Des avocats français à l’assaut des dossiers Mokoko et Okombi-Salissa

Il s’agit d’Eric Dupont-Moretti qui suit le dossier de très près au bord de la Seine et qui doit défendre l’Etat congolais et Gérard Devillers.

Le procès de Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi-Salissa, opposants du régime de Brazzaville, arrêtés après la présidentielle de mars 2016, pour « atteinte à la sûreté de l’Etat et détention d’armes de guerre », mobilise une dizaine de pénalistes, dont plusieurs robes parisiennes.

Il s’agit d’Eric Dupont-Moretti qui suit le dossier de très près au bord de la Seine et qui doit défendre l’Etat congolais et Gérard Devillers. Ils seront assistés de leurs confrères congolais, Armand Okoko et Emmanuel Oko, ex bâtonnier de l’ordre de Brazzaville.

Pour sa part, le général à la retraite, Jean-Marie Michel Mokoko a recouru à Jessica Finelle qui a défendu Karim Wade, le fils de l’ex président sénégalais, en 2013 aux côtés de Pierre-Olivier sans oublier les trois robes noires congolaises, Yvon-Eric Ibounaga, Ludovic Désiré Essou et Christian Locko qui ont défendu le colonel Marcel Ntsourou décédé en février dernier après un « malaise » dans sa cellule.

Deux pénalistes parisiens, Manuel Abitbol et Staphanie Le Meignen ont été contacté par la famille Okombi-Salissa. Yvon-Eric Ibounaga, Ludovic Désiré Essou et Christian Locko défendent également l’ex baron du Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) sans oublier l’avocat sénégalais, Boukounta Diallo.

Maintes fois reporté, le procès de Jean Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars 2016, devrait se tenir au premier trimestre de cette année.

Cette annonce a été faite par le président congolais, Denis Sassou Nguesso le 30 décembre dernier devant le parlement réuni en congrès à Brazzaville.

«J’émets le vœu en tant que garant des institutions, que s’ouvre courant premier trimestre de l’année 2018, le procès des citoyens actuellement en garde à vue prolongée accusés d’avoir troublé l’ordre public ou porté atteinte à la sureté de l’Etat lors des scrutins référendaire et présidentiel de 2016 », a déclaré le président Denis Sassou Nguesso.

Une volonté manifeste de libérer tous les prisonniers politiques de toutes les prisons congolaises.

Crise dans le Pool: « Le fusil ne nous apportera rien », estime Mgr Anatole Milandou

L’archevêque métropolitain de Brazzaville, président de Caritas du diocèse de la capitale qui a assisté, le 7 février, à la cérémonie de remise de dons aux déplacés du Pool, à la paroisse Saint-Benoît de Nganga-Lingolo, a interpellé les femmes de ce département en proie souvent aux conflits armés.

Remerciant l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskell, pour les multiples gestes de son pays à l’égard des déplacés du Pool, Mgr Anatole Milandou n’a pas mâché ses mots lorsqu’il s’est adressé aux parents des enfants. « Ce que nous devons enseigner aux élèves, c’est le cahier, c’est le stylo, c’est aller à l’école. Le fusil ne nous apportera rien. Nos parents du Pool l’avaient vite compris, ils ont envoyé les enfants à l’école et on sait comment les cadres du Pool étaient très célèbres. Mais aujourd’hui, on repart vers le fusil, je crois que cela ne nous emmène pas à grand-chose. Ce que j’ai dit un jour et les gens m’en ont voulu d’avoir dit cela », a réitéré l’archevêque métropolitain de Brazzaville, originaire du département du Pool.

Quelque peu remonté du comportement des jeunes du département du Pool, Anatole Milandou a rappelé que lorsqu’il avait été nouvellement muté au siège de Brazzaville, il avait réhabilité le dispensaire de Goma Tsé-Tsé avec l’appui de Catholic Relief Services. « Vous savez, après ce qui s’était passé, c’est encore parti. À Linzolo, j’ai appris que le dispensaire a été martyrisé. Ils ont pillé l’hôpital de Linzolo et tout dernièrement, c’est la sœur qui est venue encore pour dire Monseigneur, il faut signer des papiers pour demander de l’aide de secours pour sa réhabilitation. Ah bon ! C’est difficile », a déploré l’homme de Dieu.

L’autre structure que Mgr Anatole Milandou a regrettée, c’est l’école de Makana qui dispose également d’un internat de quarante lits pour les jeunes filles. En effet, selon lui, cette école qui devrait ouvrir ses portes, depuis bientôt une année, est restée fermée à cause du banditisme de grand chemin. « Devant tout cela, il y a une certaine note d’amertume qui fait qu’il ne faut peut-être pas trop parler. Quand cela va finir, quand cela cessera ? Voilà ma grande question. C’est bien, aide-toi et le ciel t’aidera, il ne faut pas faire perdre du courage aux mamans, il faut prendre espoir », a-t-il conseillé.

Le général Dabira transféré à la Maison d’arrêt de Brazzaville

Placé en détention préventive depuis le 11 janvier, le général congolais Norbert Dabira a été transféré mardi à la Maison d’Arrêt de Brazzaville. Il est soupçonné d’avoir initié un projet de « coup d’Etat ». Alors que son complice présumé le général Nyanga-Mbouala n’est toujours pas interpellé.

L‘étau se resserre davantage autour du général Nobert Dabira. Après avoir passé 26 jours en détention préventive, l’ancien commissaire chargé de la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants séjourne depuis le 6 février à la Maison d’Arrêt de Brazzaville. Ce, après son audition par le procureur de la République André Oko-Ngakala. « Cela voudrait dire que l’enquête a pris un tournant décisif. Après l’investigation matérielle menée à la DGST et si cette détention à la maison d’arrêt se confirme, on entrerait désormais dans la phase d’instruction proprement dite », s’est félicitée source gouvernementale citée par Jeune Afrique.

Une instruction qui aiderait certainement à comprendre cette histoire de tentative de coup d’Etat contre Sassou-Nguesso. Selon des médias jugés proches du régime de Sassou-Nguesso, il s’agirait d’une conversation téléphonique interceptée par les services de renseignements. Dabira aurait proposé au général Ngatsé Nyanga-Mbouala, directeur de la sécurité présidentielle d’abattre l’avion du président congolais. Le général Ngatsé Nyanga-Mbouala serait donc complice du général Dabira.

Malheureusement, déplorent les proches du général Dabira, Nyanga-Mbouala bien que limogé de son poste, n’est pas interpellé. Seul le procès pourrait aider à comprendre le rôle que chacun de ces deux généraux aurait joué dans ce projet avorté.

Sans oublier les disparus du Beach
Or, même s’il peut être innocenté lors d’un éventuel procès, un autre ennui judiciaire attend le patron de la chaîne de télévision privée DRTV. Cette fois-ci en France pour « crimes contre l’humanité », dans le cadre de l’affaire dite des disparus du Beach déclenchée en avril 1999.

Des Congolais s‘étaient réfugiés en RDC du fait des combats entre forces loyalistes (force publique régulière, miliciens cobras, militaires angolais, etc.) et Ninjas de Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi. Suite à un accord tripartite entre les gouvernements des deux Congo et le HCR, ces réfugiés devraient rentrer au Congo par voie fluviale. Mais, arrivés au débarcadère de Brazzaville, certains disparaissent. Des ONG et des proches avaient estimé à plus de 300 le nombre de disparus alors que le régime de Brazzaville a évoqué un chiffre avoisinant le nombre 80.

Au procès d’août 2005 à Brazzaville, Norbert Dabira, inspecteur général des armées au moment des faits et les 13 autres accusés sont acquittés « faute de preuves », selon l’expression de Charles Émile Apesse, président de la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Brazzaville. Laquelle chambre condamna toutefois l’Etat à indemniser les ayants droits des victimes.

Mais, si le régime de Sassou estime que cette affaire est déjà close, en ce « qu’on ne peut pas juger deux fois une affaire », l’affaire des disparus du beach reste pendante en France. De hautes personnalités congolaises proches de Sassou restent ainsi dans la ligne de mire de la justice française. Parmi ces dignitaires, Norbert Dabira qui est poursuivi pour crimes contre l’humanité.

Le régulateur met en garde contre les fraudes aux appels manqués

En République du Congo, l’Agence de régulation des communications électroniques et des Postes (Arpce) a enregistré une recrudescence des fraudes aux appels manqués dans le pays.

« Depuis quelques mois, une forme de fraude téléphonique sévit au Congo, il s’agit des Wangiri encore appelés fraude avec les appels manqués ou Ping call. Wangiri est un terme japonais qui signifie « sonne et coupe ».

L’arnaque qui fait de nombreuses victimes dans le monde a plusieurs variantes. Dans certains cas, les victimes reçoivent un appel qui est interrompu après la première sonnerie. L’écran affiche un appel manqué avec un numéro de téléphone inconnu. En rappelant ce numéro, les victimes tombent sur un numéro payant et leur crédit téléphonique est débité. Une autre variante de l’escroquerie consiste à envoyer aux victimes un SMS leur demandant d’appeler. Ces derniers en le faisant, tombent sur un numéro surtaxé ou un interlocuteur qui essayera de faire durer l’appel le plus longtemps possible et les coûts peuvent être exorbitants », explique le régulateur congolais, qui ajoute que plusieurs cas sont de plus en plus observés au Congo, et les indicatifs des Seychelles ou de la Lettonie sont le plus souvent utilisés.

Pour s’en prémunir, l’Arpce conseille aux abonnés que s’ils ont reçu un appel en absence tellement rapide qu’ils n’ont pas eu le temps de décrocher et qu’ils ne connaissent pas le numéro qui a tenté de les joindre, ne surtout pas rappeler les appels manqués. « Si un interlocuteur cherche vraiment à vous joindre, il rappellera ou vous fera un message ! ». Dans la foulée, l’Arpce, invite les abonnés à dénoncer les appels qui leurs paraissent bizarres au service clientèle de leur opérateur en appelant gratuitement le 121 pour Airtel Congo Brazzaville et le 123 pour MTN Congo. Ils peuvent également contacter le Centre d’écoute des consommateurs de l’ARPCE au 5050 un numéro gratuit pour tous les opérateurs.

Culture : le Congo et la Turquie relancent leur collaboration

Le ministre de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo, s’est entretenu, le 6 février à Brazzaville, avec Can Incesu, ambassadeur de Turquie au Congo. Les deux personnalités ont parlé de la formation des agents dudit ministère et du Festival panafricain de musique (Fespam).

« Nous sommes disponibles à collaborer avec toutes les directions dudit ministère afin de lancer la coopération dans différents domaines. », a indiqué l’ambassadeur.

Des bourses d’études sont disponibles pour agents du ministère et étudiants. « Nous avions relancé, depuis le 5 février, la campagne de bourses du troisième cycle, master, pour un mois.  Les demandes se font sur le site de bourses de Turquie. Ces bourses sont aussi utilisées par les agents du ministère qui souhaiteraient approfondir les études supérieures dans un certain domaine. », a fait savoir Can Incesu.

Ces bourses, a précisé l’ambassadeur, sont également offertes à tous les étudiants qui ont déjà une licence ou qui vont avoir une licence cette année académique.

Concernant le Fespam, Dieudonné Moyongo souhaite que cet évènement puisse se dérouler cette année. À cet effet, la Turquie participera à la douzième édition. « Nous avions préparé l’année dernière la participation d’un groupe de musique latino-américain, avec des chansons turques.  Nous espérons que cette année, la Turquie prendra part au Fespam, ce qui permettra de faire connaître la musique turque au Congo et, que les artistes repartent pour la Turquie avec une meilleure connaissance de la musique congolaise. », a martelé l’ambassadeur.

Saint -Valentin : un café littéraire pour parler d’amour

Un café littéraire pour parler d’amour. C’est le rendez-vous de ce 14 février 2018, jour de la Saint-Valentin. L’activité sera organisée par l’Institut Français du Congo (IFC) de Pointe-Noire, pour permettre au public de mettre en partage les mots des auteurs qui le touchent.

Dans la ville de Pointe-Noire, l’amour sera célébré en littérature et en poésie, car l’IFC organise un bal à lire qui met en lumière la littérature amoureuse. Pendant cette activité, le public est invité à parcourir le fonds de la médiathèque de l’IFC, à y choisir un texte (poème, extrait de roman, correspondances) et  le présenter publiquement, le 14 février, à partir de 18h30.

Les correspondances de Maria Casarès et Albert Camus, récemment publiées chez Gallimard  et acquises dernièrement par l’IFC, illustrent à merveille la puissance et la beauté d’un amour extraordinaire au sens littéral du mot.

En effet, lorsque Camus  publie L’Etranger en 1942, Maria Casarès, fille d’un républicain espagnol en exil, débute sa carrière de comédienne à Paris. Ils se rencontrent deux ans plus tard, alors que Camus est seul à Paris, son épouse étant restée à Oran où elle enseigne.

Ils deviennent  amants et entretiendront, jusqu’à la mort accidentelle de l’écrivain en 1960, une correspondance nourrie, qui révèle l’intensité d’un amour hors du commun. Catherine Camus, la fille de l’écrivain, publie, cinquante-cinq ans après la mort de son père, ces correspondances amoureuses, aussi émouvantes qu’incandescentes, à l’intelligence vive, sur fond d’après guerre.

Cet événement littéraire permet ainsi à l’IFC de proposer aux amateurs de beaux textes, une plongée dans les replis des âmes amoureuses, à travers les sélections mises en avant par les lecteurs eux-mêmes.

Notons que l’équipe de l’IFC accueille dès à présent toutes celles et tous ceux qui souhaitent plonger dans ses collections pour y dénicher la pépite qui parlera à leur cœur. Le rendez-vous est donc pris pour le 14 février, afin de célébrer l’amour à travers les mots des poètes, d’un jour ou de toujours.

 

Institut national de recherche en sciences de la santé : le budget 2018 s’élève à 350 millions FCFA

Le montant a été dévoilé à l’issue de la session inaugurale du conseil d’établissement tenue le 6 février à Brazzaville, sous la direction du Pr Charles Gombé Mbalawa.

L’Institut national de recherche en sciences de la santé a voté son budget 2018. Il s’élève s’élève à 350 millions FCFA. Le montant a été dévoilé à l’issue de la session inaugurale du conseil d’établissement tenue le 6 février à Brazzaville, sous la direction du Pr Charles Gombé Mbalawa.

Le budget de l’Institut national de recherche en sciences de la santé (IRSSA) du présent exercice est invariable, comparé à celui de l’année dernière, a expliqué le Pr Charles Gombé Mbalawa, directeur de cet établissement. Ce budget, a-t-il ajouté, est partagé en deux parties : le fonds du personnel et le financement de la recherche.

La tenue de la session inaugurale du conseil d’établissement, a dit le Pr Charles Gombé Mbalawa, fait partie du conseil consultatif de l’organigramme de l’institut qui se tient une fois par an. Ce conseil fait suite à l’arrêté portant organisation, composition et fonctionnement de l’institut, signé le 4 décembre par le ministre de tutelle.

Le conseil d’établissement est l’organe de concertation et d’orientation chargé d’appuyer la direction générale dans le suivi et l’évaluation des activités de l’institut, d’émettre des avis et de faire des propositions des sessions du comité de direction.

L’ordre du jour a porté sur le budget 2018, la liste des projets à financer, la procédure de départ pour la formation, la liste des prestations, les implantations des instituts hors de Brazzaville ainsi que les divers.

Après examen et adoption de ces points, les membres du conseil ont été informés de la réhabilitation des édifices des unités de recherche basées à Ouesso, Pointe-Noire, Dolisie. A Oyo, l’édifice octroyé au centre n’a pas été réhabilité.

Institut national de la statistique : le budget de 2018 fixé à plus de six milliards de FCFA

Le comité de direction de l’Institut national de la statistique (INS) a approuvé le 6 février à Brazzaville, le budget de l’année en cours à la somme de 6 123 634. 950 F CFA.

Le budget adopté devrait permettre à l’INS d’entreprendre un certain nombre d’activités, notamment le recensement général de la population et de l’habitation puis celui des entreprises, de même que l’enquête sur l’emploi et la consommation des ménages. Il est également prévu l’organisation de la troisième enquête démographique et de santé comportant deux volets, à savoir le paludisme et le sida. L’indice sur les prix sera aussi réalisé.

« Les statistiques sont très importantes car, elles permettent aux politiques, ainsi qu’à toute personne intéressée par les données statistiques de prendre des décisions en connaissance de cause », a indiqué le conseiller à la statistique du chef de l’Etat, Rufin Bindounga.

En vue d’améliorer les conditions de travail de ses cadres et agents, l’INS sera doté d’un nouvel immeuble. Celui-ci aura un compartiment qui abritera l’école de formation des statisticiens, a annoncé le conseiller à la statistique du chef de l’Etat.

Interrogé sur le retard observé dans la publication des données, le directeur général de la statistique, Gabriel Batsanga, a signifié que cela était dû à l’insuffisance des crédits. « Normalement, quand on fait un travail de collecte, il faudra que le budget soit complet et disponible dès le début de l’enquête », a-t-il expliqué.

Dans le but de disposer des données fiables en temps réels, le gouvernement et la Banque mondiale cofinancent, depuis 2015, le projet de renforcement des capacités en statistique (Pstat). Ainsi, cette année, il est envisagé de former des statisticiens nationaux dans des écoles africaines spécialisées et d’organiser des ateliers de renforcement des capacités.  Le projet compte aussi acquérir de nouveaux matériels informatiques, des équipements de bureau et des moyens roulants aux fins de favoriser la production des données statistiques.

Le Pstat a, en outre, mis à la disposition de l’INS quinze véhicules tout terrain, des équipements et matériels nécessaires pour la réussite du recensement général de la population et de l’habitation. Il a financé la phase cartographique dudit recensement. Le coût global de l’appui de ce projet est estimé à 1 086 871 403 FCFA. L’INS bénéficiera de même de l’aide d’autres bailleurs, notamment le Fonds des Nations unies pour la population.

Des journalistes sensibilisés aux normes internationales du travail

Près d’une vingtaine de professionnels des médias issus des deux Congo reçoivent une formation débutée le 6 février à Brazzaville, sur les normes du travail et les droits reconnus de la personne humaine.

La formation permettra aux participants de s’approprier des outils nécessaires pour comprendre les normes internationales du travail (NIT), ainsi que les organes de contrôle de l’Organisation internationale du travail (OIT), afin de pouvoir sensibiliser l’opinion publique aux standards internationaux du travail.

Membres de l’OIT et signataires de nombreux textes internationaux en matière des normes du travail, les deux Congo n’investissent pas assez dans la protection sociale, d’où l’intérêt pour les participants de cerner l’enjeu du dialogue social au sein des Etats, selon Maura Miraglo, une formatrice.

Car, indique-t-on, la situation des travailleurs et leur protection sociale représentent des défis pour les Etats africains en pleine expansion économique, avec l’installation des entreprises minières et des textiles, la multiplication des travaux publics ainsi que des sociétés des services.

Dans ce contexte, le rôle des professionnels des médias consiste à interpeller les pouvoirs publics sur le respect des obligations liées aux normes du travail. Ce qui permettra aux pays d’éradiquer les cas de violation des normes du travail, notamment le travail dissimulé ou « travail au noir », le travail non-autorisé des mineurs, le non-respect de la durée légale de travail (huit heures), l’obstacle à la liberté syndicale et au droit de grève.

Les participants vont débattre, durant quatre jours, sur les thématiques liées au « système des NIT et sa pertinence pour les médias » ; « les mécanismes de contrôle de l’application des NIT, les bases de données et ressources sur les NIT et leur application » et « le contenu des NIT fondamentales et leur application au niveau national ».

En rappel, cette session de formation est initiée par le Centre international de formation de l’OIT (CIF-OIT), en collaboration avec le bureau local de l’OIT pour la République démocratique du Congo (RDC), grâce au soutien de l’agence Wallonie-Bruxelles International. Le bureau local regroupe l’Angola, la République Centrafricaine, la République du Congo, la RDC, le Gabon et le Tchad.

Education, CHAN 2018 et politique au menu de la presse congolaise

La perturbation des cours à l’Université Marien Ngouabi pour non-paiement des bourses, la victoire du Maroc au CHAN 2018 remporté par le Maroc, pays organisateur, et la politique, sont les sujets à la Une ce mardi au Congo.« Université Marien Ngouabi : les cours de nouveau perturbés pour non-paiement de bourse », titre le quotidien Les Dépêches de Brazzaville. Ce journal fait remarquer qu »’annoncée pour le 5 février, la campagne d’inscription des nouveaux étudiants pour l’année    académique 2017-2018 a été perturbée par le Mouvement des élèves et étudiants du Congo qui conditionne la reprise
des cours au paiement d’au moins un trimestre de bourse sur une
dizaine de mois impayés. »

Le bi-hebdomadaire La Semaine Africaine met le cap sur la fin du championnat d’Afrique des Nations (CHAN) Maroc 2018 et titre : « CHAN-Maroc 2018 ; le Maroc vainqueur avec panache » ajoutant  que « les Marocains, peuple de football, ont enfin un titre à faire valoir à leur palmarès vierge depuis 1976, date du premier sacre marocain sur la scène internationale à Addis Abéba en Coupe d’Afrique des Nations. Dimanche 4 février, ils ont remporté la 5ème édition du CHAN à domicile. »

Sur le même sujet Les Dépêches de Brazzaville font un clin d’œil sur le centre de préformation, à régime externat, qui a ouvert ses portes le 3 février au complexe sportif de l’Unité à Kintélé.

Ce journal signale que près de deux trente-deux (32) jeunes âgés de 8 à 16 ans y sont en formation, répartis en deux vagues, grâce à un partenariat noué l’an dernier avec le club italien Atalanta Bergamasco Calicio », avant d’ajouter que ce centre de préformation est ouvert pour les jeunes rêvant d’une carrière professionnelle au football. »

L’hebdomadaire Sel-Piment se fait l’écho de la volonté de la ‘’Dynamique Po na Ekolo », un parti politique proche du pouvoir, de lutter contre les anti-valeurs à travers le devoir d’exemplarité vers un nouveau modèle social au Congo 2018-2020.»

La Semaine Africaine relaie ce message de la ‘’Dynamique Po na Ekolo » et fait savoir que ce parti veut amener l’ensemble des Congolais vers une nouvelle orientation : celle de la lutte contre les
anti-valeurs. »

Ce journal revient également sur la dissolution de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE= et la société Nationale d’électricité(SNE) par le gouvernement lors de son dernier conseil des
ministres du 2 février en soulignant que « trois sociétés anonymes naîtront des cendres des deux entreprises réputées pour leurs mauvaises performances. »

Vers l’ouverture d’une ambassade marocaine à Brazzaville

Cette initiative a pour objectif de renforcer la collaboration bilatérale entre la République du Congo et le Maroc.

Un dahir publié au bulletin officiel vient acter la création par le Maroc d’une ambassade au Congo-Brazzaville. L’initiative entre dans le cadre du renforcement des relations partenariats entre les deux pays.

C’est acté, le Maroc va ouvrir une ambassade au Congo Brazzaville. Un Dahir modifiant celui portant sur les représentations diplomatiques du Maroc à l’étranger, et publié dans le bulletin officiel du 1er février, à rajouter le Congo Brazzaville dans la liste des pays qui comptent une ambassade marocaine.

La création de cette représentation est une étape importante dans la consolidation des relations entre les deux pays. En septembre dernier, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger, Jean Claude Gakosso avait d’ailleurs rencontré son homologue marocain, Nasser Bourita, à Rabat pour discuter de la redynamisation de la coopération entre les deux pays et des questions d’intérêts communs.

A l’époque, les deux parties s’étaient mises d’accord sur « quelques mesures importantes de développement et de consolidation de ces relations ». Il s’agissait, entre autres, de l’ouverture d’une antenne diplomatique marocaine à Brazzaville pour consolider les relations bilatérales. Aussi avoir une présence qui donnerait une impulsion plus forte aux relations économiques, au dialogue politique et aux liens humains entre les deux pays.

Un projet de transport fluvial centre-ville-Kintele en gestation

La nouvelle a été rendue publique à l’issue d’un échange entre l’ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire au Congo et le président du Conseil départemental et municipal, maire de Brazzaville.

Un projet de transport fluvial entre le centre-ville de Brazzaville et la commune de Kintélé est projeté pour un avenir proche, à laisser entendre l’ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire au Congo, Mme Thérèse N’Dri Yoman, à l’issue d’un échange avec le président du Conseil départemental et municipal, maire de Brazzaville, M. Christian Roger Okemba. 

«Avec le maire de Brazzaville,  qui nous a reçus avec une délégation d’hommes d’affaires venus de la Côte d’Ivoire, il a été question de parler d’un projet de transport fluvial sur le majestueux fleuve Congo, qui va relier le centre-ville et la commune de Kintélé», a précisé Mme N’Dri Yoman, le 2 février dernier dans la capitale congolaise.

C’est un projet très important, dit -elle, ajoutant qu’il s’inscrit dans le cadre de la coopération sud-sud. «Nous devons saisir toutes les opportunités pour développer les relations entre le Congo et la Côte d’Ivoire. Nous pensons que la société des transports lagunaires peut mettre sa grande expérience au service de nos frères du Congo», a fait savoir la diplomate ivoirienne.

A cette rencontre, la maire de Brazzaville a remis à son hôte un présent constitué de divers légumes récoltés dans le jardin potager de la mairie.

Satisfaite du don et marquée par l’initiative agricole de la mairie de Brazzaville, Mme N’Dri Yoman a promis d’en faire l’expérience en Côte d’Ivoire.

Le Congo présente sa candidature pour abriter la 3ème édition de la COP de la Convention de Bamako en 2020

La candidature du Congo a été déposée lors de la Conférence des Parties de la convention de Bamako tenue du 30 janvier au 1er février 2018 à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

La ministre du tourisme et de l’environnement, Madame Arlette Soudan-Nonault, a présenté au cours de la Conférence des Parties de la convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets et produits dangereux, sur le contrôle des mouvements transfrontalières et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique, tenue du 30 janvier au 1er février 2018 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, la candidature de la République du Congo pour abriter la 3ème édition de la COP de cette Convention en 2020.

La République du Congo, soucieuse des faiblesses constatées dans la mise en œuvre de cet accord, a partagé son ambition de faire évoluer la convention de Bamako, pour qu’elle devienne la plateforme d’une Afrique sans pollution, thème de la Convention des parties, réunie à Abidjan.

C’est ainsi que lors du segment ministériel, la ministre du tourisme et de l’environnement a présenté la déclaration de la République du Congo en insistant sur les points tels que, le constat des faiblesses dans le fonctionnement de la Convention ; l’appel au ressaisissement des pays africains membres de la Convention et à l’adhésion sans condition des pays africains non membres à la Convention ; le soutien à la désignation du Mali pour abriter le secrétariat exécutif de la Convention.

La participation active de la ministre, a-t-on appris, a permis les résultats suivants, l’élection du Congo comme membre du bureau à la première Vice-président de la 2ème conférence des parties, qui a aussi mandat de préparer la 3ème, la désignation du Congo pour abriter la COP en 2020, précisément du 5 au 8 février à Brazzaville.

Ces deux résultats, indique-t-on, confortent l’ambition et l’engagement de la République du Congo à faire avancer l’accord de Bamako, tout en s’inscrivant dans le cadre du combat pour la défense de l’environnement en Afrique, impulsé par le Président de la République du Congo, M. Denis Sassou-N’guesso.

Une session d’instruction des cadres et agents de la police en cours à Brazzaville

Cette session de formation vise à aider les cadres et agents de la police à corriger les défaillances observées dans la pratique du métier de policier.

Une session d’instruction des cadres et agents de la police a été lancée, le 3 février à Brazzaville, sous le patronage du directeur général adjoint, le colonel André Obambi Itou, en présence de plusieurs membres du commandement, en vue de renforcer les capacités professionnelles et techniques des cadres et agents de cette force publique.

Prévue pour toute cette année, cette session de formation vise à aider les cadres et agents de la police à corriger les défaillances observées dans la pratique du métier de policier, a-t-on appris. Elle va concourir au renforcement des capacités des participants en vue de résorber quelques faiblesses, notamment dans la maîtrise des fondamentaux de la police (normes déontologiques), des questions juridiques (droits de l’homme) et des préoccupations d’ordre technique lors des interventions.

«La recrudescence de la violence est de mise cette fois-ci, surtout entre Brazzaville et Pointe-Noire. Pour pallier ce phénomène qui est en train de prendre de l’ampleur, nous avons à court terme commencé par les unités qui doivent intervenir dans ce domaine», a déclaré le lieutenant-colonel Jocelyn Francis Koubemba, chef de service de l’instruction à la direction générale de la police, à l’issue de l’ouverture de cette session.

Selon ce cadre de la police, tout au long de cette année, toutes les unités d’intervention vont recevoir cette formation. Celle-ci va s’étendre aussi aux commissariats de police et aux autres structures de la direction pour couvrir finalement, à l’avenir, toute l’étendue du territoire national.

La cérémonie de lancement de cette formation a réuni 95 cadres et agents de la Brigade  Spéciale d’Intervention Rapide (BSIR). A cette occasion, une séquence de deux exercices d’imprégnation a été organisée sur deux thématiques, à savoir «La recherche d’un individu dangereux» et «Le contrôle d’un individu dans une zone suspecte».

Le Groupe marocain BMCE BANK s’engage à poursuivre sa coopération avec le Congo

Le Groupe Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) veut poursuivre sa coopération avec le Congo, a déclaré son Administrateur-Directeur général exécutif, Brahim Benjelloun-Touimi, à l’issue d’un entretien, lundi, à Brazzaville avec le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso, rapporte mardi la radio publique.

« Nous avons réaffirmé notre soutien et notre engagement de continuer d’être présents en tant qu’acteur, en tant que gestionnaire pour mobiliser les ressources humaines et le savoir-faire en intime collaboration avec nos partenaires et amis investisseurs congolais, dont l’Etat, dans l’intérêt de l’inclusion financière ici au Congo », a notamment indiqué le Directeur général exécutif du Groupe bancaire BMCE BANK.

Le président congolais et Brahim Benjelloun-Touimi se sont également entretenus de l’appui qui est apporté au Congo par un actionnaire et gestionnaire de La Congolaise des Banques (LCB), une banque majeure dans le paysage congolais.

Les projets que le groupe BMCE BANK envisage pour La Congolaise des Banques, notamment dans le domaine de tout ce qui est money-banking et formation, ont également figuré au centre des entretiens, selon M. Benjelloum-Touimi.

Le Congo sera interconnecté au Gabon par fibre optique en mars 2018

L’interconnexion en réseau à très haut débit en fibre optique entre la république du Congo et la République gabonaise sera opérationnelle en fin mars. C’est ce qu’il faut retenir de la réunion technique des experts des projets Central African Backbone (CAB) des deux pays, que Libreville, la capitale gabonaise a abrité courant.

La cérémonie marquant l’interconnexion des deux pays, par réseau en fibre optique, se déroulera au village LEKOKO, localité congolaise, frontalière avec la République gabonaise. Les sachants en la matière des deux pays se sont accordés sur la date à laquelle se fera l’interconnexion de ces deux pays d’Afrique Centrale. Fin Mars est la date qui a été choisie pour traduire dans les faits la volonté longtemps exprimée par la Conférence des Chefs d’Etats de la Communauté Economique et Monétaire des Etats d’Afrique Centrale (CEMAC) réunie en session ordinaire à N’Djaména, au TCHAD, le 25 avril 2007. Une volonté qui vise, globalement, d’accélérer l’intégration de la sous-région dans la société de l’information et de la communication.

Outre cette problématique liée à la date de l’interconnexion entre le Congo et le Gabon, la réunion de Libreville a planché sur d’autres points importants. Ces intelligences se sont appesanties sur la question relative à l’état d’avancement de la construction des deux réseaux et de leurs mises en service opérationnel, tout en rappelant les travaux de construction de cette infrastructure en fibre optique, pour la partie congolaise sont achevés depuis le 20 décembre 2017 et la réception a eu lieu le 22 du même mois au lieu où se fera l’interconnexion des deux Etats.

Ils ont, également, évoqué la problématique sur les modalités de construction de 150 mètres de liaison en fibre optique pour connecter les deux réseaux. (Congo – Gabon), les aspects formels et administratifs de cette interconnexion), la détermination des matières devant figurer dans la convention d’interconnexion et du chronogramme de la date et du calendrier d’exécution des taches précitées.

Cette réunion de Libreville sur le CAB, s’est tenue dans les locaux de la Société du Patrimoine des Infrastructures Numériques du Gabon (SPIN). Elle a été présidée par Axcéle KISSANGOU – MOUELE, Directeur Général de la SPIN, qui, était entouré des cadres de sa société et experts du CAB4. La partie Congolaise, quant à elle, était représentée, par le Coordonnateur National du projet CAB3, Yvon Didier MIEHAKANDA et par Mr Roland MANOUMBA ONDELI Roland, Conseiller à l’économie numérique du Ministre Congolais des Postes, Télécommunications et de l’Economie Numérique, Léon juste IBOMBO.

Notons que la SPIN est une société qui a la charge d’exploiter et de commercialiser les infrastructures numériques de l’Etat Gabonais. C’est également elle qui s’occupe de la gestion du « Backbone national » du Gabon en fibre optique déployé à Libreville et à Port-gentil par le câble ACE. La SPIN a aussi la mission de gérer la fibre optique du projet CAB Gabon appelé aussi CAB 4.

Après cette réunion technique, la délégation Congolaise a eu droit à une visite guidée de la station Africa Coast to Europe (ACE) de Libreville. Cette station est dirigée par la société AXIONE. AXIONE Gabon a la charge de fournir l’accès internet, de faire la maintenance des infrastructures par le câble international sous – marin ACE. Son objectif, sécuriser la connectivité à l’internet au Gabon et dans les autres pays d’Afrique.

Avant la finalisation de cette interconnexion qui interviendra en fin mars, un Comité Mixte Paritaire sera organisé à Brazzaville en fin février. Ce comité mixte statuera sur la gouvernance de ce partenariat, sur l’ensemble des questions relatives à la détermination des matières technique, administrative et financière devant sous-tendre ce partenariat interétatique d’interconnexion physique des infrastructures numériques.

Ce comité procèdera également aux négociations et à la rédaction des conventions d’interconnexion, des accords commerciaux, accords de peering, etc.

Il sied de retenir que la mise en œuvre du Mémorandum d’Entente d’interconnexion des réseaux fibres optiques du projet CAB 3 et CAB 4 entre la République Gabonaise et la République du Congo a été signée en le 06 février 2014.

RDC: la famille du général Munene en appelle aux autorités de Brazzaville

Depuis la disparition du général Munene, la famille dit avoir reçu diverses informations informelles en provenance du Congo-Brazzaville.

En République démocratique du Congo (RDC), le général Faustin Munene, ancien chef d’état-major de l’armée congolaise, a été condamné, par contumace, à la prison à vie, dans son pays, en 2011, pour complot contre l’autorité de l’Etat. D’abord refugié de l’autre côté de fleuve, au Congo-Brazzaville, il a été arrêté au Gabon, le 10 janvier, avant d’être expulsé vers le Congo-Brazzaville. Sa famille assure ne pas avoir de nouvelles et s’inquiète d’informations qui le disent malade.

Depuis la disparition du général Munene, la famille dit avoir reçu diverses informations informelles en provenance du Congo-Brazzaville. Faustin Munene y aurait été arrêté puis détenu, depuis son retour du Gabon. Il serait aussi malade.

Ce qui a conduit la famille, ces dernières heures, à tirer à nouveau la sonnette d’alarme, c’est l’annonce de l’envoi d’un hélicoptère à Ewo, où l’ancien chef d’état-major congolais vivait ces dernières années, pour l’amener se faire soigner à Brazzaville ou peut-être même pour être extradé vers Kinshasa.

Fabrice Munene est le fils du général. Il explique pourquoi la tension monte de leur côté. « Comme nous sommes sans nouvelles de lui, nous aimerions que le gouvernement dise quelles sont les démarches formelles que nous puissions faire, pour nous rassurer déjà de sa présence au Congo-Brazzaville et ensuite, pour que nous soyons présents, si la maladie est confirmée. Jusque-là, toutes les voies officielles qu’on utilisait par le passé sont rompues. C’est silence radio et c’est cela qui nous inquiète », explique-t-il.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, s’est dit simplement informé de l’expulsion du général Munene du Gabon vers le Congo-Brazzaville. Il rappelle aussi que, jusqu’à son départ inopiné au Gabon, le général Munene était sous protection des autorités de Brazzaville. Il dit cependant n’avoir aucune information sur son arrestation ni sur une procédure d’extradition ou même une évacuation sanitaire vers la capitale congolaise.

« J’imagine que les Services de sécurité pourraient toutefois vouloir l’interroger pour comprendre les raisons de son départ vers le Gabon », estime Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement du Congo-Brazzaville.

Côté Kinshasa, on dit n’avoir aucune information sur l’arrestation du général Munene. Une source sécuritaire dit même douter que Brazzaville accepte de l’extrader puisque cela n’a pas été fait, ces dernières années.

Ouverture du centre national de football de préformation à Brazzaville

La création de ce centre au régime externat fait suite au protocole d’accord d’une durée de deux ans, signé entre le ministère de tutelle et Atlanta Bergamasca Calcio.

Le centre de préformation de football de Brazzaville s’est ouvert ce 3 février au complexe sportif de la Concorde de Kintélé, en vue de détecter, former et d’encadrer les catégories de poussins, benjamins et minimes, rapporte un document du ministère en charge des sports.

La création de ce centre au régime externat, précise ce texte, fait suite au protocole d’accord d’une durée de deux ans, signé entre le ministère de tutelle et Atlanta Bergamasca Calcio, un Club de première division italienne, le 17 février 2017 à Bergame en Italie.

«Il s’agit de donner à ces catégories des fondamentaux sur le plan physique, tactique et technique et de servir de vivier pour le développement du football au Congo», indique ce document, annonçant le transfert des plus talentueux dans les grands clubs, prioritairement à Atlanta BC, partenaire du projet.

Dirigé par le coordonnateur technique national, l’entraîneur formateur, M. Fabrizio Eraldo Césana, ce nouveau service vise, entre autres, à préparer les meilleurs joueurs afin d’intégrer le Centre National de  Formation de Football de Brazzaville et de servir de vision pour les sélections nationales «Les Diables Rouges U17 et U20».

Tenant compte de l’objectif général du projet, une campagne d’inscription et de détection avait eu lieu du 17 avril au 8  juillet 2017 pour des jeunes dont l’âge varie entre huit et 15 ans. A l’issue de cette campagne, sur 623 participants, 336 ont été sélectionnés et 240 ont été jugés aptes à débuter la formation, à la suite des examens médicaux réalisés au centre médico-sportif de Brazzaville.

Dans le cadre de la coopération sportive entre le ministère des sports et de l’éducation physique et AC Milan SPA, une lettre de collaboration future a été signée, le 17 février à Casa Milan, pour développer un programme de formation technique pour les catégories d’âge de huit à 12 ans et de 13 à 17 ans.

Le ministère a, par ailleurs, signé le 29 avril 2015, un protocole d’accord avec l’Université d’Ubine (Italie), au département des sports et de l’éducation physique de la Faculté de Médecine et des Sciences Biologiques, pour la formation des étudiants congolais et du renforcement des capacités des cadres.

Une délégation d’experts chinois prospecte des mines d’or dans le Niari

Cette délégation chinoise accompagnée de quelques experts du ministère congolais des mines et de la géologie, explore les sites de Bikongo, Ibabanga et Mpoukou.

Une délégation d’experts chinois composée de quatre opérateurs séjournent depuis quelques jours dans le département du Niari, pour mener des études de prospection de l’or dans le bassin de la Louessé.

Selon une bonne source, cette délégation chinoise accompagnée de quelques experts du ministère congolais des mines et de la géologie, explore les sites de Bikongo, Ibabanga et Mpoukou.

Dans le bassin de la Louessé, des indices d’or y existent depuis des millénaires, donnant  lieu jusque-là, à une simple exploitation artisanale.

Congo/Afrique du Sud: les parlements des deux pays entendent renforcer leurs liens de coopération

C’est l’essentiel à retenir de l’entretien qu’il y a eu entre l’ambassadeur de la République Sud-Africaine au Congo et  le président du Sénat congolais.

L’ambassadeur de la République Sud-Africaine au Congo, M. Richard Baloyi, a réitéré le 02 février à Brazzaville, la volonté de son pays de pouvoir travailler en étroite collaboration avec le Congo.  

Il a traduit cette volonté à l’issue de l’entretien qu’il a eu avec le président du Sénat congolais, M. Pierre Ngolo, au cours duquel M. Baloyi a indiqué qu’«il est venu renouveler en tant qu’ambassade, la volonté de pouvoir travailler avec le Sénat et de renforcer en ce début d’année 2018, les relations qui existent entre les deux pays».

Cette rencontre a permis à l’ambassadeur de l’Afrique du Sud de pouvoir réaffirmer le rôle du législateur et encourager le contact entre les deux Parlements, à savoir ceux du Congo et de l’Afrique du sud. Elle a également permis de faire de telle sorte que le Sénat congolais puisse travailler avec le conseil provincial de l’Afrique du sud, a-t-il ajouté.

La République d’Afrique du Sud étant avancé sur le secteur aérien, va regarder au niveau du Parlement quelles sont les règles qui ont été adoptées pour pouvoir partager l’expérience afin de promouvoir  la diplomatie économique entre les deux pays. «Là où l’Afrique du sud est fort,  le Congo doit tirer profit et là où le Congo est fort l’Afrique du Sud doit aussi en bénéficier», a-t-il fait comprendre.

Congo-B: une situation difficile pour les anciens réfugiés mineurs venus du Rwanda

Depuis la cessation de leur statut, des anciens réfugiés rwandais au Congo-Brazzaville sont aujourd’hui plus de 8 000 sans-papiers à avoir refusé de rentrer en invoquant des raisons de sécurité. Le gouvernement congolais renouvelle ses appels à suivre la procédure administrative prévue pour ceux qui souhaitent rester dans le pays. A savoir retirer un passeport rwandais à l’ambassade du Rwanda à Brazzaville, avant de pouvoir demander de régulariser leur situation au Congo. Le HCR de son côté estime que la protection internationale a été maintenue pour ceux qui avaient des raisons fondées de craindre pour leur vie s’ils rentraient au Rwanda.

A Brazzaville, près 200 de ces anciens réfugiés se sont réunis dans un collectif, celui dit « des mineurs non accompagnés reconnus par le HCR ». Ils se retrouvent eux aussi sans papiers. Ils disent être arrivés mineurs au Congo-Brazzaville, pris en charge par le HCR alors que leurs parents avaient été massacrés à Kibeho au Rwanda ou dans des camps de réfugiés en République démocratique du Congo en représailles du génocide de 1994. Ces orphelins ne comprennent pas la décision prise de leur refuser toute protection internationale, « faute de nouveaux éléments ».

Comme des milliers d’autres, ils refusent aujourd’hui de rentrer au Rwanda ou de passer par leur ambassade. Ils ont peur d’avoir un quelconque contact avec un gouvernement qu’ils estiment responsable de la mort de leurs proches : « Si les parents ont été tués par le même pouvoir. Si aujourd’hui, on te demande encore d’aller plus  en contact avec les mêmes personnes qui n’ont jamais reconnu qu’ils ont assassiné nos parents. Ça, c’est l’injustice ».

Pour l’Adhuc, l’association congolaise qui suit ces anciens réfugiés et tire la sonnette d’alarme depuis des mois, c’est la négation d’un traumatisme. Loamba Moke en est le président : « Ils sont traumatisés, ils ne savent pas sur quel pied danser : repartir au Rwanda, comment et surtout dans quelle maison ? Ils ont été traumatisés en bas âge, c’est cela le grand problème. Ca devait être les premières personnes qui devaient être exemptées parce qu’ils sont des enfants non accompagnés ».

L’Adhuc demande au gouvernement congolais, comme au HCR, de trouver une solution pour ces orphelins, comme pour les milliers d’autres Rwandais aujourd’hui sans papiers, qui rejettent depuis cinq ans les différentes options mises sur la table.

Tout en comprenant leur traumatisme, le gouvernement congolais estime que le risque est inexistant pour ces orphelins de se présenter à leur ambassade à Brazzaville, que cette procédure a fait l’objet de cinq années d’échanges avec le HCR, Kigali et cette communauté. Mais si l’impasse se confirme, dit son porte-parole, le gouvernement congolais « restera à l’écoute comme il l’a toujours été » et se tournera vers le HCR pour envisager un « déblocage » de la situation. Le HCR dit pour sa part avoir déjà tenté de convaincre le gouvernement congolais de trouver une procédure alternative, en vain.

Le Pr Antoine Marie Aïssi est mort

L’historien chercheur et poète congolais est décédé dans la nuit du 27 janvier, à Brazzaville.

Jusqu’à sa mort, le Pr Antoine Marie Aïssi fut deuxième vice-président du Comité d’histoire de la ville de Brazzaville. Né le 5 juillet 1944 au village Poto-Poto, Brazzaville, région du moyen-Congo en Afrique équatoriale française, cet homme a beaucoup œuvré dans la recherche scientifique et universitaire.

Parmi ses travaux, l’on peut retenir sa thèse de doctorat de 3cycle sur : « La justice indigène et la vie congolaise ». Une thèse qui n’a pas été contredite jusqu’à sa mort par les hauts cadres et chercheurs.

Il y a aussi plusieurs textes de poésie négro-africaine comme « Du côté du Katanga », « Dipanda », « Au rendez-vous de la vie », « Epines de Roses », etc. Le Pr Antoine Marie Aïssi est auteur d’une vingtaine d’articles universitaires et de plusieurs ouvrages. En 2002, il a été élevé au rang de chevalier dans l’ordre du mérite congolais et, en 2010, officier dans l’ordre du mérite congolais.

Sur le plan de l’encadrement des travaux de recherche à l’Université Marien-Ngouabi et l’instruction des dossiers de candidature au Cames, il a aidé plus d’une vingtaine d’étudiants à parfaire leur mémoire de DES et de maîtrise.

Le Pr Camille Bongo reconnaît qu’Antoine Marie Aïssi a beaucoup écrit. « Il a laissé plusieurs manuscrits. Avec la famille on verra bien la possibilité de les relire et les compléter pour faire une présentation de cet ouvrage. Il avait une passion pour les arts et pour la recherche », a-t-il laissé entendre. Le Pr Camille Bongo a encore affirmé que le disparu avait l’estime pour le quartier Poto-Poto. Cette appréciation le poussa à réaliser le film « Kaka yo ».

Africa Digital Academy se tourne vers les artistes et opérateurs culturels

Après les entrepreneuses en novembre et décembre derniers, le tour revient aux artistes et opérateurs culturels de bénéficier du nouveau concept d’appropriation des outils du numérique par de courtes formations ciblées.

La deuxième édition de l’Africa Digital Academy a ouvert ses classes le 30 janvier, à Pointe-Noire, avec une quinzaine d’artistes et opérateurs culturels et ce jusqu’au 3 février. Elle vise à aider le milieu artistique et culturel à tirer un meilleur profit de l’essor du numérique. De façon précise, les bénéficiaires devront, en quatre jours, créer un site internet sur WordPress et apprendre à gérer leur e-réputation et consolider leur identité virtuelle.

Parce qu’il devient indispensable pour les artistes de revisiter leur modèle économique à l’heure où des nouvelles habitudes du web défient peu à peu des logiques démodées, l’Africa Digital Academy a trouvé dans cette formation gratuite une réponse sur mesure.

Formatrice, mentor, digital activist et initiatrice du concept à travers les structures Congo Web Agency et l’Association Amid Congo qu’elle dirige, Kriss Brochec estime que ce projet « ambitionne d’enrichir la qualité du contenu local disponible sur internet ». Elle espère aussi que cet atelier de formation intensif permettra aux artistes de tirer davantage de gains d’opportunités offerts par le digital.

Parmi les artistes et opérateurs culturels ayant répondu présents à l’offre, figurent Adriana Talansi pour la mode, Sosey, Caprice Deconn et Lionel Kombo 2 Bayonne pour la musique. Pour l’écriture et le théâtre, l’écrivain Alphonse Nkala et la comédienne Germaine Ololo tirent profit de la formation, tandis que l’artiste Trigo représente les peintres et sculpteurs. Le réalisateur Albe Diaho a lui aussi saisi l’occasion de comprendre les détours du web à travers cette formation.

Comme de coutume à l’Africa Digital Academy, la cérémonie de certification des apprenants sera close par un spectacle haut en couleur que livreront les artistes eux-mêmes. Ce sera l’occasion de découverte des travaux réalisés par ces derniers dans leur création numérique. Kriss Brochec souligne que les artistes sortiront de cet atelier avec un site internet mais également des noms de domaine en .org ou en .com et un autre en .cg.

Malgré la morosité de la conjoncture économique actuelle, Congo Web Agency et l’Association Amid Congo ont réussi à tenir le pari de ce rendez-vous. Cette édition est soutenue par l’Association congolaise de nommage internet en coopération, gestionnaire de noms de domaine en point Cg et des directions départementales de la Culture et des arts, du Livre et de la lecture publique. « Preuve que les autorités de Pointe-Noire ont compris l’importance de la transformation digitale en cours », se réjouit Kriss Brochec.

Cette deuxième édition vient après celle dédiée aux femmes qui a consacré la création d’une vingtaine de sites internet. Plusieurs de ces projets ont entamé un nouveau virage avec le web, où se déroulent désormais les transactions les plus intéressantes. La styliste Jessica Evoundou ou encore les sœurs Fongui de la collection Otouh vendent déjà à travers leurs sites internet (www.okasamabamboo.cg et www.otouhcollection.cg) créés lors de la première édition.

Après ce programme consacré aux artistes et opérateurs culturels, Africa Digital Academy compte former cent femmes au numérique à l’occasion du mois de la femme en mars 2018, à Brazzaville. Kriss Brochec recherche évidemment des partenaires pour pouvoir réaliser ce challenge.

Nzongo Soul inhumé au cimetière Mâ Campagne

Une cérémonie de recueillement a été organisée en l’honneur de cet artiste au Cercle culturel Sony-Labou-Tansi, le 1er février. Au cours de celle-ci, le ministre de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo, a déposé une gerbe de fleurs sur le cercueil de l’illustre disparu.

Né le 3 mai 1955 à Brazzaville, Faustin Nzongo dit Nzongo Soul, a rendu l’âme le 10 janvier 2018 en France, à l’âge de 63 ans. Sa dépouille est arrivée dans son pays natal, le 31 janvier, par le vol d’Air France. Après un passage au domicile familial, la dépouille a été exposée toute la nuit du 31 janvier au 1erfévrier au Cercle culturel Sony-Labou- Tansi, où une cérémonie de recueillement a eu lieu en présence du monde culturel et artistique.

Dans son oraison funèbre, Médard Milandou, chroniqueur culturel, a retracé le parcours professionnel de l’illustre artiste. Licencié en langue, option anglais à l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville, ce jeune du Plateau-des-15 ans a été saisi très tôt par le monde des mélodies, dans sa tendre enfance. Il assure le lead vocal dans les mouvements des jeunes pionniers, puis dans les chorales. Comme pour suivre la voie empruntée par d’autres parents : Théo Blaise Nkounkou et Mamy Claudia.

A 14 ans, il forme un groupe les « Intimes ». En 1974, il fonde l’orchestre « Djilamouley » avec lequel il plonge dans la vague des orchestres amateurs et groupes vocaux qui agitent Brazzaville et le Congo, parmi lesquels Les Bilengue Sakana, Les Techniciens, plus tard Chantabouita, Les Grands Chaminadiens, Suze Yema, Les Nkowa, Les Anges, Le Tout choc Zimbabwe. La liste n’est pas exhaustive.

En 1977, Nzongo Soul crée les « Walla players ». C’est la grande révélation musicale de l’année au sein de laquelle on retrouve des faiseurs de rythme tels que : Bakouma Pinto, Jean Claude Mwondo, John Organ, Pat Joël, Jean Jody Malonda, Michel Tchakaka qu’accompagnent trois choristes et danseuses. Le premier disque sort en 1979, titré « Africa Walla » dans lequel il chante, Walla c’est ma musique, suivi en 1981 de « Nvanéno nlélé » et de « Walla purification » en 1983.

En 1984, Nzongo Soul wa Semo est couronné par le prix « Découvertes RFI » qu’il reçoit à Bamako, au Mali. En 1985, alors qu’il se prépare à s’inscrire à la Sorbonne à Paris, il rencontre à Brazzaville, à l’occasion de l’édition suivante du prix « Découvertes RFI », le rocker français Bernard Lavilliers qui s’enthousiasme par son style original aux couleurs rock.

« Nzongo Soul fut une véritable bête de scène »

Attaché à son pays, il n’hésite pas à intégrer le concept « Brazza j’y crois » pour soutenir les sinistrés du drame du 4 mars 2012. Et quand le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, reçoit le collectif des artistes, il se souvient de Nzongo Soul en lui disant que « Walla ma musique », comme c’était hier. Mais, la lumière de l’art ne s’éteint jamais. Dans Nzongo, il y a Ngo, qui signifie la panthère, symbole de puissance, de force. C’est un artiste de grand talent dévoué à son art. Il se remet en cause. Se débarrasse de toute aigreur. Il s’accroche. A la recherche d’une autre sagesse… Ces derniers temps, affirme Bertrand Lavaine, de Rfi musique, il peaufinait ses nouvelles chansons pour parachever sa mission, celle de mettre en valeur la beauté et la puissance cachée de la langue kongo.

C’était un prince Kongo dont le seul nom peut aider à reconstituer l’histoire du Ko ngo, Kue ngo, le pays des panthères. Ainsi que le développe Armand Zanzala dans le recueil « Cinquante cheveux sur une tête nue », publié en 2012 au Québec (Canada) par la fondation littéraire Fleur de lys. Et que tous les Congolais qui portent les noms de Bo ngo, Mon go,  Nzo ngo, Ko ngo, Oko ngo, Ken ngo, etc, sont des princes et des piliers de nos traditions. Parce qu’ils sont des descendants du Ko ngo, du Kue ngo, pays des panthères.

Prenant la parole à son tour, la directrice générale des Arts et des lettres, Emma Mireille Opa-Elion, a déclaré : « Pour la circonstance, le devoir d’Etat me commande certes de prononcer ces mots qualifiés d’oraison funèbre mais, je suis plus portée à célébrer ici devant vous, une vie pleine de joie, d’honneur et de bonheur, une vie de haute signification artistique et revisiter sommairement l’itinéraire singulier de ce musicien atypique, au talent protéiforme que fut Nzongo Soul. »

Enfin, elle a reconnu les qualités émérites de l’artiste. Auteur compositeur et interprète ayant côtoyé les grands noms de la scène musicale africaine et européenne, Nzongo Soul fut une véritable bête de scène et un virtuose qui avait atteint les sommets de son art, jusqu’à ce que le pire arrive ce 10 janvier 2018. Optimiste et courageux, philosophe et altruiste, il a su transmettre, sans condition, son savoir aux plus jeunes qui voulaient accéder au saint graal de la manifestation de la muse.

Ordre de Malte France : Yann Baggio satisfait des actions menées au Congo

En séjour à Brazzaville, Yann Baggio exprime sa satisfaction aux activités de sa structure développées en République du Congo, notamment dans la ville capitale et le département de la Likouala.

Que peut-on retenir de l’Ordre de Malte France ?

L’Ordre de Malte France est la section française de l’activité internationale de l’Ordre de Malte au niveau mondial qu’est l’Ordre souverain de Malte. C’est une association française qui rassemble des salariés, des bénévoles et des chevaliers de Malte pour agir au profit des personnes les plus pauvres dans le domaine de la santé. Son action est à la fois en France et dans les pays francophones.

Quelles sont les activités que vous avez menées en dehors de la France ?

L’action de l’Ordre de Malte France se découpe en deux parties : la première en France dans le domaine médical à travers des soins dans les maisons médico-sociales, donc en faveur des personnes âgées dépendantes ou atteintes des maladies comme celle d’Alzheimer, des personnes qui sont handicapées, voire celles ayant des maladies particulières comme l’autisme qui affecte beaucoup de personnes. On s’occupe aussi des personnes qui sont dans la rue, sans ressources.

A l’étranger, l’Ordre de Malte poursuit son action dans le domaine hospitalier. Dans les pays francophones, notre action est essentiellement portée en Afrique noire, dans une vingtaine de pays, en Asie aussi dans les anciens pays francophones où nous agissons contre la lèpre. Les soins sont apportés à la rééducation et à la chirurgie nécessaires pour permettre aux lépreux de retrouver une vie sociale, d’être autonomes dans leur vie et de pouvoir réaliser ce qu’ils avaient perdu du fait de leur maladie.

Nous développons des activités dans le domaine des soins médicaux avec des hôpitaux, des dispensaires, des maternités que nous gérons nous-mêmes au travers d’un accord avec le ministère de la santé du pays dans lequel nous sommes installés. C’est en fait, une coopération entre l’Ordre de Malte et le ministère de la santé. Ce n’est jamais une action isolée de l’Ordre de Malte. Nous travaillons au service de la population en soutien à l’action que mène l’Etat dans son propre pays.

Que peut-on savoir des interventions de l’Ordre de Malte au Congo ?

Nous menons deux programmes dans le pays dont l’un, plus ancien, à Brazzaville, dans un dispensaire à l’église Saint-Kisito (Makélékélé). Près d’une quinzaine de salariés permanents travaillent dans ce dispensaire qui permet d’offrir des soins à la population pauvre. Nous destinons ces soins plus particulièrement aux femmes et aux enfants considérés comme les personnes les plus fragiles. Ce dispensaire possède un médecin permanent, un cabinet de consultation gynécologique et pour des femmes enceintes avec du matériel échographique moderne.

Il apporte aussi des soins courants destinés à tous les patients. C’est un dispensaire qui fonctionne depuis plusieurs années et a déjà permis de réaliser dix-huit mille actes médicaux qui sont soit des consultations médicales avec un médecin, soit des soins donnés par des infirmiers, soit des dispensations des médicaments. Toutes ces activités connaissent un développement et on sent que la population apprécie non seulement les soins  mais aussi ce dispensaire. C’est un succès dont nous sommes très fiers.  

L’autre programme, nous l’avons démarré l’année dernière dans le département de la Likouala. C’est un programme visant à aider la population autochtone qui n’a pas accès aux soins. Notre objectif, c’est de développer pendant trois ans des centres de soins pour cette population, afin de lui permettre d’avoir un minimum de soins. Il faut savoir que ces peuples autochtones ont un taux de mortalité infantile deux fois supérieur à celui du reste de la population. Par ailleurs, on essaie aussi de les accompagner vers leur autonomisation à travers l’exploitation du miel de façon plus rationnelle et la récolte du poivre sauvage. En cultivant ce poivre, par exemple, ces derniers obtiendront des meilleurs résultats et pourront mieux le commercialiser et avoir plus de ressources pour leur autonomisation. Ce programme a été engagé avec les ressources de l’Ordre de Malte et de l’Agence française de développement.

Quelles sont les raisons de votre visite à Brazzaville ?

Je suis venu à la demande de madame le ministre de la Santé qui voulait renouveler les accords que nous avions avec ce ministère ; de telle sorte que ceux-ci prennent plus d’importance et que la façon de travailler en commun soit écrite de manière plus ferme. Nous sommes contents de ces accords qui vont permettre de développer notre action et de l’inscrire dans la pérennité. Je suis aussi venu pour montrer que nous nous sommes installés pour travailler dans la perspective de développement. Dans les pays d’Afrique où nous opérons, nous sommes dans une perspective de coopération sanitaire de très long terme. J’ai été récemment à Dakar, au Sénégal, pour commémorer l’installation d’un hôpital qui y existe depuis cinquante ans. Nous sommes au Bénin aussi depuis 1968 et c’est le cas de la plupart de nos hôpitaux. Nous travaillons au profit du pays, en accord avec le gouvernement et dans un souci de continuité. C’est ce message que je voulais réaffirmer en venant ici au Congo.           

Vous venez de visiter le Musée Galerie du Bassin du Congo. Qu’est-ce que ce lieu vous inspire ?

Je suis étonné de la qualité des pièces qui sont présentées. Je trouve que vous avez associé d’ethnographies tout à fait remarquables, des pièces historiques qui traduisent les différentes régions, une très grande variété. Il n’y a pas que seulement le Congo et la République démocratique du Congo, mais aussi d’autres pays. Je trouve que votre musée est riche et les pièces présentées sont de grande qualité.

L’autre chose que j’ai remarquée, j’admire les politiques d’ouverture à l’art moderne. Parce que l’art ancien, c’est bien de savoir le conserver, on a besoin de nos racines dans ce domaine. Je trouve bien qu’on puisse aussi mettre en valeur la création, l’inventivité de ces artistes. J’aime bien ce que vous avez fait. Je souhaite beaucoup de succès à tous ces artistes et à votre musée. Qu’il soit plus connu et puisse avoir un maximum de gens qui le visitent ; des gens qui habitent le Congo pour qu’ils retrouvent aussi leurs racines. La France a toujours été intéressée par cela. On a le musée du Quai Branly à Paris, je pense un des plus beaux dans le monde sur les arts, les arts anciens de ce pays. J’espère que le gouvernement du Congo utilisera vos compétences et vos pièces pour les mettre aussi en valeur au niveau national.         

Près de 26% des enfants de moins de 5 ans atteints de malnutrition chronique, selon L’Unicef

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) indique également que 14 % des enfants congolais de moins de 5 ans sont atteints d’insuffisance pondérale et 7 % de maigreur.

Le résultat d’une enquête sociale réalisée récemment et qui offre une idée précise des conditions de vie auxquelles doit faire face une majorité de Congolais, épingle parmi les causes, la question de logements exigus et insalubres, les difficultés extrêmes à se nourrir convenablement, à accéder à l’eau potable et à se procurer l’énergie nécessaire ; les difficultés à trouver un emploi décent et suffisamment rémunérateur.

Selon l’enquête réalisée par la Conférence épiscopale du Congo avec l’appui technique et financier du Secours Catholique et de Misereor, manger pour les adultes comme pour les enfants, la pauvreté aidant, devient un véritable cauchemar.

Les statistiques officielles indiquent que le pays a enregistré un taux de chômage de 34,2% en 2011, touchant de plein fouet la tranche des 25-35 ans, alors que les jeunes représentent 60% des 4 millions de Congolais.

Depuis quelques années, l’UNICEF demande au gouvernement congolais d’affecter 20 % des recettes pétrolières à l’enfance, considérée comme une «couche vulnérable».

Le Congo est un pays producteur de pétrole, une ressource qui contribue à plus de 80% aux recettes de l’Etat. Mais près de 50% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté précise-t-on.

La crise libyenne reste et demeure un problème africain, selon Sassou-N’Guesso

La Présidence de la République du Congo, réagissait ainsi aux récentes déclarations faites par le maréchal libyen, Khalifa Haftar, dans une interview accordée à «Jeune Afrique» n°2974.

La Présidence de la République du Congo, réagissant aux récentes déclarations faites par le maréchal libyen, Khalifa Haftar, dans une interview au journal «Jeune Afrique» n°2974, a indiqué que «la crise libyenne reste et demeure avant toute autre considération,  un problème africain».

«N’en déplaise à ceux qui pensent autrement ou auraient souhaité ne pas voir le continent engager des initiatives pour contribuer à sa résolution », a dit dans une mise au point faite à ce journal, le 17 janvier dernier, le  ministre d’État et directeur du cabinet du Chef de l’État congolais, M. Florent Ntsiba.

La mise au point souligne surtout que M. Denis Sassou-Nguesso, en «panafricaniste convaincu», a reçu à deux reprises Khalifa Haftar en 2017, précisément en fin mars à Abou Dhabi, puis à Brazzaville, le 16 septembre dernier.

Dans sa lettre, la Présidence du Congo a rappelé que le comité de dix membres s’est déjà réuni à quatre reprises et Brazzaville a abrité fin novembre 2017 une rencontre du Haut Conseil des Chefs de tribus et des villes libyennes, dirigée par M. Ladjili Brini.

Le maréchal Khalifa Haftar, au cours de son entretien avec le chef de l’Etat congolais, déclarait «avoir de la considération» pour la médiation de Denis Sassou-N’Guesso et de l’UA, et la «soutenir», contrairement à d’autres médiations qui n’interviennent que pour leurs propres intérêts».

Dans son interview accordée à Jeune Afrique, le maréchal Khalifa Haftar, l’un des protagonistes de cette crise, a dit dans un passage,  qu’il ignorait tout des efforts de médiation de l’Algérie et de l’Union Africaine dans la crise libyenne.

Lancement à Brazzaville du projet «Une parcelle, un jardin»

Pour le maire de Brazzaville qui a fait visiter ce projet au maire de Kintelé, « il est temps que chacun de nous puisse apprendre à cultiver lui-même ce qu’il mange »

Le maire de la commune urbaine de Kintélé, madame Stella Mensah Sassou-N’Guesso, a annoncé, le 29 janvier dernier, à Brazzaville, l’installation dans son entité administrative, d’un projet dénommé «Une parcelle, un jardin» pour permettre à sa population de consommer bio et améliorer sa santé. 

Mme Mensah Sassou-N’Guesso qui a discuté de la question avec le maire de la ville de Brazzaville, M. Roger Christian Okemba, a souligné que ce projet a fait l’objet d’un entretien entre son entité administrative et la FAO.

Elle a salué, à cet effet, l’implantation du projet «Micro-jardin» à l’esplanade de l’hôtel de ville de Brazzaville où l’on a planté plusieurs variétés de légumes, une expérience encore en phase expérimentale et devant s’étendre dans la ville capitale en vue de promouvoir une alimentation saine et durable.

Pour le maire de Brazzaville qui a fait visiter ce projet au maire de Kintelé, «il est temps que chacun de nous puisse apprendre à cultiver lui-même ce qu’il mange parce que, souvent ce qui rentre dans nos assiettes est parfois un drame, car nous nous entretenons sans se rendre compte».

«Aujourd’hui, l’alimentation est devenue un problème de santé publique auquel il faut faire face, car nous ne maîtrisons pas toujours ce que nous mangeons», a dit M. Okemba à l’issue de la visite.

L’entretien entre le maire de Kintelé et le président du Conseil départemental et municipal, maire de Brazzaville, a porté aussi sur les possibilités d’une coopération décentralisée entre les deux entités administratives, pour la réalisation de certains projets communs en vue du bien-être des populations respectives.

Le président Denis Sassou-N’Guesso a reçu ses homologues à Addis-Abeba

Le Président Sassou-N’guesso, a échangé le 29 janvier dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie, avec différentes personnalités du continent sur les questions de paix et de développement de l’Afrique.

En marge du 30ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA), tenu du 28 au 29 janvier, dans la capitale éthiopienne, où il a pris part, M. Sassou-N’guesso a eu des entretiens avec le Président angolais, M. Joao Lourenço, sur les questions de paix et de sécurité, notamment dans la sous-région d’Afrique Centrale et sur la coopération bilatérale entre Etats.

Avec le vice-président de la Guinée équatoriale, M. Theodorin Nguema Obiang Mangue, les discussions ont été axées sur les mêmes questions. Les problèmes de financement du développement ont aussi été évoqués avec l’envoyé spécial de l’Union Africaine en la matière, M. Donald Kaberuka.

Quant aux débats avec  la commissaire de l’UA sur les questions agricoles et d’économie rurale, Mme Josefa Leonel Correia Sacko, ils ont été centrés autour de la possibilité pour Brazzaville d’accueillir cette année, le sommet mondial sur le climat.

Par ailleurs, lors de la présentation de son rapport sur le conflit libyen, le Président Sassou-N’Guesso, qui préside le Comité de Haut niveau de l’UA sur la crise que traverse ce pays, a appelé ses pairs de l’organisation panafricaine à adopter une position commune pour que la démarche continentale soit prise en compte dans le processus de sortie de crise en Libye. Pour lui, la démarche africaine, qui évolue dans la bonne direction, ne doit pas être ignorée.

Averda Congo: le calme s’installe après la colère

Dans la matinée du 31 janvier, les agents de la société d’assainissement des voiries urbaines ont manifesté leur indignation sur l’instabilité des salaires qui, selon eux, varient d’un mois à l’autre. Après les pourparlers engagés avec la hiérarchie, le calme est revenu. Les véhicules de collecte des déchets ont repris service à travers la ville capitale, en début d’après-midi. Il ne s’agissait pas d’arriérés de salaires.

Massés à l’entrée du siège de la base-vie de l’entreprise et aux alentours, les manoeuvres d’Averda, en colère, ont pris position pour défier la hiérarchie sans s’attaquer aux biens publics encore moins aux biens d’autrui. « Nous devons trouver un compromis avec la direction sur nos salaires qui ne sont pas stables », s’écriaient-ils. Selon les dires de quelques employés, ayant requis l’anonymat, leurs salaires sont variables. Ceux qui gagnent 150 000 F CFA ou 100 000 F CFA se retrouvent parfois avec la moitié de ce qu’ils perçoivent d’habitude. « Notre situation sociale se dégrade. Nous ne pouvons plus joindre les deux bouts du mois, payer les études de nos enfants encore moins épargner un seul franc par rapport à ce que nous gagnons aujourd’hui »,a expliqué un des employés indignés. Par ailleurs, depuis trois mois, ils sont payés sans bulletin. Ce qui renforce leurs inquiétudes.

Pour éviter les troubles à l’ordre public, la police a pris possession des lieux ( avenue pointe-hollandaise), à hauteur du parc automobile national. Les policiers ont tenté de calmer le jeu en faisant office de facilitateurs entre les manifestants et les responsables d’Averda disposés à écouter les réclamations de ceux-ci. Sous l’œil vigilant de la police, les pourparlers ont alors débuté entre la direction et une dizaine d’employés représentant les manifestants.

L’autre son de cloche

Ce ne sont pas tous les employés d’Averda qui sont concernés par cette situation. Pendant que les uns manifestaient, les autres s’attelaient à leurs tâches professionnelles quotidiennes. Un chef d’équipe que nous avons approché pense, d’ailleurs, que certains manœuvres manifestent dans l’ignorance. Ils sont intoxiqués, selon lui, par l’instabilité des salaires qu’ils évoquent. « Nous avons vingt-six jours de travail par mois, 7 h de travail par jour. Ceux du service de collecte font des heures supplémentaires. Le salaire est donc calculé au prorata. Si un employé s’absente pendant une semaine, il est bien évident qu’à la fin du mois, en fonction de ses absences, son dû est réduit. », a-t-il expliqué.  Pour ce chef de service, certains manœuvres qui ont connu cette situation se sont rapprochés de l’administration pour des réclamations. Ils ont eu gain de cause. La manifestation de la matinée, pour lui, n’avait pas sa raison d’être.

En début d’après-midi, les véhicules qui assurent la collecte ont commencé à arpenter les rues et avenues de Brazzaville, notamment au centre-ville. Signe qu’un compromis a été trouvé et les choses devraient rentrer dans l’ordre ce jeudi 1er février.