Congo : inhumation de Parfait Kolelas le 10 septembre à Paris

L’inhumation de ce défunt, loin des frontières nationales, est consécutive à une lettre de la direction de l’Institut Médico-Légal de Paris, qui évoquait son altération.

 

Le sujet était au centre des polémiques. Le corps de Guy-Brice Parfait Kolélas va enfin trouver le repos éternel. Ces funérailles arrivent plus de cinq mois après son décès des suites du Covid-19 lors de son évacuation sanitaire vers la France.

L’inhumation de l’opposant congolais et principal rival de Denis Sassou N’Guesso à la présidentielle de mars dernier, aura finalement lieu le 10 septembre prochain à Paris. Son inhumation est consécutive à une lettre de la direction de l’Institut Médico-Légal (L’IML) de Paris, signé du professeur Bertrand Ludes, depuis le 10 août par laquelle, elle informait la veuve Nathalie Kolélas de « l’altération du corps » de l’illustre disparu. Et que le long séjour du corps ledit Institut ne permet pas la conservation en l’état du cadavre. La décision de la famille de feu le président de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) a été prise, le samedi dernier, au terme d’une réunion.

Congo : Amnesty international dénonce l’accroissement de la répression du gouvernement

C’est ce qui ressort du rapport publié organisation non gouvernementale internationale ce lundi 19 avril 2021, quelques jours après la prestation de serment de Sassou N’Guesso.

Amnesty International vient de publier son rapport dans lequel cette organisation dénonce l’intensification de la répression du gouvernement congolais.

Depuis 2014 et la chute du prix du pétrole, le pays connait de graves problèmes économiques. Et la crise du coronavirus n’a rien arrangé. Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la mauvaise gestion de la crise par le gouvernement de Denis Sassou-Nguesso, réélu pour un quatrième mandat le 21 mars dernier et qui vient de prêter serment. Et le pouvoir congolais tente de les faire taire, selon Amnesty International.

« La répression est multiforme. On est d’abord dans un pays où, de façon générale, la liberté d’expression, le droit de manifester, ne sont pas respectés…On a eu plusieurs cas de défenseurs des droits humains, tout récemment, avant l’élection présidentielle, qui ont été détenus arbitrairement et qui sont toujours aujourd’hui en prison.

On a eu des syndicalistes étudiants qui ont même été arrêtés en dehors du Congo, pour être ramenés au Congo, et qui auraient, selon toute vraisemblance, subi des tortures.

On a des journalistes, également, qui ont été mis à pied, après avoir posé certaines questions dérangeantes à des ministres concernant la gestion de la crise du Covid-19…

Donc c’est un ensemble de choses qui fait que, non seulement les Congolais se sont retrouvés dans une situation socioéconomique extrêmement compliquée, du fait de la crise, mais aussi du fait du manquement au droit international des autorités congolaises. Et ces mêmes autorités, non seulement n’ont pas forcément pu résoudre ces problèmes, mais ont, en plus, exercé une répression sur ceux qui exprimaient des critiques envers cette situation », explique Fabien Offner, porte-parole de l’ONG et chercheur sur l’Afrique centrale, joint par RFI.

Congo : un vol pour les congolais bloqués en France

L’ambassade du Congo en France met un avion à la disposition des congolais bloqués en France à cause des frontières fermées suite à la pandémie du Coronavirus.

Ils sont nombreux ces congolais, qui attendaient impatiemment une occasion pour pouvoir enfin rentrer au pays. Il leurs seront donc affrété un avion samedi 06 juin prochain, qui les ramènera dans leur pays. Parmi eux, des fonctionnaires en fin de mission, des commerçants ou autres parents ayant rendu visite à la famille vivant en France.

Ce vol du samedi 6 juin 2020, sera assuré par la compagnie Air France.

Dès l’arrivée à Brazzaville de ces congolais, outre les contrôles sanitaires d’usage auxquels ils seront soumis, les voyageurs seront astreints à une mise en quarantaine.