Congo-climat : des ONG vont accompagner le gouvernement

Des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de l’environnement sont réuni à Brazzaville, du 14 au 17 janvier, en vue d’arrêter une stratégie pour accompagner le gouvernement à faire aboutir la proposition du chef de l’Etat faite à la Cop 27 sur l’instauration d’une décennie mondiale de l’afforestation.

 

Trois groupes ont été mis en place pour cerner la problématique. « Cette réunion est très importante, parce que nous, organisations non gouvernementales, avons compris que le président de la République tient aux questions d’adaptation et d’atténuation au changement climatique. Il a commencé à annoncer cette initiative ou cette idée, d’abord à Oyo, lors de la Journée nationale de planting d’arbres, ensuite à la Cop 27, au Parlement réuni en congrès », a souligné la présidente de la Fédération des organisations des questions environnementales, Carine Ibombo. « On va sortir d’ici avec une stratégie que nous présenterons au cabinet du chef de l’Etat et à d’autres institutions internationales », a-t-elle ajouté.

La réunion connaît la participation de plusieurs experts en forêts, environnement, climat et développement durable au nombre desquels Georges Claver Boundzanga qui a exposé sur la clarification du concept afforestation.

Selon lui, la République du Congo qui a une longue et riche expérience en matière de gestion forestière durable a clarifié le concept « afforestation » dans ses documents de politique et stratégies forestières.

La proposition du président de la République sur l’instauration d’une décennie mondiale de l’afforestation, a-t-il dit, s’appuie sur l’expérience du pays en matière de plantation d’arbres. « De nombreuses initiatives ont été émises et mises en œuvre depuis 1953, sept ans avant l’indépendance », a-t-il poursuivi. Il a rappelé que le discours du chef de l’Etat à la COP sur le climat à Charm el-Cheik, en Egypte, s’est référé à la Journée nationale de l’arbre qu’il a personnellement lancée en 1984 après avoir planté les dix millionièmes arbres dans le massif de l’Unité d’afforestation industrielle du Congo, dans la périphérie de Pointe-Noire.

Fin COP 27 : la résolution finale adoptée par consensus

La COP27 s’est terminée dimanche à l’aube après avoir adopté un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique.

 

Après des négociations longues et difficiles qui ont largement débordé du calendrier prévu, la COP27 s’est terminée dimanche à l’aube après avoir adopté un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique mais sans nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre.

« Ça n’a pas été facile » mais « nous avons finalement rempli notre mission », a relevé son président, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri.

Deux textes principaux ont été adoptés à Charm el-Cheikh, en Egypte : une déclaration finale appelant à une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre en réaffirmant l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5°C, et une résolution sur la compensation des dégâts causés par le changement climatique subis par les pays vulnérables.

C’est ce qu’il y a à retenir de la COP 27 qui a mis la clé sous le paillasson dimanche 20 novembre à l’aube. Bien que critiquée par certaines parties comme n’étant pas assez ambitieuse, la résolution finale de la COP27 aura cependant été adoptée par consensus après une dernière journée marathon de négociations serrées.

De nombreux pays dénonçant un recul sur les ambitions définies lors de précédentes conférences et sans ambition nouvelle par rapport à la COP de Glasgow en 2021, la déclaration rappelle le besoin urgent de réductions des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Elle réaffirme l’objectif de l’Accord de Paris de contenir l’augmentation de la température moyenne nettement en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C. Enfin, elle appelle à accélérer les efforts vers la réduction progressive de l’utilisation du charbon sans capture (de CO2) et la suppression des subventions inefficaces aux combustibles fossiles. Et bien sûr à accélérer les transitions propres vers les énergies renouvelables.

Notons que plusieurs pays auraient souhaité une mention de la réduction de l’utilisation du pétrole et du gaz, et pas uniquement des subventions. Quant au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, il a regretté le manque d’ambition de la COP27 pour « drastiquement réduire les émissions ».

Congo : la ministre de l’Environnement claque la porte de la COP27

Pour Arlette Soudan-Nonault, les vertus de poumon de la planète du bassin du Congo, n’ont pas été reconnues à leur juste valeur.

 

La ministre congolaise de l’Environnement a annoncé sur son profil Facebook avoir abandonné la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27), avant la fin des négociations. Arlette Soudan-Nonault juge que les discours des chefs d’États n’ont mené à rien et que les vertus de poumon de la planète du bassin du Congo, n’ont pas été reconnues à leur juste valeur.

« Pourquoi ce coup de poing un peu sur la table ? Parce que ce n’est pas normal, la spécificité déjà de l’Afrique, qui n’émet que 4% des émissions mondiales, n’a pas été prise en compte. Là, nous venons pour parler d’adaptation, nous venons pour parler d’atténuation, nous sommes de bons élèves de l’atténuation, mais en tant que personnes responsables, il nous faut continuer à concilier atténuation et développement, il nous faut donc aller vers une transition énergétique avec des énergies propres, donc il nous faut des financements. », déclare la ministre Arlette Soudan-Nonault, et de poursuivre en disant qu’il « faut également, dans le cadre de tout ce qui est inondation, érosion, impact du changement climatique sur nos vies, avoir ce qu’on appelle un financement des pertes et dommages, mais là également, c’est un os en plus : on nous donne l’impression d’avoir créé un nouvel instrument, non ! Il faut simplement mettre en place les deux conventions qui existent depuis toujours, mais jamais mises en pratique ».

Le non-respect des promesses de la COP15 de Copenhague en 2009

Pour tenter de résoudre ce problème, les dirigeants mondiaux présents à la COP15 de Copenhague en 2009 s’étaient engagés à mobiliser collectivement 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les pays en développement à s’adapter aux changements climatiques. Mais cette promesse n’a jamais été tenue.