Congo : 2500 plants d’acacia pour lutter contre la déforestation

L’ancienne ministre française de la Transition écologique, Ségolène Royal, a participé, le 22 juillet, à Brazzaville, à cette opération de planting d’arbres.

 

Au total, 2500 plants d’Acacia ont été enfouis au sol sur un terrain d’environ un hectare, le long de la Corniche, dans l’arrondissement 2 Bacongo. Les organisateurs du planting avec à leur tête la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, ont pris le soin d’y ajouter du gel pour conserver l’humidité dans le sol pendant cette période de saison sèche suivant l’écartement de 2m sur 2 m. L’espèce d’Acacia est une plante à croissance rapide et stabilisante du sol. La ministre de l’Economie forestière avait pour invitée Ségolène Royal, ancienne ministre française de la Transition écologique.

En plantant ces arbres, la ministre de l’Économie forestière et son invitée veulent donner l’exemple de la lutte contre le changement climatique, permettant d’atténuer l’aggravation des phénomènes d’érosion et d’intégrer l’arbre dans les stratégies de lutte contre les érosions. La meilleure façon de lutter contre le réchauffement climatique, a insisté Ségolène Royal, c’est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et c’est aussi le planting d’arbres sur les sites dégradés.

« Comme vous le savez, j’ai présidé la conférence de Paris sur le climat avec l’Accord de Paris sur le climat auquel d’ailleurs votre président Sassou N’Guesso a activement participé en tant que partie prenante. C’était très important que l’Afrique s’engage parce que l’Afrique est victime du dérèglement climatique à cause de l’utilisation des énergies fossiles par les pays du Nord et n’est pas responsable du dérèglement climatique », a estimé Ségolène Royal qui est également la promotrice de la fondation Désirs d’avenir pour la planète.

Le site choisi pour ce planting fait partie des zones ciblées pour les activités du Projet végétalisation des zones sensibles aux érosions lancées en 2019 par le ministère de l’Économie forestière et l’initiative « Brazza verte ». L’arrondissement de Bacongo qui abrite une bonne partie de la Corniche est le principal bénéficiaire du projet.

Congo : signature d’un partenariat de lutte contre l’érosion de la Corniche

Il a été conclu entre la Plateforme dette et développement (PF2D) et la Coordination nationale du Programme national d’afforestation et de reboisement (Pronar), le 26 août 2022.

 

Il s’agit d’une convention de partenariat pour la mise en œuvre du projet suivi indépendant volet consolidation des sauvegardes environnementales du projet de construction de la route de la Corniche, à l’arrondissement 2 Bacongo. Ce partenariat a été établie pour une durée de neuf mois, a été signé vendredi 26 août dernier, à Brazzaville.

Signé entre le coordonnateur de PF2D, Samuel Nsikabaka, et le coordonnateur national du Pronar, François Mankessi, le partenariat permettra à terme la conception d’une cartographie de la Corniche et le planting d’un site pilote de 0,5 hectare sur les deux versants du canal de « Zanga dia ba ngombe ».

Le coût global des activités prévues, à cet effet, est estimé à plus de 2,4 millions de francs CFA. Le projet bénéficie du soutien du ministère des Finances et l’Agence française de développement.

 

Congo : la corniche s’effondre 5 ans après son ouverture à la circulation

Soixante-deux milliards de francs CFA, c’est le coût total des travaux de la corniche de Brazzaville, construit par une société chinoise.

Ouvert à la circulation il y a 5 ans c’est-à-dire en février 2016, une partie de la corniche s’est effondrée il y a quelques jours. C’est l’un des chantiers pré-financés par la Chine qui ont creusé la dette extérieure du Congo, secouru par le FMI en juillet dernier.

Notons que la corniche de Brazzaville est une réalisation du président Denis Sassou Nguesso, qui gouverne ce pays depuis 35 ans.

Brazzaville : effondrement d’une partie de la corniche surplombant le fleuve Congo

Une partie de la corniche qui surplombe le fleuve Congo s’est effondrée jeudi à Brazzaville après des fortes pluies, suscitant une polémique sur la qualité des travaux inaugurés en février 2016.

Accotements et trottoirs  affaissés, bitume fissuré, lampadaire renversé : dans ce quartier-vitrine de la capitale de la République du Congo, les dégâts étaient visibles sur environ 500 mètres, entre le centre-ville et le pont à haubans du 15-Juin inauguré en février 2016.

Le ministre en charge des Travaux publics Jean-Jacques Bouya s’est rendu sur place, sans faire de déclarations.

La police militaire interdisait la circulation sur deux kilomètres environ. De nombreux Brazzavillois ont immédiatement remis en cause la qualité des travaux réalisés par la société chinoise China Road and Bridge Corporation (CRBC).

« Nous constatons maintenant que le travail a été mal réalisé parce que la route s’est effondrée comme un biscuit », se désole un fonctionnaire anonyme.

« On nous disait qu’ici tout était fait selon les règles de l’art. Mais, là on vient de nous démontrer que ce n‘était pas sérieux », regrette un passant, Arthur Ngoma.

« L‘éboulement de la corniche me fait mal. C’est un endroit où tout le monde venait se distraire. C’est regrettable ».

Rendus aux seuls piétons les dimanches, la corniche et le pont sont vite devenus un haut-lieu de promenades fréquenté par des milliers de personnes les fins de semaine.

La délégation de l’Union européenne à Brazzaville a déclaré sur Twitter qu’elle « s’associe à la consternation des Brazzavillois ».

Plusieurs quartiers touchés

« Lieu de retrouvailles, de détente, de loisirs et de pratique du sport, c’est tout un symbole du vivre ensemble qui s’effondre. Nous espérons qu’aucune victime ne soit à déplorer », a ajouté la délégation de l’UE.

La corniche et le pont avaient été inaugurés en février 2016, juste avant l‘élection présidentielle qui avait conduit à la réélection du président Denis Sassou Nguesso.

Plusieurs quartiers de Brazzaville sont touchés par les conséquences des pluies, qui ont aussi provoqué de spectaculaires ensablements.

Dans l’intérieur du pays, des dizaines de milliers de personnes sont aussi victimes des inondations.

Le gouvernement, avec l’appui des organisations humanitaires, tente d’assister quelque 180.000 sinistrés habitant essentiellement le long du fleuve Congo et de la rivière Oubangui (nord).