Environnement : la police saisit des vendeurs et usagers des sachets en plastique

L’opération ‘’Rapace’’ a été lancée le 17 avril pour faire respecter à la lettre le décret interdisant la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sacs, sachets et films en plastique.

 

La police a rappelé à l’ordre dans la matinée, plus de trois cents contrevenants et usagers  des emballages en plastique dans les marchés de Talangai, Mikalou, Ouenzé, Makélékélé et Bacongo. L’opération s’est déroulée en présence du directeur de la sécurité publique, le colonel Delphin Didas Yobi qui a indiqué que « Ces mesures salvatrices concourent à la protection de l’environnement et à la préservation de l’hygiène alimentaire des citoyens ».

Les vendeurs, bien que conscients de l’interdiction, utilisent diverses astuces pour tromper la vigilance des policiers en l’occurrence du papier journal pour emballer des sachets en plastique. Aussi, la vente se fait de manière codée, le produit étant bien camouflé. Tous ces agissements ont été débusqués par la police qui souhaite tuer le mal dès la racine notamment au niveau des frontières poreuses où filtrent ces emballages, pourtant interdits par la loi.

De mémoire, c’est en juillet 2011 que le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a signé le décret réglementant la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sacs, sachets et films en plastique. A son article premier, le texte en interdit l’usage pour la vente d’aliments, d’eau et de toute autre boisson en République du Congo. Par ailleurs, l’article 9 dudit décret stipule que les frais relatifs au traitement par l’administration des produits saisis, en application de l’article 7, sont à la charge du contrevenant. Une sanction dont la portée correctionnelle est jugée souple par de nombreux observateurs.

Le colonel Delphin Didas Yobi reconnait toutefois, que la quasi-totalité de la population observe ces mesures, bien que certains citoyens organisent en sourdine le trafic de ces produits prohibés. Il a également noté que l’opération baptisée « Rapace », se poursuit sur toute l’étendue du territoire tout en appelant la population à collaborer avec la police pour son succès afin de préserver l’environnement.

Congo : la SNPC veut mettre fin aux pénuries

En se lançant dans la production des gaz liquéfiés, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) voudrait mettre fin à la rareté du produit sur le marché congolais.

Un chantier vers lequel tous les regards des Congolais sont désormais tournés. C’est bien l’usine de production du gaz liquéfié en construction au port de Pointe-Noire. Dotée de deux cuves de 200 mètres cube- chacune, la structure devrait stocker et enfûter le gaz provenant via un oléoduc, de la Congolaise de raffinage (CORAF).

L’usine dont les travaux sont sur le point de s’achever d’après Les Dépêches de Brazzaville, devrait produire près de 4 000 bouteilles de gaz par jour. « Depuis que nous avons quitté Hydro Congo, c’est pour la première fois que la SNPC construit une usine d’embouteillage de gaz. C’est un chantier très important. Comme nous avons commencé à faire pour les projets pétroliers, nous allons faire en sorte qu’on puisse réduire les pénuries liées au gaz », s’est récemment félicité Maixent Raoul Ominga, directeur général de la SNPC.

Une production qui aiderait à rompre avec la sempiternelle pénurie enregistrée au Congo. « J’imagine que nous n’aurions plus de longues files d’attente aux centres de distribution du gaz, car le gaz est jusqu’ici un produit de luxe pour nous les ménagères congolaises. Mais, ce qu’il faut redouter, c’est la pénurie artificielle, celle que créent les distributeurs du gaz. Voilà qui nous rend souvent la tâche difficile au Congo », redoute Blanche Makindou, une ménagère de Pointe-Noire.

Née des cendres d’Hydro-Congo, la SNPC est une entreprise publique créée en 1998. Elle est spécialisée dans des activités comme, l’exploration, l’exploitation et la distribution des hydrocarbures. Elle est à cet effet présente dans plusieurs projets pétroliers dont le géant Moho Nord (15%) et Nkossa (15%).

Le sénat adopte deux accords signés entre le Congo et la Banque Mondiale

L’un porte sur le Projet des Réformes Intégrées du Secteur Public (PRISP) et l’autre sur la forêt et la diversification économique.

Les sénateurs viennent d’adopter deux accords de financement, signés le 23 juin 2017, entre la République du Congo et la Banque mondiale (BM). Ces accords concernent le Projet des Réformes Intégrées du Secteur Public (PRISP) et la forêt et la diversification économique. Celui sur le PRISP, d’un montant de quarante millions de dollars, comporte entre autres la modernisation de l’administration publique, le renforcement de la mobilisation des revenus et de la gestion de la dépense, l’amélioration de la transparence et de la responsabilité, pour ne citer que celles-là. Les conditions de négociation se déclinent en un taux d’intérêt de 1,25% par an sur le solde du crédit retiré ; une commission de service de 0,75% par an sur le solde du même crédit ; un taux maximal d’engagement de 0,5% par an sur le solde de crédit non libéré.

Le paiement des intérêts, du taux maximal d’engagement et de la commission de service se fera semestriellement, tous les premiers jours du mois de février et tous premiers jours du mois d’août de chaque année. Le remboursement du principal des crédits en revanche, s’effectuera en deux échéances annuelles à savoir : du 1er août 2022 au 1er février 2032, puis du 1er février 2032 au 1er août 2042. Le crédit principal quant à lui, sera remboursé en pourcentage pour les trois échéances prévues soit 1,65 % pour les deux premières et 3,35% pour la troisième. Ce qui correspond à 377.700.232,8 francs CFA et 766.845.27, 2 francs CFA en valeur absolue. Le crédit sera remboursé en dollar américain pendant une durée de vingt-cinq ans avec un moratoire de cinq ans. La mise en œuvre de l’accord de financement entrera en vigueur une fois que les instruments de ratification auront été présentés à la Banque Mondiale par le Congo.

Le deuxième accord pour sa part, est un don d’un montant de 6.509.761 dollars destiné au projet forêt et diversification économique. C’est un projet dont l’objectif est de renforcer la capacité du Congo en matière de promotion de la mise en œuvre de la législation en matière forestière ; à créer un environnement favorable à la participation de la population locale et du secteur privé à la gestion durable de la forêt et au reboisement.

Les objectifs dudit projet sont subdivisés en trois parties :

1/- le renforcement des capacités institutionnelles du ministère de l’Economie forestière, à savoir le renforcement de la capacité opérationnelle et de gestion, du cadre réglementaire en matière forestière et de la conservation de la nature, de la gestion de l’environnement ; la promotion du développement durable et la coordination du projet.

2/- la création d’un environnement favorable aux activités du secteur privé et des petits propriétaires dans le secteur forestier. En d’autres termes, l’afforestation et le reboisement, les petites et moyennes entreprises forestières, les services environnementaux.

3/- l’implication de la population locale et autochtone dans la gestion des ressources forestières.

Le projet foret et diversification économique reçoit ainsi un financement supplémentaire dans le cadre de l’accord signé entre les deux parties en 2012. Son montant s’élève à 32.600.000 dollars dont 22.600.000 destinés au Congo et 10.000.000 dollars pour la Banque Mondiale.

Quelles solutions au service du désendettement de notre Congo !

A nous la jeunesse congolaise, notre avenir en dépend forcement.

Disons :
La voie traditionnelle de sortie de l’endettement d’un Etat, c’est une croissance économique forte. Cette hypothèse n’est pas envisageable pour le cas de notre Congo d’aujourd’hui. De ce côté-là, les prévisions sont médiocres, en particulier pour les pays  qui forment notre machin à tous la « Cemac ». On semble anticiper au mieux une croissance de 1,5 % à 2 % pour les prochaines années, dans la même configuration la zone Uemoa, francs CFA zone Afrique de l’Ouest pressentie l’évolution de sa croissance à 6.5 voire 7% dès l’année 2019.

Autre solution : l’inflation, qui permettrait d’alléger mécaniquement le poids de la dette. Cette tactique a bien fonctionné à ailleurs. Mais la situation actuelle de notre Congo est différente. D’une part, il semble difficile de déclencher une inflation par les salaires, dans un contexte où le chômage est en progression partout, sachant que les mêmes salaires bien que réguliers mais deviennent difficile à octroyer à date due. D’autre part, la mondialisation limite la hausse des prix des produits de l’économie concurrentielle, soumise à une pression à la baisse du fait des importations en provenance des pays émergents, malheureusement pour nous, nous ne sommes pas encore au rendez-vous de l’émergence, attendant encore. Quant aux services et aux produits non concurrencés par les importations à bon marché, leurs prix resteront sages car la demande est négativement affectée par la stagnation du pouvoir d’achat des congolais. Les liquidités, importantes dans le système économique comme le nôtre, après les divers plans de relance des années 80-90, ont plutôt tendance à se diriger vers les actifs financiers (matières premières, or, obligations d’Etat), quitte à créer des bulles, sans pour autant se transmettre rapidement à l’économie réelle de notre Congo.

Dans ces conditions, l’endettement  de l’Etat congolais va momentanément augmenter. Les marchés financiers vont continuer à accepter les « meilleurs » emprunteurs (notés AAA ou AA), mais en exigeant des primes de risque accrue. Pour  nous  autres congolais, il faudra recourir au FMI (ce qui est en cours), mais à travers des prêts « conditionnels », c’est-à-dire octroyés avec des contraintes attachées : réformes économiques imposées, politique d’austérité obligatoire, lutte contre la corruption, l’assainissement des finances publiques par un chapelet des reformes etc.

Dernière idée à la mode : favoriser le retour du protectionnisme, le Président Marien Ngouabi l’a fait, on sait comment l’histoire s’est terminée, l’obligeant une conférence économique en 1972. C’est difficile car notre économie n’est pas souveraine, trop dépendante,  SANS apports significatifs sur l’international

( nous ne sommes ni dans le marché du café, ni dans le cacao, ni dans le coton, ni dans l’arachide, ni dans la banane, ni dans la tomate, ni dans le blé, ni dans la pomme de terre, ni dans l’acajou, ni dans l’orange, ni dans le maïs, ni dans le piment.., nous sommes présent sur l’international que dans le pétrole), la balance d’échanges étant déficitaire, y’a  donc une pénurie de devises étrangères pour soutenir la dynamique économique, mais on coure aussi les risques d’une délocalisation accélérée  de peu d’investisseurs que nous avons reçu chez nous.

Notre bilan, en termes d’endettement, est si très médiocre. Même nos entreprises y sont dedans présentant des comptes où l’effet de levier de la dette apparait clairement. Que pourrions-nous dire de  l’Etat, les chiffres sont désormais connus plus ou moins avec précision : 110% du PIB trop supérieurs à la limite légale fixée à 70% considérée comme ligne rouge à ne jamais dépasser, nous l’avons malheureusement galoper de très haut, au point que nos colocataires du CFA zone CEMAC nous qualifient de « passagers clandestins », pour qui se prennent-ils pour nous traiter de « passagers clandestins » de la CEMAC ?. Je meurs m’amertume, sur mon propre sol, qu’on me traitre de clandestin monétaire?  .

S’il parait vrai que les autres pays de la CEMAC sont dans une situation comparable, nous notons que la faiblesse de notre Congo réside dans le taux de progression  rapide  de son endettement, alimenté par un déficit budgétaire devenu inquiétant, car notre Congo n’a plus dégagé d’excédent depuis 3 ans. Par manque, d’indices statistiques, on ne sait pas  le déficit approche quel % en 2016 et 2017. Retenons juste que la dette va encore augmenter mécaniquement avec un impact négatif sur les taux (augmentation de la prime de risque) et donc un « effet boule-de-neige » (les charges financières de la dette devront être financées par l’emprunt, donc contribueront à la hausse de l’endettement, etc.).

Dans le même temps, l’Etat congolais doit entreprendre d’autres réformes difficiles : aménagement des retraites, réduction du coût de la décentralisation, ajustement des régimes sociaux, réexaminer l’effectif des fonctionnaires. De plus, penser à augmenter les revenus budgétaires par un accroissement des impôts risque d’étouffer le redémarrage de la croissance, ce qui limiterait la marge de manœuvre de l’Etat congolais.

Pour terminer, on rappellera que les phases de désendettement  d’un Etat durent en général de 6 à 7 ans, historiquement. Il est à craindre que pour notre Congo, compte tenu de l’analyse ci-dessus, il faille plutôt envisager 10 à 12 ans. Il faudra donc s’armer de patience et persévérer dans la voie de l’apurement du passé. J’ai plutôt confiance au génie créateur du Congolais, nous y arriverons à surmonter la crise qui plombe désormais nos espoirs, surtout nous jeunes congolais.

Merci à tous

Education sexuelle : les lycéens sensibilisés sur l’usage les méthodes contraceptives

La campagne menée par la jeune chambre internationale M’foa La Verte dans les établissements scolaires, s’est achevée le 13 avril à Brazzaville.

 

 

Les jeunes lycéens brazzavillois ont été sensibilisés sur l’usage des contraceptifs. C’était une initiative de le Jeune Chambre Internationale M’foa La verte du Congo. L’objectif de cette campagne de sensibilisation était de limiter voire mettre fin aux grossesses précoces. Les lycéens qui étaient la cible principale de la campagne, ont montré leur intérêt à travers des questions portant sur la qualité, la sensibilité, le caractère impératif des préservatifs féminin et masculin ainsi que les conséquences de leurs lubrifiants sur l’organisme.

En réponse, les conférenciers ont démontré l’importance du préservatif en tant que seul moyen de contraception en mesure de protéger contre les infections sexuellement transmissibles.  D’après eux, les injectables et les implants aident à protéger contre le cancer de l’endomètre, les fibromes utérins, l’anémie ferritine et restreignent les crises de drépanocytose. Leur particularité concerne le fait qu’ils conviennent le plus aux femmes âgées à partir de 35 ans ainsi qu’aux femmes allaitantes. Concernant les pilules, les orateurs ont informé les jeunes qu’elles améliorent les troubles menstruels en diminuant les flux sanguins et les douleurs menstruelles, de même qu’elles ont un effet bienfaisant pour la peau.

Le sujet de l’utilisation des contraceptifs par les organisateurs de la campagne vient du fait que dans les établissements scolaires tout comme dans les familles, la sexualité demeure un tabou.

Enseignement et recherche : vers un accord-cadre entre Dakar et Brazzaville

Les ministres des enseignements supérieurs du Congo et du Sénégal, ont manifesté cette volonté le lundi 16 avril à Dakar.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Sénégal, Mary Teuw Niane et son homologue du Congo, Bruno Jean Richard Itoua, ont manifesté, lundi, à Dakar, leur volonté de procéder à la signature d’un accord-cadre au mois de juin prochain et de rétablir « un pont historique entre les deux capitales » Brazzaville et Dakar.

« Nous sommes venus ici, fruit de longs échanges entre nos deux ministères, pour essayer de rétablir un pont historique entre deux capitales Dakar et Brazzaville qui incarnaient l’intellectualisme en Afrique francophone à travers les instituts universitaires historiques que sont l’université Marien Ngouabi et l’Université Cheikh Anta Diop », a dit le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche du Congo.

Jean Richard Itoua s’exprimait lors d’une conférence de presse en présence de son homologue sénégalais Mary Teuw Niane.

Selon lui, « visiblement leurs exécutions n’ont pas été à la hauteur de ce qui devait continuer à rester ce pont. Aujourd’hui, la volonté des deux ministres que nous sommes est de rétablir ce pont mais surtout de la voire vivre à travers des actions très prises ».

« C’est l’objet de l’accord qui est à discussion entre nos deux équipes et qui va être rapidement finalisé au plus et pourquoi pas au mois de juin à l’occasion de la commission mixte », a-t-il ajouté.

« Nos deux équipes y ont discuté et il reste juste à le finaliser et comme l’a dit mon ami et frère, au mois de juin nous espérons dans le cadre de la commission mixte Congo-Sénégal pouvoir procéder à la signature de cet accord-cadre », a indiqué Mary teuw Niane.

« Déjà, nos étudiants et étudiantes n’ont pas attendu, ils sont dans les deux pays, nos enseignants chercheurs se connaissent et nos universités ont des relations », a-t-il souligné.

Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, « il s’agit de renforcer cela et de l’inscrire dans cette vision nouvelle de l’enseignement supérieur et de la recherche ».

’’Nous avons durant ces jours, aussi bien à Dakar, Thiès, Diamniadio et encore Dakar, compris que nous étions en train de réaliser les mêmes visions de l’enseignement supérieur et de la recherche pour nos différents pays et celles de nos deux chefs d’Etat », a t-il ajouté.

« C’est heureux que ce soient deux pays liés par l’histoire puisqu’au Sénégal on rappelle toujours Brazzaville, c’est qu’à Brazzaville on rappelle Dakar et qui sont aussi des capitales qui ont accueilli des moments historiques de l’évolution intellectuelle et culturelle de notre continent et ces échanges vont aboutir à un accord-cadre », a-t-il conclu.

 

UE : 3 milliards FCFA pour financer les projets de développement au Congo

Sept projets de développement ont été retenus pour bénéficier cette année du financement de l’Union  Européenne (UE) et présentés le 12 avril par Saskia De Lang, ambassadrice et chef de la délégation de l’organisation.

Les organisations de la société civile nationale et internationale congolaises ont proposé à l’UE, cinquante projets parmi lesquels sept ont été retenus pour bénéficier de son appui financiers qui s’élève à 3 milliards de FCFA. Ce financement s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la politique de l’UE, notamment celle d’aide au développement et de lutte contre la pauvreté. Aussi, chaque année, une procédure de concurrence et de sélection est réalisée afin de trouver les meilleurs projets de développement. Ceux qui viennent d’être adoptés portent sur l’agriculture,  l’accès aux services de santé de base,  l’élimination des violences faites aux femmes,  l’autonomisation familiale, la promotion de l’entrepreneuriat, la création d’emplois, la protection de l’environnement et  la préservation de la biodiversité.  Ils seront mis en œuvre par des porteurs et animateurs d’ONG tels que Azur développement; Reiper; la Croix-Rouge française; Essor; IECD; Gescod; Rénatura et leurs partenaires.

Saskia de Lang, responsable de l’UE, a alors affirmé que « Réduire la pauvreté et protéger les personnes vulnérables ont toujours été au cœur de la coopération entre l’UE et le Congo. Ainsi, notre institution réaffirme son engagement en présentant à ses partenaires sept nouveaux projets de développement en faveur de la population congolaise ». Elle a par ailleurs, annoncé que les 7 nouveaux projets seront d’une durée moyenne de 3 ans chacun  et que les résultats escomptés influenceront en moyenne quatre-vingt-quatre mille bénéficiaires directs dans l’ensemble des localités où se déploieront leurs activités, notamment à Brazzaville, Pointe-Noire et l’intérieur du pays.

La devise de l’UE « Un partenariat, des actions et des résultats concrets » pour sa part, en dit long sur l’engagement de cette organisation à participer au développement et l’amélioration des conditions de vie des congolais.

Une visite en vue du roi Mohammed VI au Congo

« Le Maroc a été présent à la cérémonie de signature du mémorandum qui met en place le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, en mars 2017 à Oyo, et cette initiative a été lancée lors de la COP 22 à Marrakech », a indiqué le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean Claude Gakosso.

Le Fonds bleu est un fonds international de développement qui vise à permettre aux États de la sous-région du Bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux. L’accord sur la création de ce fonds a été signé par douze pays en mars 2017.

Annoncé à Ryad pour participer au 29ème sommet de la Ligue arabe qui aura lieu le 15 avril, le roi Mohammed VI pourrait donc se rendre ensuite au Congo pour l’événement qui démarre le 25 avril à Brazzaville.

Enseignement supérieur : la commission mixte Congo-Sénégal se tient à Dakar

Le ministre Bruno Jean Richard Itoua, qui a quitté Brazzaville le 11 avril avec sa délégation, a échangé la veille avec l’ambassadeur du Sénégal au Congo, Batoura Kane Niang.

Les travaux de la commission mixte de coopération entre le Congo et le Sénégal, dans le domaine de l’enseignement supérieur, se tiennent cette semaine à Dakar. La partie congolaise présentera plusieurs dossiers, dont celui relatif à la révision des coûts d’études de ses étudiants, qui sont plus cher. Cela, dans le cadre des relations de coopération bilatérale entre les ministères sénégalais et congolais en charge de l’enseignement supérieur. « Il fallait préparer cette mission et harmoniser les accords de coopération qui existent entre les deux pays et voir dans quelle mesure, ils vont visiter certaines écoles supérieures du Sénégal, afin de regarder comment ils vont renforcer leur coopération bilatérale dans le cadre de la formation au niveau de l’enseignement supérieur aussi bien qu’au niveau des sciences, des lettres, de la médecine et dans tous les domaines de l’enseignement », a expliqué Batoura Kane Niang à sa sortie d’audience, précisant que la coopération entre les deux pays est au beau fixe.

Selon elle, le Sénégal demeure la première destination des étudiants congolais. « Nous avons plus de six mille étudiants congolais. Donc, c’est important que les deux ministres puissent se retrouver afin d’échanger sur les domaines de coopération pour voir comment développer tout ce potentiel qui existe entre les deux pays », a conclu l’ambassadeur du Sénégal en poste à Brazzaville.

Brazzaville : le siège de la Banque sino-congolaise a coûté 35 milliards FCFA

Le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso a marqué de sa présence à la cérémonie inaugurale du siège de cette banque, mardi 10 avril 2018.

La Banque sino-congolaise pour l’Afrique a désormais son siège à Brazzaville au Congo. La cérémonie d’inauguration a eu lieu mardi le 10 avril 2018, en présence du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso.

Le projet lancé depuis 2016, est le dernier-né du paysage bancaire locale, qui a démarré ses activités à la mi-2015. C’est un symbole des relations étroites entre l’Empire du Milieu et le Congo. La Banque agricole de Chine (ABC) détient à 50% de cet l’établissement qui ambitionne de faire du Congo la base de son rayonnement en Afrique.

« Cet immeuble est conforme à la stratégie de développement à long terme de la BSCA Bank. En effet, aujourd’hui, ce bâtiment abrite le siège de la Banque pour le Congo, demain, il abritera le siège de la Banque pour la zone CEMAC, et après-demain pour toute l’Afrique », a indiqué Rigobert Roger Andely, le président du conseil d’administration.

Il est important de dire qu’en deux années d’exercice, la BSCA se félicite d’un résultat net bénéficiaire de 1,7 milliard FCFA fin 2017, soit 2,7 millions d’euros, alors que le business sur plan prévoyait « les premiers bénéfices pour 2018 ».

Mais pour renforcer ses capacités, le capital de 50 milliards FCFA, soit 76,2 millions d’euros, va connaître une hausse de 20 milliards FCFA (30,5 millions d’euros) d’ici la fin de l’année selon Roger Andely.

Présente à Brazzaville et Pointe Noire, la BSCA qui se veut « une banque commerciale de proximité » entend par ailleurs accélérer son maillage du territoire national. Outre la Banque chinoise ABC, le capital est reparti entre l’Etat congolais, 12%, la SNPC (société nationale des pétroles du Congo), 15%, un collectif d’actionnaires privés congolais et français, 21,5%, et la société Magminerals Potasse, 1,5%.

Banques et finances : inauguration officielle de la BSCA à Brazzaville

La Banque Sino-Congolaise pour l’Afrique (BSCA-Bank), dont le siège social a été entièrement construit par la Chine, a été inaugurée ce 10 avril à Brazzaville par le président Denis Sassou N’Guesso.

 

Partenaire stratégique pour le développement du Congo, la Chine a installé cette banque pour mener des actions économiques dans le pays, mais aussi sur l’ensemble du continent. La BSCA-Bank a été inaugurée le 10 avril par le Chef de l’Etat, en présence de la vice-présidente de la Banque agricole de Chine, Guo Ningning. La structure bancaire dispose alors d’un capital de plus de 50 milliards de francs CFA. Selon la loi congolaise, 10 milliards seront consacrés à l’ouverture d’un établissement du même genre.

Considérée comme le couronnement de la coopération stratégique entre le Congo et la Chine, la BSCA-Bank naît d’un protocole d’accords signé en juin 2014 à Beijing, lors de la visite d’Etat du président congolais en Chine. Cette banque chinoise qui ouvre aujourd’hui ses portes au Congo, est le fruit de la volonté commune des deux Etats et revêt ainsi une vocation nationale à travers 80% des effectifs constitués de Congolais. Une proportion appelée à progresser dans le temps, selon une source proche de la banque.

Aussi, lors de la cérémonie de pose de la première pierre pour la construction de son siège le 16 février 2016, le ministre congolais de l’économie, Gilbert Ondongo déclarait que la BSCA-Bank « n’est pas une banque de trop au Congo». Car, les besoins de financement de l’économie pour l’émergence du Congo se chiffraient, en moyenne, à 5 000 milliards de FCFA, expliquait-il alors : « la configuration du système bancaire congolais ne couvrait que 1/5 du marché». Il y a donc de la place pour d’autres banques, avait-il renchéri.

Banque commerciale, à capitaux mixtes, elle voudrait assurer sa compétitivité sur le marché très concurrentiel, en introduisant des produits bancaires innovants au Congo, notamment en matière du financement des investissements structurants, de soutien aux Etats, du commerce international, des opérations en monnaie chinoise. Aussi, en dehors des produits classiques qu’offrent les banques en général, la BSCA Bank propose à sa clientèle par exemple des Guichets Automatiques de Billets, pouvant permettre d’effectuer des retraits mais aussi des dépôts sans avoir à passer par les caisses et subir les longues files d’attentes. De nombreux points de vente et guichets automatiques supplémentaires vont ainsi être construits dans les villes de Brazzaville et Pointe Noire, pour une meilleure couverture sur le territoire national.

La BSCA-Bank compte s’étendre progressivement dans la zone CEMAC et sur le reste du continent africain.

 

Eliminatoires CAN féminine Ghana 2018 : le Congo au second tour

Les Diables rouges dames ont validé, le 8 avril, leur ticket pour disputer le tour décisif face aux Lionnes indomptables du Cameroun, en allant arracher un nul d’un but partout à Bangui face aux Fauves du Bas-Oubangui.

Après avoir passé un long moment sans jouer un match officiel, les Congolaises ont réussi leur premier test. Elles ont écarté, sur leur chemin, les Centrafricaines qui n’ont pas démérité. Après leur succès quatre jours avant à Brazzaville (2-0), Raphaël Mafoua, le coach des Diables rouges, avait promis de corriger les imperfections constatées, ajoutant que ses joueuses avaient la possibilité d’inscrire au moins un but à l’extérieur pour se mettre à l’abri. 

Ses filles ont respecté les consignes en obtenant ce qu’elles étaient allées chercher : la qualification. Le but sur le terrain adverse les a aidées, d’autant plus qu’il a ainsi compliqué l’équation des Centrafricaines. Il fallait pour celles-ci marquer trois autres buts pour priver les Congolaises d’une qualification qui leur tendait les bras.

Le Congo recevra, le 4 juin, le Cameroun dans le cadre de la manche aller du second et dernier tour. Il jouera la manche retour le 9 juin et le vainqueur de cette double confrontation sera qualifié pour la phase finale qui se disputera du 15 novembre au 1er décembre 2018.

La dynamique économique de l’endettement public du Congo

Je m’explique: sur le principe de la Soutenabilité de la dette publique de notre Congo. A nous jeunes congolais!

D’abord, la dette publique de l’année est égale à la dette de l’année passée à laquelle on a soustrait le solde budgétaire. En effet, d’une année sur l’autre, la dette diminue si le solde budgétaire est en excédent : l’excédent permet de réduire la dette, est ce que le Congo a impliqué ce principe dans le cadre de la prise en charge de sa dette?.
Si le solde budgétaire est en déficit, la dette augmente, donc le déficit budgétaire de l’année en cours s’ajoute à la dette publique du passé. La dette est ainsi le résultat de l’accumulation des déficits budgétaires du passé, dans le cas du Congo de 2004 à 2014, le Congo a connu une embellie financière continuelle sur 10 ans, reste donc à savoir pourquoi sa dette spécule-t-elle?.

Pour en savoir plus, je vais jusque-là: le solde budgétaire se décompose en deux éléments :

Il y’a le solde primaire, c’est-à-dire la différence entre les recettes de l’année et les dépenses de l’année hors paiement des intérêts de la dette. Si ce solde est négatif, on parle de déficit primaire, s’il est en excédent, d’excédent primaire.
le paiement des intérêts dus sur la dette publique passée et que l’État doit rembourser l’année en cours.
Finalement on a donc ce petit calcul :

solde budgétaire = solde primaire – intérêts de la dette

et

Dette de l’année = dette passée – solde budgétaire
d’où l’on déduit : solde budgétaire < 0 ⇒ dette de l’année > dette passée.

En notant SPt le solde primaire de l’année t, r le taux d’intérêt et Dt1 et Dt les dettes respectivement de l’année t-1 et de l’année t : On a donc:

Solde budgétaire= SPt -r x Dt_1
et
Dt =Dt-1- solde budgétaire
Dt = (1 + r) x Dt_1 – SPt

Cette équation nous permet de voir que la dette dépend :
– de l’importance de la dette passée ;
– des taux d’intérêt ;
– du solde primaire.

En résumé je dis ceci:

Plus les taux d’intérêt seront élevés, et plus la dette passée sera grande, plus l’État devra dégager un important excédent de son solde primaire, s’il souhaite diminuer la dette publique. Cela signifie qu’il ne suffit pas à un État d’avoir un solde primaire en équilibre pour stabiliser sa dette. Il lui faut aussi payer les intérêts sur sa dette passée, intérêts qui seront d’autant plus élevés que la dette passée est importante et que les taux d’intérêt sont forts, voilà où en sommes-nous dans le cas de notre pays le Congo. Pour que la dette soit stable, il faut donc que le solde primaire couvre au moins le remboursement du service de la dette (capital + intérêts). Si la dette passée est très grande, ou si les taux d’intérêt sont très élevés, l’État, qui doit payer de très importants intérêts, peut ne pas y parvenir : la dette va alors croître d’année en année comme pousse un manguier dans une parcelle. La partie de la dette passée que l’État ne peut rembourser faute de ressources propres suffisantes le sera en souscrivant un nouvel emprunt, augmentant d’autant la dette passée, voire le taux d’intérêt moyen. Voici ainsi le cycle de vie de notre dette, c’est à dire,de celle de notre Congo. Sachons raison gardée, je crois au génie créateur du Congolais, y’a pas d’autres solutions idoines et durables à la soutenabilité de notre dette publique que de s’imposer les mesures du FMI. Il ne s’agit plus de sauver X ou Y mais de sauver l’avenir de tout un Etat, ça risque de compromettre l’avenir des générations futures, loin d’une blague, les conséquences sont déjà perceptibles ici et là, avec les arriérées des bourses des étudiants internes et externes, c’est bien l’avenir qui est touché. Le Congo a besoin de tous ses fils et filles pour sa relance.

Comment le groupe Total a aidé le Congo à berner le FMI

« Le Monde » révèle comment le groupe a imaginé un opaque montage offshore pour permettre au Congo d’échapper à la vigilance du Fonds monétaire international.

Caniculaire été 2003. Alors que le mercure dépasse allègrement les 30 degrés, les avocats d’un cabinet de Jersey échangent avec le gendarme financier de l’île anglo-normande. Il s’agit d’obtenir un accord de principe de la part de la commission des services financiers pour s’assurer de la légalité d’un montage opaque qui est en train d’être échafaudé dans la plus grande discrétion. « Ce dossier est extrêmement urgent », plaident-ils.

C’est le point de départ d’une nébuleuse histoire liant le géant pétrolier Total à la République du Congo, qui peine à se relever financièrement après une guerre civile meurtrière. Avec l’aide de la banque BNP Paribas, la multinationale et le Congo ont cherché à contourner des engagements pris par Brazzaville envers le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier joue un rôle décisif dans l’allégement des dettes souveraines et ne doit en aucun cas être mis au courant de ce qui se trame : contre des promesses de transparence comptable, le FMI doit annoncer l’accession du Congo au statut très convoité de « pays pauvre très endetté », qui garantirait une annulation substantielle de la dette d’Etat.

Total, de son côté, vante l’irréprochabilité de sa charte éthique, établie après l’absorption d’Elf, en mars 2000. Impossible dès lors de dévoiler aux instances internationales ou même à ses actionnaires le micmac financier qui se mijote dans les paradis fiscaux.

L’étendue de cette tentaculaire affaire, qui s’étend sur trois continents différents, à l’insu du FMI, des créanciers congolais et du public, a été découverte par Le Monde en enquêtant sur des centaines de documents des « Panama Papers » et « Paradise Papers », deux fuites de données massives issues de cabinets d’avocats offshore, révélées en 2016 et 2017 avec le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et ses partenaires.

L’Italie enquête sur la corruption d’Eni au Congo

Eni fait l’objet d’une enquête sur le versement de pots-de-vin présumés lors du renouvellement des licences pétrolières.

Eni, le géant italien de l’énergie, a confirmé qu’il était poursuivi par les autorités italiennes pour corruption présumée en République du Congo. Eni fait l’objet d’une enquête sur le versement de pots-de-vin présumés lors du renouvellement des licences pétrolières au Congo-Brazzaville.

Après l’Algérie et le Nigeria, un nouveau pays d’Afrique est le théâtre de la corruption d’Eni. il s’agit cette fois ci du Congo Brazzaville. Une accusation de « corruption internationale » des « agents publics étrangers » viserait la société Eni et ses dirigeants rapporte le journal italien, Corriere Della Sera.

Eni a confirmé à l’AFP que le parquet de Milan avait demandé jeudi « des documents relatifs à certaines activités au Congo en 2009 et 2014 ».« La demande fait suite à deux autres reçues en 2017 », a déclaré son porte-parole, ajoutant que le cabinet avait déjà remis les documents et était innocent de toute faute. Eni a également confirmé que les bureaux de deux fonctionnaires Eni avaient été fouillés.

Dans cette nouvelle affaire, le gouvernement de la République Démocratique du Congo – présidé par Denis Sassou Nguesso – quatrième producteur africain de pétrole brut depuis 2013 aurait commencé à exiger des paiements dissimulés pour renouveler les concessions pétrolières en usage chez Eni,

Le groupe italien aurait alors intégré dans ses contrats des sociétés congolaises indiquées par le gouvernement, dont l’AOGC (Africa Oil and Gas Corporation) de Denis Gokana, conseiller du président du Congo Denis Sassou Nguesso. Et ceci pour au moins 10% de la valeur des contrats estimés à 350 millions d’euros.

Des représentants du gouvernement congolais auraient bénéficié de ces 10% à travers des participations dans des “sociétés écrans”.

En plus de Eni en tant que société, cinq personnes sont concernée par la procédure en cours d’investigation, y compris deux dirigeants d’Eni : le chef des opérations de développement et de la technologie Roberto Casula et la directrice Maria Paduano.

Les allégations arrivent un peu plus d’un mois avant le procès pour corruption au Nigeria, où les procureurs de Milan soupçonnent ENI de paiement de pots de vin lors de l’achat en 2011 de champs de pétrole en mer.

L’ancien PDG d’Eni, Paolo Scaroni, risque également d’être condamné à six ans de prison dans un autre procès en cours concernant la corruption en Algérie entre 2007 et 2010.

Eni, deuxième opérateur pétrolier au Congo, après le groupe français Total, est présent dans ce pays depuis 1968. ENI Congo produit chaque jour environ 105 000 barils de brut.

 

Congo : incertitude pour les réfugiés rwandais sans statut

Après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994, quelques milliers de Rwandais se sont réfugiés au Congo, un pays d’Afrique centrale d’environ 5 millions d’habitants.

« On me dit de repartir. Repartir où? Faire quoi là-bas? Tout le monde est mort », murmure Gilbert Bigirimana, 18 ans, réfugié rwandais dans un camp de réfugiés au nord du Congo-Brazzaville qui n’a jamais foulé le sol du Rwanda.

Comme lui, ils étaient encore 10.000 Rwandais fin 2017 au Congo Brazzaville. En majorité Hutus, ils ont fui après le génocide des 800.000 Tutsis et le massacre des Hutus modérés perpétrés par des Hutus (forces de sécurité, milices extrémistes, autorités, population) entre avril et juillet 1994.

Ils se sont d’abord installés en République démocratique du Congo (RDC) avant d’en partir à la fin des années 1990 vers le Congo-Brazzaville, fuyant les deux guerres du Congo, contre-coup du génocide rwandais.

Aujourd’hui, ils attendent dans l’incertitude, et la grande majorité d’entre eux, 9.200, ont perdu leur statut de réfugié début 2018.

« Lorsque les conditions qui ont poussé au départ des réfugiés ont disparu, on invoque la clause de cessation » du statut de réfugié, explique Jean-Claude Kourouma, chef du bureau du Haut-Commissariat de l’ONU (HCR) de Betou, ville du nord du Congo qui accueillait près de 1.900 réfugiés rwandais en 2017.

Critiquée par des ONG congolaises, cette décision de cessation du statut de réfugiés s’est appliquée le 31 décembre 2017 pour les réfugiés rwandais du Congo. « Les personnes n’ayant pas bénéficié de l’exemption se trouvent désormais en situation irrégulière sur le territoire congolais », a ainsi récemment déclaré le gouvernement de Brazzaville.

Avant cette date butoir, une centaine de Rwandais avaient fait le choix du retour. D’autres les ont suivis depuis.

« Cinq familles ont, elles, fait le choix de l’intégration locale », explique Jean-Claude Kourouma: ces familles ont entamé des démarches avec les autorités rwandaises afin d’obtenir un passeport, qui leur permettra ensuite de faire une demande pour être naturalisées congolaises.

« On va nous massacrer »

Pour d’autres, comme Gilbert Bigirimana, l’avenir est encore très incertain.

Pour lui, pas question de repartir dans un pays qu’il ne connaît que par les témoignages – réels ou fantasmés – de ses compatriotes, en majorité des Hutus qui ont fui en 1994 à l’arrivée au pouvoir de la rebellion tutsi du FPR dirigée par Paul Kagame, l’actuel président rwandais.

« Kagame privilégie sa +race+. Si on retourne là-bas, on va nous massacrer », redoute Gilbert, un Hutu. Adoptée en 2003, la Constitution du Rwanda place l’ « éradication des divisions ethnique » au rang de ses principes fondateurs.

« Je suis orphelin de père, je n’ai que ma mère mais elle est très malade, elle dort », raconte ce jeune Rwandais, né en 2007.

Depuis que sa famille et lui ont perdu leur statut de réfugiés, la situation s’est compliquée.

« Ils ont coupé nos rations. C’est moi qui travaille seul, pour nourrir mes cinq petits frères et soeurs. Je cultive un petit jardin, et j’essaie d’aller à l’école. Mais comment je peux tout faire tout seul? »

« Je préfère rester ici jusqu’à ce qu’on m’enterre », conclut le tout jeune homme.

Années d’errances

« Je resterai là tant qu’il y a la paix », jure de son côté Antoinette Mokamakombe, une Rwandaise de 28 ans à l’orée du camps de réfugiés de Betou, à quelques encablures de Gilbert Bigirimana.

Contrairement à ce dernier, elle a pu conserver son statut de réfugié grâce à une exemption de la clause de cessation du statut.

« J’ai eu le droit car mon cas est exceptionnel », raconte la jeune femme de 28 ans.

Exceptionnel, car depuis son départ du Rwanda en 1994, Antoinette n’a fait que fuir ses terres d’accueil, d’une guerre à l’autre : le Rwanda, puis la RDC qu’elle quitte quand la guerre éclate à la fin des années 1990, ensuite la Centrafrique, qu’elle fuit en 2013 quand le conflit embrase le pays.

Difficile d’en savoir plus sur ses années d’errances. Elle ne veut pas s’y attarder, invoquant les fortes migraines qui l’assaillent lorsqu’elle fouille sa mémoire.

Comme elles, quelques 802 réfugiés rwandais du Congo ont pu bénéficier de cette exemption, qui « concerne les personnes visées par leur origine, ou dans une situation particulière qui menace leur sécurité », explique Jean-Claude Kourouma.

« Il n’y a pas de génocidaires qui aurait pu bénéficier du statut de réfugié », précise-t-il.

Après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994, quelques milliers de Rwandais s’étaient réfugiés au Congo, petit pays d’Afrique centrale d’environ 5 millions d’habitants.

Un million avait fui dans l’est de l’ex-Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo. De passage à Goma dimanche, le Haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi, a promis de faciliter le retour dans leur pays des Rwandais toujours présents dans l’est de la RDC.

Congo : l’Italie enquête sur un possible dossier de corruption impliquant Eni

Le groupe pétrolier italien est déjà mis en cause dans des affaires de corruption internationale similaires au Nigeria et en Algérie.

La justice italienne enquête sur une possible affaire de corruption au Congo Brazzaville impliquant le groupe pétrolier Eni, qui s’est défendu vendredi de toute conduite illicite.

Le groupe italien est déjà mis en cause dans des affaires de corruption internationale similaires au Nigeria et en Algérie. Bretelle

Suite à des informations du quotidien Il Corriere della Sera, la société a confirmé avoir reçu jeudi “du procureur de Milan une demande de remise de documents en relation avec certaines activités menées au Congo en 2009 et 2014”.

“La requête fait suite à deux autres reçues en 2017″, a-t-elle ajouté, en précisant qu’Eni avait “déjà procédé à la remise de la documentation demandée”.

Le groupe a en outre confirmé des perquisitions dans les bureaux de deux responsables d’Eni.

Il a assuré ”être totalement étranger aux conduites illicites présumées” faisant l’objet de l’enquête, affirmant “opérer dans le plein respect des lois établies par les Etats souverains”, et s’est engagé à continuer à collaborer avec la justice afin que “la plus grande clarté puisse être faite sur cette affaire”.

Selon les médias italiens, six personnes physiques et morales sont visées par cette enquête qui concerne le possible versement de pots-de-vin par Eni au Congo dans le cadre du renouvellement de concessions pétrolières.

Outre la société Eni figurent deux responsables d’Eni: le chef des activités d’exploration et de production, Roberto Casula, et la manager Maria Paduano.

D’après les médias, le groupe italien aurait accepté d’intégrer dans ses contrats des sociétés congolaises indiquées par le gouvernement, dont l’AOGC (Africa Oil and Gas Corporation) de Denis Gokana, conseiller du président du Congo Denis Sassou Nguesso. Et ceci pour au moins 10% de la valeur des contrats estimés à 350 millions d’euros.

Des représentants du gouvernement congolais auraient bénéficié de ces 10% à travers des participations dans des “sociétés écrans”.

Eni est poursuivi pour deux autres dossiers de corruption internationale devant le tribunal de Milan.

Il doit être jugé avec Shell à partir du 14 mai pour corruption au Nigeria. La justice soupçonne le versement de pots-de-vin lors de l’attribution en 2011, pour 1,3 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros), d’une licence pour l’exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245.

Il comparaît aussi pour corruption en Algérie: une amende de 900.000 euros a été requise le 26 février à son encontre ainsi que plus de six ans de prison contre son ex-patron Paolo Scaroni.

Environnement, société et justice en vedette dans la presse congolaise

Les bonnes perspectives pour le parc Tokou-Pikounda au nord-Congo, la colère des commerçants contre les autorités du ministère du commerce, les interrogations sur les prisonniers qui pourront être jugés lors de la session criminelle ouverte le 29 mars dernier et le rapatriement par le HCR de la première vague des réfugiés centrafricains sont les principaux sujets traités ce vendredi par la presse congolaise.

« Aires protégées : de bonnes perspectives pour le parc Tokou-Pikounda », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville. « Situé à cheval des départements de la Cuvette et de la Sangha, le parc sera désormais cogéré par le Congo et l’Ong internationale WWF, au terme d’un accord conclu par les deux partis (…) le texte prévoit de lutter contre le braconnage, le commerce illicite des espèces de la flore et de la faune sauvage ainsi que l’assurance de la gestion durable des concessions forestières et la promotion de la certification FSC ».

Pour sa part, le bihebdomadaire La Semaine Africaine s’intéresse à la colère des commerçants contre l’administration en charge de la collecte des taxes et écrit à ce propos que « les syndicats des commerçants sont en colère contre la direction départementale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes à qui ils demandent le respect de la réglementation de recouvrement des taxes».

L’hebdomadaire La griffe revient, lui, sur la session criminelle, ouverte le 29 mars dernier, et, sous ce titre interrogatif : « Session criminelle du parquet de Brazzaville : qui ne sera pas jugé ? », il affirme sur la base de sources concordantes que « certains ne verront pas leurs dossiers traités avant le 20 avril 2018, en citant spécifiquement le cas des prisonniers comme Jean marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa et autres Jacques Banagandzala qui croupissent à la maison d’arrêt de Brazzaville. »

Sur un tout autre plan, Les dépêches de Brazzaville révèlent qu’« une première vague des réfugiés centrafricains au total 32, a quitté Brazzaville le 5 avril par l’aéroport Maya-maya».  Et l’unique quotidien du pays d’ajouter : « Selon le haut commissariat des nations unies(HCR), qui assure la logistique, près de 800 candidatures sont actuellement enregistrées et trois autres convois sont envisagés pour les 12,19 et le 23 avril. »

UNIFAC : le Congo sera face à la RDC, samedi 07 avril

La RDC affronte le Congo Brazzaville, samedi au stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé, en match de la 1ère journée du tournoi de l’Union des fédérations de football de l’Afrique centrale (UNIFFAC).

Le tirage au sort effectué mercredi à Felicia Hôtel de Yaoundé a mis les Diables Rouges du Congo de moins de 20 ans sur le chemin des Léopards de la RDC en groupe B que les deux pays partagent avec la RCA et la Guinée Equatoriale. Les Diables Rouges sont détenteurs du titre.

Le groupe A est composé de : Tchad, Sao Tomé et Principe, Cameroun. Le Gabon, placé également dans ce groupe A, a été disqualifié pour n’avoir pas confirmé sa participation dans le délai. Il en est de même de la Guinée Equatoriale qui s’est déplacée avec des joueurs sans passeports.

Le Congo et l’Unesco envisagent d’approfondir leurs relations

En mission de travail à Brazzaville, le sous-directeur général de l’Unesco pour l’Afrique, Firmin Edouard Matoko, a échangé, le 4 avril, avec plusieurs autorités congolaises, dont le Premier ministre, Clément Mouamba, et le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua.

Avant de s’entretenir avec le ministre de l’Enseignement supérieur, en sa qualité de président de la Commission nationale pour l’Unesco, Firmin Edouard Matoko et sa délégation ont évoqué quelques aspects de la coopération avec le ministre de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo, la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Destinée Hermella Doukaga, et le Premier ministre, Clément Mouamba. « J’ai eu l’occasion de discuter avec les différents ministres, notamment de la Culture, la Jeunesse et l’éducation civique, pour évoquer quelques points de coopération. Vous savez que le ministre de l’Enseignement est également président de la commission nationale congolaise pour l’Unesco. Donc, il est de mon devoir d’avoir des entretiens plus approfondis avec lui, parce que c’est lui qui coordonne les activités de cette agence au niveau du pays », a expliqué le Congolais Firmin Edouard Matoko, à sa sortie d’audience avec Bruno Jean Richard Itoua.

En effet, plusieurs dossiers liés à la culture, notamment les sites du patrimoine culturel, ont été évoqués. Avec le ministre de l’Enseignement supérieur, ils ont discuté des questions liées à la qualité de l’éducation et à la formation des enseignants. Le but étant, a-t-il dit, d’améliorer la qualité de l’éducation qui est un grand défi non seulement pour le Congo mais aussi pour l’Afrique.

« Nous avons aussi évoqué des sujets liés aux nouvelles formes d’éducation, qui s’appuient sur le numérique, notamment la formation à distance et en ligne. Toutes ces questions font évidemment partie du mandat de l’Unesco et nous espérons les approfondir. Nous avons déjà des pistes de collaboration, nous espérons approfondir davantage ces questions et mettre en place des programmes qui vont accompagner le Plan national de développement économique du Congo », a promis Firmin Edouard Matoko.

Notons que lors de son séjour en terre congolaise, le sous-directeur général par intérim de l’Unesco pour l’éducation a, par ailleurs, coupé le ruban symbolique marquant l’ouverture de la bibliothèque numérique de cette agence onusienne à Brazzaville. À la tête d’une forte délégation, comprenant, entre autres, le directeur régional du bureau de Yaoundé pour l’Afrique centrale, Salah Khaled, la représentante de l’Unesco au Congo, Ana Elisa de Santana Afonso, et le représentant de l’Unesco en République démocratique du Congo, Abdourahamane Diallo, Firmin Edouard Matoko a aussi participé à la cérémonie de lancement du projet sur l’éducation à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le Congo et le Gabon seront interconnectés

La cérémonie inaugurale de l’interconnexion par la fibre optique entre les deux pays aura lieu le vendredi 06 avril 2018, à Bakoumba.

Ce vendredi 6 avril 2018, se tiendra à Bakoumba, le chef-lieu du département du Lékoko, dans le Haut-Ogooué, la cérémonie inaugurale de l’interconnexion par la fibre optique entre le Gabon et Congo (Brazzaville), en présence du gouverneur et du ministre de l’Économie numérique, Alain Claude Bilié-By-Nzé et son homologue congolais, Léon Juste Ibombo.

Après plusieurs années de travaux, l’interconnexion entre le Gabon et Congo (Brazzaville), par fibre optique sera effective vendredi prochain. Elle engendrera entre autres, comme retombées l’augmentation de l’extension géographique du réseau de fibre optique et la réduction du coût des services de communication.

Né de la volonté des chefs d’État de l’Afrique centrale qui, lors du Sommet de la Cemac de Ndjamena en mai 2007, ont adopté une déclaration commune appelant la mise en œuvre d’un réseau de télécommunications haut débit, en cohérence avec la stratégie d’intégration régionale, le projet communautaire CAB (Central African Backbone) a déjà permis d’interconnecter le Cameroun avec celui du Tchad, ainsi qu’avec la Guinée équatoriale à travers le câble sous-marin NCSCS (Nigeria and Cameroon Sub-marine Cable System).

Le HCR entend faciliter le rapatriement des réfugiés centrafricains au Congo

Une première vague de trente personnes a quitté Brazzaville, le 5 avril, par l’aéroport international Maya-Maya sous la coordination de l’agence onusienne qui a assuré la logistique pour ce retour volontaire vers Bangui.

Installés au Congo, notamment à Brazzaville, Pointe-Noire et en grand nombre à Bétou, dans la Likouala, depuis quatre ans pour certains voire plus pour d’autres, les réfugiés centrafricains ont déclaré être ravis de regagner leur pays, en dépit de l’insécurité qui persiste dans certaines zones.

« On est mieux chez soi, c’est pourquoi j’ai décidé de m’inscrire à cette opération. J’invite mes compatriotes qui hésitent encore à se décider. Quant à ceux qui pensent encore rester au Congo, je leur demande de respecter les lois du pays d’accueil », a déclaré Stéphanie Goupandé, tenant à la main sa fille âgée d’environ 4 ans.

Arrivé lui, en 2015 à Brazzaville, Apassi Diak Léo, sourire au rebord des lèvres, affiche une mine joviale. « Je me sens comme un ange qui s’envole de Brazzaville pour Bangui, terre de mes ancêtres », lâche-t-il à la presse.

Saluant en passant l’hospitalité du peuple congolais, notamment des Brazzavillois après avoir passé trois ans avec eux, ce jeune homme, la trentaine révolue, dit devoir sa survie à Brazzaville grâce aux petits métiers.

« Je suis content de repartir au bercail où les conditions s’y prêtent actuellement, précisément à Bangui où vivent mes parents et qui m’ont motivé à décider pour ce retour », ajoute Diak Léo. Il a demandé, en passant, à la force publique congolaise d’avoir plus d’égard vis-à-vis des porteurs de carte de réfugié.

Entre embrassades, consignes et échanges en sango (langue nationale de la Centrafrique) avec les leurs venus les accompagner à l’aéroport Maya-Maya, ces réfugiés ont déclaré que repartir chez eux relève d’une décision personnelle et volontaire, ce qui explique leur joie, au regard du nombre que représente cette colonie en terre congolaise. 

« Actuellement, nous continuons de recevoir des demandes de retour volontaire et avions déjà enregistré quelque huit cents demandes, en dehors des cent premiers partis le 31 mars dernier à partir de Bétou », a précisé le responsable communication du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Congo, Mohamed Ag Assory.

En République du Congo, a-t-il indiqué, le HCR a sous son mandat environ 32 508 réfugiés centrafricains qui vivent à Brazzaville, Pointe-Noire et pour la plus grande partie dans la Likouala, notamment à Bétou, en raison de la proximité avec la République centrafricaine (RCA) qui fait frontière avec le Congo.

Un acte volontaire et sans contrainte

S’agissant des procédures de rapatriement, elles s’enclenchent dès lors que les réfugiés expriment en âme et conscience leur volonté de retourner dans leur pays. Le HCR s’implique simplement pour réunir au maximum les conditions logistiques pour favoriser ce retour, en tenant compte de certains aspects, à savoir la zone d’accessibilité et du niveau de la sécurité du lieu de retour.

Outre ce premier convoi au départ de Brazzaville, trois autres devront s’effectuer les 12, 19 et 22 avril. Pour sa réussite, l’agence onusienne travaille en coordination avec les deux pays (Congo et la RCA), mais également son agence sœur de Bangui qui se charge d’accueillir les réfugiés à l’arrivée.

Pour le HCR, le rapatriement volontaire est l’une des trois solutions durables qui s’offre aux réfugiés, outre l’intégration locale et la réinstallation dans un pays tiers.

Par ailleurs, vu la situation qui, de façon générale, reste délicate en RCA, ce retour concerne essentiellement Bangui, la capitale, et la préfecture de la Lobaye (sud-ouest), précisément dans les localités de Mongoumba où la situation sécuritaire rassure.

Enseignement supérieur : la première école d’architecture du Congo bientôt opérationnelle

En construction à Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, la filière sera inscrite dans les programmes de l’université Denis-Sassou-N’Guesso.

Une structure agréée pour la formation des architectes sera bientôt implantée au Congo. Longtemps souhaitée par les professionnels du domaine, cette initiative du gouvernement vient mettre fin aux départs des étudiants congolais vers d’autres pays pour des formations en architecture.

Le président de l’Ordre des architectes du Congo (OAC), Antoine-Beli Bokolojoué, se réjouit de cette résolution : « C’est une très bonne chose que d’avoir une filière d’architecture et d’urbanisme dans notre pays. L’Ordre des architectes est disposé à accompagner le gouvernement et l’université dans l’élaboration des programmes de ces enseignements et dans l’homologation, par les instances internationales, de cette formation qui se fera bientôt au Congo ». Il précise en outre que parmi les architectes-urbanistes congolais, la majorité enseignent dans des grandes écoles internationales.

Nombreux sont ces congolais et étrangers qui pensaient que le Congo a toujours été doté d’une école d’architecture. Antoine-Beli Bokolojoué affirme que l’Ecole Normale Supérieure Polytechnique (ENSP) ne forme pas les architectes mais les ingénieurs en génie civil. Aussi selon lui, « il est temps que notre université puisse avoir la filière architecture de plein droit »

Pour le président de l’OAC, lorsque l’on sort d’une école d’architecture, on n’est pas forcément un professionnel. Pour réglementer la profession d’architecte au Congo, l’OAC exige une expérience de deux ans dans les cabinets ou les agences d’architecture pour avoir une licence d’exercice. La raison en est simple : « Quand on sort de l’école, on n’est pas architecte, mais diplômé en architecture. On porte le titre quand on est inscrit à l’Ordre, quand on a prêté serment» conclut le leader de l’OAC. Antoine-Beli Bokolojoué, comme la majorité des architectes congolais, dispose d’un cabinet pour accueillir en stage des jeunes en provenance de l’étranger.

Le FMI au chevet du Congo, pour conjurer la menace de crise de la dette

La crise de la dette est-elle en train de ressurgir en Afrique? Parmi les pays concernés figure le Congo Brazzaville où une délégation du FMI est arrivée mardi 3 avril. Avant de soutenir la relance de l’économie le fonds exige des réformes et la restructuration de la dette nationale.

Lors de leur dernier passage à Brazza, les experts du FMI ont commencé à mettre le nez dans les comptes du pays pour connaître la réalité de sa détresse financière, assez édulcorée dans la comptabilité publique. Ils estiment que la dette congolaise se monte à 9 milliards de dollars. Cela représente 110% du PIB. Ereinté par la chute des cours du brut à partir de 2014, ce petit Etat pétrolier d’Afrique centrale n’a plus les moyens de rembourser. Il est urgent de négocier avec les créanciers pour réduire le poids de cette dette devenue insoutenable.

Le Congo est loin d’être le seul pays africain en difficulté

En Afrique subsaharienne le nombre de pays à risque a doublé en quatre ans. Huit sont aujourd’hui en zone rouge, où l’imminence d’une crise est forte selon les rapports FMI-Banque mondiale. Le niveau de l’endettement moyen est passé de 20% du PIB à 50% en cinq ans constatent les économistes du fonds. Un niveau bien trop élevé pour des Etats qui ont encore de faibles capacités à faire rentrer l’impôt. Les bailleurs sont d’autant plus inquiets que l’architecture de la dette a beaucoup changé : elle est très émiettée, détenue par des Etats, des entreprises, des banques, locales ou étrangères, ou encore des fonds, alléchés par les rendements que procurent les dettes africaines. Cet éclatement rend la restructuration particulièrement compliquée.

Le Congo réunit plusieurs caractéristiques qu’on retrouve dans d’autres Etats très endettés

D’abord en tant que producteur de pétrole, il fait partie des pays trop exposés aux matières premières. Il fait aussi partie des tricheurs, comme le Mozambique, il a maquillé ses comptes a révélé l’audit du FMI. Le Congo a aussi péché pour sa mauvaise gouvernance. Les Etats africains ont hélas souvent levé de la dette pour boucler leur budget plutôt que pour investir dans des projets créateurs de richesse. Enfin le Congo fait aussi partie des nouveaux obligés de Pékin, car la Chine serait devenu le premier créancier de l’Afrique. (C’est vrai au Cameroun, en Ethiopie, en Angola, à Djibouti ou encore au Kenya).

La Chine est-elle coupable de ce surendettement comme l’affirment les Américains?

Une accusation en partie justifiée. La Chine a évidemment prêté par intérêt, pour assurer ses besoins en matières premières. Mais si elle a volontiers assumé ce rôle de créancier c’est aussi parce qu’elle est devenue un partenaire commercial de premier plan sur le continent, les échanges entre la Chine et l’Afrique ont été multiplié par 20 en 15 ans. C’est vrai aussi que les Chinois ont prêté en fermant les yeux sur l’usage des fonds. Ils ont ainsi rempli le vide laissé par les bailleurs refusant de prêter sans conditionnalité. Aujourd’hui les Chinois ont du mal à se faire rembourser, on le voit au Cameroun, et ils deviennent prudents. Pékin se rapproche discrètement du Club de Paris pour apprendre à résoudre une crise de la dette. Mais ce club gérant la dette souveraine n’a pas encore le mode d’emploi pour ces nouvelles dettes africaines.

Pour réussir sa restructuration le Congo se fait aider par la banque Lazard

Cette assistance rassure les bailleurs et elle est bien utile pour faire plier des créanciers. La banque française a commencé à discuter avec les négociants Glencore et Trafigura qui détiennent une créance totale de un milliard de dollars sur le Congo. Beaucoup d’autres acteurs sont en embuscade, attirés par les rendements futurs de cette dette qu’ils sont prêts à racheter avec une grosse décote dans l’espoir de gagner de l’argent au moment de la restructuration. Des fonds à l’affût, et des acteurs plus inattendus: d’après nos informations, la banque russe VTB alliée au pétrolier Rosneft seraient prêts à racheter la dette privée du Congo.

Agriculture, VIH/Sida, Fmi et justice en vedette dans les quotidiens congolais

La presse quotidienne congolaise parvenue mercredi 04 avril traite de divers sujets, dont l’agriculture, le VIH/Sida, le Fmi et la justice.

« Le Fonds de soutien à l’agriculture sous perfusion », titre l’hebdomadaire Le Patriote.

Le journal souligne que « crée en 2005, le fonds de soutien à l’agriculture(FSA) dont l’objectif assigné par l’Etat est d’assurer le financement des activités de production agricole, pastorale, halieutique, de commercialisation, de conservation et de transformation, traverse actuellement une très mauvaise passe ».

Le quotidien Les dépêches de Brazzaville traite de la santé et révèle que  « le Congo baisse la garde dans la lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant ».

Nos confrères soulignent que « l’un des premier pays africains à avoir lancé la prévention de la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant, le Congo se trouve actuellement parmi les derniers du continent ».

Parlant des négociations avec le Fmi, Les dépêches de Brazzaville  note que « ces discussions se focalisent sur la dette et la gouvernance avec la volonté manifeste du Fond monétaire international(FMI) de conclure les pourparlers à la fin de sa présente mission dont la durée est de deux semaines ».

Les quotidiens parlent également de l’ouverture le 29 mars dernier des audiences de la session criminelle de la Cour d’Appel de Brazzaville.

C’est le cas de l’hebdomadaire Sel-Piment qui précise que «cette session criminelle s’est ouverte sans les affaires Jean Marie Mokoko et André Okombi Salissa ».

« Par contre, les affaires Ntumi et Massengo Tiassé sont inscrites », ajoute Sel Piment.

De son côté, le Patriote affirme : « La première audience de la session criminelle de la Cour d’Appel de Brazzaville s’est ouverte sur une condamnation à 15 ans de travaux forcés de Ulrich Christian Emelion Mayassa, reconnu coupable de meurtre sur sa femme ».

Insécurité : Brazzaville sous la menace des « Bébés noirs »

Machettes, tessons de bouteille, bois, pierres et bien d’autres objets tranchants, sont les outils donc se servent ces hors-la-loi.

Depuis quelques années, des jeunes gens souvent munis d’armes blanches font parler d’eux dans les grandes villes du pays, surtout dans la capitale où des paisibles citoyens sont parfois tués ou agressés à longueur de journée. Constitués en gangs, ils sont reconnus à travers les appellations « Bébés noirs », « Arabes et Américains ».

Souvent flanqués de machettes, tessons de bouteille, bois, pierres et bien d’autres objets tranchants, les hors-la-loi continuent de semer la terreur et la désolation dans les quartiers périphériques de Brazzaville où ils opèrent. Dans le but d’éradiquer le phénomène dit de « Bébés noirs » ou de «Kuluna », les autorités congolaises lançaient, le 11 mai dernier, une opération dite « Patrouille judiciaire ».  « Les bébés noirs sont des terroristes. Je dis bien les bébés noirs ne sont que des terroristes : ils tuent, ils pillent, ils violent les femmes. Nous allons combattre, dès cet instant, les bébés noirs et leurs complices, et nous allons les mettre hors d’état de nuire », déclarait le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Ngakala Oko, lors du lancement de cette opération.

En effet, il s’agit des jeunes dont l’âge varie entre 13 et 30 ans opérant de nuit comme de jour dans pratiquement toute Brazzaville, même si la partie nord vole la vedette, au regard du nombre des crimes commis. Aujourd’hui, près d’un an après, le phénomène prend de plus en plus de l’ampleur car chaque jour qui passe, des sorties musclées de ces gangs sont signalées dans les 6e, 7e et 9e arrondissements de Brazzaville avec autant de dégâts que cela peut causer. De même, des affrontements opposant les « Américains » aux « Arabes » sont souvent évoqués dans les quartiers nord, se soldant parfois par des pertes en vies humaines et des blessures graves.

A titre d’illustration, le 23 février dernier, une altercation entre deux bandes rivales du quartier Jacques-Opangault faisait deux morts pendant les combats et un troisième, un « Arabe », blessé à la machette, succombait quelques minutes après. Le jour suivant, les « Arabes » revenaient au combat et prenaient leur revanche. Un membre du groupe dit des « Américains » était sauvagement assassiné, presqu’au même endroit.

À quand le premier procès d’un « Bébé noir » ?

La session criminelle de la Cour d’appel de Brazzaville qui s’est ouverte le 29 mars, au Palais de justice, a inscrit une centaine d’affaires à son ordre du jour, parmi lesquelles, celles relatives aux cas d’assassinat, meurtre, viol, vol et autres crimes. Alors peut-on espérer voir la comparution d’un « Bébé noir » devant les juges pour répondre de ses actes ? La question mérite d’être posée d’autant plus que du côté de la Force publique, l’on s’indigne du fait que lorsque les présumés auteurs sont mis aux arrêts et transférés au parquet, ils sont souvent libérés sans procès.

« Que devons-nous faire des bébés noirs ? », s’interrogeait un commissaire de police à Brazzaville, pointant du doigt le parquet de cette ville qui, souvent, libère les auteurs de ces actes crapuleux, une fois transférés à la Maison d’arrêt.

Le directeur général de la police, le général Jean François Ndengué, soulignait lui aussi, lors d’un séminaire organisé en partenariat avec l’Observatoire congolais des droits de l’homme et l’Union européenne sur les droits de l’homme justement, que la police ne pouvait pas éradiquer seule le phénomène « Bébés-noirs » qui empoisonne la société congolaise. C’est ainsi qu’il en appelait à l’implication des ONG de défense des droits de l’homme, soutenues par des partenaires.

Interpellé récemment par des sénateurs sur la question de libération des « Bébés » noirs une fois qu’ils sont appréhendés, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a relevé que Congo ne disposait pas de centres appropriés pour la détention des délinquants mineurs. Selon lui, les phénomènes « Bébés noirs » à Brazzaville et «Armées de rails » à Pointe- Noire, constituent actuellement un véritable problème social que le gouvernement s’emploie à combattre. Il a, par ailleurs, annoncé que le gouvernement était en train d’examiner les possibilités de construction des centres d’incarcération de ces bandits dont l’âge oscille entre 15 et 16 ans et que la législation du pays n’autorise pas la garde dans les geôles. Mais, il reconnaissait que les actes criminels posés par les délinquants mineurs ne pouvaient en aucun cas laisser la police les remettre à la disposition de leurs parents.

« Le pays ne dispose par de structures adaptées de correction de cette catégorie de malfrats. Ce qui fait que lorsque la police appréhende ces bébés noirs, elle se trouve dans l’obligation de les remettre à leurs parents. Une fois relâchés, ces brigands ont l’obligation de se présenter devant les instances judiciaires pour des besoins d’enquête », avait-il notifié, incriminant les parents qui n’ont pas su inculquer à leurs progénitures une éducation conséquente. « C’est pour cette raison qu’il arrive parfois que je demande à la police d’arrêter le bébé noir et ses parents », avait fait savoir Raymond Zéphirin Mboulou.

Des sociologues plaident pour l’éradication du phénomène

Le Centre de recherche et d’études en sciences sociales et humaines, qui avait organisé en février dernier, à Brazzaville, une journée scientifique sur le thème « Le phénomène bébés noirs à Brazzaville : causes, manifestations, conséquences et approches de solutions», avait souhaité que le fléau soit totalement éradiqué. D’après certains conférenciers, les parents et les institutions devraient opter pour l’éducation des enfants pour qu’ils comprennent le sens du respect de la vie. « Jusque-là, la Force publique semble être la seule dans la lutte contre ce phénomène. Toutes les institutions devraient s’impliquer pour éradiquer le phénomène bébés noirs », plaidait le colonel de police Baron Bozok, sociologue et universitaire.

Psychologue et enseignant à l’université Marien-Ngouabi, Jean Didier Mbélé indiquait que pour contenir le phénomène des « Bébés noirs », il fallait renforcer l’action éducative des enfants et punir les délinquants en appliquant la loi. Il plaidait également pour la création des centres de détention où se feront l’insertion et la réinsertion professionnelle des délinquants arrêtés avant de les mettre en liberté.

Fidèle Dimou: « Ecair existe, elle n’a jamais été liquidée»

Le Ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Fidèle Dimou, l’a affirmé le 23 mars 2018 à Brazzaville.

«ECAir existe, elle n’a jamais été liquidée. Ce n’est nullement l’intention du gouvernement. Elle constitue notre fierté nationale, il nous faut la relancer. Comme tout le monde peut le constater, quatre avions sont stationnés en ce moment à l’aéroport Maya-Maya », a affirmé le Ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Fidèle Dimou, le 23 mars 2018 à Brazzaville.

Le Ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande  a fait cette déclaration lors de l’interpellation du gouvernement par le Sénat. Il a rassuré que les avions de cette société au sol depuis le 10 octobre 2016, cinq ans après le lancement de ses activités, ont été examinés par des techniciens agréés. Selon lui, ces avions sont en bon état  tout en annonçant que l’Etat congolais entend coopérer avec des partenaires essentiellement africains, afin de lui apporter son assistance dans la gestion et l’entretien de son parc.

Il a aussi informé que les deux avions retenus à l’étranger étaient déjà rentrés au pays, ce qui porte à quatre le nombre d’appareils stationnés à l’aéroport international de Maya-Maya de Brazzaville.

Le ministre Dimou a également annoncé un projet de convention en cours d’examen pour faciliter le nouveau partenariat. Il s’agit probablement du mémorandum d’entente entre ECAir et la compagnie Ethiopian Airlines portant sur un partenariat technique et sur la formation.

Abordant la question de l’exploitation des aéroports nés de la municipalisation accélérée, le ministre a expliqué que seuls les aéroports Maya-Maya de Brazzaville et Antonio-Agostinho- Neto de Pointe-Noire sont desservis normalement, estimant plus ou moins normale la fréquentation au niveau des aéroports de Ouesso, Impfondo, Ollombo et Dolisie.

S’agissant de ceux de Nkayi et de Sibiti, il a indiqué que les appareils de la Nouvelle Air Congo s’y rendent de temps en temps. Pour ceux d’Ewo et d’Owando, il a dit en substance que la fréquentation est quasi inexistante pour l’instant mais que les vols seront plus réguliers avec la reprise imminente de la société ECAir.

Congo : des réfugiés centrafricains veulent rentrer chez eux

Ils sont encore 450 000 à vivre hors de leurs frontières, selon les derniers chiffres du HCR. Réfugiés depuis maintenant cinq ans, des Centrafricains ont décidé de revenir volontairement depuis le Congo-Brazzaville, dans leur région d’origine de la Lobaye, au sud-ouest de Bangui, où la paix est revenue contrairement à la grande majorité du reste du pays.
A l’arrière du camion, les amis courent pour leur souhaiter un bon voyage. A Betou, en RDC, à une soixantaine de kilomètres au sud de la frontière centrafricaine, ils sont 101 à dire adieu à cette ville de la République du Congo qui les accueillis.

Julie s’est réfugiée ici il y a cinq ans. « Il y a cinq ans, j’ai fui mon village de Mbata à cause de la guerre en Centrafrique. Pendant tout ce temps, je faisais un peu de commerce, mais le rendement n’était pas suffisant et c’est pourquoi j’ai décidé de rentrer. »

« Nous sommes de retour », crie Archange, alors que les camions viennent de passer la frontière. Dans tous les villages, les habitants se pressent, saluent et applaudissent au passage du convoi, leurs compatriotes retrouvés. « Bon retour chez vous ! », lance cet homme.

Et c’est à Moungoumba, à quelques kilomètres de là, qu’ils sont accueillis symboliquement dans un centre de transit par le ministre de la Sécurité publique, Henri-Wanzet Linguissara.

Si le sud-ouest est sécurisé, le reste du pays est toujours occupé à 80% par les groupes armés, ce que semble oublier le ministre. « La guerre est passée par là, les événements sont passés par là… Chacun pour une raison ou une autre a cherché à se mettre à l’abri et aujourd’hui la paix est revenue et chacun se manifeste pour rentrer chez lui », dit-il.

Dans les prochaines semaines, c’est un millier de réfugiés qui vont suivre la route du retour. Une goutte d’eau parmi les 450 000 Centrafricains qui vivent toujours hors de leurs frontières.

Rapatriement des réfugiés rwandais : les parlementaires s’impliquent dans le processus

L’ambassadeur du Rwanda au Congo, Jean-Baptiste Habyalimana, a annoncé le 27 mars à Brazzaville, à l’issue d’un entretien avec le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, que les parlements des deux pays organiseront bientôt des campagnes d’information, en vue de sensibiliser les réfugiés rwandais au bien-fondé de leur retour au pays.

« Avec le président de l’Assemblée nationale, nous avons parlé de la communauté rwandaise, réfugiée au Congo depuis plus de vingt ans. Nous avons conclu que les deux parlements poursuivront la sensibilisation, afin de leur faire comprendre qu’ils gagneront en se faisant identifier à l’ambassade, qui leur délivrera des papiers de séjour », a indiqué Jean-Baptiste Habyalimana.

Lors de cette campagne de sensibilisation, les deux parlements auront, entre autres missions, de sensibiliser et de persuader les milliers de réfugiés rwandais dont le statut a expiré le 31 décembre dernier, d’adhérer au processus en cours.

Il s’agira, en effet, d’emmener ces réfugiés à regagner volontairement leur pays, conformément aux lois en vigueur sur le rapatriement des réfugiés. Les deux chambres parlementaires auront aussi, d’après le diplomate rwandais, à conscientiser les Rwandais qui ont choisi le Congo comme terre d’asile de remplir les conditions de séjour en vue d’obtenir les pièces légales.

« Pour ceux qui veulent rester dans le pays d’accueil, ils doivent s’adresser à l’ambassade du Rwanda, qui du reste, leur délivrera les documents qui garantiront leur intégration sociale afin qu’ils vivent dans la légalité », a renchéri l’ambassadeur.

Outre le rapatriement des réfugiés, les deux responsables ont aussi passé en revue les relations diplomatiques qui lient les deux pays. Dans le volet coopération parlementaire, ils ont relevé la nécessité qu’ont les deux chambres de collaborer.

« Nous avons parlé des relations qui doivent exister entre nos deux parlements, dans le cadre de la diplomatie parlementaire. Etant des représentants du peuple, ces deux chambres doivent travailler ensemble pour l’intérêt de nos populations. Il y aura certainement des lois et des ratifications à faire. C’est ainsi que nos parlements doivent travailler ensemble pour garantir l’intégration sous-régionale et l’opérationnalisation de tous les projets retenus », a conclu Jean-Baptiste Habyalimana.

La participation des femmes dans les instances dirigeantes des entreprises

Le sujet a été débattu la semaine dernière, à Brazzaville, à l’occasion du mois de la femme, sous le parrainage de l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery.

La « Mixité et leadership des femmes en Afrique, leviers incontournables de performance » est le thème débattu au cours d’un petit déjeuner management par les directeurs généraux, les directeurs des ressources humaines (DRH), les directeurs opérationnels, les femmes dirigeantes et à haut potentiel en entreprise. Ce thème requiert de comprendre, tant au niveau international qu’africain, les obstacles à l’ascension des femmes en entreprise, mais surtout les bénéfices d’une plus grande place des femmes dans les sphères dirigeantes des entreprises. Elle requiert également une prise de conscience globale pour la mise en place de véritables solutions de mixité et de leadership des femmes en entreprise.

Au cours de ce déjeuner de management, les débats ont été orientés vers l’amélioration de la place des femmes dans les entreprises car, selon une enquête menée par la Banque africaine de développement, dans vingt-deux pays africains, juste 23% des femmes sont membres des comités de direction. Elles occupent infiniment les postes d’exécution du fait qu’elles ne sont promues qu’à 36% dans les entreprises continentales tandis que les hommes eux, sont promus à 64%.

Dans son allocution, l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, a indiqué que l’entreprise fait partie des lieux où l’on doit parler de l’émancipation des femmes. Elles doivent se constituer en réseau sur le plan national ou international afin de mettre en valeur leurs compétences. « Nous devons continuer à éduquer les femmes si nous voulons une société émancipée », a-t-il ajouté.

Pour le directeur général-associé du cabinet Vizeum, Jean Louis Portella, il y a un véritable problème de management pour la prise en compte des femmes dans les instances dirigeantes. Pour la performance des entreprises, pense-t-il, il sied d’intégrer cette force féminine qui constitue la moitié de la planète, parce que c’est la performance des entreprises qui fait la performance des économies.

« C’est un hasard calculé que de choisir de débattre de ce sujet au mois de mars avec les chefs d’entreprise de la place, les DRH de la place, les femmes de la place qui ont de l’ambition et qui pensent qu’elles ne vont pas y arriver, pour leur dire que dans tous les cas, persévérer, parce qu’on a besoin de vous pour la persévérance de l’entreprise. C’est pour encourager nos sœurs à ne pas baisser les bras et surtout dire aux hommes qui aujourd’hui sont encore le modèle dominant qu’il faut à tout prix intégrer la force féminine », a-t-il insisté.

Quant à Jean Louis Portella, l’objectif a été atteint. «  C’est notre devoir de dire que plus il y a des femmes dans les comités de direction, plus il y a des femmes dans les conseils d’administration, plus il y a des femmes même dans le gouvernement et mieux se porte l’entreprise », a-t-il signifié.

À l’issue de ce déjeuner management, première de l’année et qui ouvre une série d’activités de la même nature qui auront lieu chaque trois mois, Emilienne Raoul, ancienne ministre des Affaires sociales, a donné son point de vue.

« On a voulu, au cours de ce petit déjeuner, démontrer que les entreprises qui font de la mixité leur cheval de bataille sont des entreprises gagnantes. Elles gagnent, parce que lorsqu’on confie des responsabilités aux femmes, elles les assument entièrement. Elles ont cette intelligence et aussi cette volonté de faire réussir (…) pour que l’entreprise ne meurt pas », a-t-elle indiqué.

Signalons que Vizeum management consulting, organisateur de cette rencontre, propose des publications périodiques destinées à vulgariser le conseil en management, mais aussi à aider les décideurs à mieux comprendre les mécanismes de la performance des entreprises ou du secteur public. Il intervient tant dans le secteur public que privé dans quatre domaines principaux : stratégies et études ; management opérationnel ; capital humain et transformation ; et finances publiques.