Redd+ : vers la validation du plan d’investissement

L’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (Cafi) veut amélioration les volets gouvernance, aménagement du territoire et gestion foncière, avant l’adoption du document de la stratégie nationale.

L’approbation du plan d’investissement de la Redd+ fera bénéficier au Congo d’un appui financier qui lui permettra de mettre en œuvre son plan d’action. Ainsi, pour amender la version 6 de ce document puis le soumettre au conseil d’administration de la Cafi, un atelier a été ouvert, le 22 mai, à Brazzaville.

« Les conditions de cet appui et les engagements du gouvernement à améliorer la gouvernance dans les secteurs concernés par ce processus seront précisés dans une lettre d’intention. Celle-ci sera négociée et signée entre le Congo et la Cafi », a indiqué le président du comité national Redd+, Macaire Nzomono à l’ouverture de l’atelier.

« La version 5 de ce plan, qui avait pris en compte les contributions de toutes les parties prenantes, a été approuvée par le sous-comité du programme d’investissement forestier, en 2013. La Cafi nous a demandé de peaufiner le document en ajoutant le volet gouvernance au niveau des secteurs considérés comme principaux moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts », a-t-il expliqué.

Dans le cadre de la mise en œuvre du processus Redd+, le Congo a accompli des efforts encourageants dans différents domaines, notamment en matière d’aménagement durable et de certification des concessions forestières, de conservation de la faune via la création des concessions forestières et d’aménagement des aires protégées.

Des engagements ont été pris au niveau international. C’est le cas de la signature d’un mémorandum sur le palmier à huile durable, l’exploitation minière à impact réduit. Il s’agit, entre autres, de prendre des mesures visant à réviser ou renforcer les politiques et les stratégies nationales, les cadres législatifs réglementaires et normatifs.

Un accent particulier sera mis sur l’aménagement du territoire, précisément le plan national d’affectation des terres et les schémas départementaux des terres, pour garantir une gestion spatiale multisectorielle et mettre ainsi fin aux conflits liés à la superposition d’usage des terres.

La sécurité foncière devra également être garantie pour assurer une durabilité des activités aux communautés locales, aux petits porteurs de projets et aux investissements étrangers qui souhaitent développer les plantations forestières et agro-forestières.

SNE : les directeurs départementaux appelés à plus de performance

Le directeur général de la société nationale d’électricité (SNE), Louis Kanoha Elenga, a demandé aux responsables de ladite entreprise à améliorer les recettes lors d’une réunion d’évaluation de performance.

Lors d’une réunion d’évaluation de performance, le directeur général de la société nationale d’électricité, Louis Kanoha Elenga a invité les directeurs départementaux à plus de performance« L’objectif de cette réunion est de demander à chaque directeur départemental de nous présenter la situation dans tous les aspects. La dissolution n’est pas synonyme d’arrêt. Nous serons debout aussi longtemps que nous fournirons le produit aux abonnés », a indiqué le directeur général de la SNE.

Louis Kanoha Elenga a déploré la mauvaise gestion des transformateurs, par exemple, le directeur général a révélé que depuis le début de l’année, dix d’entre eux sont déjà endommagés à Brazzaville, alors qu’à Pointe-Noire, il y en a qu’un seul.

Le directeur général de la SNE a également exigé la distribution des vingt-deux mille compteurs se trouvant au magasin. S’agissant des cinq mille autres destinés à Ouesso, dans le département de la Sangha, Louis Kanoha Elenga a affirmé que des mesures seront prises, afin d’exécuter l’opération. Notons que depuis quelques moisla population de Ouesso boude l’installation des instruments modernes de facturation de la consommation électrique.

Economie numérique : Powermalta entend financer des projets au Congo

Le consortium composé de quatre entreprises a résolu, la semaine dernière à Johannesburg, d’apporter un financement cohérent pour la réalisation de huit projets essentiels au Congo, dans le secteur des télécommunications et de l’économie numérique.

Les projets sont consignés dans un mémorandum d’entente qui sera signé en juin, à Brazzaville. Il fait suite à une mission de travail, du 5 au 8 mai, à Johannesburg, du ministre des Postes, télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo.

Les entreprises Altron pour l’Afrique, Altech Radio Holdings, Power Malta et Altech UEC, réunies au sein du consortium, se sont engagées à financer des projets à valeur ajouté pour accompagner le Congo dans l’implémentation de son économie numérique.

Ces projets concernent la fibre optique à travers la dernière phase de réseau qui doit permettre l’accès à internet et des services innovants. Les investisseurs souhaitent financer les opérations déjà dessinées par Congo Télécom et destinées à connecter, à grande échelle, les ménages. Dans le même élan, l’ambition est d’étendre le backbone fibre optique dans d’autres localités comme la Likouala pour apporter le haut débit. La société Altron souhaite, dans ce registre, fournir à l’opérateur public les services 4G à travers ses infrastructures. Pour accompagner la commercialisation des services mobiles chez Congo Télécom, Altech veut, pour sa part, fournir des smartphones conçus pour des besoins spécifiques et estampillés au nom de la société publique.

Désireux d’apporter une expertise dans le développement des smart city ou villes intelligentes, le consortium sud-africain entend développer des services à l’instar de l’e-gouvernance et l’e-education. Powermalta envisage d’apporter l’éclairage solaire dans les zones rurales, tout en percevant le même dessein pour les villes de Brazzaville, Pointe-Noire et Oyo, à travers de panneaux solaires intelligents dotés de bornes Wifi. Ce projet n’est pas loin de celui que propose la société Altech dans l’implémentation d’un réseau Wifi hotspot à partir d’infrastructures existantes.

Dans le cadre de ces projets, le secteur postal n’a pas été lésé. En collaboration avec la Poste sud-africaine, la société Altron a exprimé sa volonté de fournir un réseau digital pour la gestion des services postaux. Elle propose des solutions d’inclusions financières à travers les services bancaires nouveaux.

La signature de ces projets, le mois prochain à Brazzaville, sera précédée d’un travail technique des deux parties. Une mission des experts sud-africains est attendue dans les tout prochains jours. Le ministre Léon Juste Ibombo estime que ces projets sont d’une grande importance, d’autant plus que les partenaires apportent à la fois l’expertise et le financement.

Ces accords font suite à la visite de travail effectuée par une délégation de l’Agence pour la promotion de l’investissement que dirige Annick Mongo, des semaines avant en Afrique du Sud. C’est grâce à un relais assuré par l’ambassadeur sud-africain à Brazzaville que la mission du ministre Léon Juste Ibombo a été organisée, dans le cadre des relations entre le Congo et le pays de Nelson Mandela.

Congo : plus de 27 millions d’euros pour riposter contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Le Comité de coordination nationale avec des organisations ont tenu un atelier le 11 mai à Brazzaville, sur l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre des subventions pour la lutte contre ces trois maladies.

A Brazzaville le vendredi 11 mai, le comité de coordination nationale (CCN) et une dizaine d’organisations ont tenu un l’atelier sur l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre des subventions pour la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose.

Il s’est agi au cours de l’atelier de redéfinir le rôle des entreprises du secteur privé dans cette lutte et faire un état des lieux de leur engagement. Plus de vingt-sept millions d’euros pour renforcer, de 2018 à 2020, la lutte contre ces trois maladies. C’est le montant mobilisé par le Comité de coordination nationale ( CCN) Congo a auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Benjamin Atipo, le président du CCN-Congo, a déclaré :« La feuille de route s’articule autour de la gouvernance santé, les financements diversifiés et l’accès aux médicaments. Elle met aussi l’accent sur le cadre politique, la supervision, la responsabilité pour les investissements contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Une mobilisation des fonds et un décaissement efficace sont indispensables à notre riposte ».

A titre de Rappel, le CCN-Congo est créé par décret n°2003-68 du 30 mai 2003 et réorganisé en 2009 par décret n°2009-191 du 24 juin 2009. Il est l’organe consensuel de coordination des interventions soutenues au Congo par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Ebola : Brazzaville adopte des mesures préventives contre la maladie

La République du Congo vient d’opter pour un plan de contingence visant à renforcer les capacités nationales à lutter contre la propagation de cette maladie qui sévit au nord-ouest de la RDC.

Pour préparer, prévenir et riposter contre l’épidémie d’Ebola, le gouvernement congolais en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres partenaires ont arrêté un ensemble de mesures. Il s’agit d’un plan de contingence qui consiste entre autres, à assurer la prise en charge des cas ; à renforcer les mesures d’hygiène, la surveillance épidémiologique, la mobilisation, l’information et la communication.

Depuis quelques jours, l’épidémie d’Ebola a été déclarée dans la province de l’équateur, au Nord-Ouest de la République Démocratique du Congo. Pour la représentante de l’OMS, le Dr Fatoumata Binta Diallo, il y a des risques de propagation dans certains départements du Congo-Brazzaville voire dans certains pays de la sous-région.

« L’épidémie a éclaté dans l’Equateur, donc vers les localités de Mbandaka et Bikoro qui sont très proches du département de la Likouala, plus précisément de la ville de Liranga. A ce titre, l’OMS a déclaré certains pays à très haut risque. Ce sont le Congo, la République centrafricaine, tous ces pays qui sont limitrophes de la RDC et surtout de cette zone. Nous sommes en alerte totale, on se met déjà en position de se préparer et de répondre rapidement », a-t-elle indiqué.

Bon à savoir, la région de l’Equateur en RDC est frontalière au département de la Likouala. Les deux régions, dont les populations échangent quotidiennement, sont séparées par le fleuve Oubangui qui mène jusqu’en République centrafricaine.

« On a identifié, dans notre pays, les départements à risque qui sont la Likouala, la Cuvette, les Plateaux, le Pool, voire même Brazzaville », a expliqué la représentante de l’OMS au Congo. « Pour cela, on a réactivé le comité de coordination de la lutte contre les épidémies qui réunit les représentants des départements impliqués et des différents partenaires », a ajouté Fatoumata Binta Diallo.

Pour rappel, le Congo a connu deux épidémies d’Ebola en 2001 et 2003 dans le département de la Cuvette ouest.

La BAD entend doubler son portefeuille au Congo

Le directeur général adjoint de cet institut, Racine Kane, l’a annoncé le 11 mai à Brazzaville, lors de la mission de préparation du rapport d’achèvement du document stratégique pays pour la période 2013-2017.

La banque africaine de développement (BAD), ambitionne de doubler son portefeuille au Congo. Cela ne peut être possible que si l’engagement de collaborer demeure le même entre les deux parties, dans trois à quatre ans. Notons que l’enveloppe actuelle est de plus de trois cents millions de dollars.

L’augmentation du portefeuille devra non seulement servir à financer les activités du volet public mais également à renforcer la promotion du secteur privé. « Nous espérons pouvoir faire plus car, le Congo a de fortes potentialités. Si l’engagement est le même de part et d’autre, nous pourrons dans trois ou quatre ans, doubler le portefeuille du groupe de la BAD au Congo », a déclaré Racine Kane, le directeur général adjoint de la Banque africaine pour le développement (BAD) pour l’Afrique centrale.

Pour ce qui est du DSP 2013-2017, le rapport sera finalisé, d’après le directeur général adjoint de la BAD, au mois de juin. Ce travail consiste à apprécier les choix stratégiques qui avaient été faits et aussi l’efficacité et la pertinence des opérations qui ont accompagné la mise en œuvre de cette stratégie.

 « Nous sommes en train de voir comment améliorer l’efficacité de nos opérations, afin de les insérer dans la stratégie future qui couvrira la période de 2018-2022. Celle-ci s’alignera sur le plan national de développement en cours de finalisation », a dit Racine Kane.

Congo : Ras-le-bol demande la libération de ces militants

Le mouvement appelle à l’arrêt des procès des « prisonniers politiques », qui selon eux créent un climat socio-politique délétère dans le pays.

Le mouvement Ras-le-bol compte vingt-trois de leurs membres qui ont été arrêté par la police congolaise. 20 membres arrêtés à Pointe-Noire, et trois autres à Brazzaville, tous placés à la maison d’arrêt. Ces militants sont accusés d’incitation à la révolte populaire. Le mouvement demande la libération de ses militants.

« Notre demande est très simple et la même depuis le jour où ils ont été arrêtés : c’est leur libération pure et simple ; c’est leur libération sans conditions parce que nous sommes dans un Etat de droit, un Etat où les gens ont le droit de diffuser par la pensée et par n’importe quelle manière que ce soit leurs opinions », a expliqué Gerschome Gobouang, le chargé de la stratégie du mouvement Ras-le-bol.

Ras-le-bol appelle à l’arrêt des procès des « prisonniers politiques », qui selon eux créent un climat socio-politique délétère dans le pays.

Jo Washington Ebina, un acteur de la société civile qui soutient l’action du mouvement Ras-le-bol, il appelle les différents acteurs au dialogue. « Nous appelons à un dialogue national pour que le pays sorte de cette situation qui devient délétère et qui augure un avenir sombre pour la République », dit-il.

Pont reliant les deux Congo: une réunion de mise au point sans la RDC

Les experts de la BAD, de la CEEAC et des ministres représentant le Congo-Brazza ont examiné, le 8 mai à Brazzaville, le projet concernant la construction du Pont-Route-Rail sur le fleuve Congo.

Un pont devant rallier les deux capitales congolaises est en vue. Les experts de la BAD, de la CEEAC et des ministres représentant le Congo-Brazza se sont retrouvés mardi 08 mai à Brazzaville pour une séance de travail. Il s’est agi d’examiner les différents aspects de cette réalisation. C’est un projet d’intégration sous régionale financés par la BAD et initiés dans le cadre du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

Après avoir débattu sur les différents aspects, les trois parties présentes, en l’absence de la RDC, ont voulu donner une nouvelle impulsion à ce projet, en le confiant à Africa fifty, un fonds stratégique pour l’Afrique créé par la BAD pour financer les infrastructures dans la sous-région d’Afrique Centrale. Le but de ce fond sera de constituer un partenariat public-privé avec un partenaire qui sera choisi pour la construction de l’ouvrage.

Des contraintes pour le Pont-Route-Rail

La réunion de ce matin avait pour objectif de confier le projet Route-Rail à un développeur qui s’appelle Africa 50. Elle a pour mission de conduire ce projet jusqu’à sa bancabilité, en vue de constituer un partenariat public-privé avec un partenaire qui sera choisi pour la construction de l’ouvrage », a précisé le président du Comité technique interministériel brazzavillois, Oscar Otoka.

Le ministre brazzavillois Jean Jacques Bouya a indiqué qu’en dehors du pont Route-Rail à construire, il y a aussi les raccordements à prendre en ligne de compte, car aucun concessionnaire ne peut prendre une infrastructure non raccordée.

Quant à l’étude du Pont-Route-Rail entre le Congo et la République Démocratique du Congo, réside une complexité pour la réalisation du projet. En termes d’avancement, le choix du site imposé (Maluku) présente des contraintes physiques et particulières. Du point de vue de la topographie et géophysique, pas du tout facile, mais le Congo a décidé de le construire à cet endroit.

Du côté de la RDC, c’est encore pire car il faudrait affronter le relief et d’autres contraintes. Le consultant chargé de la question a proposé des pistes. Reste aux deux Etats de mettre les moyens conséquents, afin que ce projet intégrateur, dans le cadre de la facilitation des échanges sorte de terre. Un travail de communication est impérieux sur cette notion de juxtaposition qui semble ne pas être perçue par les uns et les autres.

Pour financer l’étude de ce projet, la BAD a accordé deux dons aux deux Etats et à la CEEAC à hauteur d’environ 8 millions USD. Ces dons ont été complétés par les fonds de contrepartie versés par les deux pays à hauteur de 2 088 099 USD.

Le pont, qui est un projet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), sera constitué d’une route pour automobile et de rail pour le chemin de fer Kinshasa-Ilebo.

Les autorités des deux pays s’étaient mis d’accord, en décembre 2013, sur le site où le Pont-Route-Rail sera érigé. Le site de Maluku, des deux côtés congolais, a été retenu pour ce projet.

Les deux Congo implanteront des zones économiques spéciales (ZES) sur les deux rives pour intensifier les échanges économiques grâce à cette infrastructure.

La réalisation du projet permettra de toucher trois piliers de cette démarche d’intégration sous régionale. Il renforcera la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays. Il conduira à une réduction de délais d’attente lors de la traversée du fleuve, d’un pays à l’autre.

Enfin, il améliorera la qualité des services de transport et réduira les coûts associés.

Par la suite, le groupe de travail a examiné un projet de construction d’une route sur plus de 1.200 km reliant Brazzaville à Ndjamena (Tchad) en passant la République démocratique du Congo (RDC) et Bangui (RCA). Il ressort de leurs échanges que cette route moderne, qui rentre dans le cadre de l’intégration sous-régionale, sera appelée « Corridor treize ».

La délégation de la BAD a été conduite par le chef de division de la région centre et ouest du département des transports et des technologies de l’information et de la communication, Jean Kizito Kabanguka. Il était accompagné de l’ingénieur des Transports en chef, Augustin Karanga et l’économiste des Transports, Jean Paterne Megne Ekoga. La délégation brazzavilloise, quant à elle, était composée des ministres de l’Aménagement et des Grands travaux, Jean Jacques Bouya, des Finances, Calixte Nganongo, du Plan, Ingrid Olga Ebouka Babackas, de l’Equipement et l’Entretien routier, Emile Ouosso, des Transports et de l’Aviation civile, Philippe Dimou.

L’Union européenne réaffirme son aide au Congo

A l’occasion de la célébration de la journée de l’Europe, l’ambassadeur de l’Union européenne, Saskia De Lang, est revenue sur les objectifs de la coopération entre son institution et le Congo.

Saskia De Lang, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Congo, a réaffirmé mercredi 09 à Brazzaville, l’engagement de son institution à soutenir ce pays. Bâtir le port autonome de Pointe-Noire, améliorer la gouvernance économique, apporter de l’aide à la population du Pool sont entre autres les objectifs à atteindre de l’UE.

Dans son discours, à l’occasion de la journée de l’Europe, Saskia De Lang a rappelé les actions de l’UE au Congo qui visent les mêmes objectifs d’un partenariat équitable. ‘’Dans notre relation avec le Congo, l’engagement de l’Union européenne s’exprime, non seulement par ses programmes de coopération, mais aussi par la mise en service du nouveau bâtiment de la délégation, avec son architecture emblématique. En investissant dans nos propres services à Brazzaville, nous investissons dans la relation avec le Congo‘’, a-t-elle déclaré.

‘’ Nous nous appuyons largement sur la société civile congolaise et européenne, dont de nombreux représentants sont présents ce soir. Ils enrichissent notre travail sur les droits de l’homme, sur l’environnement et l’aide sociale‘’, a-t-elle souligné, rappelant le ‘’ fort ‘’ engagement du Congo dans le domaine de la conservation des forêts et de l’environnement.

Pour la diplomate européenne, l’engagement du Congo, s’exprime aussi par la nomination d’un nouvel ambassadeur à Bruxelles, par la visite récente de conseillers présidentiels dans cette même ville, ainsi que par la tenue, à Brazzaville, d’un dialogue avec l’UE sur le secteur de la justice.

‘’Un secteur qui saura livrer, nous l’espérons vivement, des jugements équitables et transparents, dignes d’un Etat de droit. Il y va de la crédibilité du Congo, d’abord envers ses propres citoyens, et ensuite envers le monde extérieur‘’, a martelé Saskia De Lang.

Saskia De Lang pense que , les jeunes sont à l’honneur, au regard de nombreuses activités organisées cette année qui les impliquent directement et qui ont connu un énorme succès.

L’ambassadeur a cité, entre autres, le festival du film européen qui réunissait, à chaque projection, entre trois cents et cinq cents jeunes cinéphiles, la conférence sur le partenariat Europe-Afrique à l’Institut français du Congo, etc. La présence des jeunes au sommet Europe/Afrique, tenu en novembre 2017 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, n’est pas passée sous silence.

«Si notre attention se tourne vers les jeunes, c’est parce qu’ils constituent la richesse de l’Afrique. C’est parce que demain, ce sont eux qui seront appelés à prendre la relève dans le secteur privé, la société civile et dans la politique. Créer des emplois, favoriser le climat des affaires et les secteurs productifs, voilà aussi ce à quoi s’engage l’UE, ici et ailleurs en Afrique», a signifié la diplomate.

La journée du 9 mai commémore la déclaration de Robert Schuman qui a posé les bases de l’UE, marquant ainsi le début de la construction communautaire. Cette journée est l’occasion de familiariser les citoyens avec l’Europe.

A cette occasion, la délégation de l’UE au Congo a prévu plusieurs activités : le forum annuel des projets au cours duquel elle présentera au public, le 17 mai, la gamme des activités mises en œuvre par la société civile. Puis le 19 mai, un concert sera donné dans la Basilique Sainte-Anne, pour rendre hommage aux compositeurs européens, avec le chœur Credo et l’orchestre symphonique Kimbanguiste.

Congo : les évêques inquiets de la crise socio-politique et économique

C’est dans une déclaration rendue publique jeudi 10 mai, que ces prélats ont donné leur avis sur les « origines du mal » congolais.

Jeudi 10 mai, les évêques congolais à travers une déclaration, ont dévoilé leur inquiétude face à la crise socio-politique et économique qui touche la République du Congo depuis près de trois ans. Avant de donner leur avis, ces « hommes de Dieu », ont présenté la situation du pays et ce qu’ils considèrent comme « origines du mal » congolais. Pour eux, la révision de la Constitution en 2015, serait la cause principale de la crise. Ils relèvent n’avoir jamais caché tout le mal qu’ils pensaient de la Constitution actuelle.

Notons que la déclaration des évêques a été rendue publique le jour des plaidoiries dans le procès du général Mokoko.  Ce candidat malheureux à la présidentielle de 2016, est poursuivi notamment pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ». Ces responsables catholiques appellent clairement à la libération de tous les prisonniers politiques, tout en évoquant « l’exigence d’une justice équitable et indépendante ».

Autre sujet qui préoccupe les prélats congolais, la crise économique à laquelle est confronté ce pays pétrolier, Les onze évêques signataires de la déclaration fustigent la corruption qui gangrène le pays, avant d’en appeler à un sursaut national.

Ils sont revenus sur la crise dans le Pool. Selon eux, un accord de paix ne suffira pas à mettre fin définitivement aux crises successives qui ont secoué cette région depuis vingt ans. Une réconciliation véritable passe par la recherche de la vérité, la justice et les réparations.

Enfin, ils pensent qu’une solution véritable à tous les problèmes congolais passe nécessairement par l’organisation d’un dialogue politique qui devrait aboutir à « un modèle politique et institutionnel » consensuel.

Congo : deux milliards de FCFA pour aménager le port de Yoro

C’est une assistance apportée par le Maroc à la République du Congo, à travers l’initiative du Fonds bleu pour le bassin du Congo.

En fin du mois d’avril dernier, le roi du Maroc, Mohammed VI était l’invité spécial du président congolais Dénis Sassou Nguesso, lors du sommet de la commission climat du bassin du Congo. C’est à cette occasion que le roi du Maroc a pris l’engagement de soutenir le Congo dans la réhabilitation du port de Yoro.

Deux milliards de francs CFA, c’est le montant qu’entend donner Rabat à Brazzaville pour la réfection du port de pêche de Yoro. Le roi Mohammed VI a d’ailleurs donné le coup d’envoi des travaux, lors de sa visite au Congo. Le port de pêche de Yoro est situé dans un quartier populaire et dont l’activité a besoin d’un nouveau souffle.

L’état délabré du port de Yoro

Des tas d’ordures, de la boue font partie du décor de ce port. A côté de tous ces immondices, d’un côté des vendeurs qui se discutent les clients pour écouler leurs marchandises et d’un autre côté des potentiels acheteurs se font prier. D’ici peu, cette image ne sera plus qu’un souvenir. Les pêcheurs ne cachent leur satisfaction. « Nous serons bénéficiaires d’un port moderne. Le roi du Maroc a bien voulu honorer le Congo ; il a bien voulu mettre dans de bonnes conditions les pêcheurs congolais », se réjouit Romuald Ekola, vice-président de la Coopérative des pêcheurs de Mpila.

Les bénéficiaires

Ce sont plus de 3 000 femmes vendeuses et 500 marins pêcheurs, qui sont convaincus que leur centre d’activités va sortir de son état embryonnaire. Il faut le dire, ils sont très souvent confrontés à des difficultés quotidiennes telles que l’utilisent des pirogues abîmées et des baleinières au toit parfois percé,

« Je pense qu’à partir des activités qui vont être entreprises ici, le port de Yoro va avoir un nouveau visage. Je crois également avec les voies d’aménagement qui vont être créées, c’est la modernité que nous vivrons à Yoro », se félicite Frédéric Privat Ndéké, maire de Talangaï l’arrondissement qui abrite le port.

Lancement du 1er salon culinaire du Congo

Evènement qui a été lancé à l’institut français du Congo le 05 mai dernier, est une initiative est de l’association femme modèle en partenariat avec l’Institut national de recherche agronomique.

La première édition du salon culinaire a été lancée le samedi 05 mai 2018, à l’institut français du Congo. C’est une initiative de l’association « Femme modèle » en partenariat avec en partenariat avec l’Institut national de recherche agronomique.

Placé sur le thème « Valorisons nos mets et produits alimentaires locaux », cet événement a pour objectif de permettre aux acteurs du domaine de réfléchir à la meilleure façon de vulgariser et de sauvegarder l’art culinaire congolais, de promouvoir la création culinaire ainsi que l’éducation nutritionnelle.

La présidente de cette association, Mildred Benedith Moukenga, pense que L’art culinaire congolais est absent du paysage culinaire mondial.  Pour elle, les produits du terroir sont une grande diversité. Malheureusement, leur qualité gustative est peu connue au-delà des frontières nationales. Elle appelle les acteurs du secteur à mettre leurs talents ancestraux en exergue afin de vulgariser leur savoir-faire pour que le public hétérogène soit séduit.

« Les effets collatéraux du métissage culinaire, au lendemain des indépendances, ont totalement brouillé l’originalité de nos mets et favorisé un manque d’intérêt de la population pour certains produits, au point de penser qu’il est difficile, voire impossible, de souffler une dynamique à la production culinaire du pays. C’est ici que le génie du chef congolais est sollicité afin de construire une intelligibilité commune, c’est-à-dire faire en sorte que les produits alimentaires locaux prennent place dans le palais gustatif du consommateur étranger, soit le captiver, l’attirer et le fidéliser comme ont pu le faire le hamburger allemand, le tiep bou diem sénégalais, le chichi japonais ou le chawarma Turc », a souhaité la présidente de l’Association femme modèle.

Pour Bertrand Cochery, ambassadeur de France au Congo, la qualité de l’alimentation est le premier pas de la santé. Savoir entretenir un art du manger ensemble, c’est aussi quelque chose de grande portée sociale.  Les terroirs congolais sont riches, ils ont une très grande diversité de produits, a-t-il témoigné. Cependant, a-t-il ajouté, il faut qu’il y ait des marchés, des agriculteurs qui soient encouragés pour améliorer la qualité de leurs produits, que ce soient les produits de la terre ou ceux de la mer.

Le diplomate français a, proposé au ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique d’organiser, à la prochaine édition, un concours de cuisine.

Coopération sanitaire : les équipes médicales cubaines vont s’étendre Congo

Une délégation cubaine, conduite par la vice-ministre de la Santé publique, Marcia Cobas Luiz, est en visite au Congo pour faire le point sur la coopération sanitaire entre les deux pays.

La vice-ministre cubaine de la Santé publique, Marcia Cobas Luiz, accompagnée d’une équipe médicale sont en République du Congo. Ils sont rencontrés la ministre congolaise de la santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo. Il s’est agi au cours de cette réunion de faire le point de la coopération sanitaire entre la Congo et Cuba, et de voir dans mesures les médecins cubains se déploieront dans certains départements congolais où ils n’y sont pas encore.

Au sortir de cette réunion, à Brazzaville, la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a souligné que cette coopération est au beau fixe avec de bonnes perspectives. « La perspective la plus immédiate est que les équipes médicales cubaines vont arriver et seront déployées dans d’autres départements du pays », a-t-elle fait savoir.  Sangha, Likouala, Plateaux, Cuvette ouest et la Bouenza, sont les départements dans lesquelles s’installeront les équipes sanitaires cubaines.

Autre point à l’ordre du jour de cette rencontre, la situation des médecins congolais étudiant à Cuba, l’on retient que la situation de ces apprenants a été également. « Ils continuent à suivre leur formation comme il se doit. D’ici à deux ans, nous allons recevoir la première vague de ces médecins en formation », a indiqué la ministre de la Santé et de la population, précisant que progressivement, le pays est en train de réunir des conditions pour les recevoir.

Notons que le e séjour de la délégation cubaine au Congo se poursuit. Les échanges sont prévus entre elle et plusieurs membres du gouvernement.

«Si M.Mokoko avait voulu faire un coup d’Etat, il l’aurait fait depuis longtemps»

Au Congo-Brazzaville, le procès de l’opposant Jean-Marie Michel Mokoko est imminent. Le ministre de la Communication, Thierry Moungalla, l’a annoncé sur RFI le 19 avril dernier. Aujourd’hui, les avocats du prisonnier préparent sa défense et l’un d’entre eux révèle que la France suit cette affaire de très près. Maître Norbert Tricaud, du barreau de Paris, raconte comment, un jour de mai 2016, les présidents Denis Sassou Nguesso et François Hollande ont envisagé l’exfiltration du général Mokoko.

Le général Mokoko est poursuivi pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Or au lendemain de la présidentielle de mars 2016 et de l’annonce de la réélection du président Sassou-Nguesso, il a appelé sur une radio la population à « se lever pour barrer la route à l’arbitraire ». N’est-ce pas en effet ce que le ministre Moungalla qualifie « d’appel public à l’insurrection » ?

Cela n’est pas du tout le cas. Le général Jean-Marie Michel Mokokoa fait un appel à la désobéissance civile. Et à la suite du hold-up électoral du général Denis Sassou-Nguesso, le général Jean-Marie Michel Mokoko avait demandé un recomptage des votes, sous contrôle de la communauté internationale. Et il avait appelé la population à la désobéissance civile et à l’organisation de journées ville morte. Le général Jean-Marie Michel Mokoko est un militaire républicain et pacifiste, c’est un homme de paix.

Mais quand on appelle la population à se lever, ne peut-on pas dire qu’on lance un appel à un soulèvement ?

Non, parce qu’il y a une charte des candidats de l’opposition qui a été signée. Donc le général Jean-Marie Michel Mokoko, monsieur André Okombi Salissa, madame Claudine Munari notamment, ont signé cette charte qui appelait clairement à la désobéissance civile et à l’organisation de journées ville morte, donc avec grèves, pour le rétablissement de la vérité des urnes. Ça, c’est un mouvement de désobéissance civile, ce n’est pas un appel à une insurrection armée. S’il avait voulu faire un coup d’Etat, il l’aurait fait depuis longtemps. Jamais le général Jean-Marie Michel Mokoko n’a dit : « Prenez les armes ».

Vous dites que le général Jean-Marie Michel Mokoko n’a jamais appelé à un coup d’Etat. Dans une vidéo tournée en 2007, dans le cabinet d’un avocat parisien, on voit le général Mokoko discuter des préparatifs d’un coup d’Etat contre le président Sassou-Nguesso. N’est-ce pas une atteinte caractéristique à la sécurité intérieure de l’Etat ?

Non. Le général Jean-Marie Michel Mokoko a parfaitement indiqué qu’il s’était fait piéger par des personnes qui se présentaient comme  agents de la DGSE. Et, de toute façon, le général Jean-Marie Michel Mokoko en a parlé avec le président Denis Sassou-Nguesso qui ensuite l’a nommé comme conseiller spécial.

Cela, c’est après 2007.

C’est après 2007, puisqu’il a occupé les fonctions de conseiller spécial de 2009 à 2014. Donc si vraiment les autorités de Brazzaville avaient considéré qu’il s’agissait d’une atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, il n’aurait pas fait l’objet de promotion et il aurait immédiatement fait l’objet de poursuites.

Le général Jean-Marie Michel Mokoko est également poursuivi pour détention illégale d’armes de guerre, ce qui laisse entendre qu’il y avait des armes à son domicile de Brazzaville lors de son arrestation en juin 2016 ?

Le gros avantage, c’est que le premier jour de la campagne électorale, le 4 mars 2016, le général Jean-Marie Michel Mokoko a été immédiatement interpellé par la DGST, la police politique du régime, et son domicile a été perquisitionné. Donc on n’a rien trouvé d’autre à son domicile que sa propre arme de service, d’officier général, et celles des quinze soldats de sa garde, détachée par le ministère de la Défense de la République du Congo, sur instruction du général président Denis Sassou-Nguesso. Donc depuis, l’accusation n’a pas été en mesure de démontrer qu’il détenait illégalement des armes de guerre. Et là, on va voir que, depuis le 16 juin 2016, la date où il a été inculpé et placé en détention provisoire, il n’y a eu que des vices de procédure. La première violation concerne la détention provisoire. A ce jour, le général Jean-Marie Michel Mokoko est en détention préventive illégale depuis 22 mois.

Entre la présidentielle du 20 mars 2016 et l’arrestation du 16 juin 2016, il se passe trois mois pendant lesquels le général Jean-Marie Michel Mokoko est coincé à son domicile. Mais il n’est pas encore en prison. Pourquoi ce flottement ? Est-ce que le régime congolais a tenté de l’amadouer ?

Le général Jean-Marie Michel Mokoko, à compter du 4 avril 2016 et jusqu’au 16 juin 2016, a été encerclé par la police à son domicile. Les seules personnes qui étaient autorisées à rentrer dans le domicile du général Jean-Marie Michel Mokoko, c’étaient des envoyés du régime du général Denis Sassou-Nguesso.

Qui par exemple ?

Il a reçu des hauts dignitaires du régime -je ne citerai pas leur nom parce que les accusations sont graves-, qui sont venus le menacer en disant : « Nous allons tuer ta mère si tu ne veux pas accepter de dire que le président Sassou-Nguesso a quand même gagné les élections du 20 mars ». Il a même reçu des visites de certaines personnalités françaises qui sont aussi venues lui faire le même type de pressions pitoyables. Et chaque fois, le général Jean-Marie Michel Mokoko a dit à ces personnes-là : « Il n’est pas question que j’accepte quelque chose qui est contraire à la vérité ».

Parmi les émissaires qu’il a reçus, vous avez cité ce mercredi 2 mai, en conférence de presse à Paris, l’homme d’affaires Jean-Yves Ollivier.

C’est exact puisque vous m’obligez à le citer, c’est parfaitement exact.

Quand le régime a vu qu’il n’arrivait pas à amadouer le général, a-t-il essayé de le convaincre de quitter le pays ?

Là, c’est parfaitement exact. Là aussi, il y a eu des pressions qui ont été faites sur le général pour dire : « Si vous voulez que votre famille reste en vie, le mieux c’est d’organiser votre exil et on peut négocier par exemple avec les autorités françaises pour que vous puissiez quitter le pays avec des membres de votre famille ».

Là, nous sommes toujours en avril 2016 ?

Là, nous sommes au mois de mai 2016. Et là, je peux en témoigner parce que j’ai eu des entretiens avec des hauts représentants de la diplomatie française et, à un moment donné, les autorités françaises ont envisagé la possibilité que le médecin de l’ambassade de France à Brazzaville puisse, dans la voiture diplomatique de l’ambassadeur,  venir chercher le général Jean-Marie Michel Mokoko à son domicile, et l’exfiltrer pour des raisons sanitaires. Et ça, avec l’accord du régime Sassou-Nguesso.

Donc une sorte d’exfiltration ?

Une sorte d’exfiltration. J’ai eu de longs entretiens téléphoniques avec mon client le général Jean-Marie Michel Mokoko à ce moment-là et il m’a dit : « Maître, il n’est pas question que j’accepte ça ; je ne peux pas quitter mon pays pendant qu’on continue de bombarder dans le Pool, pendant qu’on emprisonne à tout-va ; et je serai comme Nelson Mandela et je sortirai de prison pour faciliter l’alternance démocratique et de vraies élections libres ».

A votre conférence de presse de ce mercredi à Paris, vous avez précisé que vous avez eu des échanges lors de ce mois de mai 2016 avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault…

C’est exact. Effectivement, Jean-Marc Ayrault s’inquiétait à juste titre pour la santé et la sécurité du général Jean-Marie Michel Mokoko, parce qu’il savait qu’il n’avait pas accès à ses médicaments qu’il doit prendre régulièrement pour lutter contre l’hypertension. Et il a eu une démarche humaniste. On a eu d’excellents échanges à ce sujet.

Des échanges directs ? Il vous a reçu dans son bureau ?

Non. Il ne m’a pas reçu dans son bureau. Par contre…

Au téléphone ?

Voilà, par téléphone. J’avais son téléphone mobile, par SMS, par mail. Mais tout cela, ça reste couvert par la confidentialité, je n’entrerai pas dans le détail. Je dirais que le général Jean-Marie Michel Mokoko lui était reconnaissant, mais pensait qu’il sous-estimait l’ampleur des bombardements dans la région du Pool où sévissent des mercenaires,  etc. Et c’est pour cela que le général Jean-Marie Michel Mokoko a refusé toute proposition d’exfiltration.

La prison plutôt que l’exil…

Exactement.

Voilà donc près de deux ans que votre client est en détention préventive, alors que le délai maximum de la préventive est de six mois. Mais le ministre de la Communication et des médias, Thierry Moungalla, vous interpelle en disant : « Plus on conteste une procédure et une instruction, plus celle-ci ralentit »…

Alors, ce n’est pas du tout le cas, puisque la procédure d’instruction a tout le temps été instruite, uniquement à charge, et pas à décharge. Donc ce n’est pas la défense, dont les droits ont été constamment violés, qui a retardé la procédure. La procédure a traîné parce qu’elle est lente et que souvent on ne savait pas quelle question poser au général Jean-Marie Michel Mokoko, tellement le dossier est creux et vide. Et d’ailleurs, le régime a consulté d’autres confrères avocats parisiens qui sont venus sur place constater que le dossier était vide et qui ont préféré ne pas défendre les intérêts de l’Etat congolais.

Vous faites allusion à Eric Dupond-Moretti…

Voilà. C’est lui, je ne voulais pas le citer. Mais effectivement, lui aussi s’est déplacé. D’ailleurs, je lui en suis très reconnaissant. C’est une marque d’intégrité de sa part d’avoir refusé de se prêter à une mascarade judiciaire alors qu’il n’y a aucune charge et aucune preuve dans le dossier.

Depuis quelques jours, vous multipliez les saisines des instances internationales, comme le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire et la Commission africaine des droits de l’homme. Est-ce à dire que vous n’avez aucune confiance dans le procès qui doit s’ouvrir très prochainement à Brazzaville ?

C’est parfaitement exact. Et nous suivons les instructions de notre client, le général Jean-Marie Michel Mokoko. Chaque fois que mes confrères de Brazzaville viennent lui rendre visite dans sa prison, il leur donne des instructions très précises : « Ce que je vous demande, c’est de m’aider à saisir l’opinion publique nationale congolaise et l’opinion publique internationale ».

Ces instances internationales que vous saisissez, elles n’ont pas le droit de rendre des décisions impératives. Alors, pourquoi les saisir ?

Cela fait partie de la pression internationale, nous suivons les instructions de notre client qui nous a dit : « Le régime s’est lui-même isolé de la population congolaise ; il s’est lui-même progressivement isolé de la communauté internationale en truquant les comptes nationaux ; donc le régime est en train d’organiser l’asphyxie de tout un pays et de se décrédibiliser vis-à-vis de la communauté internationale et des bailleurs de fonds internationaux ». Le général Jean-Marie Michel Mokoko nous demande également de faciliter un isolement diplomatique.

Y a-t-il eu ces dernières années, dans d’autres pays africains, des décisions du groupe de travail de l’ONU qui ont été suivies d’effet, directement ou indirectement ?

C’est parfaitement le cas au Sénégal pour l’affaire Karim Wade, parce que si, effectivement il n’y avait pas eu cette recommandation, même si elle n’a pas été suivie immédiatement d’effet, on n’aurait pas abouti à la victoire judiciaire que vous connaissez. Donc cela a facilité.

Karim Wade a été condamné, mais gracié…

Voilà, il a été condamné, mais gracié, ce qui est quand même on va dire une semi-victoire si vous voulez.

Le général Jean-Marie Michel Mokoko vient d’annoncer que, lors de son procès à venir à Brazzaville, il exercera son droit au silence. Est-ce à dire que vous, les avocats, vous allez boycotter ce procès ?

Là, la décision n’a pas encore été prise. Mais comme nous n’avons même pas la certitude que le procès peut se tenir en public, comme nous n’avons même pas la certitude qu’on nous réserve un temps de parole équitable à la défense, et que tout cela est une parodie, il n’est pas exclu qu’on suive le premier sentiment de notre client qui est peut-être de boycotter le procès.

Du temps du président François Hollande, vous aviez un soutien discret de la France. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Nous avons quand même noté avec satisfaction, il y a à peu près trois semaines, que le porte-parole du gouvernement, monsieur Benjamin Griveaux, s’est posé sur un réseau social la question de savoir qu’il était un peu difficile pour le gouvernement français d’envisager de maintenir des relations durables avec le gouvernement de la République du Congo-Brazzaville qui emprisonne systématiquement ses opposants. Donc nous pensons qu’il a posé une très bonne question. En tout cas, la seule chose que j’ai remarquée, c’est que monsieur Thierry Moungalla, que vous évoquiez précédemment, le porte-parole de l’actuel régime de Brazzaville, lui, a demandé des explications qu’il n’a jamais obtenues.

Des réseaux sociaux braqués contre les autorités à Brazzaville

Il ne se passe pas un jour sans que les Congolais ne découvrent un grand déballage sur la vie d’un dignitaire du pouvoir ou de l’opposition et de leurs familles.

Les opposants, mais surtout de simples citoyens, publient des informations plus ou moins fausses sur la vie des autorités qu’ils traitent avec beaucoup de liberté de « corrompus ». Ces informations distillées sur les réseaux sociaux sont souvent prises avec beaucoup de sérieux.

Il ne se passe pas un jour sans que les Congolais ne découvrent un grand déballage sur la vie d’un dignitaire du pouvoir ou de l’opposition et de leurs familles. Affaire de corruption, de comptes offshores ou les scènes de dispute dans les réunions officielles de ménages dans les cours des autorités, etc. tout est rapporté. Aucun dirigeant n’est à l’abri de ce qui devient de plus en plus à prendre au sérieux.

Destin Eloi Sikoula, responsable de « Unis pour le Congo », le parti de l’opposant Paulin Makaya, trouve plutôt qu’il faudrait inventer les réseaux sociaux s’ils n’existaient pas.

« Les populations pensent que c’est là qu’il faut s’exprimer librement, ils sont obligés de le faire par les réseaux sociaux. Les gens ont en marre. Il faut laisser les réseaux sociaux. Est-ce que ce qui se dit sur les réseaux sociaux est faux ? », s’interroge-t-il avec ironie.

Pour Laurianne Mpouki, une usagère des réseaux sociaux, mais aussi coordonnatrice d’une plateforme de sites internet, il y a trop d’abus sur internet.

« C’est juste une volonté de nuire. Les gestionnaires de ces pages n’ont rien d’autre à faire qu’à rechercher du buzz en transformant les vérités en de faussetés pour salir les gens », dénonce-t-elle.

Idriss Bossoto est un enseignant de nouvelles technologies à l’université Marien Ngouabi de Brazzaville. Il a retenu une publication émouvante sur les réseaux sociaux.

« Nous avons constaté une montée en puissance des fake news pour déstabiliser les politiques et les populations », explique-t-il.

Il poursuit : « c’est le cas du fichier audio attribué à un certain caporal chef Masson qui a circulé sur les réseaux, parlant d’une intervention militaire à Brazzaville. Cela a mis toute la ville en psychose pendant près d’un mois. Tous les Congolais étaient affectés. Raison pour laquelle nous ne cessons de sensibiliser depuis plus de dix ans sur les dangers des réseaux sociaux », indique-t-il.

Mais qu’est-ce qui peut bien justifier un tel accaparement presque agressif des Congolais sur les réseaux sociaux ? Alphonse Ndongo, un journaliste sur les réseaux sociaux tente une explication.

« Lorsque ceux qui sont censés donner la vraie information gesticulent pour le faire, évidemment ça donne court à pondre des fake news. Il y en a qui estiment que pour mettre les autres en difficulté politiquement, il faut inventer les informations ou carrément les grossir », explique-t-il, soulignant cependant qu’il y a toujours une bonne part de vérité dans ces posts sur les réseaux sociaux.

Depuis un moment, la plupart des membres du gouvernement se dotent des comptes Facebook ou Tweeter pour essayer de répondre à toutes ces attaques.

Le Congo et le HCR veillent à la santé des réfugiés

Le représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Congo, Cyr Modeste Kouamé, s’est entretenu, le 26 avril à Brazzaville, avec la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo. Au sortir de l’audience, le représentant de l’agence onusienne a indiqué :« Nous avons fait le point sur la situation sanitaire des réfugiés dans la Likouala ainsi que des déplacés internes (le cas du Pool) pour voir dans quelle mesure le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) peut intervenir ».

Les deux personnalités ont, par ailleurs, échangé sur le plan de contingence à diligenter en cas d’afflux. « Sur le plan de la réponse globale contre toute épidémie, nous avons été rassurés quant aux dispositions déjà prises par le Congo à travers le ministère de la Santé », a révélé Cyr Modeste Kouamé.

La ministre de la Santé a, pour sa part, annoncé un déplacement dans le département du Pool dans les prochains jours. L’objectif étant de poursuivre la revitalisation des districts sanitaires afin de permettre aux personnes déplacées et celles qui reviennent progressivement dans leurs localités de bénéficier des soins de santé sur place avec l’appui du HCR. Son représentant a rassuré que la structure onusienne apportera son expertise. Le Congo et le HCR, selon lui, continueront à mutualiser leurs efforts pour relever les défis qui se présentent à eux.

Transport aérien : le Congo doté d’un centre de contrôle régional

La structure dont l’inauguration est prévue ce 27 avril aura pour mission de permettre aux avions de rester en communication permanente avec la tour de contrôle, afin de suivre leur route sans risque de se perdre.

Le directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), Mohamed Moussa, a livré l’information le 26 avril à Brazzaville, à l’issue d’une audience avec le ministre des Transports, Fidèle Dimou.

« Ce projet est le résultat des décisions prises par les ministres des Transports des pays membres de l’Asecna. Après près de huit ans, il vient d’être achevé complètement tant en infrastructures qu’en équipements. J’espère que le Congo ouvrira d’autres nouveaux centres à partir desquels nous serons en mesure d’assurer la sécurité aérienne sur cette zone », a déclaré le directeur général de l’Asecna,

Outre le volet inauguration, les deux personnalités ont fait l’état des lieux de la situation de cette agence au Congo. Ils se sont félicités d’avoir réalisé des progrès importants. Récemment, l’Asecna a lancé le projet de construction de la tour de contrôle. Elle compte également démarrer, sous peu, la construction du bureau technique de cette tour. 

L’Asecna a pour mission d’assurer la sécurité de la navigation aérienne sur les 16 000 000 de km² des Etats membres. Pour relever un tel défi, elle est en train de se doter des moyens techniques spécialisés. C’est dans cette optique qu’elle vient de développer un système de communication vaste constitué de cent vingt-huit stations terriennes implantées sur les quatre continents. Elle dispose désormais des équipements lui permettant de visualiser les avions.

Cette année, l’Asecna a déjà rendu opérationnel le guidage radar des avions dans trois pays membres. Le Congo est l’une des prochaines cibles.  A ce propos, une mission y arrivera sous peu pour une étude de faisabilité.

Congo : que fait Mohammed VI chez Sassou N’Guesso

Le roi du Maroc, Mohammed VI, est attendu en République du Congo ce week-end. L’information a été donnée par la ministre congolaise de l’Environnement et du Tourisme, Arlette Soudan-Nonault.

Selon une annonce faite à l’agence de presse économique américaine Bloomberg, ce jeudi 26 avril 2018, par la ministre congolaise de l’Environnement et du Tourisme, Arlette Soudan-Nonault, le roi du Maroc, Mohammed VI, est attendu en République du Congo ce week-end.

Mohammed VI, qui doit participer à un sommet de dirigeants africains prévu du 27 au 29 avril à Brazzaville pour discuter du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, précise la ministre, devrait signer une série d’accords d’investissement. La ministre a ajouté que le souverain rencontrera le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso lors de sa visite.

Arlette Soudan-Nonault a précisé que « des accords seront signés sur des secteurs tels que la technologie, les transports, l’agriculture, la pêche, l’exploitation minière et la santé ». Lancé en mars 2017, rappelle Bloomberg, le Fonds bleu vise à réduire la dépendance de la région à l’égard des combustibles fossiles et à faire un meilleur usage des ressources renouvelables sur le fleuve Congo et ses affluents.

Le journal précise que les pays signataires sont le Maroc, l’Angola, la République du Congo, le Burundi, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Tchad, le Gabon et le Rwanda.

La SNPC soutiendra sa filiale en charge de la distribution des produits pétroliers

L’appui annoncé par le directeur général de l’entreprise publique, Maixent Raoul Ominga, le 25 avril à Brazzaville, vise à parer aux pénuries des produits pétroliers liquides et gazeux dans les stations-service.

« Nous avons parlé des problèmes et des solutions à apporter au sein de cette société. On fera en sorte qu’il y ait la régularité des produits au niveau de notre propre filiale avant d’en assurer chez les autres. Nous allons travailler la main dans la main pour atteindre cet objectif », a déclaré Maixent Raoul Ominga.

S’exprimant à l’issue d’une visite des locaux de la SNPC distribution, il a signifié que des investissements importants étaient consentis dans le réseau de distribution. « Cette année et les années à venir, nous devons faire en sorte que les produits soient disponibles dans les stations », a renchéri le directeur général de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).

Lors de sa prise de fonction, le 5 mars dernier, le directeur général de la SNPC avait fixé un certain nombre de priorités parmi lesquelles la lutte contre les pénuries de produits pétroliers dans le pays. Pour réussir ce challenge, la SNPC est tenue d’appuyer les efforts de sa filiale en charge de la distribution.   

« C’est un honneur de recevoir notre nouveau directeur général groupe qui est en même temps notre président du conseil d’administration. La SNPC distribution est une filiale appartenant à 100% à la SNPC holding. Nous avons échangé sur tous les sujets, notamment les plus brûlants qui concernent la pénurie des produits ainsi que les perspectives et certains projets », a indiqué le directeur de la SNPC distribution, Teddy Christel Sassou N’Guesso.

« Nous nous sommes totalement accordés. Je fais confiance à notre nouveau directeur général groupe pour nous accompagner et nous amener vers l’excellence pour que la SNPC distribution prenne sa place dans le pays en étant le numéro 1 de la distribution des produits pétroliers liquides et gazeux », a-t-il ajouté. 

Universités du numérique : Brazzaville prête à accueillir la quatrième édition

La rencontre permettra aux participants de plancher sur l’usage responsable et citoyen des réseaux sociaux, a indiqué, le 24 avril, l’initiateur du projet, le Dr Antonin Idriss Bossoto, enseignant chercheur à l’Université Marien-Ngouabi, expert en technologies de l’information et de la communication.

La démarche de cette année, comme les précédentes, va donner la possibilité de réfléchir sur certaines thématiques car, les Universités du numérique (Univ2.0) constituent une plate-forme à travers laquelle un bon nombre d’acteurs du secteur peuvent échanger et faire du lobbying. L’objectif global est, d’une part, de sensibiliser les citoyens congolais aux enjeux relatifs à la transformation Digital, c’est-à-dire, son impact dans tous les secteurs d’activité, notamment de l’économie numérique, de la formation, la presse, la gestion, de l’audiovisuel et de la statistique, et, d’autre part, de sensibiliser les acteurs aux transformations découlant de l’introduction des Nouvelles technologies de l’information et de la communication dans la société congolaise.

« Pour cette quatrième édition, la particularité est que nous nous pencherons sur la problématique des réseaux sociaux numériques, c’est-à-dire l’usage responsable et citoyen des réseaux sociaux,  après avoir constaté que l’introduction de l’internet et l’adoption des réseaux sociaux se sont faites sans politique de sensibilisation aux dangers, notamment sur tout ce qui est relatifs aux atteintes à la personne ou bien à la dépravation des mœurs, je dirais même aux actes de diffamation », a déclaré le Dr Antonin Idriss Bossoto. « Je constate, en effet, que les réseaux sociaux sont devenus aujourd’hui une plate-forme de liberté de l’information au Congo mais qui dit une plate-forme d’expression, ne veut pas forcément dire, liberté de nuire ; liberté de diffamer ou liberté d’atteinte à la personne. A travers cette thématique des réseaux sociaux, nous voulons attirer l’attention, non seulement des étudiants mais aussi du grand public sur les attitudes à adopter face aux contenus textuel, vidéo sonore, visieux que nous publions sur les réseaux sociaux », a-t-il expliqué.

L’initiateur du projet Univ2.0 s’est réjoui de la participation de l’Institut français du Congo qui trouve en cet événement une plate-forme de sensibilisation innovante et a tenu à remercier le seul partenaire qui a bien voulu le parrainer, à savoir l’Agence de régulation des postes et de communications électroniques et son directeur général, Yves Castano.

Ce concept Univ2.0, rappelons-le, est constitué des rencontres ouvertes à tous les publics. L’événement connaîtra la participation des étudiants, chercheurs, acteurs du numérique et du grand public en général.

Calixte Nganongo appelle la BSCA. Bank à consolider ses fondations au Congo

« J’adhère à votre stratégie de conquête du marché bancaire de la Zone CEMAC et de l’Afrique toute entière », a récemment affirmé le ministre des Finances et du Budget Calixte Nganongo en s’adressant au Conseil d’administration de la banque sino-congolaise BSCA. Bank et à son président, Rigobert Roger Andely.

« Je suppose cependant que cette stratégie est graduelle, et que vous procéderiez d’abord à la consolidation des fondations de la banque au Congo », a-t-il déclaré, à l’occasion de l’inauguration de l’immeuble-siège de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique à Brazzaville. Laquelle banque a vocation à s’étendre dans toute la sous-région et au-delà,

Aussi, le ministre a rappelé que « le Congo ne se limite pas qu’à Brazzaville et Pointe-Noire, il y a l’arrière-pays qui vous attend pour bénéficier aussi des services financiers ».

Calixte Nganongo est toutefois resté confiant quant à l’apport important du président du CA du nouvel établissement bancaire et ancien vice-gouverneur de la BEAC.

Le ministre est convaincu que ce dernier, qui est également ancien président suppléant de la COBAC, « saura faire respecter par la BSCA. Bank la réglementation bancaire en vigueur dans l’espace CEMAC », soulignant qu’il y tien, en sa qualité d’autorité monétaire du Congo.

Enfin, C. Nganongo a profité de cette tribune pour dire « que malgré la crise qui sévit dans la sous-région et le tarissement des sources de financement des banques, le système bancaire congolais est globalement résiliant et continue de soutenir l’économie du pays ».

Un jeune homme tué par balle au marché PK-Mfilou

La vingtaine révolue, Moïse, comme on l’appelait, a été abattu, le 22 avril à Brazzaville, par un agent de la force de l’ordre.

L’acte criminel s’est passé au marché PK Mfilou, dans le septième arrondissement. La victime, un jeune bagagiste dans ce marché, jouait au poker (jeu de cartes en échange d’argent) avec ses trois amis, dans un coin caché qu’ils ont transformé en fumoir.

L’un d’eux aurait gagné le jeu mais les trois perdants ne voulaient pas lui remettre le pactole. Ce désaccord aurait entraîné une forte discussion qui aurait troublé l’ordre public. Informés, les agents de l’ordre les auraient interpellés et conduits au poste de police.

En route, le jeune assassiné qui résistait au départ à cette interpellation, aurait voulu prendre la clé des champs. C’est à cette occasion que l’un des agents de la police lui aurait logé deux balles dont l’une dans la nuque et l’autre dans la mâchoire.

Le jeune Moïse a succombé sur place au vu et au su de tout le monde. Son corps sans vie, saignant à flot, a traîné sur les lieux pendant près de deux heures, avant que les services des pompes funèbres ne viennent le récupérer.

« Les agents de la force publique et ces délinquants se disputaient en chemin. Arrivés sur l’avenue qui sépare Pk et Massina, ce jeune homme est passé devant. Croyant qu’il s’échappait, un agent de l’ordre a tiré sur lui à moins de dix mètres. Il est mort sur place », a précisé un témoin des faits.

Tout à coup, une peur-panique a gagné le quartier. Traumatisée et surchauffée, la population a massivement manifesté, réclamant à la police de lui livrer le tueur. N’ayant pas pu l’obtenir, elle a incendié le PSP. La température s’est calmée grâce à l’arrivée d’un renfort.

Dans la foulée, on a appris que le tueur n’est pas à son premier forfait.

Nécrologie, finances et foot en vedette dans la presse congolaise

Le décès de l’ancien président du sénat, André Obami Itou, co-fondateur du Parti Congolais du travail (PCT) au pouvoir, l’appui financier de sept millions de dollars de la Banque mondiale pour la recherche dans le secteur agricole au Congo et la démission du sélectionneur des Diables rouges sont, ce mardi, au menu de la presse congolaise.

«Disparition : André Obami Itou a tiré sa révérence», écrit le quotidien national Les Dépêches de Brazzaville qui précise que « L’ancien président du Sénat (2007-2017), André Obali Itou est décédé le 23 avril à Brazzaville, à l’âge de 78 ans, des suite d’une maladie».

« Diplomate, administrateur et homme politique (co-fondateur du parti au pouvoir le PCT vers la fin des années 60), l’homme a réalisé un parcours professionnel élogieux au sein de la nation congolaise qui lui a valu plusieurs distinctions dont la dignité de Grand officier dans l’ordre du mérite congolais », relève ce quotidien.

«Décès d’André Obami Itou, co-fondateur du Parti Congolais du Travail, ancien sénateur et président du Sénat, il est mort à Brazzaville à l’âge de 78 ans», relève le bihebdomadaire La Semaine africaine’ dans une brève.

Le quotidien Les dépêches de Brazzaville aborde le volet coopération et écrit : « le groupe de la Banque mondiale va financer la recherche agricole au Congo à hauteur de sept (7) millions de dollars américains, ce dans le cadre du projet régional de transformation agricole en Afrique de l’est et du centre ».

La contestation de la démission la démission du sélectionneur des Diables rouges séniors, Sébastien Migné par le ministère des Sports congolais intéresse aussi la presse.

« Quelques semaines après la démission de Sébastien Migné de la tête de l’équipe nationale de football, les Diables rouges, le 29 mars

dernier, le ministère des Sports congolais avait invalidé cette démission en soulignant que ’’le contrat ne peut être résilié que dans les cas suivants : l’accord des deux parties, la faute lourde imputable à l’une des parties et cas de force majeure’’. Ce n’est pas le cas Sébastien Migné », écrivent Les dépêches de Brazzaville.

Selon d’autres journaux comme la semaine africaine et Sel-Piment, le ministère congolais des sports ‘’juge le sélectionneur des Diables rouges coupable’’.

«Un mois après la démission surprise de Sébastien Migné, le ministère des Sports congolais qui perçoit la résiliation de ce contrat accuse le sélectionneur des Diables rouges d’avoir violé certaines dispositions du code du travail», soulignent ces journaux.

Bacongo : les clients découvrent de beau design de téléphone

Le constat est celui de Blanche, une marchande d’appareils électroniques au marché Total, à Bacongo, deuxième arrondissement de Brazzaville.

Discrets, milieu de gamme et belle forme, les portables d’environ 18g attireraient plus de personnes, selon Blanche. La raison : ils se glissent facilement dans une poche et sont à la portée des bourses moyennes.

Cet outil de communication est devenu pour beaucoup un accessoire qu’il faut choisir avec soin. « Les clients font très attention au design et à la taille du téléphone avant de l’acheter », reconnaît-elle. Effet de mode ou question de goût, choisir son smartphone n’est pas une simple formalité au marché Total. La marque, la forme, la couleur, les caractéristiques, tous les passent au peigne fin avant l’achat.

Même tendance à Pointe-Noire (ville économique du Congo), où l’heure est aux smartphones qui outrepassent les paumes de main. « Nos clients réclament le plus souvent des appareils grand format, comportant plusieurs fonctions », indique Issa Diakité, un détaillant exerçant à Pointe-Noire.

Exhiber un Ipad ou avoir sa tablette tactile est sujet de fierté pour plusieurs. Cela donne l’opportunité pour certains de prouver qu’ils sont à jour et au top.

Conçu à l’origine pour la correspondance, le téléphone est devenu au fil des années un véritable objet de prestige. Du moins au plus sophistiqué, les fabricants ne cessent d’innover.

Le nouvel ambassadeur de Chine promet de porter plus haut l’étendard de l’amitié sino-congolaise

Nouvellement affecté au Congo, Ma Fulin a été reçu en audience, le 20 avril à Brazzaville, par le président du Sénat, Pierre Ngolo.

La première rencontre de l’ambassadeur de Chine au Congo avec le président du Sénat s’inscrivait dans le cadre d’une visite de courtoisie. Faisant le point de la coopération entre les deux Etats, déjà fructueuse, Ma Fulin a promis de porter encore plus haut le flambeau de cette collaboration, au bénéfice des deux peuples.

« Je dois vous promettre que notre coopération doit absolument aller de l’avant. Nous n’avons aucune raison de ralentir ou d’arrêter ces relations de coopération qui vont dans l’intérêt des deux pays. Nous continuerons à travailler avec le Congo sur la manière, le mode et le rythme de cette coopération afin qu’elle chemine à un rythme plus durable et raisonnable, dans la mesure des possibilités », a indiqué Ma Fulin.

Au cours de leur entretien, les deux personnalités ont évoqué aussi la nécessité de renforcer et de développer la coopération entre le parlement congolais et celui de la Chine. Selon Ma Fulin, cette collaboration devrait être confortée et élargie dans tous les domaines.

Parlant du développement économique du Congo, le diplomate chinois est resté confiant. A cet effet, il a estimé que le Congo, à travers la coopération avec la Chine, a déjà posé les jalons nécessaires, capables d’entraîner et soutenir un essor économique tous azimuts.

« Au temps où l’économie marchait bien, le Congo a eu beaucoup d’argent. Le gouvernement a bien fait de construire beaucoup d’infrastructures qui contribuent au développement économique du pays », a apprécié Ma Fulin.

Répondant à la question sur la dette congolaise, pour laquelle le pays est en négociation avec le Fonds monétaire international, l’ambassadeur chinois a fait savoir qu’aucun problème n’est insurmontable.

 

Accord entre le FMI et Brazzaville pour relancer l’économie du Congo

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a annoncé jeudi 19 avril, la conclusion « positive » d’un accord avec les autorités du Congo Brazzaville sur un programme pour relancer l’économie du pays, mais qui sera soumis à des « exigences de gouvernance » pour rompre avec « les pratiques du passé ».

« Je suis contente qu’au terme de longues discussions et de laborieux travaux, l’équipe chargée de travailler sur le projet de programme ait conclu de manière positive sa mission hier », a affirmé Mme Lagarde lors d’une conférence de presse à l’occasion des réunions de printemps du FMI, précisant que ce « projet » d’accord devait encore être ratifié par le conseil d’administration du Fonds.

« C’est à l’issue du conseil d’administration que l’on saura exactement quels sont les financements et quelles sont les conditions associées à ce programme », a-t-elle ajouté, après l’aboutissement des négociations avec le Congo Brazzaville, pays dont l’économie a été fortement touchée par la chute du cours du pétrole et qui avait masqué une partie de sa dette, estimée à 117% de son PIB.

Ce « programme proposé vise à promouvoir une croissance soutenue et inclusive notamment en rétablissant la viabilité budgétaire et en améliorant la gouvernance », a expliqué le FMI dans un communiqué diffusé après la conférence de presse, qui a mis en évidence une « dette insoutenable » et une « accumulation d’arriérés (…) qui nuisent à la confiance des investisseurs, la stabilité du système financier, ainsi qu’aux services sociaux ».

« Les autorités devront entreprendre des réformes audacieuses et immédiates dans le domaine de la gouvernance pour traduire en action la rupture avec les politiques et pratiques du passé proclamé par le gouvernement », a affirmé Abdoul Aziz Wane, le directeur de la mission du FMI, cité dans le communiqué.

A ce propos, Mme Lagarde a fixé des conditions: « Nous avons des exigences en matière de gouvernance qui devront être mises en place très vite après l’approbation du conseil d’administration et qui nous paraissent de nature à garantir une bonne utilisation des finances publiques et la bonne réalisation des objectifs du programme », a-t-elle expliqué.

Selon une enquête du quotidien français Le Monde, publiée début avril, le Congo-Brazzaville aurait par ailleurs contourné des règles du FMI dans les années 2000 à l’aide d’un montage financier mis sur pied par Total, des affirmations démenties par ce groupe français.

Concernant le secteur du pétrole, la mission du FMI a salué « les efforts des autorités pour améliorer la transparence du secteur pétrolier en vue d’accroître de manière significative la part de l’Etat dans les ressources naturelles de la nation ».

« La première étape sera de développer la capacité de l’État à réconcilier systématiquement toutes ses transactions relatives aux ressources naturelles », a expliqué Abdoul Aziz Wane, qui s’est félicité de « l’intention des autorités de donner à toutes les entreprises exploitant les ressources naturelles un délai pour déclarer tous droits dont elles pourraient se prévaloir sur la part du gouvernement dans ces ressources ».

Franc CFA: que propose Dominique Strauss Kahn ?

Si la Zone franc réalise d’importantes performances du point de vue macroéconomique, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international, le Français Dominique Strauss-Kahn, pense que ces succès sont liés à la garantie de convertibilité et à la stabilité dont bénéficie cette monnaie.

Selon Jeune Afrique, l’économiste devenu conseiller du Congo Brazzaville, souligne que «le problème politique devient de plus en plus sensible comme l’ont montré les protestations de l’été 2017». D’où la sonnette d’alarme qu’il tire afin de réformer cette monnaie commune aux 14 Etats membres de la zone Franc.

Pour lui, la Zone franc présente plusieurs défauts «qui en limitent les potentiels bienfaits». Les limites au fonctionnement optimal de cette monnaie résident selon l’ancien ministre de l’Economie de France, dans la quasi-impossibilité d’aboutir à une modification de la parité fixe avec l’euro, la mise des destins des deux sous-régions que sont la Cemac et l’Uemoa, le dépôt des réserves auprès du Trésor français ou encore la faiblesse de l’intégration régionale.

«Le marché commun est encore inachevé en Afrique de l’Ouest (région dotée de traditions d’échanges) et il est demeuré en grande partie nominal en Afrique centrale (régions de forêts aux échanges traditionnellement limités et, aujourd’hui, sous l’empire de la rentre pétrolière. », indique l’économiste dans une étude analytique de 29 pages intitulée « Zone franc, pour une émancipation au bénéfice de tous », publiée le 13 avril dernier.

Ainsi, pour que l’on n’aboutisse pas à une réforme cosmétique du fonctionnement du CFA, dont les conséquences fragiliseraient davantage les économies faibles, DSK préconise une réforme en profondeur.Celle-ci passe par la réattribution des sièges détenus par la France dans les conseils d’administration des banques centrales africaines à des administrateurs internationaux indépendants étrangers, l’élargissement de l’ancrage de la monnaie à des devises autres que l’euro, l’assurance d’une meilleure coordination économique des économies de la région, et l’’élargissement de l’Uemoa au Ghana. Cela passe par la promotion de la coopération entre la Banque centrale européenne et les banques centrales de la zone Franc car, seule l’Union européenne est seule habilitée à discuter des accords de change.

Au-delà, il faut améliorer le dialogue avec les autorités africaines, associer les partenaires européens aux négociations et mettre l’accent sur le renforcement de la monnaie.

Droit maritime : le public congolais édifié sur la convention de Montego Bay

Des membres du gouvernement, des universitaires, des étudiants et autres amoureux de la connaissance ont été éclairés, le 18 avril à Brazzaville, sur les dispositions de la convention des Nations unies sur le droit de la mer, grâce à une conférence académique animée par le Pr Philippe Delebecque.

Adoptée en 1982, la Convention de Montego Bay a modernisé certaines dispositions du droit de la mer. Elle est, en quelque sorte, la Constitution du domaine des océans, a indiqué le spécialiste en la matière, ajoutant qu’elle suscite des contestations sur la délimitation des frontières maritimes et l’arraisonnement des navires.

Ce document a le mérite de définir les délimitations des espaces, de la zone économique exclusive, de la mer territoriale, de la haute mer et de la zone contiguë. La zone économique exclusive, a signifié le Pr Philippe Delebecque, ne dépasse pas 200 milles marins. La mer territoriale, quant à elle, peut s’étendre sur 12 milles marins.

« La mer est un trait d’union entre les générations ; elle est source de droit… », a lancé le conférencier. Pour lui, en effet, la haute mer fait partie du patrimoine commun. Concernant la piraterie maritime, il a précisé qu’elle était « un crime contre l’humanité dans la mesure où l’acte est commis en haute mer ».

La zone de haute mer fait l’objet du principe de liberté. Elle ne peut être soumise à un contrôle exclusif d’un Etat, conformément à la convention de Montego Bay. C’est la zone de la liberté de navigation, l’endroit où l’on peut poser les câbles sous-marins, effectuer un survol ou réaliser la recherche scientifique.

Mais, l’Etat du pavillon peut exercer sa souveraineté sur un navire se trouvant en haute mer. La convention de Montego Bay impose aussi aux Etats d’assurer la protection de l’environnement marin.

Cette conférence académique a été organisée par l’Association congolaise du droit maritime (Acodm) et le Centre de recherche en sciences sociales et humaines (Cressh). Le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, a fait observer que le droit de la mer n’était pas assez connu du public congolais. « En organisant cette journée scientifique sur le droit de la mer, le Cressh veut aider la société congolaise à mieux connaître les arcanes de cette discipline », a-t-il renchéri.

De son côté, le président de l’Acodm, Eric Dibas-Franck, a estimé que « c’est avec beaucoup d’intérêt que cette conférence-débat s’est déroulée, ce qui augure d’une dynamique nouvelle en ce qui concerne les questions maritimes dans nos enceintes académiques ». C’est en janvier 2008 que la République du Congo, membre de l’Organisation maritime internationale, a ratifié la convention de Montego Bay.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a pris part à cette conférence, de même que le ministre délégué, en charge de la Décentralisation, Charles Ngamfouomo, qui s’est dit flatté par l’événement avant de souligner la complexité des questions de délimitation des frontières.

Lutte contre les érosions : une ONG collecte du ciment pour réparer les dégâts

L’association « Le Livre blanc du Congo » a lancé, le 17 avril dans le 7e arrondissement de Brazzaville, un projet nommé « Un sac de ciment pour sauver Mfilou et ses habitants ».

L’ONG « Le Livre blanc du Congo » se propose de collecter, pendant trois mois, du ciment et autres matériels de construction auprès de la population de Mfilou et celle d’autres quartiers de Brazzaville pour traiter les érosions qui naissent çà et là dans cet arrondissement.

« Nous appelons la population de Brazzaville, en général, et celle de Mfilou, en particulier, à mettre la main à la pâte. Nous ne demandons qu’un seul sac de ciment par volontaire, rien de plus. Ce ciment nous permettra de réparer les dommages causés par ce phénomène. Mobilisons-nous pour sauver notre environnement », a déclaré le responsable de cette ONG, Garcel Dubblon, initiateur du projet.

Avec ce ciment, l’association procédera à la réparation des dégâts causés par la pluie, notamment le traitement des érosions hydriques et bien d’autres catastrophes naturelles nées de l’occupation anarchique des terrains. Sur les grandes artères, ce ciment permettra de boucher les nids de poule qui empêchent la population de circuler librement.

« Mfilou n’a plus de voies praticables. Depuis plus de deux ans, pour aller d’un coin à un autre, la population éprouve d’énormes difficultés à cause des embouteillages et du phénomène des demis terrains. Certains quartiers tels Mouhoumi, Sadelmi et Moutabala sont devenus inaccessibles. Au quartier L’Ombre, par exemple, l’ensablement a englouti les habitations, causant parfois mort d’hommes. D’autres ont fui simplement le quartier », a-t-il conclu.

Pour garantir la réussite de ce projet, Garcel Dubblon a sollicité l’implication de tous.

Les pétroliers invités à s’intéresser au secteur minier

Un appel du ministre des Hydrocarbures, Jean-Marc Thystère Tchicaya, lors de la réunion des prix des hydrocarbures produits en République du Congo au premier trimestre de 2018.

Les entreprises pétrolières évoluant en République du Congo sont invitées à s’inscrire à la deuxième phase de promotion des blocs libres du secteur minier qui sera lancée lors de la conférence « Africa Oil Week » prévue en octobre, en Afrique du Sud.

« L’industrie pétrolière se doit d’être exemplaire et imaginative pour recréer de la valeur ajoutée et permettre la relance de l’économie », a déclaré le ministre des Hydrocarbures, Jean-Marc Thystère Tchicaya, lors de la réunion des prix des hydrocarbures produits en République du Congo au premier trimestre de 2018, organisée par la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), le 18 avril à Brazzaville.

La valorisation du gaz au Congo figure également parmi les priorités de ce département ministériel. « Ilnous faut donc rapidement, mettre en place un cadre juridique et fiscal permettant de structurer ce volet important de notre secteur », a souligné le ministre des Hydrocarbures.

A ce sujet, notons qu’un projet de loi portant code gazier est en cours de rédaction. Par ailleurs, à propos des cours du pétrole au premier trimestre 2018, il a été observé, de façon générale, une hausse de prix du baril à 5,6 dollars, par rapport au trimestre précédent.

Le Brent daté a, pour la première fois, depuis décembre 2014, dépassé le seuil de soixante-dix dollars par baril. Il a débuté le trimestre à 66, 6 dollars le baril pour se clôturer à 67, 3 dollars le baril, avec une valeur moyenne de 66,8 dollars.

« Le comportement général des cours de pétrole au premier trimestre est consécutif aux évènements haussiers et baissiers, à savoir l’augmentation de la production américaine dépassant dix barils par jour depuis quatre-sept ans », indique le communiqué sanctionnant la réunion.

Le strict respect de l’accord sur la réduction de la production des pays Opep et non membres, le déclin prolongé de la production du Venezuela, la réduction de la demande en raison de la maintenance des raffineries dans l’hémisphère Nord, puis les tensions géopolitiques au Moyen-Orient en sont les causes.

Ainsi, les moyennes trimestrielles des prix fixés des hydrocarbures produits au Congo, en dollars par barils, se présent comme suit : Djéno mélange : 64, 8 ; Nkossa Blend : 67,1 ; Yombo : 60 ; Nkossa butane : 47,1 et Nkossa propane 32,3.

Par ailleurs, les moyennes des différentiels des prix des bruts congolais, en dollars par barils, sont les suivantes : Djéno mélange : -1,8, Nkossa Blend : -0,1 Yombo : -7,2 tous par rapport au Brent daté. Nkossa butane : 6,5 par rapport au butane North West Europe enfin Nkossa propane est à -3,2 par rapport au propane Mont Belvieu.

« Cette embellie, certes, encore fragile, est due notamment à la politique de stabilisation des marchés pétroliers opérée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), au travers de l’accord de coopération conclu entre les pays membres et les non membres du cartel », a déclaré Jean-Marc Thystère Tchicaya.

L’adhésion du Congo à l’Opep, en juin, traduit selon le ministre la volonté du gouvernement de placer le pays au rang des leaders mondiaux. En tant que pays exportateur de pétrole, le Congo devra participer à la définition des politiques et la prise de décisions au sein de cette organisation.

Signalons qu’au deuxième trimestre de l’année en cours, les perspectives indiquent que le marché pétrolier reste dépendant de la politique de FED qui prévoit un taux de 2% d’inflation à long terme et 4,6% de chômage.

Ce marché dépend également de la poursuite, par les pays membres de l’Opep, du respect, de l’accord de réduction de la production jusqu’en fin 2018, de l’éventuelle guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que l’escalade de menaces de barrières protectionnistes par les Etats-Unis.