Sitarail, à Bobo Dioulasso, au Burkina Faso.Alexis Ouédraogo est depuis le 1er janvier 2023, le nouveau représentant de Sitarail au Burkina Faso. Il remplace à ce poste Lazare Banssé, qui fait valoir ses droits à la retraite.

Diplômé en droit public de l’Université Mohamed I d’Oujda, au Maroc, en Droit des Affaires de l’Université de Ouagadougou et en Administration des services financiers de l’Ecole nationale des Régies financières (ENAREF) du Burkina Faso, Alexis Ouédraogo a débuté sa carrière professionnelle dans l’administration publique burkinabè avant d’intégrer Sitarail en 2007.

Il y occupa successivement les postes de Chef du département juridique, directeur des Approvisionnements et marchés, puis de Coordinateur des Services de Sitarail à Bobo Dioulasso. C’est donc un cheminot comptant 16 années de carrière au sein de l’entreprise à des postes importants, qui vient d’être porté à cette fonction.

« Cette nomination s’inscrit dans le cadre de notre politique de valorisation des compétences internes à Sitarail. Cadre compétent et expérimenté, Alexis Ouédraogo apportera sa contribution à la consolidation des acquis de l’entreprise. Je remercie son prédécesseur,

Lazare Banssé, pour toutes les actions réalisées, le travail accompli et son investissement personnel durant la dizaine d’années passée à Sitarail », a indiqué Quentin Gérard, Directeur Général de Sitarail.

« Je suis honoré par cette nomination et mesure l’ampleur de la tâche qui est désormais la mienne. Je sais pouvoir compter sur l’attachement à leur outil de travail qui caractérise les cheminots, pour mener à bien ma nouvelle mission », a déclaré Alexis Ouédraogo.

A propos de SITARAIL

SITARAIL est la filiale de Bolloré Africa Logistics opérant les chemins de fer en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Elle a son siège social à Abidjan, en Côte d’Ivoire et une Représentation Nationale au Burkina Faso. La société est concessionnaire de l’exploitation du réseau ferroviaire entre ces deux pays depuis août 1995. Fleuron du transport ferroviaire en Afrique

de l’Ouest, SITARAIL transporte en moyenne 1 000 000 de tonnes de fret chaque année. Avant l’apparition de la COVID-19, l’entreprise transportait annuellement 200 000 voyageurs entre Abidjan et Ouagadougou. Elle emploie en moyenne 1 500 collaborateurs et constitue, grâce à ses actions en faveur de la santé, de l’éducation et de l’environnement, un vecteur essentiel de développement socio-économique et d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.

Contact presse :

Mathieu SOUBEIGA, Responsable Communication SITARAIL

Tél : (+226) 56 94 53 93 / (+225) 07 99 97 51 29 – mathieu.soubeiga@bollore.com

Côte d’Ivoire : Blé Goudé opposé à la « forme actuelle » de la CEI

Charles Blé Goudé, le président du Cojep, un parti politique de l’opposition ivoirienne, donne sa position et sa vision sur la Commission électorale indépendante (CEI).« La CEI qui est là, c’est un organe de crise » et à deux niveaux, a dit M. Blé Goudé, expliquant que « la CEI dans sa forme actuelle a été conçue à Marcoussis, (en France, à la suite de la crise politico-militaire de 2002) pour contenter les différents acteurs en son temps ».

Ensuite, fera-t-il observer, qu’au sein de la Commission électorale indépendante, organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, « on a tous ceux qui compétissent », car « chaque parti politique envoie son représentant au sein de la Commission qui est censée les départager ».

Pour lui, « chaque représentant est en mission pour son mandant » à la CEI parce qu’on demande à chaque parti politique qui veut d’ailleurs diriger le pays d’y désigner son représentant. De ce fait, les partis positionnent des partisans « pour les faire gagner et non pour faire gagner la Côte d’Ivoire ».

« Je suis surpris que lorsqu’on tend le micro aux opposants, ils disent moi aussi je veux une place » en vue d’un équilibre de la Commission électorale, s’est insurgé le président du Cojep, estimant qu’il ne s’agit pas de chercher une place, « il faut changer cette CEI ». 

Il a soutenu que s’il n’y a pas de personnes neutres à la CEI, à l’élection présidentielle de 2025, « on aura les mêmes actes » et le « même conflit » lors des précédentes élections, parce que les ambitions des partis politiques seront au centre de ces joutes électorales.

« On peut conquérir le pouvoir autrement, par notre offre politique ; et on peut également le conserver par rapport à ce que nous réalisons » dans l’espace d’un mandat, a-t-il poursuivi, tout en s’interrogeant « pourquoi on ne peut pas tirer les leçons de ce qui nous envoie les crises ? ».

La Commission électorale indépendante est un organe qui engage la vie des Ivoiriens et il faudrait le repenser au mieux « parce qu’en Côte d’Ivoire les élections tuent plus que le coronavirus », a-t-il ironisé, tout en notant que « ce n’est pas la CEI qui donne le pouvoir ». 

« Il faut revoir la CEI pour pouvoir donner aux Ivoiriens leur choix dans les urnes », a insisté M. Charles Blé Goudé pour qui « il faut donner à la Côte d’Ivoire des institutions fortes, mais pas des institutions qui fonctionnent comme une météo selon celui qui est au pouvoir ». 

M. Blé Goudé a martelé que « ce n’est pas une histoire d’être représenté à la CEI (qui importe), les partis politiques peuvent être représentés à la CEI, mais avec une position d’observateurs, seulement pour voir ce qui se passe ». Il milite pour qu’on « confie la Commission électorale à des techniciens qui ne sont d’aucun parti politique ».

« Cette Commission est une Commission qui nous enverra toujours des problèmes. On doit mettre de côté nos ambitions pour mettre en avant les intérêts de la Côte d’Ivoire qui enfin doit gagner pour qu’un jour il y ait un président sortant qui passe la main à un président élu », a-t-il renchéri.

Toutefois, il ne se qualifie pas d’« ivoiro-pessimiste », mais croit dans les chances de la Côte d’Ivoire qui est un pays solide. Pour lui, « la Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un homme riche pour être dirigée ; elle est déjà riche elle-même, la Côte d’Ivoire a juste besoin de quelqu’un d’honnête, de quelqu’un qui aime ce pays et qui peut répartir ses richesses ».

Il a lancé un appel aux différents leaders politiques afin de « faire en sorte que d’abord en 2023, les élections municipales (et régionales) qui arrivent, la vraie victoire soit zéro mort et zéro blessé ». N’étant pas candidat parce que condamné à 20 ans de prison, il compte donner de la voix pour un scrutin apaisé.

Le président du Cojep a, par ailleurs, dit être « contre les troisièmes mandats » en Afrique, mais quand il en parle, il ne personnalise pas les débats, parce que concédant cela aux pays dont la Constitution le permet. Il a déclaré vouloir un jour « gouverner la Côte d’Ivoire ».

Blé Goudé ambitionne de « gouverner la Côte d’Ivoire demain »

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison, invite les observateurs de la vie politique à « lire la chronique de l’imprévu ».« Je souhaite que soient annulés les 20 ans contre moi, je suis jeune encore, j’ai 51 ans, j’ai encore de la vigueur et la Côte d’Ivoire a besoin de moi et j’aimerais participer aux joutes locales prochaines, 2023 comme 2025 », a dit mercredi Charles Blé Goudé lors d’une conférence de presse.

M. Charles Blé Goudé a été condamné par la justice ivoirienne à « 20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques, 200 millions de F CFA » pour « actes de torture, viols, assassinats » commis par lui-même et ses partisans en 2010 et 2011, lors de la crise postélectorale qui a fait plus de 3.000 morts.

Il entend « pouvoir aider la Côte d’Ivoire un jour », nuançant qu’il « ne déclare pas de candidature », mais (il) veut participer aux joutes électorales prochaines », notamment aux élections locales, les municipales et les régionales prévues en « octobre-novembre 2023 » et à la présidentielle de 2025.

« Est-ce qu’en 2025 je serais président ou candidat ; moi je ne participe pas à une élection ou à une compétition pour perdre, le mot échec n’est pas dans mon dictionnaire. Peut-être que je serais le plus jeune candidat face aux trois grands, je ne sais pas », a-t-il poursuivi.

« On nous a convaincu que le meilleur est ailleurs, ce n’est pas vrai, le meilleur est aussi ici. Soyons fiers de cela sans rejeter les autres. Tel est le message pour lequel je veux être un jour président de ce pays », a-t-il expliqué, après avoir raconté qu’il lui a été proposé des avocats étrangers à la Cour pénale internationale (CPI), mais il a choisi un Conseil composé d’Ivoiriens. 

« Ca me prendra tout le temps. On dit qu’on a besoin de beaucoup d’argent pour le faire, mais je serais le seul politicien qui n’aura pas besoin d’argent pour aller vers les Ivoiriens », a laissé entendre M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition).  

Des partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo lui reprochent notamment d’avoir trahi la lutte. M. Charles Blé Goudé estime qu’il n’a « pas de conflit avec le président Gbagbo », à qui il a d’ailleurs demandé une audience et attend de le rencontrer selon son agenda.

« A La Haye, j’étais un fils, j’ai servi mon père (Laurent Gbagbo), j’ai été cireur, cuisinier, blanchisseur, à La Haye j’étais tout pour Gbagbo et je l’ai fait avec fierté », a-t-il fait savoir, soutenant avoir apporté toutes les preuves de sa fidélité en tant que son co-accusé à la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité dans la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.

En outre, dira-t-il, « je n’ai pas d’accord politique avec le Rhdp », le parti du président de la République Alassane Ouattara, et « je n’ai pas fait un deal avec l’Etat ». Il indique également n’avoir pas reçu du gouvernement ivoirien une subvention, mais avoir été financé par son parti à l’occasion de son retour au pays.   

« Ne me mettez pas en conflit avec le président Laurent Gbagbo pour vos petites ambitions. Je veux gouverner ce pays un jour et je prendrais mon temps pour aller vers les Ivoiriens, j’irai du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest », a-t-il martelé. Pour le président du Cojep, « il n’y a pas de rupture » entre lui et l’ancien président ivoirien.

« Je n’ai jamais rien fait pour heurter Laurent Gbagbo, mais la seule discorde, je ne suis pas membre du PPA-CI (son parti), je suis président du Cojep et pour me recevoir, ça peut être différent », a-t-il relevé, attendant que son « père » le reçoive, car il voudrait « rencontrer le président Gbagbo ».

Pour lui, M. Gbagbo doit user de stratégies pour récupérer ses lieutenants, en allusion à ses proches collaborateurs qui ne font pas partie de son parti, aujourd’hui. M. Charles Blé Goudé qui veut faire son propre lit et s’assumer désormais, entend « faire la politique autrement ». 

Le président du Cojep a mentionné qu’il lui reste une dernière tournée et ce jeudi 12 janvier 2023, une visite à la famille de feu Hamed Bakayoko, l’ancien Premier ministre ivoirien, pour saluer son épouse, avant d’engager sa campagne pour la paix en Côte d’Ivoire.

Pendant les heures chaudes de la grave crise postélectorale qui a secoué la Côte d’Ivoire de décembre 2010 à mi-avril 2011, M. Charles Blé Goudé a trouvé refuge au Ghana, où il a été arrêté le 17 janvier 2013 et extradé à Abidjan. Dans la capitale économique ivoirienne, il passe 14 mois à la Direction de la surveillance du territoire (DST) avant son transfèrement à la prison de Scheveningen à La Haye, devant la CPI le 22 mars 2014.

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo sont acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, mais le chef du Cojep regagnera sa terre natale le 26 novembre 2022 à la suite de l’obtention de son passeport.

Initiative villes vertes : près de 100 millions Fcfa de la FAO à la Côte d’Ivoire

L’Initiative villes vertes, un projet soutenu par la FAO, connaîtra sa phase d’exécution en Côte d’Ivoire d’ici quelques mois grâce à un partenariat conclu avec le District d’Abidjan, à travers l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan (Ieca).A l’occasion d’une conférence de presse animée ce mardi 10 janvier 2023 sur les bords de la lagune Ebrié par le coordonnateur sous régional de l’Initiative villes vertes, Dr Gouantoueu Guéi, par ailleurs représentant par intérim de la Fao Côte d’Ivoire, a dévoilé les contours de ce projet.

L’Initiative villes vertes vise à « mettre au centre du développement des villes la problématique de l’alimentation », a-t-il dit, ajoutant que le défi pour les villes est de nourrir leurs populations, en raison de leur forte urbanisation ces dernières années.

Pour lui, il est impérieux d’impliquer les populations urbaines dans le processus de production des aliments pour la consommation afin d’infléchir la courbe de la dépendance en matières vivrières, en milieu rural. 

Ce projet villes vertes qui s’implémente en Côte d’Ivoire, en partenariat avec le District d’Abidjan, repose s’articulera en deux phases. La première consiste en une opération pilote de collecte de déchets organiques et en leur transformation en protéines animales.

Quant à la seconde phase, elle concerne le soutien à des porteurs de projets villes vertes utiles à la résilience urbaine et à l’habitat. Les projets seront répertoriés dans 24 villes, sur l’ensemble du territoire ivoirien.

« Les déchets vont être utilisés pour produire le compost et des personnes seront formées sur l’utilisation des produits chimiques afin que ce que nous consommons soit sain et même l’alimentation des animaux que nous élevons », a fait observer Dr Gouantoueu Guéi.

Le directeur de l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan, Kopieu Gonkanou, enchérit pour dire que le projet vient réduire le gaspillage des ressources naturelles à travers, entre autres, la transformation et la réutilisation de certains déchets.

« Aujourd’hui, l’économie circulaire nous interpelle tous pour que ce qu’on appelait hier déchets soit une nouvelle ressource », a-t-il mentionné. Il n’a pas manqué de souligner que ce projet permettra de mobiliser environ 60.000 emplois.

« On va entretenir le développement de l’agriculture urbaine, de l’élevage de poulets, avec de petits producteurs qu’on doit encadrer et former pour qu’ils puissent utiliser les sous-produits qui vont sortir de la transformation qu’on nomme la bioconversion des déchets alimentaires », a-t-il poursuivi.  

L’Initiative villes vertes se veut un projet écologique qui se base sur trois piliers, l’agriculture et la reforestation en zone urbaine et péri-urbaine, les populations vivant dans les villes à la pratique de la culture maraîchère, soit dans leur jardin ou autres terrains propices.

Le projet a également pour but la promotion d’un système alimentaire en évitant le gaspillage. Pour la phase pilote du projet villes vertes, ce sont environ 100 millions de F Cfa qui doivent être dégagés par la Fao pour soutenir l’Etat ivoirien.

Impôt ivoirien : un applicatif pour la taxation des transferts d’argent

Ce dispositif a été instauré en raison d’une expansion des activités de transfert d’argent par téléphone mobile et des établissements de monnaie électronique.« L’administration fiscale a désormais le droit d’installer sur le réseau des entreprises de monnaie électronique, l’infrastructure technique chargée de capter les flux entrants et sortants desdits réseaux », a dit mardi le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara.

M. Abou Sié Ouattara expliquait cette disposition légale, ce mardi 10 janvier 2023, à l’occasion de la rentrée fiscale de la direction générale des impôts. Cet exercice, devenu une tradition, a eu lieu face à des journalistes, au lendemain de l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2023.

« Avec l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2023, le mécanisme de contrôle des flux de communications s’applique désormais, en plus des activités des entreprises de télécommunications/TIC titulaires de licence d’exploitation, aux opérations se rapportant à l’activité d’émission et de distribution de monnaie électronique », a-t-il déclaré.

L’article 16 de l’annexe fiscale 2023 a trait à l’extension du dispositif de contrôle des flux de communications électroniques des entreprises de Télécommunications/TIC aux activités de monnaie électronique.

L’installation du mécanisme de contrôle des flux de communications est autorisée par l’article 25-2 de l’ordonnance N° 2009-382 du 26 novembre 2009 portant Budget de l’Etat pour la gestion 2010 sur les réseaux des opérateurs de téléphonie.

Mais, ce mécanisme ne visait que les entreprises de télécommunications et des TIC, à l’exclusion de celles qui ont pour activité la monnaie électronique. Le constat à ce jour est que le contrôle des flux des entreprises de télécommunications n’est pas effectif.

Prise en charge psychologique des 49 soldats ivoiriens à Assinie

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a rendu visite à ces soldats à Assinie, une cité balnéaire située à 104 Km au Sud-Est d’Abidjan.M. Téné Birahima Ouattara était « ce mardi 10 janvier 2023, à Assinie, aux (côtés des) 49 soldats précédemment retenus au Mali, où ils sont pris en charge par des spécialistes en réarmement moral de l’armée de Côte d’Ivoire au point de vue psychique et physique », selon une note du ministère.

Le président de la Transition, chef de l’Etat du Mali, le colonel Assimi Goïta, a accordé le vendredi 6 janvier 2023 la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement ».

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ils étaient accusés également d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, les 29 et 30 décembre 2022, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accueilli le samedi 7 janvier 2023 les 46 militaires graciés à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, en présence du vice-président, des membres du gouvernement et des familles des soldats.

Côte d’Ivoire : le taux de pression fiscale estimé à 13%

L’économie informelle, évaluée entre « 30 à 40% du Produit intérieur brut (PIB) » du pays échappe aux impôts, une marge que la direction générale des impôts envisage de fiscaliser.« Le taux de pression fiscale est de 13% actuellement et nous ambitionnons de le faire monter, chaque année, d’au moins 0,5 point », ce qui devrait générer une manne financière oscillant entre 200 et 300 milliards de Fcfa, a dit ce mardi le directeur général des impôts, M. Abou Sié Ouattara.

« Si on réussit à faire monter d’un point (le taux de pression fiscale), cela fait 400 à 500 milliards de Fcfa et c’est ça l’ambition que nous visons », à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, la captation des niches fiscales et la lutte contre l’économie souterraine, a-t-il ajouté.

M. Abou Sié Ouattara s’exprimait à l’occasion de la rentrée fiscale de la direction générale des impôts, un moment auquel il a expliqué à la presse, l’esprit et l’impact économique de l’annexe fiscale 2023, entrée en vigueur depuis le 9 janvier 2023. 

Le Patronat ivoirien relève, selon une étude diligentée par l’organisation, que les entreprises subissent une pression fiscale entre « 27% et 33% pour certaines activités ».Au cours de l’année 2022, les autorités évoquaient une pression fiscale de 12,5%, ce qui montre ostensiblement une progression de 0,5%. 

Il a, en outre, fait savoir que « l’annexe fiscale 2023 comprend des outils qui visent à lutter contre l’économie informelle et à faire en sorte que les 30 à 40% du Produit intérieur brut qui échappent à l’impôt » ne puissent pas affecter le PIB du pays estimé à 40.000 milliards de Fcfa.   

L’annexe fiscale 2023 a été élaborée dans un contexte marqué au plan mondial par la poursuite des effets de la pandémie de la Covid-19, et de la crise économique, énergétique et alimentaire engendrée par la guerre russo-ukrainienne.

Les répercussions de cette situation conjoncturelle, en Côte d’Ivoire, ont entraîné le renchérissement du coût de plusieurs biens et services nécessaires aux besoins des populations et l’accroissement des dépenses de l’Etat pour contenir leurs impacts.

Nonobstant cette conjoncture défavorable, l’objectif visé est de maintenir le rythme de croissance économique projeté à plus de 7 % conformément aux prévisions du Plan national de développement 2021-2025 (PND), a-t-il poursuivi.   

Selon le directeur général des impôts, l’annexe fiscale 2023, comportant 18 articles, s’inscrit dans cette perspective et a été élaborée autour des deux axes stratégiques, à savoir le soutien à l’économie nationale et le renforcement de la mobilisation des ressources fiscales.

Côte d’Ivoire : l’Armée de l’air lance un test de présélection

Le test, également ouvert au sexe féminin, débute par un tri des candidats aptes qui ensuite prendront part au concours avant la formation des meilleurs profils au métier de l’aviation.Dans un communiqué officiel, les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) annoncent des tests de présélection en vue de créer un vivier de potentiels personnels de l’armée de l’air. Ces tests sont prévus du 16 au 21 janvier 2023 à la Base aérienne d’Abidjan.

Peuvent faire acte de candidature, les Ivoiriens des deux sexes remplissant certaines conditions requises : Etre titulaire d‘un Baccalauréat scientifique (C, D, E) et être âgé de 21 ans au plus au 31 décembre 2022.

En outre, peuvent postuler, les jeunes titulaires d’un BAC+3 (Baccalauréat scientifique : C, D, E) et âgés de 23 ans au plus tard au 31 décembre 2022. Les dossiers de candidature, eux, sont reçus à la Base aérienne d’Abidjan du 9 au 12 janvier 2023, à 12h.

Les tests de sélection comprennent des épreuves académiques, notamment en mathématiques, en sciences physiques, en électricité et en français. Le communiqué prévient que, seulement, les candidats retenus à l’issue des épreuves académiques subiront des tests psychotechniques complémentaires.

Du fait de la complexité à organiser en un temps record un test de sélection pour la formation aux métiers de l’aviation, l’Armée de l’Air sélectionne chaque année sur concours des jeunes Ivoiriens aptes intellectuellement après une présélection en vue de les ssoumettre à des formations très pointues.

Après la présélection, lorsque le concours est lancé, ces jeunes préalablement identifiés au regard de leurs cursus académiques sont convoqués pour entrer en compétition afin d’honorer les places qui sont généralement offertes par l’extérieur.

Bamako – Abidjan : détente en vue après la libération des soldats ivoiriens ?

Un vent d’apaisement pourrait souffler sur les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Mali suite à la libération des 46 libérations des soldats ivoiriens.Suite à la médiation du président togolais Faure Gnassingbé, le colonel Assimi Goïta a accordé la grâce présidentielle aux soldats ivoiriens, malgré leur condamnation à 20 ans de réclusion criminelle, par la justice malienne.

Pendant six, la Côte d’Ivoire et le Mali se sont affrontés sur le terrain diplomatique dans cette crise. Arrêté le 10 juillet par l’armée malienne, les 49 soldats ivoiriens dont trois femmes, sont accusés des « mercenaires » et des « saboteurs » de la sécurité de l’État

Bamako reproche aux soldats ivoiriens d’être entrés sur le territoire malien « sans autorisation ni ordre de mission » et d’avoir donné des versions contradictoires quant à la raison de leur présence.

Des accusations démenties par la partie ivoirienne qui soutiennent que ces soldats sont bel et bien des éléments nationaux de soutien (NSE) de la Minusma. Une version appuyée par l’Organisation des Nations unies (Onu).

Dans un passé récent, la Côte d’Ivoire a été l’un des principaux détracteurs du coup d’Etat de 2020 qui a renversé du pouvoir l’ancien président malien Ibrahim Boubabar Keïta. L’arrivée d’Assimi Goïta au pouvoir, marque le début de cette rupture puisque Abidjan s’était fait le champion des appels à sanctionner le régime militaire de Bamako. Selon Alassane Ouattara, les militaires devaient organiser la transition et retournaient dans les casernes, afin de céder le pouvoir aux civils.

Pour certains observateurs de la géopolitique de cette région, l’arrestation des soldats ivoiriens dans le cadre du contingent de maintien de la paix de la Minusma, était un moyen pour le régime de Bamako de se venger des positions ivoiriennes depuis la prise de pouvoir par les militaires.

La Côte d’Ivoire est ceinturée par trois régimes militaires à savoir la Guinée, le Burkina Faso et le Mali. Ce qui fait frémir Abidjan, où l’expérience qui a précédé l’accession de Ouattara à la présidence ivoirienne en 2010, est encore fraîche dans les esprits.

Tout en promettant de suivre une voie diplomatique pour une résolution à l’amiable de la crise, la rhétorique de Bamako sur la question a toujours été liée à son droit de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale. Et ce, face à de prétendus provocateurs qui étaient entrés dans le pays en se faisant passer pour des soldats de la paix.

Ouattara « cette crise est derrière nous »

Malgré le sentiment de frustration ressenti à Abidjan, le président Ouattara a lui aussi tenu à insister sur la nécessité d’une solution diplomatique, en en rappelant le fait que, quel que soit le sort des soldats détenus, il y a toujours une bonne chance qu’un dialogue pacifique règle la question sans faire retentir le tambour de la guerre avec son voisin du nord.

Le président ivoirien s’en est tenu à ce ton diplomatique une fois que les soldats ont commencé à respirer l’air frais d’Abidjan où il était présent pour les accueillir dans une réunion émouvante avec leurs familles soulagées à l’aéroport.

Pour le dirigeant ivoirien, la crise doit être reléguée aux oubliettes par les deux « pays frères » qui doivent tourner la page. « Maintenant cette crise est derrière nous et nous devons reprendre des relations normales avec ce pays frère qu’est le Mali, qui a besoin de nous et dont nous avons aussi besoin », a déclaré le dirigeant ivoirien.

Les paroles conciliantes de Ouattara ont été bien accueillies par Bamako qui a salué la contribution d’Abidjan à la résolution à l’amiable de cette crise entre voisins. Si Bamako et Abidjan renouent le fil du dialogue, ceci pourrait-il marquer la fin de l’isolement international du Mali en l’Afrique de l’Ouest ?.

Les relations entre le Mali avec ses partenaires traditionnels, notamment la France et la Cedeao, se sont assombries depuis l’arrivée au pouvoir des militaires

Cette situation a été aggravée par les liens croissants de la junte avec la Russie et société privée militaire russe Wagner, qui aurait été engagé pour aider à faire face aux djihadistes qui mènent une insurrection dans le pays depuis 2012.

Côte d’Ivoire : ouverture du poste à péage de l’autoroute de Tiébissou

Cette autoroute, reliant la ville de Tiébissou à celle de Yamoussoukro, la capitale politique, devrait être prolongée dans « dans le premier semestre de 2023 » jusqu’à Bouaké, la métropole du Centre ivoirien.Le ministre ivoirien de l’Equipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, a procédé ce lundi 9 janvier 2023 à la mise en service officielle du poste à péage de l’autoroute de Tiébissou (centre), une « continuité » de l’autoroute de Yamoussoukro.  

Les usagers peuvent emprunter l’« ancienne route », a fait observer M. Amédé Kouakou, indiquant qu’ « avec cette autoroute, c’est une réduction du coût d’exploitation des véhicules, ce qui permettra à nos automobilistes de réaliser des économies sur l’usure de leurs véhicules et les temps passés sur la route ». 

« Quand vous passez sur l’ancienne voie (dont le bitume est dégradé par endroits), vous passez deux ou trois fois plus de temps, donc vous consommez plus de carburant », a-t-il renchéri. Cette autoroute vient accroître le réseau routier du pays estimé à plus de 7.500 Km de voies bitumées.  

Le tarif arrêté pour les véhicules légers (classe 1) est de 1.000 Fcfa, et celui des véhicules intermédiaires (classe 2) également à 1.000 Fcfa, tandis que pour les poids lourds, autocars, véhicules à deux essieux (classe 3) il est fixé à 1.500 Fcfa et les véhicules à trois essieux et plus (classe 4) à 2.000 Fcfa.

Dans l’optique d’assurer une mobilité aisée et de maintenir les routes en bon état, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place les postes à péage sur les autoroutes. Selon M. Amédé Kouakou, « ces prix ont été déterminés par le gouvernement et ce sont des prix qui ont été étudiés ».

Par ailleurs, le ministre Amédé Kouakou a souligné que pour l’autoroute de Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, « ceux qui habitent à proximité sont autorisés pour deux véhicules et ils paient 1.000 Fcfa par jour même s’ils passent 1.000 fois ».

Le directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire, M. Ibrahim Diaby, s’est félicité de cette infrastructure routière. Pour lui, « la bonne route est un outil de développement du transport routier », voire de l’économie d’un pays.

Sur les deux tronçons de l’autoroute de Tiébissou, sont positionnés deux gares de péage respectivement au PK 266 pour celui de Yamoussoukro-Tiébissou et la seconde gare à environ 14.5 Km de Bouaké, la deuxième plus grande ville du pays.

L’Iran passe en revue ses relations commerciales avec la Cédéao

L’Iran espère relever le niveau des échanges économiques avec les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Téhéran a accueilli cette année la 16ème réunion du comité de coordination des relations économiques extérieures consacrée à l’examen du dernier état des relations économiques entre l’Iran, Cuba et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

A travers cet examen, l’Iran espère que le volume des transactions commerciales avec la Cédéao connaîtra une croissance qui nécessite une planification ciblée dans ce domaine, a indiqué Téhéran dans un communiqué.

La deuxième partie de la réunion a également permis de passer en revue les dernières relations économiques avec les pays de la sous-région ouest-africaine.

Téhéran affirme que les minéraux, l’agriculture, la construction, la population et l’adéquation du marché pour la vente de marchandises ont fait de l’établissement de relations économiques et d’investissements commerciaux dans cette région de l’Afrique une nécessité.

L’Iran s’est joint à la récente ruée vers les opportunités commerciales en Afrique, mais reconnaît être loin derrière les puissances économiques que sont les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des partenaires traditionnels du continent, notamment que l’Union européenne.

L’ONU réagit après la libération des 46 soldats ivoiriens

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, adresse un message au chef de l’Etat Alassane Ouattara, à la suite de la libération des 46 soldats ivoiriens, graciés par le colonel Assimi Goïta.« Je félicite le président ivoirien Alassane Ouattara pour le leadership dont il a fait preuve, pour l’esprit conciliant de dialogue et la recherche permanente de la paix durable dans cette crise », indique un communiqué de Antonio Guterres lu au journal télévisé de 20h sur la RTI 1, la première chaîne de la télévision nationale ivoirienne.

Les 46 soldats ivoiriens, graciés par Assimi Goïta, le président de la Transition et chef de l’Etat du Mali, sont arrivés samedi à 23h43 (GMT, heure locale) à l’aéroport d’Abidjan, où ils ont été accueillis par M. Ouattara, le vice-président de la République Meyliet Tiémoko, des membres du gouvernement et les parents des soldats

« Mes chers soldats, je voudrais que vous soyez rassurés que vous n’avez absolument rien à vous reprocher (…) vous étiez allez en mission, c’était d’ailleurs la 8e rotation pour six mois, la mission n’a pas été facile, mais vous voilà de retour six mois après. Je dirais mission accomplie », a déclaré M. Ouattara. 

Le président de la Transition, chef de l’Etat du Mali, le colonel Assimi Goïta, a accordé le vendredi 6 janvier 2023 la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement ».

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ils étaient accusés également d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, les 29 et 30 décembre 2022, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé en septembre 2022 à « la libération immédiate des soldats ivoiriens détenus, dans l’esprit des relations fraternelles entre les peuples de Côte d’Ivoire et du Mali ».

Côte d’Ivoire : plus de 5.200 milliards Fcfa de recettes fiscales attendues en 2023

L’annexe fiscale à la loi des finances portant budget de l’Etat pour l’année 2023, qui entre en vigueur ce lundi 9 janvier 2023, vise à accroître les recettes de l’Etat.Ces trois dernières années, l’on note une augmentation régulière des recettes de l’Etat ivoirien. De 3 946,12 milliards de FCFA en 2021, les recettes fiscales se sont établies à 4 478,52 milliards de FCFA en 2022, en hausse de 13,49% et à 5 282,06 milliards FCFA en 2023, en progression de 17,94%.

Le budget de l’Etat pour 2023 fixé à 11 694,36 milliards Fcfa comprend 5 282,06 milliards Fcfa de recettes fiscales à mobiliser, soit un pourcentage d’évolution de 45,17%. L’année précédente, le budget a atteint 9 901,07 milliards Fcfa et les recettes fiscales 4 478,52 milliards Fcfa (+45,23%).

En 2021, le budget s’est établi à 8 398,91 milliards Fcfa pour une mobilisation de recettes de 3 946,12 milliards, soit un taux de 46,98%. L’analyse des données, de 2021 à 2023, ressort une légère baisse de la quote-part des recettes fiscales dans le budget de l’Etat.

L’annexe fiscale 2023 est axée sur la rationalisation du dispositif fiscal (5% des mesures), les mesures de soutien aux entreprises (28%), tandis que les mesures portant augmentation des recettes sont à hauteur de 22%. L’on note une absence de mesures sociales contrairement aux dernières années.

Pendant que l’Etat de Côte d’Ivoire avance un taux de pression fiscale de 12,5% « bas » au regard de la norme communautaire de 20% dans l’espace Uemoa contre 25% dans les pays émergents, le Patronat ivoirien relève selon une étude que les entreprises subissent une pression fiscale entre « 27% et 33% pour certaines activités ».

Le projet de budget de l’exercice 2023 est structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères. Il connaît une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut (PIB) en 2023. Il s’équilibre en ressources et en charges à 11 494,4 milliards de Fcfa et enregistre une progression de 18,1% par rapport au budget initial de l’année 2022.

Ce projet de budget de l’Etat de Côte d’Ivoire est par ailleurs en hausse de 8,9% par rapport au budget révisé de 2022. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 13 072,4 milliards de Fcfa en 2024 et 14 169,6 milliards de Fcfa en 2025, selon les projections du gouvernement ivoirien.

Arrivée à Abidjan des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accueilli ce samedi 7 janvier 2023 ces militaires à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, en présence du vice-président, des membres du gouvernement et des familles des soldats.L’avion transportant ces 46 militaires, un appareil de l’armée de l’air, a atterri sur le tarmac à 23h43 (GMT, heure locale). Le président Ouattara, le drapeau ivoirien en main, a salué chacun de ces soldats qui foulaient le sol de leur patrie, après près de six mois dans les geôles à Bamako.

Ce retour a été retransmis en direct sur la RTI 1, la première chaîne de la télévision nationale. « Nous sommes en direct, il est minuit et demi, mais nous sommes en direct parce que nous voulons que la Nation entière, tous les Ivoiriens soient témoins du retour de nos soldats », a déclaré M. Ouattara.

« Mes chers soldats, je voudrais que vous soyez rassurés que vous n’avez absolument rien à vous reprocher (…) vous étiez allez en mission, c’était d’ailleurs la 8e rotation pour six mois, la mission n’a pas été facile, mais vous voilà de retour six mois après. Je dirais mission accomplie », a-t-il lancé.

A l’endroit des familles des soldats, le président ivoirien Alassane Ouattara a souligné que ce fut « des moments douloureux » pour eux, mais également pour lui en tant que chef de l’Etat, et chef suprême de l’armée parce que c’était sur ses instructions que ces soldats sont allés au Mali.

Et ce, « pour apporter la paix à ce pays frère et ami, et voilà que malheureusement pour des problèmes administratifs, une terrible incompréhension s’est installée entre nos frères Maliens et nous. Mais, je voudrais vous remercier de votre patience et de votre compréhension », a-t-il expliqué.

« Aujourd’hui, ils sont de retour (nos soldats) et je dois dire qu’ils sont des héros, bravo », a affirmé M. Ouattara, ajoutant que « nous n’avons ménagé aucun effort pour leur retour » et a rendu un hommage au président togolais Faure Gnassingbé, le médiateur dans la crise entre Abidjan et Bamako.

Il a salué également son « jeune frère et fils Umaro Embalo », président en exercice de la Cedeao, les chefs d’Etat de la sous-région, du continent et même au-delà, tous ceux qui s’y sont impliqués pour que « cette incompréhension soit levée », ainsi que le secrétaire général de l’ONU.

« Quelles que soient les incompréhensions, les frères arrivent toujours à se comprendre et à se retrouver et c’est ce qui s’est passé avec nos frères Maliens. Nos soldats et nos enfants sont aujourd’hui de retour, bravo à vous ; bravo, la diplomatie a payé », a-t-il relevé.

« Nous estimons qu’avec un pays frère et ami, il n’était pas nécessaire d’avoir une voie autre que celle de la diplomatie. Et, je me réjouis de vous voir aujourd’hui de retour sur la terre ivoirienne, nous sommes heureux pour vous, heureux pour nous, pour vos familles et pour la Nation », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara a par ailleurs souhaité que le Mali « retrouve la paix et arrive à combattre le terrorisme, l’insécurité pour faire des élections démocratiques et constitutionnelles dès l’année prochaine comme arrêté d’un commun accord entre les autorités maliennes et la Cedeao ».

Plus de 1,2 million de Maliens vivent en Côte d’Ivoire. Pour M. Ouattara, « il fallait tout faire pour maintenir ces liens séculaires, d’amitié et fraternels entre la Côte d’Ivoire et le Mali », se disant « heureux qu’on règle ce problème sans autre difficulté ».

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima a laissé entendre être « un homme heureux ce jour, heureux parce que cela fait bientôt six mois que les Ivoiriens sont dans l’angoisse » et ces soldats, partis dans le cadre de la recherche de la paix, ont été détenus.

M. le président « vous avez évité de croiser le fer avec le pays frère du Mali et nous avons aujourd’hui, ce que nous attendions, la libération de nos soldats. Nous venons de Lomé, où nous avons à votre demande transmis au président Faure Gnassingbé, vos remerciements, pour sa médiation et sa détermination pour une sortie heureuse de cette situation », a-t-il fait savoir.

Dans un discours, le lieutenant Adam Kouassi Sanni, le chef de détachement de ces soldats, a au nom de l’ensemble des militaires libérés, traduit « la joie » qui les anime et la quiétude, indiquant qu’ils sont « très heureux et soulagés de retrouver la mère patrie ».

Le président de la Transition, chef de l’Etat du Mali, le colonel Assimi Goïta, a accordé le vendredi 6 janvier 2023 la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement ».

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ils étaient accusés également d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés le vendredi 30 décembre à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé la peine de mort par contumace.

Football ivoirien : la FIF accroît l’appui aux clubs

Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Idriss Yacine Diallo, a égrainé sa vision pour l’année 2023, à l’occasion d’un échange de vœux du nouvel an avec les acteurs du monde du football, au siège de l’organisation.La rencontre qui a eu lieu ce vendredi 6 janvier 2023, a enregistré la présence de M. Jacques Anouma, président d’honneur de la FIF, l’ex-ministre des Sports René Diby, les vices présidents, les membres du Comité exécutif, les présidents de clubs de Ligue 1, Ligue 2 et D3, les présidents des groupements d’intérêts et des ligues régionales.

Dans une déclaration, M. Malick Tohé, 1er vice-président de la FIF, a révélé un appui aux clubs qui est « passé de 70 à 100 millions Fcfa pour les clubs de Ligue 1 soit une augmentation de 42,8% ; de 20 à 50 millions Fcfa pour les clubs de Ligue 2 (+150%) et de 15 à 30 millions pour la Division 3 (D3, +100%) ».

Cet appui est également passé de 2,5 millions de FCFA à 10 millions de FCFA pour les clubs de football féminin, soit une augmentation de 300%, a-t-il indiqué, faisant observer en outre une « promotion au sein du personnel de la FIF et l’augmentation du traitement salarial des employés ».

Depuis la prise de fonction de M. Yacine Idriss Diallo, il y a un peu plus de huit mois, l’on observe une mutation avec l’augmentation du nombre de clubs de championnat de Ligue 1 et de Ligue 2 qui passe respectivement de 14 à 16 et de 24 à 26, a mentionné M. Malick Tohé, en allusion aux promesses de campagne. 

Pour le président de la FIF, les faits majeurs pour l’année précédente, « c’est le fait qu’avec les clubs, dans un dialogue franc et constructif, après avoir augmenté leurs subventions, les clubs ont accepté la mise en place d’un SMIG », ce qui a permis aux athlètes d’avoir « des revenus garantis chaque mois ».

« Nous avons conçu un projet qui doit permettre au football ivoirien de gravir des échelons, étape par étape; et la première partie a consisté à relancer toutes les compétitions, elle se déroule bien, de la Ligue 1 à la D3 en passant par le football féminin », a-t-il poursuivi.

Il a souligné la relance des compétitions des divisions régionales et des Districts, interrompues depuis 2018. L’objectif étant que le ballon roule partout en Côte d’Ivoire, mais surtout « ramener dans la mesure du possible tous les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 qui jouent à Abidjan, sans y être basés, à les ramener dans leurs régions » pour créer un ancrage avec les populations. 

M. Serge Koutouan, directeur de Cabinet, représentant le ministre des Sports et de l’économie sportive, a déclaré que la Côte d’Ivoire organise la CAN 2023 qui se tiendra en 2024, tout en rappelant que le président de la République souhaite qu’elle soit « la plus belle de l’histoire de cette compétition » africaine. 

« Nous devons tous nous engager pour l’organisation de cette belle compétition, non seulement pour l’organisation, mais nous souhaitons la remporter », a ajouté M. Serge Koutouan, après avoir présenté les vœux du ministre aux acteurs du monde du football ivoirien pour le nouvel an.

L’année 2022 a vu l’élection le 23 avril, à Yamoussoukro, du nouveau président de la FIF, des joutes électorales auxquelles a pris part l’ex-international Didier Drogba. Porté à la tête de l’organisation, M. Yacine Idriss Diallo a pris fonction le 4 mai 2022.

Fidèle à son mot d’ordre de campagne, « Rassembler pour développer », la nouvelle équipe dirigeante conduite par l’homme d’affaires Yacine Diallo, s’est attelée à la redynamisation du football ivoirien et à son rayonnement au plan local et international.

Le colonel Assimi Goita accorde la grâce présidentielle aux 49 soldats ivoiriens

Quarante-six (46) militaires ivoiriens ont été condamnés par la justice malienne à 20 ans de prison et trois soldates, à la peine de mort par contumace.Dans un communiqué lu au journal télévisé de 20h à la RTI 1, la chaîne de télévision nationale, le présentateur a annoncé une « remise de peine totale » des 49 soldats ivoiriens condamnés pour « attentat et complot contre le gouvernement ».

Les militaires ivoiriens, détenus à Bamako depuis le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ont été condamnés le vendredi 30 décembre à 20 ans de réclusion criminelle après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale.

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens pour tentative d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens, trois soldates ivoiriennes ont été libérées pour raison humanitaire et ont regagné la Côte d’Ivoire, le 3 septembre 2022.

La Côte d’Ivoire affirmait qu’ils ont tous été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma, ce que les autorités maliennes ont réfuté, maintenant qu’ils sont des « mercenaires ».

La Cedeao avait sommé Bamako de libérer les 46 soldats en détention avant le 1er janvier 2023, sous peine de sanctions. Mais, la justice malienne a en dépit de cela mis au rôle l’affaire pour être jugée. Cette libération est le fruit du dialogue et de la négociation.

Recevant les vœux du nouvel an, ce jeudi 5 janvier 2023, à la présidence de la République, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré que Abidjan a de façon résolue privilégié le dialogue et la diplomatie en vue d’une issue favorable de la crise.

Le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, médiateur dans la crise, a rencontré le mercredi 4 janvier 2023, Assimi Goïta, à Bamako. Après un entretien avec les autorités maliennes, il a échangé, ce même jour, dans la soirée avec M. Ouattara, à huis clos à Abidjan.

M. Faure Gnassingbé, avait selon des sources proches du dossier plaidé auprès du chef de l’Etat Assimi Goïta pour la grâce présidentielle au profit des soldats ivoiriens condamnés. Quelques jours avant, une délégation ivoirienne conduite par le ministre d’Etat, ministre de la Défense Téné Birahima, avait signé le 22 décembre dernier avec Bamako un mémorandum  en vue d’une issue heureuse et apaisée de la crise.

Côte d’Ivoire : Zipline autorisée à exploiter les aéronefs télépilotés

Cette certification permettra à cette structure, leader mondial de la livraison logistique instantanée, de distribuer des fournitures médicales par drone à travers le pays.Zipline a obtenu le certificat d’autorisation de vol de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) pour son système d’aéronefs automatisés. Cela lui permet désormais de déployer ses drones pour distribuer des produits de base, y compris des produits médicaux, aux établissements de santé au sein des communautés désignées par le ministère de la Santé.

Le Certificat d’exploitation des aéronefs automatisés (CEAT), qui est une condition essentielle pour le vol de tout aéronef automatisé dans le pays, a été présenté lors d’une cérémonie, sous le haut patronage du ministère des Transports et du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle

La Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub aérien en Afrique de l’Ouest et du Centre avec un développement conséquent des infrastructures aéronautiques et aéroportuaires. « C’est un défi que l’ANAC vient de réussir en octroyant cette certification qui est une première en Afrique francophone », a déclaré M. Diop Boubakar, le représentant du ministère des Transports.

Partenariat 

Cette certification est le résultat d’une étroite coordination entre l’ANAC, les différentes entités de l’Etat de Côte d’Ivoire ainsi que les autorités locales de Daloa (Ouest ivoirien), qui ont pu visiter le complexe technologique et se rendre compte des avantages qui en découlent pour le secteur de la santé et l’économie nationale.

Grâce à cette autorisation, cette entreprise spécialisée dans la logistique instantanée sera en mesure de concrétiser son partenariat avec le ministère de la Santé et de commencer la livraison aérienne de produits médicaux essentiels dans certains établissements de santé du pays.

« Avec ce partenariat, nous espérons soutenir le gouvernement et la vision du Ministère de la Santé en créant un accès universel aux produits de santé, éliminant ainsi toutes les barrières à l’accès aux médicaments essentiels », a dit Mme Donpedro Yemisi, directrice générale de Zipline en Côte d’Ivoire.

M. Koffi Konan, directeur général par intérim de l’ANAC, a félicité l’entreprise pour « avoir pris l’initiative de s’engager dans ce processus de certification ». Pour opérer dans l’espace aérien ivoirien, l’ANAC a dû mener une étude aux fins de cartographier une route de vol.

Par le biais d’un mémorandum d’accord, l’entreprise et le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle ont convenu de construire quatre centres opérationnels qui couvrent la majeure partie du pays.

Un service de livraison par drone  

Le premier centre qui devrait être mis en service dans les semaines à venir, est situé à Daloa. Trois autres sites sont prévus à Biankouma dans la région du Tonkpi, à Katiola (centre-nord) dans la région du Hambol et à Bondoukou dans la région du Gontougo (Est ivoirien).

« Dans nos plans, après la livraison automatisée de produits de santé, nous espérons collaborer avec le ministère de l’Agriculture pour aborder la livraison de produits de santé animale », a indiqué Mme Donpedro Yemisi.

La firme épaule déjà des pays comme le Rwanda, le Ghana, le Nigeria, les États-Unis, le Japon et le Kenya pour la livraison de produits de base essentiels, qu’il s’agisse de produits de santé, de commerce électronique ou de santé animale.

Elle opère aujourd’hui sur trois continents et effectue une livraison instantanée pour le compte des entreprises et des gouvernements toutes les deux minutes. À ce jour, la société a livré plus de 4.050.000 colis, plus de 5 millions de produits et parcouru plus de 40 millions de kilomètres en autonomie.

Selon les estimations de l’entreprise, chaque vol émet environ 30 fois moins de CO2 par kilomètre qu’un véhicule électrique moyen et jusqu’à 98% moins d’émissions de CO2 qu’un véhicule avec moteur à combustion.

Ce système de logistique est mondialement utilisé pour venir en aide aux secteurs médical, de la santé et de la vente en détail. Il permet de livrer du sang, des vaccins, des approvisionnements Covid-19, des ordonnances, des articles de commerce numérique et de vente en détail, des aliments et des produits qui jouent un rôle déterminant dans la santé humaine et animale.

Côte d’Ivoire : de lourdes sanctions après un grave accident de la route

Le ministère des Transports a arrêté de fortes mesures à la suite d’un accident ayant fait 14 personnes tuées et plus de 70 blessés dans une collision entre deux cars à Yamoussoukro.Le ministère a décidé de la « suspension pour trois mois des autorisations de transport de tous les véhicules de l’entreprise propriétaire du car ayant quitté sa voie pour venir percuter un autre car » et fait « obligation pour tous les chauffeurs de l’entreprise de passer le Certificat d’Aptitude de Conducteur Routier (CACR) ».

En outre, le ministère annonce la « saisine des assureurs ayant assuré les deux véhicules, afin que toutes les victimes soient effectivement dédommagées », tout en donnant instruction au Bureau Enquête Accident (BEA) dudit ministère pour mener l’enquête technique et administrative.

Cela devrait permettre de faire toute la lumière et situer les responsabilités. Par ailleurs, les responsables des deux compagnies de transport seront entendus par les autorités policières et judiciaires, car leurs responsabilités étant engagées selon les dispositions légales.

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a salué la promptitude des forces de l’ordre, des sapeurs-pompiers et des personnels de l’hôpital régional de Yamoussoukro, ainsi que de l’hôpital St Joseph de Mooscati et du centre de traumatologie de Toumodi qui a permis de limiter le nombre de décès malgré l’extrême violence de l’accident.

L’accident a fait ce jeudi 5 janvier 2023, 14 tués et 71 blessés dont seulement 30 restent à ce jour en hospitalisation, selon le ministère des Transports. Le premier responsable du département ministériel des transports, Amadou Koné, était aux côtés des victimes hospitalisées, ce vendredi 6 janvier 2023.

Au cours de la visite de compassion à Yamoussoukro, M. Amadou Koné était accompagné de ses collègues, les ministres Dimba Pierre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, de Myss Belmonde Dogo de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté.

Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, un fils de la région était également présent, ainsi que le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana.

Côte d’Ivoire : 14 morts et 71 blessés dans un accident de la route

L’incident est survenu à Yamoussoukro, la capitale politique du pays, où un autocar suivant un cortège funèbre et un second car de transport se sont percutés frontalement.Selon une note du ministère ivoirien des Transports, cet accident qui a eu lieu ce 05 janvier 2023, aux environs de 12 heures (GMT, heure locale) intervient alors que « les fêtes de fin d’années n’ont enregistré aucun accident à lourd bilan ».

Ce grave accident de la route vient endeuiller le pays avec des pertes en vies humaines, des blessés et des dégâts matériels importants. Il ressort que l’un des autocars suivant un cortège funèbre, provenant d’Abidjan pour Séguéla, a quitté son sens de marche au quartier Nanan à hauteur de la station Districom, pour se retrouver dans le sens inverse, percutant frontalement le second car..

Le deuxième car, lui, évoluait dans le sens Yamoussoukro-Abidjan. Le bilan provisoire de cet accident survenu à Yamoussoukro fait état de 14 tués et 71 blessés, indique le ministère des Transports qui exprime les sincères condoléances du gouvernement aux parents des victimes décédées et formule des vœux de prompt rétablissement à l’endroit des blessés.

« En attendant de déterminer les causes exactes, avec le concours des services compétents, le ministre des Transports appelle une fois de plus les automobilistes et les usagers de la route à plus de vigilance et au respect du code de la route », conclut le texte.

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GMSP) avait établi aux premières heures de la collision entre ces deux cars de transport un bilan provisoire de 90 victimes, dont plusieurs cas de décès et des blessés graves incarcérés dans les engins. 

Côte d’Ivoire : hausse du taux des droits d’accises sur le tabac

L’annexe fiscale 2023 consacre le relèvement d’un point du taux des droits d’accises sur les produits du tabac, une mesure visant l’augmentation des recettes fiscales.Le Patronat ivoirien a organisé ce jeudi 5 janvier 2023 une session d’explication de l’annexe fiscale 2023 à l’endroit des acteurs du secteur privé. Le dispositif a été présenté par le cabinet Mondon Conseil international.

La fiscaliste et experte comptable, Nina Kacou, a fait savoir que ce relèvement du taux des droits d’accises aboutit à un taux effectif d’imposition des produits du tabac de 48%, soit 41% des droits d’accises, 5% de taxe spéciale sur le sport et 2% pour la contribution dans la lutte contre le SIDA.

L’article 4 de l’annexe fiscale 2023 rehausse d’un point le taux des droits d’accises sur les tabacs pour passer de 40% à 41%, a-t-elle précisé. Ce taux demeure toujours en deçà du taux de 50% prévu par les directives communautaires de la Cedeao et de l’Uemoa.

L’on note depuis l’annexe 2018 la hausse d’un point, chaque année, du taux des droits d’accises applicables au tabac. L’annexe fiscale de 2022 n’a pas dérogé à cette règle en relevant d’un point le taux des droits d’accises applicables au tabac qui est passé l’année précédente de 39% à 40%.  

Si ce taux croît d’un point sur les deux prochaines années, l’imposition pourrait atteindre le taux minimum de 50% prévu par les directives communautaires de la Cedeao et de l’Uemoa portant harmonisation des législations des Etats membres en matière de droits d’accises applicables au tabac.

Le budget 2023 de l’Etat de Côte d’Ivoire s’équilibre en recettes et en dépenses à 11.994.363.921 Fcfa et les prévisions de recettes fiscales sont estimées à 5.282.064.101 Fcfa. Les recettes fiscales par rapport à l’année précédente sont en augmentation de 18%.

Cette annexe fiscale qui s’inscrit dans une démarche d’accroissement des recettes de l’Etat a été publiée au journal officiel le 28 décembre 2022, mais est parue ce mercredi 4 janvier 2023. Ses dispositions, conformément à la loi, entrent en vigueur ce lundi 9 janvier 2023.  

Côte d’Ivoire : amendes contre les actes de dégradation de la voie publique

L’annexe fiscale à la loi des finances portant budget de l’Etat pour l’année 2023, dont l’entrée en vigueur est fixée ce 9 janvier 2023, institue de lourdes amendes sur les actes d’incivisme et de dégradation du domaine public.L’article 9 de l’annexe fiscale 2023 consacre ces amendes. Il mentionne un tarif de 6 millions Fcfa pour la destruction de feux tricolores ; 500.000 Fcfa pour les panneaux de signalisation verticale et autres installations endommagés et 500.000 Fcfa par mètre linéaire de destruction de glissière de sécurité.

Le texte indique en outre une amende contre le stationnement prolongé de matériel roulant sur la voie publique à hauteur de 100.000 Fcfa par mois ou fraction de mois, les modalités devant être précisées par arrêté du ministre chargé des routes.

Le déversement de substances nocives pour la chaussée et/ou ses dépendances est frappé d’une amende de 2 millions Fcfa par mètre carré de chaussée dégradée avec saisie de matériels jusqu’au paiement de l’amende. En cas de non-paiement, dans un délai de trois mois, à compter de la saisie, il est procédé à la vente du matériel saisi.

Quant à l’apposition d’affiche sur les ouvrages publics, le tarif est de 20.000 Fcfa par mètre carré ou fraction de mètre carré. Pour une occupation non autorisée du domaine public de l’Etat, l’amende est de 100.000 Fcfa pour les particuliers ; 500.000 Fcfa pour les personnes morales et 1 million de Fcfa pour les stations-service.

En cas de non-renouvellement de la demande d’arrêté d’occupation temporaire du domaine public de l’Etat, les particuliers paieront une amende de 100.000 Fcfa et les personnes morales 300.000 Fcfa. Pour le non-renouvellement de demande d’arrêté d’occupation constitutif de droit réel, le particulier paie 300.000 Fcfa et la personne morale la somme de 700.000 Fcfa.

Concernant les tranchées ou fonçage pour passage de réseau non autorisés, l’amende est de 1 million de Fcfa par mètre linéaire avec saisie de matériels jusqu’au paiement de l’amende. En cas de non-paiement de l’amende dans un délai de trois mois, à compter de la saisie, il est procédé à la vente de ce matériel.

Commentant ce dispositif, lors d’une séance de présentation de l’annexe fiscale 2023 aux acteurs économiques, organisée par le Patronat ivoirien, la fiscaliste et experte comptable Nina Kacou du Cabinet Mondon Conseil international, s’est interrogée sur le cas de destruction involontaire.

L’annexe fiscale 2023, dira-t-elle, ne se prononce pas expressément sur les cas de destructions involontaires. Elle a souligné qu’en l’absence de tout commentaire, « on peut considérer que l’amende concerne tous les actes de dégradations volontaires ou non ».

Le recouvrement de ces droits et amendes est assuré par la régie auprès du ministère en charge des routes, a-t-elle relevé, faisant remarquer que ces amendes s’appliquent « sans préjudice de la prise en charge des frais de réparation de ces dommages par leurs auteurs ».

Soldats ivoiriens au Mali : un « malentendu regrettable » (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, déclare que la Côte d’Ivoire a de façon résolue privilégié le dialogue et la diplomatie en vue d’une issue favorable de la crise.« Nous suivons avec une particulière attention l’évolution de la situation de nos 46 soldats détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022 », a dit jeudi M. Alassane Ouattara, lors d’une cérémonie d’échanges de vœux avec l’armée, à la présidence de la République.

Dans la gestion de ce différend entre ces deux pays voisins et amis, la Côte d’Ivoire et le Mali, le président ivoirien Alassane Ouattara a indiqué que l’Etat ivoirien a « de façon résolue privilégié le dialogue et la diplomatie ».

A cet égard, le chef de l’Etat ivoirien a salué l’implication et le soutien de Faure Gnassingbé, le président de la République togolaise, médiateur dans la crise, qu’il a rencontré mercredi soir à huisclos à Abidjan. Et ce, après un entretien entre M. Faure Gnassingbé et le président Assimi Goïta, à Bamako.

Selon des sources proches du dossier, le président Faure Gnassingbé a plaidé auprès du chef de l’Etat Assimi Goïta pour la grâce présidentielle au profit des soldats ivoiriens condamnés pour attentat et complot contre le gouvernement malien.

« Je voudrais également remercier nos pays respectifs pour les encouragements apportés à nos actions et les approches envers les autorités maliennes en vue d’un dénouement heureux et apaisé de ce malentendu », a-t-il ajouté.

Evoquant la situation devant les forces armées, M. Alassane Ouattara a déploré « le malentendu regrettable qui dure depuis plus de cinq mois » entre ces pays, à savoir la Côte d’Ivoire et le Mali, faisant observer que la grande muette a « su faire preuve de haute retenue et de patience ».

« Pendant que vos frères d’arme étaient en détention au Mali, vous avez continué à œuvrer au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali, la Minusma avec le même engagement, la même détermination et au prix de grands sacrifices à la défense de ce pays voisin », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara a ensuite félicité l’armée ivoirienne « pour cette résilience, cet esprit de solidarité et de discipline qui fonde les grandes armées ». Pour sa part, le chef de l’Etat-major général, le général de corps d’armée Lassina Doumbia, a laissé entendre : « nous gardons espoir qu’ils nous rejoignent ».

« Au moment où vous allez vous retirer de la Minusma, je voudrais vous féliciter pour l’attitude et le professionnalisme observés durant ces quatre années de présence, où neuf des vôtres ont perdu la vie et plusieurs autres blessés », a poursuivi M. Ouattara.

Les 46 soldats ivoiriens, détenus à Bamako, accusés d’être des mercenaires, ont été condamnés le vendredi 30 décembre à 20 ans de prison. Les trois soldates libérées en septembre 2022 ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Côte d’Ivoire : les sénatoriales prévues « fin 2023 ou début 2024 »

L’année 2023 sera marquée par la tenue, au mois d’octobre-novembre, des élections locales en vue du renouvellement du mandat des conseillers régionaux et municipaux.« Quant aux élections sénatoriales, nous souhaitons qu’elles se tiennent après les élections locales, sans doute en fin d’année 2023 ou début 2024 » pour permettre à tous les partis politiques d’y prendre part « totalement » et de façon « inclusive », a dit Alassane Ouattara, lors d’échanges de vœux du nouvel an à la présidence.  

Le chef de l’Etat ivoirien, M. Alassane Ouattara, s’est félicité de ce qu’en 2022, au plan politique, le pays a connu un « climat apaisé sur l’ensemble du territoire national et la consolidation de la démocratie » avec la rencontre de ses prédécesseurs, MM. Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié.

Il a d’ailleurs rappelé la tenue de la cinquième phase du dialogue politique entre le gouvernement et les principaux partis politiques et organisations de la société civile qui s’est déroulée du 16 décembre 2021 au 4 mars 2022, sous la conduite du Premier ministre, Patrick Achi.  

Le préfet hors grade, Karim Diarrassouba, préfet du Département de Séguéla (Nord ivoirien) a, au nom des représentants territoriaux, fait savoir que « les populations appréhendent ces échéances électorales avec la peur ».  

« Afin de consolider la sérénité sociale et de créer les conditions d’un scrutin apaisé anticipatif, nous voudrions vous prier de bien vouloir poursuivre la mise en œuvre des recommandations et diligences issues de la 5e phase du dialogue politique », a-t-il plaidé.

Les dernières élections municipales et régionales ont eu lieu en octobre 2018, le mandat des conseillers étant de cinq ans. Selon le code électoral, le collège électoral des élections sénatoriales est composé des conseillers municipaux, régionaux et des candidats à l’élection des sénateurs.  

Le Sénat est la Chambre haute du Parlement ivoirien. Il est composé de 99 sénateurs renouvelés intégralement tous les cinq ans. Chacune des 33 régions du pays est représentée par trois sénateurs, soit 66 sénateurs élus, auxquels s’ajoute pour chaque région un sénateur nommé par le président.

Le nouveau président du Patronat ivoirien reçu par le Premier ministre

Le président du Patronat ivoirien, M. Ahmed Cissé, s’est réjoui de la qualité du dialogue entre l’Etat et le secteur privé, une plateforme visant à apporter des réponses aux besoins des acteurs économiques.Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), Ahmed Cissé, a été reçu en audience par le Premier ministre Patrick Achi, ce mercredi 04 janvier 2013, à la Primature.

Les échanges entre les deux personnalités ont également tourné autour des actions du gouvernement visant à améliorer le cadre des affaires et l’accompagnement des entreprises, notamment des PME ivoiriennes.

Le président du Patronat ivoirien a félicité le Premier ministre pour la réforme du Guichet unique des PME et le programme PEPITE-Côte d’Ivoire. Il n’a pas éludé toutefois certains sujets en suspens, tels que la réforme de l’annexe fiscale, la politique d’industrialisation et la promotion de champions nationaux.

Par ailleurs, le nouveau président de la CGECI a donné l’assurance de l’engagement du secteur privé national aux côtés du gouvernement ivoirien dans la réalisation du Programme économique et social du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

M. Cissé, élu le 30 novembre 2022 à la présidence du Patronat ivoirien, a exprimé sa gratitude au Premier ministre pour avoir invité, deux années de suite, le secteur privé au séminaire gouvernemental, et a saisi l’occasion pour lui souhaiter ses vœux de nouvel an et de réussite dans ses responsabilités de chef du gouvernement.

Il a également remercié le Premier ministre pour avoir dépêché à l’Assemblée générale ordinaire de la CGECI, MM. Adama Coulibaly et Souleymane Diarrassouba, respectivement ministre de l’Economie et des finances et ministre du Commerce et de la Promotion des PME, ainsi que son directeur de Cabinet adjoint.

En retour, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est dit disponible à accompagner le secteur privé, moteur de la croissance, dans son développement, tout en rassurant son hôte sur la prise en compte des préoccupations soulevées.

Côte d’Ivoire : le PAM effectuera une étude sur l’alimentation scolaire

L’Etat de Côte d’Ivoire est le premier des 11 pays africains retenus par cette agence des Nations Unies pour une étude sur l’alimentation scolaire.La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a dans ce cadre, eu une séance de travail ce mercredi 4 janvier 2023, à son cabinet, avec la directrice pays du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Olivia Hantz.

Selon Mme Olivia Hantz, il s’agira de mesurer l’impact de l’alimentation scolaire non seulement sur l’état nutritionnel des enfants qui reçoivent des repas à l’école, mais aussi sur des aspects comme la productivité des groupements d’agriculteurs qui produisent pour approvisionner les cantines scolaires.

L’étude sur l’alimentation scolaire s’intéressera par ailleurs à la protection sociale des parents qui dépensent moins d’argent, mais aussi à la santé des enfants. Le secteur des cantines scolaires bénéficie d’une attention particulière du gouvernement ivoirien.  

Se félicitant de cette initiative, la ministre Mariatou Koné a rappelé que le président de la République Alassane Ouattara a inscrit les questions d’éducation et de bien-être des élèves au cœur de l’action gouvernementale.

Poursuivant, Mme Mariatou Koné a indiqué que « cette étude du Programme alimentaire mondial est tout en l’honneur de notre pays et dans l’intérêt de nos enfants ». Elle a conclu en remerciant le PAM pour son appui à l’Etat de Côte d’Ivoire.